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Mix and Match: relations mère fille

Vu qu’aujourd’hui nous célébrons nos mères, le thème de ce Mix and Match sera les relations mère-fille.

Les personnages de livres qui vont se rencontrer sont issus des romans La noce d’Anna et Chocolat amer.

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Dans le Mexique du début du siècle, en pleine tempête révolutionnaire, Tita, éperdument éprise de Pedro, brave les interdits pour vivre une impossible passion. À cette intrigue empruntée à la littérature sentimentale, Laura Esquivel mêle des recettes de cuisine. Car Tita possède d’étranges talents culinaires : ses cailles aux pétales de roses ont un effet aphrodisiaque, ses gâteaux un pouvoir destructeur. L’amour de la vie est exalté dans ces pages d’un style joyeux et tendre, dont le réalisme magique renvoie aux grandes œuvres de la littérature latino-américaine.

 

 

 

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Pendant la noce d’Anna, sa mère, Sonia, se souvient. De la jeune femme qu’elle a été, si différente de sa fille aujourd’hui, de ses rêves, de ses espoirs, de ses envies ; parce qu’elle en a encore, des envies, cette femme célibataire qui marie sa fille… Pendant la noce, l’enfance d’Anna resurgit avec le souvenir du père, de l’absent, de l’inconnu… Et un autre bonheur pointe son nez dans la nuit.

 

 

 

 

 

Sonia et sa fille sont totalement différentes. La mère a un brin de folie, la fille marche dans la droiture, voue un culte au sérieux, à la perfection. Mère et fille ne sont pas intimes. 

Mamá Elena n’a pas l’air d’aimer sa fille Tita. Intransigeante, elle ne lui montre aucun signe d’affection. J’aurais voulu que Tita ait une autre mère, ressente l’amour maternel. Grâce à ce Mix and Match, ce sera chose faite.

Vu les tempéraments des mères et filles, j’ai décidé de les faire participer à l’émission « on échange nos mamans » 😀

Elles appartiennent à des époques différentes mais on fera comme si elles appartiennent au 21e siècle. Tout est possible en imagination. 

Sonia devient la mère de Tita et Mamà Elena rencontre Anna. Si je suis sûre que tout se passera bien du côté de Sonia / Tita, je sens qu’il y aura des étincelles de l’autre côté. 

Anna n’aura pas peur de dire ce qu’elle pense à Mamà Elena, elle n’est pas aussi docile que Tita. J’imagine déjà toutes les algarades, les crises de nerfs. J’espère que le temps passé ensemble leur permettra de se rendre compte de la chance qu’elles ont d’avoir leur mère/fille.


 

On ne s’en rend pas souvent compte mais une mère est un précieux cadeau. Je suis reconnaissante envers la mienne pour la vie, l’amour, les heures de veille, les prières, les repas, les vêtements, le soutien inconditionnel et une montagne d’autres choses…

Bonne fête à nos mères ! 

 

signature coeur graceminlibe

 

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Entre chiens et loups, tome 2 : La couleur de la haine

SAGA ENTRE CHIENS ET LOUPS, me revoilà ! 

Pour lire ma chronique du tome 1, cliquez ICI

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Je n’ai toujours pas fait le deuil de Callum. En commençant le tome 2, j’ai encore sa mort en mémoire. Le jeune homme me manque et j’imagine qu’il doit encore plus manquer à Sephy, à sa mère, son frère Jude.

Sephy m’a fait de la peine. Élever une enfant métisse dans un tel environnement de haine, de rancœur n’est pas aisé. J’ai salué son désir de garder son enfant.

Elle porte le lourd fardeau du jugement des autres sur son état de mère d’un enfant métis, de femme amoureuse d’un Néant. Elle y fait face avec courage mais chaque humain a un niveau de tolérance. Celui de Sephy ne va pas tarder à osciller vers le rouge. 

Je n’ai pas compris certains de ses choix comme vivre avec Meggie ou protéger Jude. J’ai trouvé ses réactions parfois exagérées, immatures. Oups ! Suis-je en train de me ranger du côté de ses juges ? 😉

Passons à Jude, autre personnage central de ce deuxième tome.  Sa famille a été brisée en mille morceaux. Tout son être réclame vengeance pour la mort injuste de son frère et l’injustice des Primas. 

Des injustices superficielles pour certains mais qui ont une grande importance pour ceux qui les subissent. 

Je trouve injuste que quand un Nihil sort un disque et qu’un Prima en fait une adaptation, la seule version qui passe sur les ondes est la version prima.

 

Jude déteste les Primas. Lorsqu’il rencontre Cara, une jeune Prima, j’ai l’espoir qu’il change sa perception du monde.

Cara a hoché la tête. Elle était si compréhensive, et c’était pire que tout, parce que je savais qu’elle me comprenait vraiment. Elle était comme la partie calme et saine de moi-même.

 

Hélas, la haine de Jude est sa seconde peau et il ne peut s’en défaire…

Après avoir pleuré Callum, je pleure maintenant Cara. Je n’ai jamais ressenti autant de douleur à la mort d’un personnage de livre. Malorie Blackman m’a fait du mal, les amis.

 

sad Keke Palmer GIF by BET

 

La couleur de la haine est une lecture fluide, pleine d’émotions qui montre encore combien le vivre ensemble est difficile, combien la fraternité n’a de valeur qu’en théorie. 

Il s’achève sur un gros suspense qui donne des raisons de s’alarmer mais le résumé du tome 3 défait toute inquiétude. Merci à l’éditeur 🙂

Qui vais-je pleurer dans le troisième tome ? Affaire à suivre…

Pour tenter l’aventure, cliquez ICI

 

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L’île sous la mer : la soif de liberté

Mon challenge littérature sud-américaine se poursuit. Honneur à une auteure chilienne aujourd’hui.

L'île sous la mer par Allende

1770, Saint-Domingue.
Zarité Sedella, dite Tété, a neuf ans lorsqu’elle est vendue comme esclave à Toulouse Valmorain, jeune français tout juste débarqué pour prendre la succession de son père, propriétaire terrien mort de syphilis. Zarité va découvrir la plantation, avec ses champs de canne à sucre et les esclaves courbés sous le soleil de plomb, la violence des maîtres, le refuge du vaudou. Et le désir de liberté. Car entre soldats, courtisanes mulâtres, pirates et maîtres blancs, souffle le vent de la révolte. Lorsque Valmorain, réchappé de l’insurrection grâce au courage et à la détermination de son esclave, parvient à embarquer pour La Nouvelle-Orléans, Tété doit le suivre.
Mais la lutte pour la dignité et l’émancipation ne peut être arrêtée…

 

l'Afrique écrit

Parfois, j’ai envie de penser que l’esclavage n’a jamais existé, que des humains n’ont jamais infligé les pires souffrances physiques et morales à d’autres êtres humains. Je ferme les yeux, imagine ce monde sans esclavage. Puis, la réalité me frappe en plein visage. Les chants des morts en mer, des femmes violées, humiliées, des rebelles torturés résonnent.

L’île sous la mer relate ce crime contre l’humanité. A travers les yeux de Tété, on imagine ce qu’ont dû vivre les milliers de noirs déportés, réduits en esclavage. On salue leur révolte, leur combat pour la restauration de leur dignité.

J’ai beaucoup appris sur la hiérarchisation de la société en fonction du degré de sang blanc qui coule dans les veines, les origines de Haiti et Toussaint Louverture, la Louisiane. C’est un roman  fort sur la révolution des esclaves, leur soif de liberté, leur désir de rester attaché à leur culture malgré la domination occidentale.

Plusieurs portraits de femmes sont faits  :

  • Adèle, femme timide qui accepte de vivre son amour avec un homme blanc dans l’ombre puisqu’elle est noire
  • Violette, femme sensuelle, courtisane mulâtresse avide de richesse qui désire les hommes plus qu’elle ne les aime
  • Tété, l’esclave, femme-objet pour son maître, qui vit pour connaître un jour la liberté. 

 

A travers elles, on suit la condition des femmes à cette époque comme l’indique cet extrait de dialogue :

– Tout le monde veut être libre

– Les femmes ne le sont jamais, Tété. Elles ont besoin d’un homme qui prenne soin d’elles. Lorsqu’elles sont célibataires, elles appartiennent à leur père et lorsqu’elles se marient, à leur époux. 

 

J’ai apprécié la diversité des profils psychologiques des personnages : femme timide, femme sensuelle, femme cupide, homme lâche, violent, courageux, compatissant, combattant.

Ce roman est une ode à l’amour passion. Divers couples se forment au fil du récit. J’ai été touchée par celui de Gambo et Tété et celui qu’a éprouvé Etienne pour Violette. Il l’a aimée et épousée malgré son statut de courtisane mulâtresse. 

C’est aussi un hymne à l’amour maternel, que l’enfant soit issu de nos entrailles ou non.

Il y a une chose qui m’a fait grincer les dents :  l’inceste qui se déroule dans le dernier quart du roman. 

J’ai lu un roman riche tant par les thèmes qu’il aborde que par les sentiments qu’il fait naître. Le lecteur passe de la haine à l’amour, de la joie à la tristesse, de la peur à la sérénité, de la lâcheté au courage, de la détermination à la résignation. 

J’ai passé un bon moment de lecture. Nul doute qu’il en sera de même pour vous. 

 

La citation à méditer 

Je n’aime pas l’esclavage, je vous l’assure, et j’aime encore moins vivre ici, mais il faut bien que quelqu’un dirige les colonies pour que vous puissiez sucrer votre café et fumer un cigare. En France, on profite de nos produits, mais personne ne veut savoir comment on les obtient. Je préfère l’honnêteté des Anglais et des Américains […]

 

Que lisez-vous en ce mercredi ?

Quel roman sur l’esclavage vous a fortement remué ?

 

signature coeur graceminlibe

 

 

 

 

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Nathacha Appanah, à la noce d’Anna, j’étais.

Pendant la noce d’Anna, sa mère se souvient. De la jeune femme qu’elle a été, si différente de sa fille aujourd’hui, de ses rêves, de ses espoirs, de ses envies ; parce qu’elle en a encore, des envies, cette femme célibataire qui marie sa fille… Pendant la noce, l’enfance d’Anna resurgit avec le souvenir du père, de l’absent, de l’inconnu… Et un autre bonheur pointe son nez dans la nuit.

l'Afrique écrit

L’écrivaine débutante que je suis a pris beaucoup de plaisir à découvrir les lignes de cette histoire. La noce d’Anna est un vrai roman. On apprend, on s’interroge, on se divertit. Je suis tombée sous le charme de la plume habile de l’auteure. Ses mots sont justes, son humour subtil, ses descriptions abouties.

Sonia et sa fille sont totalement différentes. La mère a un brin de folie, la fille marche dans la droiture, voue un culte au sérieux, à la perfection. Mère et fille ne sont pas intimes. Sonia est emprisonnée dans l’image que sa fille voudrait qu’elle donne aux autres.  Sonia vit avec retenue pour plaire à Anna. C’est sa façon de lui dire qu’elle l’aime. J’en ai voulu un peu à Anna de ne pas laisser sa mère être ce qu’elle est.

Une mère doit être sainte, ne pas faire de faux-pas. Sonia à travers son histoire montre combien la responsabilité d’une mère est grande. Combien il n’est pas aisé d’être une mère célibataire.

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Le jour du mariage, Sonia est rongée par la nostalgie, la mélancolie. Elle évoque son premier et unique amour, le père de sa fille. Elle évoque ses frustrations en amour, ses regrets, sa crainte du mariage, des sentiments tièdes, sa peur de laisser passer sa chance.

Sonia est écrivain. Je me suis retrouvée dans ses interrogations, ses doutes, “la solitude de l’écrivain”, son rapport avec ses lecteurs.

La noce d’Anna nous rappelle de vivre en accord avec son corps et son esprit, vivre pour soi. Le récit s’écoule sur une journée, le jour du mariage d’Anna. 24 heures qui s’écoulent lentement. Une invitation à prendre son temps, savourer chaque instant, vivre au présent, profiter de ce qui nous entoure.

J’ai lu ce livre d’une traite. C’est une longue prose avec des dialogues presque inexistants mais je n’ai pas connu l’ennui. J’ai passé un bon moment de lecture.

En refermant ce livre, j’ai pensé à cette chanson mélancolique de Christine and the Queens.

 

 

Connaissez-vous Nathacha Appanah ? Elle est belle, non ? 😀

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J’ai envie de tenter Blue Bay Palace. Vous en avez entendu parler ?

 

 

GM signature

 

 

 

 

 

 

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Du chocolat amer servi par Laura Esquivel

Excellent mois de février à tous, je vous souhaite de belles découvertes littéraires.

Mon challenge « littérature sud-américaine » continue. Je reviens au Mexique avec Laura Esquivel.

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Dans le Mexique du début du siècle, en pleine tempête révolutionnaire, Tita, éperdument éprise de Pedro, brave les interdits pour vivre une impossible passion. À cette intrigue empruntée à la littérature sentimentale, Laura Esquivel mêle des recettes de cuisine. Car Tita possède d’étranges talents culinaires : ses cailles aux pétales de roses ont un effet aphrodisiaque, ses gâteaux un pouvoir destructeur. L’amour de la vie est exalté dans ces pages d’un style joyeux et tendre, dont le réalisme magique renvoie aux grandes œuvres de la littérature latino-américaine. Chocolat amer, adapté en film sous le titre Les épices de la passion, s’est vendu à plus de quatre millions d’exemplaires dans le monde.

 

l'Afrique écrit

12 recettes gourmandes à souhait pour chaque mois de l’année. J’ai été au début un peu déboussolée, ayant eu l’impression que l’histoire ne se déroulait que sur une année.

Tita, notre héroïne, est une experte en cuisine. Qu’est-ce qu’elle m’a fait saliver avec ses différents plats comme le « mole » de dindon aux amandes et au sésame, son bouillon de queue de bœuf et ses gâteaux ! Quelques-unes de ses recettes ont d’ailleurs un côté aphrodisiaque. J’ai ri de cet effet sur les personnes qui dégustaient ses repas.

Chaque recette introduit un morceau de l’histoire de Tita. Benjamine d’une fratrie féminine, elle se voit attribuer de force un rôle par sa mère autoritaire : s’occuper de cette dernière jusqu’à sa mort. C’est un métier à plein temps, une fonction exclusive. Tita ne pourra donc jamais se marier. Elle doit se consacrer à sa mère. Quelle tradition familiale aberrante !

Comme Tita, on s’insurge contre cette mère égoïste. Comme Tita, on finit par capituler. On plaint cette jeune fille qui ne pourra pas vivre son amour. On partage la soupe de sa colère, sa tristesse. Mélange amer !

Quel supplice de voir chaque jour l’amour de sa vie et ne pas pouvoir le toucher ! On espère voir défaire cette stupide coutume mais elle a été gravée dans le roc.

 

Observant longuement les formes délicates de la figurine, Tita songeait combien il était aisé de désirer des choses durant l’enfance. Rien n’est impossible alors. Quand on grandit, on comprend qu’on ne peut pas avoir envie de tout, que certains désirs sont interdits, coupables. Indécents. 

 

On aurait aimé que Tita naisse d’une autre mère. Mamá Elena n’a pas l’air d’aimer sa fille. Intransigeante, elle ne lui montre aucun signe d’affection.

Tita noie sa solitude dans la cuisine. Cuisiner devient un moyen d’expression d’amour entre son bien-aimé et elle. Il met dans les compliments qu’il lui adresse tout l’amour qu’il ressent pour elle. Tita s’acharne à cuisiner encore mieux, invente de nouvelles recettes afin de bénéficier davantage de ses marques d’amour.

On se remet à sourire lorsqu’apparaît le médecin John Brown. Il aide Tita à tenir tête à sa mère. C’est un homme en or. J’ai eu un coup de cœur pour ce personnage. J’ai apprécié sa gentillesse, sa loyauté, son amour pur envers Tita. Je pensais qu’ils vieilliraient ensemble mais l’auteure a déjoué mes plans.

J’ai apprécié les retournements de situation, la plume poétique de l’auteure, ses touches d’humour et manifestations paranormales, ses astuces de grand-mère et analogies de la cuisine et l’amour. 

Elle tourna la tête et ses yeux croisèrent ceux de Pedro. Elle comprit parfaitement à cet instant ce que devait ressentir la pâte d’un beignet au contact de l’huile bouillante.

 

Tita sut dans sa propre chair pourquoi le contact avec le feu altère les éléments, pourquoi une poitrine qui n’est pas passée par le feu de l’amour est une poitrine inerte, une boule de pâte sans utilité.

 

Ses flashforward m’ont par contre un peu perdue. 

Chocolat amer c’est la lutte d’une femme pour faire cesser une tradition qui n’a aucun sens et vivre la vie qu’elle a choisie. C’est une tendre élégie qui exalte l’amour frustré, déçu et interdit. Il évoque les relations mère-fille parfois compliquées, les rivalités fraternelles.

C’est un roman à mettre dans les mains des passionnées d’amour et de cuisine.

 

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Publié dans Arrêt sur une oeuvre, Revue cinéma

Everything Everything : le livre VS le film

Everything Everything de Nicola Yoon… J’ai vu passer des avis de lecture mais je n’y ai pas trop fait attention, j’ai tellement de livres à découvrir. Et puis, il y a quelques semaines, j’ai vu les nouvelles affiches de film au Majestic Cinéma et là j’ai vu un couple mixte !

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(Vous savez combien j’aime voir les beaux mélanges de race 😀 )

 

J’ai tout de suite cherché à me procurer le livre avant de voir le film.

Résumé de l'oeuvre

 

Ma maladie est aussi rare que célèbre, mais vous la connaissez sans doute sous le nom de « maladie de l’enfant-bulle ». En gros, je suis allergique au monde. Je viens d’avoir dix-huit ans, et je n’ai jamais mis un pied dehors. Un jour, un camion de déménagement arrive. Je regarde par la fenêtre et je le vois. Le fils des nouveaux voisins est grand, mince et habillé tout en noir. Il remarque que je l’observe, et nos yeux se croisent pour la première fois. Dans la vie, on ne peut pas tout prévoir, mais on peut prévoir certaines choses. Par exemple, je vais certainement tomber amoureuse de lui. Et ce sera certainement un désastre.

 

l'Afrique écrit

J’ai béni le ciel pour ma bonne santé quand j’ai découvert la vie de notre héroïne. Je suis casanière mais je n’aurais pas pu vivre de cette façon. Ne pas connaître le monde, ne pas avoir des amis, ne pas pouvoir voyager aurait été un supplice.

Maddy a accepté sa vie et essaie d’en profiter comme elle veut. Elle lit énormément et passe beaucoup de temps avec sa mère. Sa famille a vécu un drame mais on ne s’étend pas sur ce drame, on est focalisé sur Maddy et j’ai trouvé ça parfait.

Quand Olly débarque, l’histoire gagne en intensité. J’ai apprécié leurs échanges de SMS, leur amitié qui débouche sur l’amour. Et quel amour ! Un amour rose : tendre et pur.

Avec Olly, Maddy va découvrir l’amour, le monde et la vérité sur sa propre histoire.

Il y a deux moments forts pour moi dans cette histoire : Le mail du Dr Melissa Francis du 29 décembre qui m’a agréablement surprise (un excellent retournement de situation) et la douce fin romanesque. 

J’aime quand un livre présente une originalité et Everything Everything est très original dans sa forme. Il y a des graphiques, des dessins et c’est le mari de l’auteure qui les a faits. C’est beau l’amour ! ❤ ❤ ❤

Everything Everything n’est pas qu’une histoire d’amour entre deux adolescents. C’est aussi une histoire d’amour mère-fille, une histoire qui évoque la violence domestique, la gestion du deuil. J’ai apprécié tous ces sous-thèmes abordés ainsi que l’accent mis sur la famille. 

J’ai passé un agréable moment de lecture. Le roman se lit rapidement grâce au style fluide de l’auteur. J’ai apprécié son style pudique. 

Il m’a cependant manqué un peu de passion entre Olly et Maddy, une intensité dans les émotions ressenties pour que ce roman soit classé parmi mes coups de cœur. 

 

Christmas

 

Traduit par : Eric Chevreau
Illustré par : David Yoon
Éditeur : Bayard, 2016
Pages : 370

Les phrases à retenir :

C’est tout ce que je réussis à lui dire. Je voudrais ajouter que c’est grâce à lui si je suis ici, si je suis Dehors. Que l’amour ouvre toutes les portes.

J’étais heureuse avant de le rencontrer. Mais à présent je suis vivante, ce qui est totalement différent.

 

Dès que tu nais, tu es projeté dans ce truc un peu dingue qu’on appelle la vie, et qui tourne, tourne…
– Et dans ta théorie, les bagages, ce sont les gens ?
– Oui.
– Continue…
– Parfois, tu tombes du tapis prématurément. Parfois, tu es tellement abîmé par d’autres bagages qui te sont dégringolés dessus que tu ne fonctionnes plus normalement. Parfois, tu es perdu, oublié, et tu passes ton existence à tourner, tourner…
– Et les autres, ceux qui retrouvent simplement leur propriétaire ?
– Ils vont mener une vie banale au fond d’un placard quelconque.

 


 

LE FILM

 

 

 

Je regarde rarement les adaptations cinématographiques des romans parce que j’ai peur d’être déçue. Dans le cas de Everything Everything, ça a été différent. Comme dit plus haut, c’est le film qui m’a poussé à lire le livre. 

 

Le jeu des acteurs est parfait même si la scène où Olly se dispute avec son père n’est pas très crédible pour moi. J’imaginais Olly plus canon alors j’ai été un peu déçue par le choix de Nick Robinson 😛

Le film est visuellement réussi, les décors sont magnifiques. J’ai eu envie d’habiter chez Maddy, d’aller à Hawaï.

La bande-son est également excellente. Les morceaux choisis apportent une touche dynamique au film.

Le scénario s’inscrit à 90 % dans la logique du roman. J’ai apprécié la transcription  des discussions entre Olly et Maddy. Certains faits du livre ont par contre été modifiés/ôtés :

  • l’apparition de Rosa, la fille de Carla. Dans le roman, sa mère ne fait que parler d’elle. Elle n’est jamais venue rendre visite à Maddy. J’ai été un peu surprise de la voir 😀

 

Image associée
Source : Allocine
  • La mère de Madeline est noire. Dans le livre, j’ai lu qu’elle était nippo-américaine 3ème génération et son mari afro-américain. Si je me trompe, dites-le moi 😉
  • Maddy et Olly ne font pas un détour chez Carla avant d’aller à Hawaï. La réalisatrice a préféré montrer les scènes qui lui paraissaient les plus importantes, il me semble. 
  • Les retrouvailles entre Maddy et Olly à la librairie. Dans le livre, les retrouvailles se font autour du livre le Petit Prince. J’ai été un peu déçue que cette partie soit occultée dans le film.

Malgré ces bémols, je ne regrette pas d’avoir vu ce film. J’ai apprécié l’adaptation, j’ai aimé me plonger à nouveau dans cette douce romance. 

Quelles sont pour vous les meilleures adaptations cinématographiques inspirées de romans ?

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