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Paludes d’André Gide ou le métier d’écrivain

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Paludes, ou la semaine au jour le jour d’un littérateur en mal de voyage. Dans le microcosme étrangement fidèle que nous restitue le récit d’André Gide, domine la figure de Tityre, berger de tous les temps, habitant des marécages où fourmille une vie insolite. Mais quel est au juste ce Tityre, qui se nourrit de vers de vase, faute de pêches plus consistantes ? Richard, peut-être, l’orphelin besogneux par nécessité et pauvre par vertu, dévoué jusqu’à épouser une femme par dignité, sans amour N. Ou bien Hubert, le rationnel, dont la spécialité est de chasser la panthère à l’escarpolette. Ou, plus simplement, le narrateur cet amoureux – fou du changement qui, le cœur en fête, part en voyage avec Angèle mais ne va pas plus loin que Montmorency. Puisque, quelle que soit la direction choisie, l’individu revient toujours sur soi-même. H Recommencer ma vie ? s’interrogeait Gide dans son journal. Je tâcherais tout de même d’y mettre un peu plus d’aventure. 

Sous le couvert d’un dilettantisme savant, d’une fantaisie contrôlée avec art, voici le journal d’un homme qui dirigeait ses journées avec un enchantement mesuré et le sens aigu de la cadence. Faussement négligent, le ton ne manque en effet ni d’harmonie ni d’humour. Au besoin, l’auteur se livre à une satire décapante des gens de lettres, du philosophe au bel esprit.

l'Afrique écrit

De quoi parle votre histoire ? Une question à laquelle chaque auteur a droit. Parler de son oeuvre est un exercice parfois difficile. L’auteur de Paludes l’expérimente.  

Paludes est spécialement l’histoire de qui ne peut pas voyager, c’est l’histoire d’un homme qui, possédant le champ de Tityre, ne s’efforce pas d’en sortir, mais s’en contente. C’est l’histoire d’un marais, l’histoire de l’homme couché, l’histoire des animaux vivant dans les cavernes ténébreuses, et qui perdent la vue à force de ne pas s’en servir, l’histoire d’un célibataire dans une tour entourée de marais… L’auteur change la forme de l’histoire en fonction de son interlocuteur.

Paludes c’est l’histoire d’un homme qui pour s’occuper, sortir de la monotonie de son quotidien, faire quelque chose de plus que son ami Hubert écrit. C’est l’histoire d’un homme qui aimerait achever ce qu’il commence. C’est l’histoire d’un homme en quête d’imprévu, de surprise.

Paludes est difficile à cerner, on le juge inutile et fâcheux.

L’auteur juge lui-même son livre d’ennuyeux mais continue à l’écrire parce que personne d’autre ne l’écrirait.

Cet écrivain qui ne réussit ni vers ni drame selon ses compères tente d’écrire un roman qu’il finira par abandonner pour un autre projet littéraire.

L’auteur tient un agenda et c’est marrant de constater qu’il ne s’y tient pas.

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Pourquoi écrit-on ? Doit-on écrire pour distraire ou uniquement pour renseigner ? Doit-on nécessairement faire quelque chose pour se sentir vivre ?  Telles sont les questions qu’aborde cette oeuvre.

J’ai apprécié ma lecture parce que les personnages sont amusants, les réflexions sur la réussite, la routine, le métier d’écrivain sont intéressantes. Dans le salon d’Angèle (amie de l’auteur de Paludes), lors d’une soirée de littérateurs, l’un d’eux a affirmé que la maladie est un plus.  J’ai admiré son argumentation. Les philosophes sont des savants 😀

Si vous avez envie de quitter le sentier de vos lectures habituelles ne serait-ce qu’un instant, Paludes est fait pour vous.

Grand merci à Sarah du collectif Abidjan Lit qui me l’a fait découvrir lors du dernier Babi Bookdate

Que lisez-vous en ce moment ?

PS: Pour découvrir le jour 18 du calendrier de l’avent c’est par ICI

GM signature

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Rencontre avec Agnès Martin-Lugand

Agnès Martin-Lugand… J’ai vu ce nom défiler plusieurs fois dans mes groupes de lecture sur Facebook et sur les blogs que je suis. J’ai voulu voir pourquoi certaines étaient fan de sa plume et pourquoi d’autres refusaient de la compter parmi les grands noms de la littérature française.

Mon voyage découverte a commencé par « la vie est facile, ne t’inquiète pas ». Dès les premières lignes, ayant senti que ce livre était la suite d’une autre, je suis allée à la rencontre du prédécesseur : les gens heureux lisent et boivent du café.

 

 

Diane a brusquement perdu son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l’exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l’existence. Afin d’échapper à son entourage qui l’enjoint à reprendre pied, elle décide de s’exiler en Irlande, seule.
Mais, à fuir avec acharnement la vie, elle finit par vous rattraper…

l'Afrique écrit

L’histoire commence par un voile de tristesse, un deuil qui n’arrive pas à être fait. Diane souffre de l’absence de son homme et de sa fille. Cette double perte la consume. C’est triste mais ce deuil ne m’émeut pas. En tout cas pas comme il le devrait. L’empathie me manque.

Les 200 pages vont-elles tourner autour de Diane, son deuil étouffant et son meilleur ami Félix qui a un pass illimité débauche ? Je n’ai pas envie de lire une histoire sombre. J’aimerais lire autre chose. J’aimerais la voir aller de l’avant. 

Quand elle décide de quitter Paris et d’aller en Irlande, je suis soulagée. Là-bas, elle rencontre Edward. Ce mec est un rustre ! J’ai partagé le ressenti de Diane. Je n’aurais pas eu envie de respirer le même air que lui.

Leur rapprochement assez prévisible est d’abord brutal avant de se muer en douceur. 

Comme dans toute romance qui se respecte, il y a des éléments perturbateurs. Mégan  l’ex d’Edouard joue parfaitement son rôle. Elle est détestable au plus haut point.

J’aurais aimé un protagoniste plus doux, une femme aimable qui rendrait difficile le choix entre elle et Diane.

J’ai été frustrée par la suite des événements. Elle était loin d’être celle que je m’imaginais. La romance ne se termine pas comme je l’aurais souhaité, elle m’a laissée sur ma faim. J’ai eu un pincement au cœur pour Edward.

Heureusement, il y a une suite à cette histoire alors j’espère… pour lui.

Rentrée d’Irlande, Diane est bien décidée à reconstruire sa vie à Paris. Avec l’aide de son ami Félix, elle s’est lancée à corps perdu dans la reprise en main de son café littéraire. C’est là, aux  » Gens heureux lisent et boivent du café « , son havre de paix, qu’elle rencontre Olivier. Il est gentil, attentionné, et, surtout, il comprend son refus d’être mère à nouveau. Car elle ne peut se remettre de la perte de sa fille.
Bientôt, un événement inattendu va venir bouleverser les certitudes de Diane quant à ses choix, pour lesquels elle a tant bataillé.
Aura-t-elle le courage d’accepter un autre chemin ?

l'Afrique écrit

Diane a repris sa vie en main, elle s’occupe comme il faut de son café littéraire. Elle honore les rendez-vous amoureux que lui arrange Félix, son meilleur ami, sans grande conviction. Mulranny lui manque surtout la famille d’Edward. Elle a décidé de faire une croix sur ce dernier.

Dans son café littéraire, elle rencontre Olivier. Il est charmant, très prévenant. Il semble ne pas avoir de défaut et ce caractère lisse rend leur relation insipide. Quand Edward débarque à Paris, j’ai le sourire aux lèvres, j’entends les oiseaux chanter.

Les sentiments que Diane avait enfouis se réveillent. Au début, elle lutte, s’accroche à sa vie à Paris.

Puis, des événements douloureux surviennent, ils lui permettent de réfléchir, d’arrêter de fuir et de saisir le cadeau, la famille que la nature veut lui donner.

J’avais une fois de plus l’impression de devenir adulte, de grandir. Chaque décision imposait des pertes, d’abandonner des morceaux de sa vie derrière soi.

Bon nombre de couples se séparent non pas parce qu’ils ne s’aiment plus mais parce qu’ils se sont rencontrés trop tôt. J’ai apprécié que l’auteure le souligne implicitement.

J’ai beaucoup aimé cette suite parce qu’elle a répondu à mes espérances.

J’ai beaucoup aimé la fin, l’annonce de cet événement heureux qui célèbre la vie.

Si vous êtes fan de romance moderne, ce roman est fait pour vous.

Le style non hermétique de l’auteure facilite la lecture de ces œuvres. La narration va à l’essentiel. Parfois, on reste sur notre faim. On aimerait avoir plus de description.

La plume d’Agnès Martin-Lugand est une belle découverte. J’ai hâte de pouvoir commencer Désolée, je suis attendue.

Avez-vous lu ses œuvres ? Laquelle avez-vous plus aimé ? Quels personnages avez-vous aimé, détesté ?

L’image contient peut-être : tasse de café et texte

Cet article est écrit dans le cadre du challenge d’écriture du café des blogueuses avec le thème : Chronique (lecture, série, film…)

Envie de découvrir trois blogueuses dont j’apprécie le travail ? Cliquez sur les liens suivants : Les chroniques de Tchonté –  Jeunesse Colibri – Les livres de Zélie.

GM signature

Publié dans Psyché

Quand sonnent les 8760 heures

Se souvenir, appeler le passé, attendre qu’il réponde….

A cette date  l’année dernière, mon blog venait de s’inscrire dans la longue liste des blogs sur WordPress. 

Après avoir été motivée par mon ami et frère Serge Koukougnon, appris les rudiments du blogging, je me lançais hésitante, un peu apeurée.

Qu’est-ce que j’écrirais ?

Est-ce que ce blog tiendrait sur la durée ?

Des gens allaient-ils me suivre ?

Allais-je arriver à  maîtriser les contours de WordPress et présenter un blog magnifique visuellement ? 

Des questions qui ont plus ou moins trouvé des réponses positives.

Je me félicite pour les 170 articles écrits avec passion, engagement. 

J’ai fait le bilan de cette première année d’activité et j’ai pris de bonnes résolutions :

  • M’améliorer afin de vous fournir des contenus de qualité

  • Vous faire découvrir davantage les pépites littéraires d’Afrique ( lire c’est voyager n’est-ce pas ? ) 

  • Ouvrir une nouvelle rubrique d’ici juillet (Laquelle ? Suspense 😀 )

  • Lire moins et me mettre sérieusement à la correction de mes 3 romans 

  • Continuer à sortir les femmes célibataires du dépit

  • Etre plus productive niveau écriture 

  • Faire vivre Chimères de verre dont le format numérique est à 1,99 euros depuis quelques jours

  • …. (projet secret n°1)

  • ….. (projet secret n°2)

  • …… (projet secret n°3)

 

Je suis infiniment reconnaissante à mon Créateur, source de mon inspiration. 

Je tiens à vous dire merci , vous les abonnés de la 1ère heure, de la 4000ème heure, de la dernière heure. Merci d’avoir attaché de l’importance à mes écrits. 

Tous ensemble, souhaitons un heureux blogniversaire à graceminlibe !!!

 

graceminlibe

Je célébrerai comme il se doit cette première année. Je prévois des concours avec une tasse magique Chimères de verre et des livres à gagner.

Je compte sur vous Julie, Manuella, Yasmine, Anne-Ju, Magali, Cyriac  pour être de bons jurys. 🙂

Le premier concours débutera vendredi !!!!

 En attendant, quels sont vos vœux pour graceminlibe ? Avez-vous des suggestions à  proposer ? Je vous lis. 

 

 

Je vous embrasse tous,

Affectueusement,

Grâce Minlibé.

Ps : Une vidéo retrace le parcours du blog. Vous pouvez la voir ici. J’aimerais bien savoir comment vous la trouvez. 

Publié dans Psyché

En 2016, ne nous mentons pas à nous-même

Happy new year

Une nouvelle année fait son entrée  A vous mes abonnés d’Afrique, d’Amérique, d’Europe , d’Asie et d’Océanie, je vous souhaite :

  • d’avoir plus d’amour et d’estime pour vous-même

  • d’aller au-delà de vos limites.

  • de ne pas vous mentir à vous-même

  • de lire encore plus et principalement de la poésie 😀

  • d’avoir la quiétude de l’esprit, cette joie de cœur qui ne regarde pas aux circonstances

  • de créer de beaux écrits, de peaufiner votre côté artistique.

  • de réaliser vos objectifs

  • de ne jamais cesser d’apprendre

Ce sont de beaux vœux, n’est-ce pas ? Si vous n’êtes pas d’accord, je peux toujours les reformuler. 😉

Ces vœux que je viens de formuler à votre égard vont-ils se réaliser ?

De qui dépendent leurs réalisations : de vous, de moi ou de la Force ?

Notre épanouissement en 2016 dépend de nous ou de 2016 ?

J’ai mes réponses mais je ne vais pas vous les imposer.

En me baladant sur Facebook, je suis tombée sur un post de Pierre Nahoa, coach entrepreneur, que j’ai trouvé intéressant.

On n’attend pas 2016 pour changer.
Soyons réalistes, le 1er janvier 2016 n’est pas venu par hasard ou après un miracle.
C’est un jour qui remplace un autre.

Demain, tout ce qui sera nouveau chez toi c’est le calendrier dans ton salon. Sinon tout le reste ne va pas changer.

Ne cherchons pas à renouveler  quelque chose parce que demain c’est le 1er janvier mais à continuer ce qu’on a commencé.
Les nombreuses résolutions ne vont servir à rien.

Continuons à travailler pour atteindre pleinement nos objectifs pris en 2014, ou en 2015 et qui sont restés inachevés.

Ne nous mentons pas à nous-même.

On se fixe de nouveaux objectifs parce qu’on a atteint les premiers et non pas parce que demain va s’appeler le ‘1er Janvier’.

Ce n’est pas un jour qui annonce une nouvelle vie mais un objectif atteint et dépassé. Bref !

Restons concentrés, focus et réalistes.

Mes souhaits depuis 2010 sont encore valables pour vous si vous n’avez pas encore atteint un nouveau cap dans votre vie.

D’ailleurs ce ne sont pas mes vœux qui vont changer quelque chose dans votre vie.

Les résolutions ne changent pas une vie, ce ne sont que des mots. Ce qui une change une vie c’est l’action.

En 2016, passons à l’action, soyons en mouvement.