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Je me suis tue de Mathieu Menegaux

Depuis un moment, je n’arrive pas à dire grand chose sur les romans que je lis ou j’ai la flemme de rédiger les chroniques. Des chroniques entamées mais non publiées se prélassent dans mes brouillons.

Mais certains livres arrivent à imposer leur délai de publication. Leur intensité et pertinence rend volubile.  Je me suis tue de Mathieu Menegaux fait partie de cette classe de livres.

Couverture Je me suis tue

Livre découvert dans le groupe de lecture « Accro aux livres » sur Facebook. Les nombreux avis élogieux m’ont convaincue.

La 4e de couverture de « Je me suis tue » est réussie. Elle nous dit l’essentiel sans révéler l’intrigue. En écrivant cette chronique, je me suis demandé s’il fallait rester dans la logique du résumé ou en dire plus.

J’ai choisi la 2e option mais rassurez-vous je n’irai pas dans les moindres détails.

 

Claire, notre narratrice est une férue de musique. 

Encore une chanson. Toutes les situations de la vie, des plus gaies aux plus noires, des plus courantes aux plus improbables, ont été décrites en chansons. 

Elle glisse dans le flot de ses paroles des extraits de chanson. Parfois, on ne s’en rend pas compte parce que les extraits collent au texte parfois ils apparaissent comme un cheveu sur la soupe. 

 

Claire est en prison depuis deux ans. Du fond de sa cellule de la maison d’arrêt des femmes à Fresnes, elle nous livre l’enchaînement des faits qui l’ont conduite en prison. Elle nous livre son témoignage, ce qu’elle a refusé de révéler aux instances judiciaires, à son mari.

Elle nous joue une partition de musique aux notes silencieuses et noires, rythme saccadé, tempo crescendo.

Victime d’une expérience traumatisante crainte par toutes les femmes, elle va s’emmurer dans le silence. Faire comme si cela ne s’était jamais passé. Ce choix du silence va lui porter préjudice. La victime deviendra bourreau, pire son propre bourreau…

J’ai apprécié ce récit qui s’étale sur moins de 200 pages. Je l’ai terminée en moins de 3 heures et j’en profite pour dire merci à tous ces auteurs qui savent qu’on n’a que 24 heures dans la journée et répondent de façon optimale à mon envie de lecture quotidienne et rapide. 😀

La plume de Menegaux a été une belle découverte. Travaillée, fluide, mélancolique et vive, elle est.

Ce récit a été une claque, une leçon de vie pour moi. Les choix que nous faisons conditionnent nos vies mais aussi celles de nos proches. Croire qu’on peut s’en sortir toute seule est carrément faux. Non, on ne peut pas tout garder en soi surtout lorsqu’on a vécu une expérience traumatisante. Il est nécessaire d’en parler ne serait-ce qu’à un psychologue.

J’ai eu de l’empathie pour cette femme désorientée après cette expérience traumatisante même si j’ai eu envie de la secouer voire de la gifler à chacune de ses mauvaises décisions. Non, tous les secrets ne sont pas bons à taire. Le poids du silence est parfois trop lourd à porter et son prix trop élevé. Claire aurait eu une autre vie si elle n’avait pas fait ses mauvais choix, si elle n’avait pas tant tenu à son image. 

Arrogante, je n’ai pas eu l’humilité de te faire confiance. Suffisante, j’ai voulu m’en sortir toute seule. J’ai été orgueilleuse, stupide et indigne.

 

Lorsqu’on arrive au twist final qui peut être abracadabrant à première vue, on ne peut qu’affirmer que Claire et son mari auraient dû aller jusqu’au bout pour confirmer leur hypothèse, effacer leurs doutes. On arrive au point final de cette histoire et on ne peut s’empêcher de dire : quel gâchis !

 

Je vous invite à découvrir ce livre percutant qui offre une belle réflexion sur la communication dans le couple, la culpabilité, le poids du silence, la gestion de cette expérience traumatisante qu’est la contrainte à un acte sexuel. 

 

En fouinant sur le net, j’ai découvert qu’un autre roman traitait du sujet et avait beaucoup de similitudes avec « Je me suis tue« . Il s’agit du roman le malheur du bas d’Inès Bayard. Coïncidence, influence ou plagiat ? Je referme la parenthèse.

 

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Vaudace Tome 2 : un conte de fée révolutionnaire

Alors que tout semblait enfin bien parti entre Mugusi et elle, Éloïse tombe sur une photo qui remet tout en question, une photo surgie du passé de Mugusi qui semble lié au sien. Quelle est la vraie raison de la présence de ce dernier à Libreville, pourquoi possède-t-il une photo de sa mère dans ses affaires ? Qui est l’homme à côté duquel pose cette dernière et surtout : comment cela va-t-il affecter leur relation naissante ? Le mutisme buté dans lequel Mugusi se retranche achève de briser la fragile confiance qui s’était établie entre eux après Tokyo, et sonne le glas de leur histoire.

De Libreville à Lagos, laissez-vous embarquer dans le dernier volet d’une saga mythique, où la quête d’ambition se confond à celle de l’amour, où la passion de la mode, du succès et l’audace nous entraînent au-delà de nous-mêmes, à la rencontre d’un nous qui nous pousse à puiser dans des réserves dont nous ne soupçonnions pas même l’existence.

 

l'Afrique écrit

 

Je remercie l’équipe de communication de l’auteure pour ce service presse. J’ai d’ailleurs été agréablement surprise que ma remarque sur la couverture du TOME 1 ait été prise en compte.  Pour en savoir plus cliquez ici

Nous sommes toujours dans l’univers impitoyable de la mode. Je salue d’ailleurs le travail de recherche de l’auteure pour décrire fidèlement cet univers.

Le ⅘ de l’histoire se déroule à Libreville. Pas question d’essayer de découvrir l’animation de la capitale gabonaise ou de contempler la nature, c’est un roman psychologique alors l’auteure est centrée sur la description de l’état intérieur de ses personnages. Cependant, on a un petit aperçu de la vie à Lagos, ville où l’histoire est transposée dans le ⅕ du récit.

Eloïse, la rebelle n’a pas changé. Sa franchise, son ambition, son courage, son envie de concrétiser ses rêves sont restés intacts. Idem pour l’amour qu’elle porte à Mugusi. A ses côtés, elle perfectionne son talent, fait grandir sa passion pour les beaux vêtements.

 

Mugusi également n’a pas changé. Il aime Eloïse à sa façon. Il est toujours aussi froid, asocial, mystérieux et obsédé par son succès.

Leur relation, elle, évolue et nos amoureux deviennent des concurrents. J’avoue que j’ai apprécié les voir s’accrocher, se détester. 

Leur rivalité est de courte durée, ce qu’ils ressentent l’un pour l’autre est trop fort mais …. les zones d’ombre de Mugusi mettent à mal leur relation.

Cet homme fort a une grande faiblesse, une faiblesse qui émeut.

Cette faiblesse parce qu’elle est difficile à contrôler effraie. Eloïse, elle, n’a pas peur de l’affronter. J’ai admiré son courage. L’amour donne les ailes pour survoler le gouffre de la peur.

Vaudace est un conte de fée révolutionnaire. Ici, c’est la femme forte qui accourt sur son cheval blanc pour sauver son prince ! Son amour donne un nouveau souffle à sa relation avec Mugusi. Ils deviennent partenaires en affaires, partenaires en amour…

J’ai fermé ce livre avec cette pensée en tête : l’amour n’est qu’une question d’abandon….

Ce tome 2 est un roman de qualité même si des coquilles viennent gâcher sa clarté. Les personnages sont aboutis, les thèmes abordés sont travaillés, l’auteure ne survole ni les questions psychiatriques, ni celles liées au féminisme.

On sent bien que l’auteure veut encourager les femmes à être des working girl, des femmes indépendantes qui réussissent par elles-mêmes et les inciter à plus d’entraide entre elles.

Elle inspire l’audace aux entrepreneurs. A travers Eloïse, c’est le parcours semé d’embûches de l’entrepreneur lambda qu’elle dresse : les challenges, les peurs, les doutes, les réorientations, la volonté d’y arriver.

Et vous ne vouliez rien demander à personne c’est ça ?

Non. Je voulais épuiser mes propres ressources avant d’appeler à l’aide. Il faut d’abord essayer très fort soi-même, puis si on n’y arrive pas, appeler au secours.

Respire et dis-toi juste : j’avance car ce qui pourrait m’arriver de pire ce serait de baisser les bras.

Le succès dépend des autres. L’accomplissement personnel ne dépend que de nous-mêmes. Et je préfère ne dépendre que de moi-même. Je sais que vous aussi. Alors réfléchissez-y. Si c’est après le succès que vous courrez, vous le ferez toute votre vie.

Je recommande ce livre à ceux qui sont fans de romans psychologiques, de développement personnel, de romance moderne.

Il aurait été mon 1er coup de cœur de l’année si certains points de vue d’Eloïse ne m’avaient pas irritée. Ceux qui me connaissent sauront de quoi je parle. 😉

des-details-sur-loeuvre

BON A SAVOIR  : Des petits clins d’oeil sont faits à des  personnages d’autres histoires de l’auteure : Elle et Adrien, Alexander et Leila, Gabriel, Denis, Lola. Pour en savoir plus sur ces personnages, vous n’aurez qu’à lire leurs histoires sur la page Facebook de l’auteure.

Lien d’achat : ICI

Nombre de pages  : 352

Site internet : www.leilamarmelade.com

Page Facebook : Leila Marmelade

Instagram : @leilamarmelade

Muswada : Leila Marmelade

Twitter : @LeilaMarmelade

 

 

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Terre Ceinte : survivre à la menace terroriste

Je continue ma découverte d’œuvres ayant reçu des prix littéraires. Celui que je vous présente aujourd’hui en a reçu deux : Le Grand Prix du roman métis en 2015 et le Prix Ahmadou Kourouma la même année.

Résumé de l'oeuvre

À Kalep, ville du Sumal désormais contrôlée par le pouvoir brutal des islamistes, deux jeunes sont exécutés pour avoir entretenu une relation amoureuse.
Des résistants tentent de s’opposer à ce nouvel ordre du monde en publiant un journal clandestin. Défi lancé au chef de la police islamique dans un climat de tension insoutenable qui met en évidence des contradictions et brouille tous les repères sociaux. Mais la vie, à sa façon mystérieuse, reprend toujours ses droits.
Terre ceinte met en scène des personnages enfermés dans un climat de violence. L’écrivain sénégalais en profite pour interroger les notions de courage et de lâcheté, d’héroïsme et de peur, de responsabilité et de vérité. À travers des dialogues étonnamment vibrants, des temps narratifs puissants, la correspondance échangée par les mères des deux victimes, s’élabore une réflexion contemporaine sur une situation de terreur.

l'Afrique écrit

 

Dieu est parti. Il a quitté ce monde depuis très longtemps dégoûté par son spectacle. Les Hommes sont seuls, ils font ce qu’ils veulent, car tout leur est permis. Et ce qu’ils veulent c’est le Mal : l’Homme est mauvais, et la société le rend encore plus mauvais.

Je n’aime pas la charia. Je l’ai détesté en regardant le film Timbuktu et je l’ai détesté davantage en lisant ce roman. 

Comment des hommes peuvent-ils manquer d’humanité et tuer leurs semblables sans une once de culpabilité et de tristesse ? Je n’arrive pas à le comprendre. 

Aimer Dieu, c’est aimer les hommes, et non se séparer d’eux.

 

Le fanatisme est dangereux et quand les hommes interprètent le silence de Dieu comme un accord ou un soutien c’est terrible. 

L’auteur dresse une belle fresque de la société opprimée par l’intégrisme religieux. Il dévoile les pensées profondes de ceux qui pensent défendre le nom de Dieu en imposant la terreur et celles de ces femmes et de ces hommes qui subissent cette terreur.

Sous l’angle de vue d’Abdel Karim, on découvre le profil psychologique d’un chef islamiste. Avec Ismaila, on réalise comment un jeune homme plein de vie s’éteint lentement dans le radicalisme.

Si les djihadistes viennent en Côte d’Ivoire et instaurent leur climat de terreur (je touche du bois) que ferai-je ? 

Vais-je subir ou réagir comme le Père Badji, Déthié, Codou, Madjigueen Ngoné, Vieux, Alioune ? Vais-je souffrir en silence, dos courbé, visage résigné ou souffrir en résistant, dos droit et visage déterminé ?

Déthié était la Liberté. Codou était la Justice. Madjigueen Ngoné était l’Egalité. Vieux était le Refus. Alioune était la Beauté. Le Père Badji était le Mystère. Tout cela constituait l’homme.

 

Il n’ y a naturellement ni héros ni salauds, et le courage, n’a alors pas plus de sens, ni de valeur, que la lâcheté. Il n’ y a d’abord que des gens qui ont peur et qui, ensuite, font quelque chose de cette peur: ils volent avec les ailes qu’elle leur donne aux talons, ou demeurent au sol, désespérément perclus.

 

J’ai apprécié la résistance des amis de Malamine, leur lutte pour éviter qu’on ne leur vole leur vie et leurs jours heureux. 

La guerre lui semblait être ce qui ne cessait de vouloir effacer le passé, une sorte de vaste destruction non seulement des villes, mais encore de quelque chose de plus essentiel en l’homme : du souvenir de ce qu’il a été, des joies qu’il a eues, de ses espoirs, des temps heureux.

 

Mon personnage coup de cœur est le Père Badji. J’ai apprécié sa nature mystérieuse et sa bravoure.

 

Ce livre m’a fait réfléchir sur l’unité d’un peuple et ses inconstances.

Ce journal a fait un pari sur le peuple. Il perdra car il ne faut jamais parier sur le peuple : il ne fait jamais ce que l’on attend de lui.

 

Il m’a également fait réfléchir sur la justice, la tolérance, l’importance de la liberté.  

Le récit ne s’achève pas comme je l’espérais. La victoire sur les djihadistes est de courte durée. Je me souviens encore du degré de tristesse qui a pris place dans mon cœur lorsque j’ai fermé le roman.

J’ai été sous le charme de la plume de l’auteur. Il a su faire une exacte représentation de la réalité contemporaine qu’est l’intégrisme religieux. C’est un pur littéraire, les mots se mettent sans rechigner au service de la réalité qu’il veut décrire.

C’est également un philosophe et ce côté m’a légèrement lassée. J’ai dû relire certaines phrases pour bien les comprendre. 

 

Terre Ceinte est un livre d’actualité. Il est à découvrir absolument.

 

lauteur

Mohamed Mbougar Sarr, fils de médecin, fait ses études secondaires au prytanée militaire de Saint-Louis-du-Sénégal avant de venir en France faire des classes préparatoires au lycée Pierre-d’Ailly de Compiègne puis intégrer l’École des hautes études en sciences sociales. Il a reçu plusieurs distinctions. La dernière est la médaille de bronze au concours de nouvelles des 8e jeux de la Francophonie. 

 

GM signature

 

 

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Les deux romances de la collection ADORAS à éviter

ADORAS Mes lectures d’adolescente. Cette collection de romances m’a fait découvrir l’amour et ses contes de fée. Avec elle, j’ai rêvé mon prince charmant.  

La Collection Adoras créée en mai 1998 est le fruit d’un travail de groupe avec à sa tête M. Guy Lambin, DG des éditions NEI-CEDA, Essoh Méliane, Directrice de la collection ainsi que l’ancien responsable littéraire, l’écrivain  Isaïe Biton Koulibaly. 
Les romans de la collection Adoras plongent le lecteur dans une monde de tendresse, de coups de foudre, de passions ou se côtoient modernisme et coutumes.

Je me suis plongée à nouveau dans l’univers des ADORAS avec Amour en cage, l’un des derniers romans de la collection. 

Un amour en cage par [ME, Tana, ., Adoras]

Il ne supporte plus qu’elle porte certains habits trop près du corps à son goût.
Il ne supporte plus qu’elle travaille, estimant être assez riche pour deux.
Il ne supporte plus ses amis et fait le vide autour d’elle.
Il ne supporte plus qu’elle reçoive des coups de fil, qu’elle rentre tardivement à la maison et les gifles se font plus fréquentes. Ariane n’en peut plus des scandales et crises de jalousies que Éric, l’amour de sa vie provoque et qui fait de leur quotidien, un enfer. Alors, même s’ils s’aiment profondément, il faut prendre au plus vite une décision avant que l’irréparable ne se produise …

l'Afrique écrit

 

A la lecture de la 4e de couverture, je m’attendais à une histoire palpitante. J’ai malheureusement été déçue. J’attendais la passion mais elle ne s’est pas présentée au rendez-vous. Ariane et Eric ne m’ont pas fait vibrer. Eric et sa jalousie maladive ne m’ont pas fait rêver. Je n’ai pas désiré être dans les bras d’Eric, je n’ai pas envié Ariane.

Le statut externe du narrateur ne m’a pas charmée, j’ai d’ailleurs trouvé sa narration assez scolaire.

J’attendais la surprise mais elle ne s’est pas présentée au rendez-vous. L’histoire était linéaire, il n’y avait pas d’intensité dans l’émotion. 

Les romances ADORAS veulent faire voyager leurs lecteurs en leur permettant de découvrir les côtés positifs de la Côte d’Ivoire, de l’Afrique avec ses us et coutumes, ses plus beaux sites touristiques, ses valeurs traditionnelles, ses mets culinaires, ses curiosités artisanales et vestimentaires.

Avec un amour en Cage, on part au Maroc, en Tunisie mais le voyage tel que relaté n’est pas synonyme d’évasion. C’était une succession de descriptions…

Je n’ai pas trouvé que des points négatifs à cette histoire. J’ai bien aimé le fait que la psychologie soit abordée dans cette romance. En Afrique, on pense qu’aller voir un psychologue est une affaire de blancs, on n’en voit pas l’intérêt. Et pourtant un psychologue peut être d’une grande utilité surtout pour les jaloux comme Eric. 

Un amour en cage a été un rendez-vous littéraire raté pour moi et je vais vous présenter une autre romance ADORAS qui m’a encore plus déçue : La flèche de Cupidon.

La flèche de Cupidon par [Laffourtiere, Maud, ., Adoras]

 

Comment tenter de reconquérir son ex-mari lorsqu’on est jalouse et dotée d’un caractère exécrable ? C’est bien dans cette périlleuse aventure que la très belle Morgane a décidé de se lancer. Sa tâche est d’autant plus difficile que l’objet de tous ses désirs vient de s’éprendre de la douce Nova.

 

l'Afrique écrit

J’ai reçu ce livre lors d’un Livresque et j’étais toute joyeuse. Ayant en tête le souvenir fleuri des premiers romans de la collection ADORAS, je m’attendais à un florilège d’émotions. 

Hélas, la flèche de Cupidon ne m’a pas atteinte en plein cœur. Elle ne m’a pas effleurée, elle a survolé ma tête et pourtant je ne suis pas très difficile à convaincre en matière d’amour. 😀

J’avais décidé de ne pas faire une chronique de ce livre mais après réflexion, je pense qu’il est important que je vous montre les romances ADORAS à éviter. 

Nova et Alban sont de nouveaux voisins qui vont expérimenter le coup de foudre. Ils s’apprivoisent, tentent de construire une belle histoire d’amour mais Morgane, l’ex-femme d’Alban veut le reconquérir. Jalouse à l’excès, elle va user de stratagèmes loin d’être originaux comme une grossesse. J’en ai marre de ce genre de scénario.

Il m’a manqué de l’originalité dans cette histoire, du début jusqu’à la fin. Il m’a manqué des surprises, des rebondissements originaux, de l’émotion. J’aurais voulu me sentir dans la peau des personnages. Hélas, la narration à la 3e personne n’y aide pas beaucoup. 

L’histoire est très superficielle à mon goût. C’est une histoire qu’on raconte pour meubler le temps et non pour marquer les esprits.

 

Pour moi, une romance doit faire rêver, donner envie, émerveiller et ces deux romans n’ont pas atteint cet objectif intrinsèque à toute romance.

Ne les lisez pas, je vous aurais prévenus ! 

 

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MÉFIEZ-VOUS DE VOS VŒUX – Ils pourraient se réaliser

méfiez-vous de vos voeux ils pourraient se réaliser

Comme toute citadine branchée qui se respecte je vais régulièrement chez mon psy. Et figurez-vous qu’il m’a demandé de réfléchir à ce que je voudrais changer dans ma vie en priorité. Exercice pas facile pour moi, car je veux TOUT changer ! Mais, surtout :

Transformer mon mari en prince charmant – après deux ans de mariage, il est plutôt télé-charentaise, que cadeaux surprise et week-end en amoureux !

Décrocher le poste de directrice dans la boîte où je travaille – donner des ordres, j’adore ça !

Faire disparaître coûte que coûte ma rivale Alexa – ce n’est pas une blonde à forte poitrine qui va me faire de l’ombre !

Tester mon sex-appeal sur Evan, mon collègue un peu trop mignon – il drague toutes mes collègues, alors, pourquoi pas moi ?

Croyez-vous que mon psy va pouvoir faire quelque chose ?

l'Afrique écrit

Abidjan, le 26 Mai 2017

Chère Laura Caldwell,

Il est écrit sur la couverture du livre epub que je viens d’achever que vous êtes l’auteure de ce roman. Je vous adresse donc cette lettre pour vous exprimer mon ressenti sur le fruit de votre imagination. Une femme avec sans doute de bonnes intentions a recommandé votre livre dans un groupe de lecture. Voulant satisfaire ma curiosité, je suis entrée dans l’univers de Billy.

Elle est malheureuse, la pauvre. Sa vie personnelle et professionnelle ne lui convient pas. Elle veut plus d’extase, plus de déraison. Elle veut que son mari soit un prince charmant et voudrait que son collègue de travail sur lequel elle flashe depuis si longtemps s’intéresse enfin à elle. Je vous ai retiré ici un point, chère Laura. Je n’apprécie pas ces personnes qui veulent le beurre et l’argent du beurre.

Tous les vœux de notre chère Billy se réalisent en une nuit après avoir reçu un objet assez particulier. J’ai bien noté ma chère Laura, votre désir de nous en mettre plein la vue mais ce retournement de situation ne m’a pas convaincue. Je trouve l’idée saugrenue et trop surréaliste.

Billy se plaignait de sa mère trop collante, de sa carrière professionnelle stagnante et de sa vie romantique  sans étincelles. 

Billy se plaint maintenant du trop-plein d’amour de son mari, du rentre-dedans d’Evan, son collègue et elle veut récupérer sa vie d’avant. Elle tente de se débarrasser de l’objet sans pouvoir y arriver. Je vous ai encore retiré un point, Laura. La tournure qu’a pris le récit a un côté grotesque qui m’a exaspérée.

Le seul aspect qui a satisfait ma curiosité c’est la rencontre de Billy avec son père. J’ai également apprécié savoir qui était vraiment Alexa, cette latino que Billy considérait comme une rivale.

J’ai aussi apprécié la moralité de votre récit : Il faut apprécier ce que l’on a et dans un couple, il faut apprendre à communiquer.

Chère Laura, je ne vais pas m’éterniser. Le roman que vous avez écrit se lit aisément, il y a de légères notes d’humour pas du tout désagréables mais il manque de la consistance, des effets de surprise, des rebondissements, une touche d’enchantement. 

Le titre de votre roman m’a fait penser à un poème de Chimères de verre : Desiderata.  

Fais attention à ton désir

Ne l’attends pas si vite, ne l’espère pas trop fort

Il viendra à toi comme un supplice

T’ôtera toute idée de délice.

J’ose espérer que vous le lirez bientôt. D’ici là, portez-vous bien et n’arrêtez pas d’écrire.

des-details-sur-loeuvre

Format :  eBook et poche 

Genre : Comédie romantiqueCollection Red Dress Ink

Date de publication : 1 novembre 2014 

L’extrait qui m’a fait sourire :

J’ai toujours pensé que s’imposer de ne pas boire une seule goutte d’alcool pendant la grossesse était un régime beaucoup trop draconien. Ma mère, par exemple, n’a su qu’elle était enceinte de Dustin qu’au quatrième mois, elle a donc passé les trois premiers à fumer et à boire des Campari avec mon père dans les clubs de jazz des environs de Chicago. Elle a aussi bu de l’alcool pendant qu’elle attendait Hadley. C’est quand elle a été enceinte de moi que les médecins ont commencé à mettre les femmes en garde. Alors elle s’est abstenue de boire, et apparemment, cette abstinence lui a posé un problème. C’est du moins ma vision des choses. Dustin et Hadley sont beaucoup plus intelligentes que moi, c’est évident, plus ambitieuses aussi et plus accomplies. Aurais-je été la même si ma mère ne s’était pas imposé ce sacrifice ?

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Polar sud-africain : les enfants du cap de Michele Rowe

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Il y a un monde entre le township d’Ocean View et la plage de Noordhoek, écrin de beauté
préservée dans la banlieue du Cap, sur laquelle le cadavre d’un homme est retrouvé un matin.
De la même façon, tout sépare Marge Labuschagne, l’ancienne psychologue criminelle qui a découvert le corps, de l’inspectrice farouchement indépendante Persy Jonas : couleur de la peau, âge, milieu social.
Et pourtant, leurs destins sont liés. Comme celui de Persy et du dangereux caïd d’Ocean
View, même s’ils ont pris des chemins différents.
Peu à peu, alors que les deux femmes sont contraintes de collaborer, les pièces du puzzle
s’assemblent, mêlant combines immobilières, corruption policière et crimes violents. Et
révélant toutes les vérités restées jusqu’ici endormies…
Au cœur de ce roman, rôdent les secrets enfouis sous les paysages idylliques de cette
péninsule du Cap et les violences faites aux métis déplacés sous l’apartheid. Michèle Rowe
nous invite à plonger avec elle dans cette Afrique du Sud magnifique et complexe, cette
nation arc-en-ciel.

l'Afrique écrit

La peur était un puissant moteur économique : les gens qui ont peur paieraient n’importe quoi pour se sentir à l’abri. Ils avaient soif de sécurité personnelle. Ils avaient soif de sécurité personnelle. Ils recherchaient aussi le secours des dieux et s’en remettaient à celui qui saurait les apaiser et leur assurer une protection spirituelle.

Je ne connais pas grand chose à la littérature sud-africaine. Les enfants du Cap m’a permis de combler cette lacune. 

J’ai d’abord fait connaissance avec Persie, cette jeune métisse menue dévouée à son rôle d’agent de la loi. Elle essaie de faire régner l’ordre et la justice dans les banlieues du Cap comme elle prend grand soin de son grand-père à qui elle doit beaucoup, son prénom en premier. A travers sa vie, on voit combien il est difficile d’être métisse dans une société où les clivages raciaux persistent. 

J’ai ensuite fait connaissance avec Marge Lebuschagne, psychologue criminelle blanche. Méfiante, elle a un grand penchant pour l’alcool et le désordre. Elle est à la limite de la dépression depuis son divorce.

Persy et Marge sont différentes et pourtant il va falloir qu’elles travaillent ensemble quand Marge Lebuschagne découvre le corps d’un homme sur la plage de Noordhoek. 

Ce roman montre combien tout le monde se méfie de tout le monde, combien l’on préfère se contenter des préjugés plutôt que d’aller à la rencontre de l’autre et de le connaître réellement. 

Un proverbe ivoirien dit : on ne montre pas son village avec la main gauche. Cela signifie qu’on ne dit pas du mal de soi-même ou qu’on ne montre que les bons côtés de son village ou pays. Michele Rowe n’en a que faire de ce proverbe. 

Elle fait un portrait saisissant et réaliste de l’Afrique du Sud où les races ont encore du mal à former un moule homogène. Elle nous mène aux caïds, aux gangs, aux policiers corrompus. Elle étale la xénophobie des sud-africains, l’expropriation des plus pauvres, le mépris des Blancs, les mâles dominants et les femmes soumises, elle n’atténue en rien la violence qui règne. 

Avec une écriture très descriptive, une intrigue qui tient bien la route, des personnages bien travaillés et crédibles comme Mhlabéni (le policier qui sait parfaitement arrondir ses fins de mois) et Sean Dollery, les belles surprises comme le passé en commun de Persy et Marge, Michele Rowe nous fait passer un agréable moment de lecture.

Je n’ai noté qu’un seul bémol :  l’intrigue qui a été un peu longue à décoller. 

Lisez-vous souvent des thriller sociaux ? 

Christmas

  • Titre original : What Hidden Lies.
  • Traduit de l’anglais par Esther Ménévis.
  • Broché: 448 pages
  • Editeur : ALBIN MICHEL (2 mars 2016)
  • Collection : LITTERATURE GENERALE

 

 

l'auteur du mois

 

Épouse du Kalahari Surfer, l’un des premiers musiciens blancs à s’opposer à l’apartheid, Michèle Rowe a suivi une brillante carrière de scénariste et de productrice. Elle est l’un des membres fondateurs de Free Film Makers, un collectif de cinéastes anti-apartheid. Cela fait des années qu’elle sonde la réalité sud-africaine dans ses documentaires qui ont remporté de nombreux prix, parmi lesquels un Oscar et un International Emmy. Avec Les Enfants du Cap, son premier roman, elle s’est d’emblée imposée parmi les grands en étant la première sud-africaine à gagner le Debut Dagger Award, décerné par la prestigieuse Crime Writers’ Association.

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Publié dans Revue cinéma

Collateral Beauty, un film qui aurait pu être exceptionnel

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Avec les femmes de valeur de mon groupe de célibataires, nous avons décidé d’aller regarder Collateral Beauty (Beauté Cachée) . Il faut dire que le trailer donnait envie

 

 

SYNOPSIS 

Suite à une terrible tragédie, un publicitaire new-yorkais à la réussite exemplaire sombre dans la dépression. Ses collègues échafaudent alors un stratagème radical pour l’obliger à affronter sa souffrance de manière inattendue…
mon-avis-de-lecture
Howard Inlet, (Will Smith) un publicitaire a perdu sa fille depuis 2 ans et  ne s’en remet pas. Il décide d’envoyer des courriers à : l’amour, le temps et la mort. Inquiets pour son sort et le futur de l’entreprise, ses collaborateurs engagent un détective privé pour l’espionner. Ils vont ainsi intercepter ses courriers et avoir une idée: engager 3 acteurs, qui auront la lourde tache de personnifier ces abstractions, dans l’espoir de déclencher un processus de guérison radical chez le concerné, mais aussi… sauver l’entreprise !
 
Collateral Beauty est un film choral empreint de tristesse, de sensibilité et d’émotion. Nous rencontrons un homme et une femme qui ont perdu leur fille, un père divorcé qui essaie de maintenir sa relation avec sa fille, un homme atteint d’une maladie qui semble incurable, une femme rattrapée par son horloge biologique.
 
Ce film véhicule une philosophie de vie très importante : compter sur l’amour pour rebondir après le deuil, l’échec ;  protéger les liens qui nous unissent à ceux qu’on aime, prendre soin d’eux, utiliser le temps à bon escient. J’ai beaucoup aimé les réflexions et surtout cette phrase de Raffi  (Jacob Latimore)
Vos enfants n’ont pas besoin de sortir de vous, ils  peuvent passer par vous
On aime tellement posséder, pouvoir dire au monde qu’on a nos enfants qu’on oublie qu’on peut être les parents d’enfants qui n’ont que des géniteurs. On peut être parent de coeur. On peut inspirer et aider les enfants qui croiseront notre chemin.
 
 
La bande-son est superbe, les directeurs artistiques et photographes ont fait du bon boulot. Le jeu d’acteurs était aussi convaincant, leur interprétation était de qualité même si j’ai trouvé que Will Smith par moment en faisait un peu trop.
L’intrigue a son lot de surprises, j’ai beaucoup aimé ce retournement de situation, je n’y avais pas pensé (ma voisine de gauche, si. Elle était toute fière, si vous la voyiez)
 
Collateral Beauty est plein d’émotions mais il lui a manqué quelques trucs pour qu’il soit exceptionnel. Le rythme était très lent, l’histoire linéaire, je me suis ennuyée à certains moments. Le film manque de profondeur, d’intensité. J’ai trouvé dommage qu’on survole certaines histoires comme celles de Claire Wilson (Kate Winslet) et Simon Scott (Michael Peña)
 
Pour moi, ce film mérite un
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Quelques détails

 

Distribution

Avez-vous lu ou vu des livres et des films qui parlent d’une reconstruction après avoir vécu un deuil ? 

 fleur v1
Publié dans Arrêt sur une oeuvre

LE FOU un déchet récupérable: lu et apprécié ?

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Nous sommes en pleine époque coloniale en Côte d’Ivoire plus particulièrement en pays alladian. Benoît Gnanva entre en classe de CP1 à 16 ans. Cette entrée tardive est due à son père qui voulait son fils aîné près de lui pour les travaux champêtres et les petites emplettes.

Tout va bien jusqu’au CE2, jusqu’à l’accident mystérieux de sa mère. Cette épreuve familiale lui fait accumuler du retard à l’école, perdre une année scolaire.

A 20 ans, Benoît ne peut doubler de classe. Il retourne au village, le moral affecté. Son père pour lui remonter le moral, lui propose d’aller pêcher avec son cousin Matthieu. Là s’ouvre une autre porte des tourments de Benoît. La pêche en haute mer est éprouvante, Benoit n’en sort pas indemne… Est-ce parce qu’il n’a pas respecté les dernières volontés de sa mère ?

Ce roman baigné dans les us et coutumes du peuple alladian, au parfum frais du surnaturel, écrit avec une grâce enfantine et assaisonné d’une pincée d’humour est l’histoire d’un homme qui a vécu la perte sous multiples formes : perte d’un être cher, perte de ses rêves, perte de sa sérénité, perte de ses repères, perte de sa raison…

L’histoire de Benoît est celle de plusieurs. Nous les voyons souvent se promener dans les coins de rue en Afrique. Ils suscitent en nous peur et rire. Ces déséquilibrés mentaux ne bénéficient souvent pas du soutien de leur famille, ils sont livrés à eux-mêmes, seuls au monde.

Ce roman nous interpelle et rappelle le devoir de la société vis-à-vis de ces personnes. 

Si j’ai trouvé très long le chapitre sur la pêche en haute mer, j’ai trouvé très court le chapitre du nouveau fou dans la société. J’aurais voulu que l’auteur s’attarde sur ce chapitre tant je l’ai apprécié. Il m’a fait sourire, rire ;  il m’a attristée.

Le roman est agréable à lire pour son style limpide et sa narration vivante. On ressent mieux les sentiments de Benoît grâce à la focalisation interne.

Les thématiques qu’il aborde sont intéressantes à lire aussi bien pour les jeunes gens que pour l’adulte.

Le livre est-il un coup de cœur ? Non 😦 Il m’a hélas manqué une forte dose de rebondissements et de suspense. 

Extraits

« Un jour, je me réveille et me proclame un homme célèbre, mort depuis plus d’un siècle. Oui, je me mets dans la personnalité du célèbre résistant et guerrier Samory Touré, mort depuis 1900. Je reviens châtier les coupables, responsables de ma mort et reconquérir mes terres perdues par leur faute. Il me faut des armes, de véritables armes et des hommes prêts à combattre à mes côtés ? Mais les armes, où les prendre ?

[…] Je vole tout ce qui peut me servir d’armes. Toutes ces disparitions d’armes et d’objets inquiètent sérieusement les villageois qui, jusque-là, n’ont été victimes de vols aussi importants. Les soupçons ne sont jamais dirigés vers moi. Je circule à ma guise sans être inquiété. Car un fou, pense-t-on, n’a pas besoin de toutes ces choses. Je passe et repasse comme un chien errant et personne ne trouve à redire. Mon oncle, le chef du village, n’est pas encore visité par ce mystérieux voleur que je suis. »

« Qui dit que les fous ne sont pas intelligents ? Ils ont leur raison que celle des prétendus intelligents ignore. »

Il sort de sa poche une feuille de papier, place ses lunettes et commence. 

Tano David – Plésent m’ché !

Tano Jacob – woueille salgent ! –

– Bogui Ignace – Plésent salgent ! – 

– Beugré Thomas – Huo ! – 

– Gnava Moïse, Gnanva Moïse.

Personne ne répond à l’appel de ce nom. Le recruteur, lève la tête et fixe la foule puis répète à haute et expressive voix :  » Gnanva Moïse ».

Toujours pas de réponse. Je tremble sur mes jambes. C’est mon père. Pourquoi ne répond-t-il pas ? Il est pourtant présent. Aussitôt, de la foule craintive, s’élève une voix : « Nin Wou, Nin Woulo ». C’est la voix de mon père. Un interprète fait la traduction au recruteur : 

– On dit qu’il est décédé.

La foule ne bronche pas. Pas un geste ou une attitude de duplicité. Le recruteur se tourne vers le chef du village et l’invective :

– Alors chef, pourquoi avoir porté sur cette liste le nom d’un citoyen décédé ? 

Le chef du village, quoique très embarrassé, se fait complice.

L’oeuvre

Éditeur : Nouvelles Editions Balafons

Date de publication : Novembre 2014

Nombre de pages : 158 

L’auteur 

N’Drin Degni Pierre Luc est né en 1946 à Sassako-Bégnini, village de la sous-préfecture de Jacqueville. Il est à la retraite depuis l’an 2000. 

 

fleur v1

Publié dans Quand on est célib'

Ta personnalité crée ton célibat ?

Certaines personnalités favorisent-elles plus le célibat que d’autres ? C’est la question qui m’est venue à l’esprit en cherchant le thème du prochain article de ma rubrique « Célib à terre« 

J‘ai fouiné dans google pour voir les sujets traités en rapport avec ma question et je suis tombée sur…

les troubles de la personnalité ou personnalités pathologiques.

Les termes ne m’étaient pas inconnus mais je ne savais pas vraiment ce qu’ils renfermaient. J’ai donc continué à fouiner sur google pour avoir des informations précises. Après les définitions de base de la personnalité et des troubles de la personnalité :

La personnalité renvoie à un système stable et répétitif; elle désigne l’intégration stable et individualisée d’un ensemble d’émotions, de cognitions et de comportements. Elle correspond aux modes de réactions (à l’environnement) émotives, cognitives et comportementales qui caractérisent chaque individu.

Les troubles de la personnalité constituent une modalité durable de l’expérience vécue et des conduites qui dévient notablement de ce qui est attendu dans la culture de l’individu.

je suis arrivée au point essentiel : les descriptions détaillées de ces personnalités pathologiques.

personnalité pathologique

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schizorypique

personnalité pathologique

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personnalité pathologique

personnalité pathologique

personnalité pathologique

personnalité pathologique

personnalité pathologique

En lisant ces descriptions, je me rends compte qu’un :

  • célibat de répulsion (peur des relations sexuelles ou de la maternité/paternité),
  • célibat de démission (peur de ne pas être à la hauteur, de s’ engager, confiance en soi instable),
  • célibat résigné (celui qui n’a pas trouvé son partenaire idéal et qui pense qu’il ne le trouvera jamais parce que l’être humain est menteur et manipulateur)

peuvent être synonymes d’un trouble de la personnalité.

Dans le 1er article sur le célibat que j’ai écrit, j’ai insisté sur le fait qu’il était important de mettre un nom sur son célibat, faire une introspection et désigner la source de son célibat. 

Posez-vous ces questions : « Où suis-je ? » Qui suis-je ? et répondez-y avec sincérité.

 Le célibat est une opportunité inédite pour apprendre à se connaître. Ne la ratez pas.

 

Je vous confie une expérience personnelle. En lisant la description de la personnalité évitante, j’ai eu  un doute. Ai-je cette personnalité ?

  • J’ai choisi le célibat
  • la solitude ne me fait pas peur,
  • la place de l’imagination est grande,
  • il m’arrive de temps en temps d’avoir des doutes sur mes capacités et de dire quand je fais une bourde que je suis nulle

mais

  • j’ai de bonnes relations sociales,
  • je n’ai pas peur du jugement et des critiques,
  • je ne suis ni indécise, ni anxieuse.
  • Je n’ai pas choisi un emploi obscur

Pour me rassurer, j’ai fait un test de personnalité et j’ai appris que je suis une IFSJ – A. 😀

Pour les ISFJ, le défi est de faire en sorte que l’on remarque ce qu’ils font. Ils ont tendance à minimiser leurs accomplissements et, même si leur bonté est souvent respectée, des personnes plus cyniques et plus égoïstes sont susceptibles de profiter du dévouement et de l’humilité des ISFJ en leur confiant un travail dont ils récolteront plus tard le mérite. Il faut que les ISFJ sachent dire non et se défendre s’ils veulent conserver leur confiance et leur enthousiasme.

Naturellement sociables, qualité étrange pour des Introvertis, les ISFJ utilisent leur excellente mémoire non pas pour retenir des données et des futilités mais pour se souvenir des gens et des informations relatives à leur vie. Quand on en vient au don de cadeaux, les ISFJ n’ont pas leur pareil, car ils utilisent leur imagination et leur sensibilité naturelle pour exprimer leur générosité de façons qui touchent le cœur de leurs destinataires. Même si cela s’applique certainement à leurs collègues, que les gens qui ont le type de personnalité ISFJ considèrent souvent comme leurs amis personnels, c’est dans la famille que leurs expressions d’affection s’épanouissent pleinement.

 

Vous pouvez faire ce test en cliquant ici.

J’aime beaucoup les tests de psychologie, ceux qui portent sur la personnalité m’ont permis de mettre des mots sur qui je suis, trouver le sens de réactions qui me paraissaient anodines. 

 

Je vous mets les liens de tests psychologiques que j’ai faits. Je me retire, je vous laisse avec vous-même. Bonne découverte ! 

 

Quel(le) célibataire êtes-vous ?

Vous connaissez-vous ?

Savez-vous être authentique ?

Quel égoïste êtes-vous ?

Ce que révèle votre vie intérieure

Quelle est votre part d’ombre ?

signature coeur graceminlibe

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Âmes sœurs – Tome I, Nous ?

Lara est une jeune étudiante souriante, vive, et pleine de vie. Elle dissimule pourtant un lourd secret, qui la handicape depuis l’enfance. Une fois tous les ans depuis onze ans, elle combat ses cauchemars, et se relève immanquablement, plus forte que la fois précédente.
Richard est un enseignant-chercheur passionné de mathématiques. Énigmatique, calme et imposant, il est tout ce que Lara déteste. C’est un homme, cette raison seule suffit.
Entre Lara et Richard, un duel s’engage. D’affrontements violents en affrontements sensuels, une corde se noue, un lien se tisse. Avec une inéluctabilité effrayante. Lara, la femme-enfant aux ailes brisées, et Richard, l’adulte froid et mystérieux, réussiront-ils à briser ce lien avant qu’il ne se noue irrémédiablement, établissant entre eux une chaîne indestructible ? Deux êtres aussi différents et torturés peuvent-ils trouver l’apaisement ensemble ? Peuvent-ils redéfinir le don de soi, le rapport à l’autre ?

« Un choc, un souffle qui se perd. Une chute, la peur, des mains, le soulagement. Des paupières qui frémissent, s’ouvrent sur un regard… Et s’y perdent.
Vous est-il déjà arrivé de rencontrer quelqu’un, et de vous dire que vous avez trouvé LA personne ? Vos yeux se croisent et vous savez, vous savez de manière certaine que cette personne va changer votre vie à jamais. De quelle façon ? Vous n’en avez aucune idée, mais il est plus qu’évident pour vous que vous êtes à un tournant de votre existence.
Ça aurait dû se passer comme ça. En théorie. J’aurais dû savoir que la collision -au propre comme au figuré- de nos deux vies allait provoquer un incendie. C’est comme ça que j’appelle le brasier incandescent qui surgit lorsque nous sommes en présence l’un de l’autre, un terme plus approprié me viendra sans doute à l’esprit un jour. Ou pas.
Mais vous devez vous demander de quoi je parle. Reprenons depuis le début, voulez-vous ? »

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L’auteur, à l’occasion de la sortie du 1er tome de sa saga l’automne dernier, avait lancé un jeu-concours sur son blog qui permettait de gagner un exemplaire du roman. N’étant pas très chanceuse en matière de jeu-concours, j’avais été très surprise de figurer parmi les gagnantes.

Âmes sœurs est un roman psychologique. Dans ce genre de littérature, le personnage et sa caractérisation sont plus développés et approfondis que dans un autre genre : l’auteur s’attache à l’analyse psychologique de ses personnages. Le roman psychologique peut ainsi s’appeler le roman de l’« homme intérieur ».

Dans de nombreux cas, l’écrivain utilise les techniques de courant de conscience ou de monologues intérieurs pour mieux illustrer le travail interne de l’esprit humain, ainsi que l’inclusion de flash-back. Une autre ressource utilisée pour rechercher à l’intérieur des personnages, est l’utilisation de textes émanant directement du personnage, comme des journaux intimes ou des correspondances.

 Bien ! Ne restons pas à la porte de ce roman, entrons dans le séjour.

Comment décrire ce livre ? C’est comme entrer dans un restaurant qu’on a découvert en faisant une balade dans le quartier. Un samedi soir, on se laisse tenter et on y entre. On consulte le menu, on tombe sous le charme d’un plat de résistance que l’on commande sans tarder. Un serveur nous apporte un plat, petite déception : c’est un apéritif offert par la maison, ce n’est pas le plat de résistance que l’on attendait.

Pas grave, notre estomac est assez grand. On consomme l’apéritif.

Le serveur revient avec une autre assiette, une entrée toujours offerte par la maison. Ok, on mange.

Le serveur vient à nouveau avec une autre entrée. Le taux d’impatience monte crescendo. Où est donc le plat de résistance ?

On projette de quitter le restaurant en se promettant d’avertir tous les internautes sur la qualité de celui-ci quand le plat de résistance arrive enfin …

Aux premières pages du roman, on découvre Lara, une jeune étudiante d’origine africaine et sa joyeuse bande d’amis : Aude, Xavier, Souma… On découvre comment ils se sont connus, leurs activités à la fac (on a en cet instant un peu de nostalgie) et en dehors de celle-ci.
On assiste à la première rencontre de Lara et Richard, leurs premiers échanges, leurs premières impressions. On s’attend à ce que l’histoire commence mais non. Les joyeux amis refont surface !
Ils sont sympathiques, je l’accorde, mais décrire leurs péripéties sur plus d’une centaine de pages alors qu’on s’attend à lire une histoire d’amour, c’est trop… La lecture devient lassante, on commence à lire en diagonale.
Le roman prend ensuite l’allure d’un entonnoir, nous fait pousser un cri de joie. Ça y est ! La multitude de personnages s’efface, adieu la bande d’amis ! Seuls restent en piste ceux qui nous intéressent vraiment : Lara et Richard, l’étudiante et le professeur, l’élève et le maître…

Richard est l’homme dont toute femme rêve. Quelle femme, en effet, n’aimerait pas être courtisée par le RIB : le Riche, Intelligent et Bel Homme ?

Richard est parfait, singulier dans sa façon d’être, sa façon de faire.

Je ne savais pas qu’embrasser quelqu’un pouvait être un acte aussi … Voluptueux. On aurait dit deux créatures majestueuses se battant pour la suprématie sur l’autre. Une bagarre mi-brutale, mi-lascive durant laquelle ils se mouvaient sans bruits, bougeant avec une grâce insolente pleine de violence contenue.

 

-Je vais t’apprendre à me vouloir autant que je te veux. Je vais t’apprendre à être aussi affamée que je le suis.

Je marque une pause, pour la laisser s’imprégner de mes exigences. Ses yeux s’agrandissent, effroi, avidité. Elle commence à prendre la mesure de ce que nous allons devenir. Nous. C’est troublant.

Je poursuis :

– Je vais t’apprendre à me dévorer. Et seulement ensuite, je t’apprendrai à m’aimer.

C’était son dernier souhait.

– Tu ne vas pas m’apprendre à te désirer ? demande-telle, les yeux vibrants d’un défi silencieux. Il ne s’agit pas d’inconscience, réalisé-je, il s’agit d’audace.

– C’est quelque chose que tu as appris toute seule. dis-je, définitivement conquis.

 

Lara et Richard… Quelle attraction ! Quelle passion ! Quelle dépendance !

Leur rapprochement se fait très vite, le besoin soutenu de l’autre s’accroît. Leur relation est particulière, caresse, sensualité mais pas sexualité. J’ai beaucoup apprécié cette possession non sexuelle. Ça change des  sagas érotiques.

Petit bémol : les échanges entre Lara et sa conscience m’ont un peu gênée. J’ai eu l’impression de retrouver Anastasia de 50 nuances de Grey.

 

Lara et Richard intriguent. Ils se dévoilent au compte-gouttes. J’ai été émue par les quelques bribes de son passé que Richard a dévoilées, sa part d’ombre m’a effrayée.

Ils multiplient aussi les points d’interrogation dans l’esprit du lecteur.

Quel est le lourd secret de Lara ? Qui est vraiment Richard ? A-t-il un dédoublement de personnalité ?

Lara veut une relation exclusive, un duo mais seront-ils réellement que deux dans leur couple ?  La fin du Tome I ne nous conforte pas…

En résumé, ai-je apprécié ma lecture ? Oui, à 70%.

L’auteur a une belle plume, ses descriptions sont très bien faites, l’ossature du roman respecte bien celui du roman psychologique.

Ce Tome I est un joli mélange de peur, d’incertitude, d’audace, de lutte, d’abandon, de passion, de rêve, de mystère, de mixage de culture.

Le décor de la saga est planté, on s’attend à ce que le tome II soit tumultueux, fort en rebondissements et qu’il résolve tous les mystères.

Envie de vous laisser charmer par le beau Richard ?  Cliquez ici