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Misère – Davina Ittoo

Sarita, la mère d’Arjun, pressent le malheur lorsque surgit dans le village de Rivière des Anguilles, à l’île Maurice, un enfant à six doigts. Un seul mot traverse encore les lèvres de ce garçon esseulé, frêle et muet : « Misère ». Arjun, le prodige joueur de vînâ le recueille. Tandis que la musique tisse d’étranges liens entre eux, les femmes du village dansent au rythme des convictions ancestrales et des désirs inavouables. Sur une île hantée par les spectres de la colonisation et de l’indépendance, le destin des habitants aux coeurs affamés de liberté se noue autour de cet être mystérieux…

Rivière des Anguilles, village, proche de l’océan Indien, août 1967

Un jeune homme, Arjun, découvre un enfant réfugié dans les latrines de sa maison. Cet enfant a six doigts et ne sait dire que le mot misère.

Malgré le refus de sa mère Sarita, persuadée des malheurs qu’accompagne cet enfant, Arjun le prend avec lui. Mais comment accueillir un enfant musulman dans un village d’hindous ?

Le lecteur fait un bond en avant de 20 ans.

Des références aux violences entre hindous et musulmans sont faites. Mais elles sont données à titre indicatif car je n’ai pas réellement perçu leur impact sur nos personnages.

L’indépendance de l’île est évoquée mais ce n’est pas un événement majeur pour nos personnages. Leurs problèmes sont ailleurs…

On découvre Vidya, la fille d’Asha, qui semble folle. Conséquence de la disparition de son amant Arjun ou de la fièvre qui s’est emparée des habitants du village après l’arrivée des musiciens ?

Dans ce récit, les dieux et la musique occupent le devant de la scène. Peut-être un peu trop pour moi. Le caractère ensorcelant des instruments de musique comme le vînâ et les danseurs tourneurs n’a pas opéré sur moi.

Le désir sexuel est présent dans le récit: on oscille entre passion et attirances interdites.

Ôtez la présence des dieux, de la musique et du sexe, que reste-t-il dans ce livre de 264 pages ? Un secret révélé à travers les pages noircies d’un carnet intime.

Si j’ai trouvé les débuts du récit intriguant, j’ai fini par me perdre dans les pages suivantes. Le niveau d’attraction n’est pas régulier. Il y a des passages intéressants et d’autres que j’ai survolés sans regrets. Parfois, il m’a semblé que le roman était confus et j’ai compris cette impression en lisant les mots de l’auteure dans une interview de la gazette

Il n’y avait aucun lien entre ces histoires et je n’ai pas construit de plan pour les relier. J’ai avancé pas à pas, sans vraiment savoir où j’allais…

Misère ! Le roman avec ses envolées lyriques n’a pas su m’apprivoiser. Je remercie toutefois la bibliothèque Encres Noires qui m’a permis d’aller à la rencontre de ce roman. Je le rends avec gratitude.

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Robert et les Catapila de Venance Konan

« Sans pitié pour le monde, ce livre dit la cruauté de la vie, le dérisoire de l’existence, sa face burlesque et sa face triviale. Mais il dit aussi les derniers plaisirs qui restent, après ceux de l’art et de l’amour : le rire et la parole. Il dit encore le poids souvent étouffant des préjugés traditionnels et les tromperies de la modernité. Les hommes y sont ballottés par les événements, rêvant d’un ailleurs paradisiaque et perdus dans un présent où les repères s’effacent en se mélangeant sans cesse. »

J’ai emprunté ce livre lors de l’avant-dernier Livr’échange et je remercie celui qui me l’a prêté parce que ça a été une belle découverte pour moi.

Ce livre comporte six longues nouvelles d’environ une trentaine de pages chacune. Pour moi, on dépasse le cadre de la nouvelle, en tant que genre littéraire car les nouvelles n’ont pas vraiment de chute brutale. On est vraiment dans le sens 1er du mot nouvelles : Renseignements d’ordre privé donnés sur quelqu’un, sur une famille que l’on connaît.

Les narrateurs nous livrent leur intimité ou celles des autres. Ils nous font découvrir Robert et les catapila, Maryse, les gens du parti de l’opposition, un imam, le vieil oncle Kouadio, etc…

Ces six nouvelles ont un point commun: le rire. Des situations cocasses les traversent pour le plus grand plaisir du lecteur.

L’histoire la plus drôle ? J’hésite entre deux. Commençons par la chatte de Maryse. Dans cette nouvelle, un étudiant ivoirien rencontre sur le campus une journaliste blanche. Pour lui, c’est le jackpot, entretenir une relation d’amour avec cette femme sera sa porte d’entrée en Europe. Mais avant, il lui faudra supporter la présence et les caprices de la chatte de Maryse. J’ai ri pour l’ambiance très estudiantine, les situations cocasses vécues par le narrateur. Les passionnés et défenseurs d’animaux seront choqués en lisant la nouvelle mais dans ma contrée, nous avons majoritairement un rapport très particulier avec les chats. 😀

Enchaînons avec L’enterrement de mon oncle . Le narrateur, un étudiant en anglais, revient au village pour enterrer son oncle Kouadio. Un oncle qui était habité par la colère, bagarreur et qui a lui seul pourrait écrire mille et un récits avec sa vie. Les quelques histoires de sa vie racontées sont drôles et pour une fois, on se dit : tiens, j’aurais bien aimé assister à cet enterrement là.

Ces nouvelles ne font pas que rire. Elles donnent à réfléchir sur des sujets d’actualité en Côte d’Ivoire notamment les conflits fonciers ruraux opposant les autochtones aux étrangers.

Dans la nouvelle qui donne son titre au recueil, Robert et les Catapila, Robert est un homme assez oisif qui va offrir à un étranger et son frère des parcelles de terre en échange d’argent ou de boissons. Plus tard, quand ces étrangers commenceront à prospérer, la jalousie et la méfiance vont entraîner des conflits.

Mais à qui appartient la terre ? Au propriétaire, à celui qui la met en valeur, à l’Etat ou n’appartient-elle à personne ?

Dans le millionnaire, nous sont posées, à travers l’histoire de cet imam dont le fils a gagné à un jeu de hasard, ces questions : jusqu’où êtes-vous prêts à transiger ? Quelle est la limite de votre morale, vos principes religieux ? Un casuiste sommeille-t-il en chacun de nous ?

Terminons avec les deux nouvelles qui malgré les quelques scènes drôles qu’elles comportent ne m’ont pas réellement emportée : Au nom du parti et la guerre des religions.

Dans Au nom du parti, il est demandé, lors d’un congrès du parti, à un militant actif du parti de passer une nuit avec une autre camarade afin que celle-ci trouve l’inspiration nécessaire pour écrire une motion. Le récit évoque les multiples dérives politiques.

Dans la guerre des religions, sont évoquées ces nouvelles églises évangéliques qui participent plus à la nuisance qu’à l’édification spirituelle du peuple, des préjugés qu’on entretient sur autrui, etc…

En consultant mes stats de lecture, je me rends compte que je lis pas mal de recueil de nouvelles. Et vous, appréciez-vous ce genre ?

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Kintu – Jennifer Nansubuga Makumbi

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Les malédictions ont la vie dure. Depuis que Kintu, gouverneur d’une lointaine province du royaume du Buganda, a tué accidentellement son fils adoptif d’une malheureuse gifle, en 1750, un sort est lancé sur tous ses descendants, les vouant à la folie, à la mort violente, au suicide.

Et en effet, trois siècles plus tard, les descendants de Kintu semblent abonnés au tragique : Suubi harcelée par sa sœur jumelle qu’elle n’a jamais connue, Kanani, le « réveillé » évangéliste, fanatique mais lubrique, Isaac Newton, torturé par l’idée d’avoir transmis le sida à sa femme et à son fils. Et enfin, Miisi, le patriarche, l’intellectuel éduqué à l’étranger, harcelé par des visions et des rêves où s’invitent l’enfance, les esprits, l’histoire du clan et de la nation toute entière.

Un par un, ils sont appelés par les anciens du clan, dans une forêt aux confins de l’Ouganda, dans une ultime tentative de conjurer le sort.

l'Afrique écrit

Un prologue et six longs chapitres forment la charpente du livre.

Le prologue nous installe à Bwaise, le 5 janvier 2004 et annonce Kamu Kintu. Le lecteur n’a pas le temps de faire amplement connaissance avec Kamu qu’il faut déjà le quitter. Kamu a subi la violence de la justice populaire….

Voyage vers le passé, dans les années 1750 au Buganda. On découvre Kintu Kidda, l’ancêtre et les origines de la malédiction. 

Ses descendants (Suubi, Kanani, Isaac Newton, Miisi) dans les années 2000 exposent leurs souffrances vécues dans l’enfance et en tant qu’adulte. Ils subissent fortement le poids de la malédiction. 

J’ai trouvé certains récits très intéressants comme ceux de l’ancêtre Kintu Kidda et Kanani mais ceux de Suubi, Isaac Newton m’ont légèrement ennuyée. 

Certains personnages secondaires attrayants comme celui de Kusi, la générale, auraient mérité un développement.

Kintu est une fresque qui couvre trois époques. J’ai découvert de manière brève le Buganda avant la colonisation britannique, l’Ouganda dans les soleils des indépendances (clin d’œil à l’oeuvre d’Ahmadou Kourouma) et la guerre ougando-tanzanienne. L’auteure ne s’appesantit pas sur le contexte politique. Elle attise la curiosité du lecteur. 

La spiritualité est le thème central de cette saga familiale. Deux formes de spiritualité sont opposées l’une à l’autre : la spiritualité ancestrale avec ses rites et traditions et la spiritualité chrétienne, celle qui a été apportée par le colon. La majorité des personnages revendique une spiritualité africaine, un retour aux sources.

L’auteure aborde d’autres sujets comme l’extrémisme religieux, le tribalisme, l’inceste, la virilité telle que perçue par la société, l’homosexualité. Le point de vue ougandais selon lequel l’homosexualité n’est pas une exportation occidentale aurait pu être davantage développé.

Kintu est un livre intéressant pour qui désire avoir un aperçu de l’histoire politique de l’Ouganda et ses coutumes. 

Kintu est un livre percutant pour qui s’intéresse vivement aux effets de la colonisation, à la place de la spiritualité africaine dans le monde contemporain.  

– Tu vois, commença Misirayimu, c’est exactement ce qui se passe quand une société est paralysée par le concept d’un Dieu tout-puissant. Qu’est-ce qui peut empêcher ses chefs de prendre exemple sur Lui ? Peut-on critiquer son propre Dieu ? Peut-on Lui demander des comptes ? Les croyants ont tendance à singer leur divinité mais de façon pervertie.

J’ai beaucoup apprécié cet article de Miisi 

Contrairement au reste de l’Afrique, le Buganda se laissa attirer sur la table d’opération par des flatteries et des promesses. Le protectorat était la chirurgie plastique censée conduire plus rapidement le corps africain léthargique à la maturité. Mais une fois son patient sous chloroforme, le chirurgien fut libre de faire ce qui lui chantait. D’abord, il sectionna les bras et les jambes puis mit les membres noirs dans un sac-poubelle avant de les jeter. Il prit ensuite des membres européens et entreprit de les greffer sur le torse noir.

Quand l’Africain se réveilla, l’Européen s’était installé chez lui. Bien que l’Africain ait été trop faible pour se lever, il dit tout de même à l’Européen : “Je n’aime pas ce que tu es en train de faire, mon ami. Sors de chez moi, s’il te plaît.” Mais l’Européen répondit : “J’essaie seulement de t’aider, mon frère. Tu es encore trop faible et trop groggy pour t’occuper de ta maison. Je vais m’en occuper en attendant. Quand tu seras complètement rétabli, je te promets que tu travailleras et que tu courras deux fois plus vite que moi.” Mais le corps africain rejeta les membres européens. L’Afrique dit qu’ils sont incompatibles. Les chirurgiens disent que l’Afrique est sortie de l’hôpital trop tôt et que c’est pour cela qu’il y a une hémorragie. Il lui faut une intraveineuse beaucoup plus régulière de sang et d’eau. L’Afrique dit que le sang et l’eau sont trop chers. Les chirurgiens disent : “Mais non, nous avons fait la même chose avec l’Inde, et regarde comme elle court vite.”
Quand l’Afrique se regarda dans le miroir, elle se trouva hideuse. Elle regarda dans les yeux des autres pour voir comment ils la voyaient : il y avait de la révulsion. Cela donna à l’Afrique la permission de s’automutiler et de se haïr. Parfois, quand le monde a le dos tourné, les chirurgiens remuent le couteau dans les plaies de l’Afrique.
Quand elle tombe, les chirurgiens disent : “Vous voyez, on vous avait dit qu’ils n’étaient pas prêts.” Nous ne pouvons pas retourner sur la table d’opération pour réclamer les membres africains. L’Afrique doit apprendre à marcher sur des jambes européennes et à travailler avec des bras européens. Avec le temps, les enfants naîtront avec des corps évolués et avec le temps, l’Afrique évoluera en fonction de sa nature d’ekisode et prendra sa forme la meilleure. Mais celle-ci ne sera ni africaine ni européenne. Alors la douleur s’estompera.

La structure du récit est complexe, il y a de fréquents aller-retour entre le passé et le présent des descendants de Kintu Kidda. Le niveau de langue est accessible et je parle bien entendu de la traduction française mais certains termes en luganda ne sont malheureusement pas traduits. 

 

Christmas

Roman présélectionné pour le Prix les Afriques 2020

Éditeur : Métailié

Date de publication : Août 2019

Nombre de pages : 480

Disponible aux formats papier et numérique 

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Lecture commune Signé Poète X – Elizabeth Acevedo

A Harlem, dans un monde qui ne veut pas l’entendre, Xiomara, 15 ans, refuse de rester silencieuse.

Laisser parler ses poings ou écrire, écrire, encore écrire, slamer et enfin trouver sa voix.

Un texte révolté et bouleversant ; un roman en vers magnifiquement traduit qui croit au pouvoir de la littérature ; un livre qui donne à lire un monde où chaque voix peut être entendue et où les mots changent la vie.

 

l'Afrique écrit

J’ai lu ce livre en lecture commune avec Audrey du blog Light and Smell. Nous avons échangé quotidiennement pendant 5 jours nos impressions de lecture. Une expérience enrichissante. Pour lire son avis, cliquez ICI

Je n’en ai pas l’habitude mais je débuterai ma note de lecture par la couverture qui est magnifique. Une couverture artistique, contraste de couleurs mettant en exergue les mots. C’est un bel livre-objet. 

 

Entrons dans l’histoire qui débute au 24 mai. De quelle année ? Rien n’est spécifié mais il semble que l’époque soit contemporaine. 

Première agréable surprise : découverte des strophes, des rimes. Un roman en vers. Original et déconcertant à la fois.

Récit singulier, la narratrice nous embarque dans un beau voyage poétique, elle se raconte comme on lit un poème.

Xiomara, adolescente de 15 ans, nous livre un aperçu de son quartier, ces regards adressés aux filles qui s’habillent trop court, à son corps avec des formes.

Les rapports de notre narratrice avec sa mère sont tendus.

Et cette femme-là, qui me fait si peur,
cette femme à la fois mère et monstre,

 

La mère lui interdit d’avoir tout rapport avec les garçons, l’oblige à être assidue à l’Eglise. Xiomara trouve que sa mère est enfermée dans l’Eglise, elle, elle aimerait pouvoir ne pas porter le poids de l’Eglise, de la dévotion. 

Elle a des doutes sur la Bible, le christianisme, elle ne se retrouve pas dans les femmes de la Bible. 

C’est comme si en prenant de l’âge
              je m’étais aperçue
                                    que l’Église
traite les filles différemment.

 

J’ai été très agacée par le comportement de la mère. Je suis pour qu’on encadre l’adolescent, qu’on lui fixe des limites, qu’on l’oriente mais pas pour qu’on l’enferme dans un schéma de pensée, une vie qu’on aurait voulu vivre.  

Xiomara aimerait qu’on arrête de décider pour elle, elle aimerait pouvoir faire ses propres expériences surtout en ce qui concerne les garçons. Son histoire avec Aman est tendre. Je n’ai pas compris son silence face à une scène d’attouchements au lycée mais j’ai apprécié sa sagesse en ce qui concerne les relations sexuelles. Il n’obéit pas à son désir, sait écouter sa partenaire et n’interprète pas à sa guise ses NON. 

Xiomara est une rebelle, elle se défend avec ses poings, va apprendre à se défendre avec des mots grâce à sa prof d’anglais et le club de poésie. 

 

Dans ce roman singulier, les personnages tant principaux que secondaires apportent de la valeur de l’histoire.

Je me suis retrouvée en Caridad, l’amie de Xiomara. C’est mon personnage coup de cœur pour sa douceur, sa tolérance. 

Un autre personnage secondaire m’a également touchée. Le prêtre Sean. Pour une fois, que l’image d’un prêtre ne renvoie pas à des abus sexuels, que ce dernier assume avec brio son rôle de pasteur, je n’ai pas boudé mon plaisir.

Ce roman Young Adult est plaisant à lire. Il est fluide, évoque des sujets d’actualité tels que l’éducation de la jeune fille différente de celle du jeune garçon, les métiers sexués…

Il me sourit, hausse les épaules. « Je suis venu beaucoup,
pour m’entraîner. Mon père a jamais voulu me payer des cours.
Il dit que c’est un truc de meuf. »
Il a un sourire triste. Et je pense à tout ce qu’on pourrait être
si on nous disait pas que nos corps sont pas faits pour.

…mais j’aurais voulu qu’ils soient plus développés notamment celui de l’homosexualité.

 

Christmas

 

Roman présélectionné pour le Prix les Afriques 2020

 

Éditeur : Nathan

Date de publication :  2019

Nombre de pages : 384

Disponible aux formats papier et numérique 

 

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TTL 52 : Buildings sur fondation de sable

Thème de cette semaine : Livre dédicacé

Buildings sur fondation de sable de l’apôtre professeur Tchotche Mel Félix a été une évidence pour ce thème.

Le 25 mai dernier, j’ai été invitée à la cérémonie de dédicace de ses cinq livres spiritualo-religieux à dimension sociale et fondés sur le Bonheur Partagé :

  • Ma Marche avec Israël : une Grâce pour le Bonheur Partagé,
  • Belle épopée du Silence Spirituel,
  • Espérance pour une Afrique au Bonheur Partagé,
  • L’Ultime Alliance ou la Pâque Nègre,
  • Buildings sur Fondation de Sable

 

Ma mère a acheté l’espérance pour une Afrique au Bonheur Partagé et mon père Ma Marche avec Israël : une Grâce pour le Bonheur Partagé. L’Ultime Alliance ou la Pâque Nègre étant déjà dans la bibliothèque familiale, j’ai acheté Buildings sur Fondation de Sable et j’ai bien entendu eu mon exemplaire dédicacé.

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Depuis quelques temps déjà, l’atmosphère politico-sociale s’est alourdie dans le carré éburnéen. D’incessants et persistants bruits courent, relatifs à un exceptionnel remaniement ministériel Toute cette ébullition est savamment entretenue par « Radio Treichville  » qui a donné au pays, l’habitude de se positionner en précurseur des grandes et dignes nouvelles régissant la vie nationale. Aussi, toute la population dans cette psychose, commençait-elle à traduire en sourdine au seuil suffisamment perceptible, une naturelle et compréhensible impatience. Et un matin, les nouvelles se sont amplifiées à telle enseigne que l’heure du remaniement a fini par être su de façon officieusement sûre. Ainsi, tous les postes de radio ont été mis en marche dans les champs, dans les usines, dans les bureaux, dans les écoles, etc. Chacun des habitants du pays béni de DIEU qui est lent à la colère et riche en bonté, veut être témoin oculaire et historique de ce qui est annoncé comme du jamais vu depuis dix-huit ans d’indépendance nationale. Ce matin donc du 20 Juillet 1977, la Radio Diffusion Nationale, Radio d’Etat, a volé la vedette à sa consœur Radio Treichville qui n’a ni studio, ni équipement technique, ni techniciens, ni journalistes, ni reporters, ni programme, mais qui demeure sa très vive concurrente circonstancielle n’existant que grâce à la prégnance des rumeurs sur les sujets d’importance capitale diffusés de bouche à oreille.

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La 4e de couverture est trompeuse. Ce n’est pas le résumé de l’histoire en elle-même mais plutôt un préambule au récit. Par conséquent, j’ai été un peu déçue.

Je m’attendais à des remous par rapport au remaniement ministériel annoncé mais ce récit est plutôt celui de Bibem Obognes.

Ce jeune homme, originaire d’un village du sud de la Côte d’Ivoire va être recruté comme tirailleur lors de la 2e guerre mondiale. De retour au pays, il s’installera en ville, aura une ascension sociale bien au-delà de ses compétences. Il va se révéler cupide, ingrat envers sa communauté et se croyant maître des destins de ses enfants. La vie lui donnera une belle leçon….

L’un des personnages secondaires intéressants de ce livre est Ton-n’obouel, l’ami du fils  aîné de Bibem Obognes. Ton-n’obouel, double littéraire de l’auteur, va expérimenter des difficultés, des coups bas, embûches tout au long de son parcours. Il sera victime d’accusations mensongères, de rejet mais va faire preuve de persévérance, d’abnégation et d’un optimisme sans faille. Une force de caractère qu’on ne peut qu’admirer.

« Il compte avec force en l’irréversibilité du triomphe de la vérité sur le mensonge, du bien sur le mal.. ». – page 167

 

 

Ce n’est pas la lecture de l’année mais tout de même une sympathique lecture. Il me tarde de lire les autres œuvres de l’auteur.

Pour en savoir plus sur lui, cliquez ICI

 

Quel livre auriez-vous choisi ? Faites-moi sortir des sentiers battus ! 

 

 

fleur v1

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L’affaire Bissi de Daté Atavito Barnabé-Akayi

Couverture L'affaire Bissi : Il y a mieux que la neige...

Fari, Funmi, Kadara, Rissi, Tobi, cinq personnages trempés dans de sulfureuses intrigues, confrontées chacune à des situations extrêmes où se mêlent visible et invisible, rationnel et irrationnel, naturel et para-naturel et où, sur fond d’humour noir, l’amour côtoie non seulement le religieux et le sacré mais aussi et surtout l’horreur et la mort.

Quatre points communs à chaque nouvelle :

  1. le personnage central est une femme,
  2. le mystique est présent à forte dose,
  3. Un poème est cité,
  4. la chute est tragique.

Le sort des héroïnes est malheureux et il ne leur est offert comme solution que la sollicitation de l’invisible, des ancêtres, devins, guérisseurs traditionnels. 

Dans la première nouvelle, Kemi se retrouve amnésique après avoir assisté à un spectacle horrible. Une cérémonie mystique va lui permettre de retrouver la mémoire, se souvenir de ce qui est arrivé à Fari, son amie. Fari est présentée comme une fille aux bonnes mœurs, intelligente. La chute de la nouvelle est imprévisible. Fari est retrouvée morte et l’auteur ne donne aucune indication au lecteur pour qu’il sache pourquoi cela est arrivé.

Dans la troisième nouvelle, Kadara rêve d’être mère. Elle espère se faire aider par les sciences ancestrales. Elle réalise son rêve mais son bonheur est de courte durée. La faute à la luxure de son époux. C’est la nouvelle que j’ai réellement appréciée. J’ai imaginé la suite de cette histoire. J’aurais tué son mari s’il se trouvait en face de moi. 

 

L’auteur à travers chaque nouvelle émet un plaidoyer pour les sciences occultes, les croyances africaines qu’on a tendance à diaboliser. Il milite pour un retour aux pratiques ancestrales. Ça m’a un peu gênée car je pense que tout n’est pas bon à prendre dans la tradition.

Il parle également du syncrétisme religieux et cela m’a rappelé une discussion avec une ancienne collègue. Des mots qui avaient été prononcés par un prêtre : « la foi des africains est fétichiste. »

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Cette lecture a été mitigée pour moi. L’auteur a une belle plume, une maîtrise de la langue française qu’il manie à sa guise mais l’ensemble des nouvelles ne m’a pas donné l’émotion que j’attendais.

Je vous partage cette préface du livre que j’ai beaucoup appréciée

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Bonne soirée à tous ! Que lisez-vous en ce moment ?

 

fleur v1

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Le bonheur, comme l’eau – Chinelo Okparanta

J’ai reçu ce roman dans le cadre du Swap Des livres et des thés sur Livraddict. Nous avions opté pour le COLIS AMATEUR :
     – 1 carte
     – 1 MP
     – 2 livres de la WL
     – 2 boites de thés 
     – des goodies en lien avec le thème

Nous avons ajouté chacune un 3e livre et ma binôme a choisi un livre qui n’était ni dans ma WL globale ni dans ma WL spécifique du swap. Elle l’a choisi sur recommandation de sa libraire. 

En mai dernier, j’ai donc accueilli dans ma Pile à Lire Le bonheur, comme l’eau.

Un titre intriguant. J’ai essayé en lisant chacune des dix nouvelles qui composent le recueil de découvrir la raison du choix d’un tel titre. La réponse m’est venue de la 8e nouvelle :

Le bonheur est comme l’eau, dit-elle. Nous essayons toujours de le saisir, mais il nous file toujours entre les doigts.

 

Les personnages de ce recueil sont à la recherche du bonheur. Le bonheur que l’on n’a pas et qu’on refuse aux autres.

Qu’ils soient centraux ou secondaires, ils espèrent qu’on leur accorde ce qu’ils attendent, ce qu’ils désirent mais le bonheur semble capricieux.

Ces dix nouvelles sont très féminines à l’exception de la 9e nouvelle où le narrateur est un homme.

Nos narratrices montrent leurs vies d’épouse, de fille, de femme.

Époux qui considère plus ses richesses matérielles que la vie de sa femme.

Époux axé plus sur son plaisir et qui n’entend pas la douleur de sa femme.

Époux qui bat sa femme et sa fille.

Les mères ont une influence presque dominatrice dans la vie de leurs filles, leur demandent de se marier, faire un enfant, se blanchir la peau ou taire leur orientation sexuelle.

L’homosexualité doit être un thème cher à l’auteure puisqu’il est le thème de deux nouvelles. Pourquoi ne s’intéresse-t-elle qu’au lesbianisme? Est-ce dû au fait que les personnages centraux sont des femmes ?

La foi chrétienne est un thème transversal aux nouvelles. On sent comme un désir de garder sa foi personnelle et ne pas l’imposer à d’autres. On sent une remise en question des principes bibliques pour se concentrer uniquement sur l’amour quel qu’en soit la forme.

J’ai entendu la voix de ces femmes, la vie intime de familles nigérianes, en Afrique ou en Amérique, aux prises avec leurs rêves, leurs traditions et la réalité de tous les jours.

J’ai passé un bon moment de lecture. La plume de l’auteur est fluide, pleine de sensibilité.

C’est mon #MardiConseil. Quel est le vôtre ?

 

 

 

 

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Tsippora de Marek Halter : un coup de cœur ?

 

Exode 2 versets 20 à 22

Et il dit à ses filles: Où est-il? Pourquoi avez-vous laissé cet homme? Appelez-le, pour qu’il prenne quelque nourriture. Moïse se décida à demeurer chez cet homme, qui lui donna pour femme Séphora, sa fille. Elle enfanta un fils, qu’il appela du nom de Guerschom, car, dit-il, j’habite un pays étranger.

 

Exode 4 versets 24 à 26

Pendant le voyage, en un lieu où Moïse passa la nuit, l’Eternel l’attaqua et voulut le faire mourir. Séphora prit une pierre aiguë, coupa le prépuce de son fils, et le jeta aux pieds de Moïse, en disant: Tu es pour moi un époux de sang ! Et l’Éternel le laissa. C’est alors qu’elle dit: Époux de sang ! à cause de la circoncision.

 

Exode 18 verset 2 

Jéthro, beau-père de Moïse, prit Séphora, femme de Moïse, qui avait été renvoyée.

Séphora… prénom mentionné trois fois dans la Bible.

De la femme de Moïse, on sait très peu de choses. La société patriarcale juive n’accorde pas assez de place à la femme surtout lorsqu’elle n’est pas juive.

Adepte de la romance, j’ai déjà imaginé les histoires d’amour des hommes et femmes de la Bible notamment Isaac et Rebecca, Joseph et Asnath, Esther et le roi Assuérus, Moïse et Séphora (Tsippora) mais je n’avais jamais imaginé que cette dernière était noire !

Comment aurais-je pu alors qu’elle a la peau blanche dans toutes les adaptations cinématographiques ?

Dans Nombres 12, il est fait mention d’une femme éthiopienne, épouse de Moïse. J’ai toujours pensé que Moïse avait pris une deuxième femme vu que Tsippora était blanche.

Non, mais quelle ignorance ! Sans Marek Halter, j’aurais probablement vieilli avec cette fausse idée de Tsippora. 

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Tsippora, la Noire, la Kouchite, a joué un rôle capital dans la vie de Moïse, Marek Halter en est convaincu. Grâce à son imagination, il nous relate la vie quotidienne de Tsippora, fille de Jethro. On découvre une jeune femme sage, déterminée, courageuse face au racisme, à l’ostracisme qu’elle subit.

Sa personnalité est admirable. Elle est persuadée de la destinée exceptionnelle de Moïse et fera tout son possible pour qu’il en soit convaincu. La priorité de Tsippora c’est l’accomplissement de la destinée de l’élu de son cœur.

 

Ce roman historique permet de s’imaginer ce que cette femme a dû ressentir face au sacerdoce de son mari et aux sacrifices qu’ils ont dû faire l’un et l’autre.

L’auteur fait une description très précise de leurs sentiments, leurs états d’âme. Moïse n’apparaît pas seulement comme l’homme de Dieu, c’est un humain avec de l’amour à donner et à recevoir.

Mais comment ai-je fait pour ne pas lire ce roman dès qu’il est entré dans ma PAL ?

 

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Ah oui, j’avais lu la Reine de Saba du même auteur en 2017. Lecture sympathique mais sans plus j’ai rangé Tsippora dans le même canevas.

Grande erreur car Tsippora est une pépite. C’est une lecture captivante, addictive.

J’ai adoré le couple formé par Moïse et Tsippora. Marek Halter décrit de manière poétique et sensuelle leur amour.

roman historique

 

C’est presqu’un coup de cœur. Je dis presque car j’ai vraiment été contrariée par la tragédie de la fin.

Je recommande vivement la lecture de ce roman.

Pour en savoir plus, cliquez ICI

 

 

 

Un amour interdit Alyssa Cole

 

Moïse n’était pas un dieu, seulement un homme de chair et d’os qui s’éteignait en contemplant son rêve. Un homme qui demeurera à jamais dans l’immense mausolée des mots et de la mémoire.

Mais de Tsippora, la Noire, la Kouchite, qui s’en souviendra ? Qui se souviendra de ce qu’elle a accompli et qui prononcera encore son nom ?

Que ce livre soit pour elle un modeste tombeau.

 

La toute-puissance d’Horeb est d’accomplir ce que l’on n’attend pas de lui. Il nous surprend et, dans cette surprise, il nous corrige, nous encourage et nous montre où porter nos pas. Laisse-le te surprendre. Ne te précipite pas. Les jours seront nombreux devant toi.

 

Avez-vous déjà lu des œuvres de Marek Halter ? Laquelle avez-vous apprécié ?

 

 

signature coeur graceminlibe

 

 

 

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De purs hommes – Mohamed Mbougar Sarr

Tout part d’une vidéo virale, au Sénégal. On y voit comment le cadavre d’un homme est déterré, puis traîné hors d’un cimetière par une foule. Dès qu’il la visionne, naît chez Ndéné Gueye, jeune professeur de lettres déçu par l’enseignement et fatigué de l’hypocrisie morale de sa société, un intérêt, voire une obsession, pour cet événement. Qui était cet homme ? Pourquoi a-t-on exhumé son corps ? À ces questions, une seule réponse : c’était un góor-jigéen, disait-on, un  » homme-femme « . Autrement dit, un homosexuel.

Ndéné se met à la recherche du passé de cet homme, et va même rencontrer sa mère. Autour de lui, dans le milieu universitaire comme au sein de sa propre famille, les suspicions et les rumeurs naissent, qui le déstabilisent, au point de troubler sa relation avec son amie Rama dont il est fortement amoureux, Rama à la bouche généreuse et à la chevelure mystérieuse…

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En Afrique, sont réservés aux homosexuels des traitements loin d’être chaleureux. L’homosexualité n’est pas la bienvenue. C’est un acte abominable. Cette pensée est commune. Mais qu’en pensent les gens personnellement ?

Ndéné, le narrateur, s’interroge et aimerait que chacun ait une opinion propre sur l’homosexualité et qu’il l’affirme sans redouter l’opinion collective. Divers personnages s’expriment : Ndéné, le père de Ndéné, Adja Mbène, Rama, Angela, M.Coly. J’ai apprécié la diversité d’opinions : du plus radical au plus tolérant.

Mais je ne suis pas homophobe. Ou peut-être que je le suis. Tout dépend de ce que tu mets par derrière ce mot. Je ne hais pas ces gens, je ne souhaite pas leur mort, mais je ne veux pas que ce qu’ils font, ce qu’ils sont, soit considéré comme normal dans ce pays. Si c’est ça être homophobe, j’assume de l’être. Chaque pays a des valeurs sur lesquelles il s’est construit. Nos valeurs ne sont pas celles-là. Tout simplement. On ne peut pas les accepter comme quelque chose de banal, ce serait le début de notre mort, une trahison de nos ancêtres et de nos pères spirituels. pire : une trahison de Dieu.

Je ne sais pas comment, lorsqu’on est un homme, on peut aimer autre chose qu’un corps de femme. Je ne hais pas les homosexuels masculins, ils me déroutent dans une perspective esthétique. Je n’arriverai jamais à comprendre leur attirance pour la sécheresse du corps mâle, sa platitude têtue, son relief sans collines, son cadastre sans vertige, sa sculpture étalée…

– Tu es bisexuelle ?

– Of course. Il faut être fou pour ne pas profiter de tout le plaisir que l’humain, homme ou femme, peut procurer et éprouver.

De purs hommes relate l’aversion du peuple sénégalais musulman pour l’homosexualité. Roman engagé, il milite pour que les homosexuels puissent vivre comme les autres dans la société. Il appelle à moins de lynchage, moins de jugement. La foi ne devrait être pas totalitaire. Elle ne devrait pas s’introduire dans la vie privée des autres. L’orientation sexuelle d’un homme, d’une femme ne devrait pas remettre en cause ses compétences, ses actions communautaires.

Ça a été pour moi une lecture rapide, intéressante, émouvante à certains passages mais pas transcendante. J’ai reconnu la plume de Mbougar Sarr: soutenue, analytique mais je n’ai pas été autant impressionnée comme ce fut le cas avec Terre Ceinte. J’ai parfois trouvé que les dialogues n’étaient pas très subtils.

 

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Prières de sang de Olivier Casaliva

Roman lu grâce au concours estival organisé l’an dernier en partenariat avec Publishroom.

Couverture Prières de Sang

Louis est un jeune prêtre dans le village de Saint-Martin. Un prêtre pur, passionné de Dieu et des affaires spirituelles, attentif aux besoins des paroissiens. Il a une pureté enviable.

Il mène paisiblement sa vie de prêtre jusqu’au jour où il rencontre Eléonore. A partir de cet instant, des choses pas nettes se déroulent au village. A l’orphelinat, il n’y a plus de discipline, les enfants deviennent turbulents. Les adultes deviennent exhibitionnistes, lubriques. La violence et la colère remplissent le cœur des habitants. Les âmes deviennent corrompues.

Qui est à l’origine de ce vent de corruption ? Louis et son ami François vont unir leurs forces pour comprendre ce qui est en train de se passer et tenter de trouver une solution pour sauver les âmes.

Louis va devoir lutter contre la tentation sexuelle et il n’est pas le seul. On se met à prier pour qu’ils résistent, on est traversé par le chagrin lorsqu’ils échouent. On cherche une porte de secours. On se demande par quel moyen arrêter la propagation du mal. Une fois qu’on pense l’avoir muselé, il trouve une faille et revient plus fort.

La chrétienne que je suis a beaucoup aimé cette lutte entre le bien et le mal, une lutte de chaque instant, question de tous les temps. J’ai apprécié cette mise en avant des vertus telles que la pureté, le pardon, la maîtrise de soi, une sexualité contrôlée et non débridée. Ce n’est pas le message à la mode et j’aime tout ce qui n’est pas à la mode.

J’ai été choquée par la salacité des personnages. L’homme livré à ses propres désirs est méconnaissable, terrible.

Je suis restée sur ma faim. J’avais faim d’angoisse, de frayeur. Je n’ai pas été servie à la grandeur de ma faim. Celui qui représentait le Mal n’était pas effroyable.

Le Mal se concentre essentiellement sur le sexe. J’ai trouvé le schéma un peu simpliste. L’auteur avait la matière pour corser l’intrigue, qu’elle soit encore plus étonnante.

Le récit s’achève sur une attaque de l’ennemi encore plus féroce. Moi qui pensais qu’on en avait fini avec lui… Aucune information sur une suite de l’histoire n’est donnée. Est-ce une fin ouverte ou un cliffhanger ? L’avenir nous le dira.

La plume de l’auteur est fluide, les descriptions abouties et donnent l’impression au lecteur de faire partie du village.

Prières de sang est un bon roman fantastique qui satisfera les férus du genre.

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