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HOMICIDES 241, Tome 6: Retraite fatale

Le monastère des Sœurs Samaritaines, situé à 80 kilomètres de Libreville, est brutalement projeté sous les feux de l’actualité lorsqu’une de ses retraitantes est retrouvée étranglée dans sa chambre. Les autorités politiques pèsent de leur poids, à cause du statut de la victime, pour que l’affaire soit confiée à Libreville. Alors que les religieuses pensent à un cambriolage qui aurait mal tourné, la scène du crime et certains détails laissent penser à quelque chose de plus élaborée. Qui a tué Marguerite Efale ? Le capitaine de police Mandy Rose Nguema mène l’enquête.

Un meurtre dans un monastère ? La liste des suspects est d’emblée circonscrite et scindée en 3 parties: les retraitants, les sœurs ou le personnel du monastère. Même si on a une identité du tueur au fur et à mesure que les indices sont donnés, l’auteur réussit à nous surprendre avec le mobile du meurtre.

Côté vie privée du capitaine, j’ai apprécié ses « retrouvailles » avec le père de son fils. Un moment d’émotion.

C’est ma 1ère fois d’aller aussi loin dans une saga. C’est rare de trouver des polars africains francophones alors j’en ai profité à fond. 😀

Est-ce que j’attends une suite des aventures du capitaine Mandy Rose ? Pas vraiment. Mais cela ne veut pas dire que je ne lirai pas d’éventuelles suites. 😀

En fait, je pense avoir fait le tour du personnage principal tant dans sa vie professionnelle que sentimentale.

Le capitaine Moure, le nouveau venu et remplaçant du capitaine Lindzondzo, pourrait raviver mon intérêt pour la suite s’il intervient aux côtés du capitaine Mandy ou si la suite de la saga lui est réservée.

Petit bémol: j’ai trouvé qu’il y avait pas mal de coquilles dans le texte. Il y en avait bien entendu dans les précédents tomes mais leur nombre était trop accentué à mon goût dans ce tome 6.

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HOMICIDES 241, Tome 5: le dossier 13

Le directeur général de la chaîne « Gabon 241 » est retrouvé mort dans un motel au nord de Libreville. Le décès de cet ancien journaliste vedette de la chaîne privée, connu pour ses frasques et ses nombreuses aventures extra-conjugales, alimente les conversations dans la capitale. Le lieu du crime laisse penser à une crise cardiaque mais très rapidement, de nombreux éléments indiquent qu’il s’agit d’un crime. Qui en avait après Lilian Célestin Mvouri au point de mettre fin à sa vie ?

Une épouse qui décide de se venger de la débauche notoire de son conjoint ?

Un mari cocufié et blessé dans son orgueil ?

Un collaborateur rongé par la jalousie ?

La veuve Mvouri, le général Mangouka sont les premiers suspects mais très vite l’enquête débouche sur de nouvelles pistes. La victime prenait plaisir à faire chanter des hommes…

J’ai apprécié le fait qu’il y ait plus d’actions que dans le tome précédent. Je n’avais pas l’identité du tueur jusqu’à ce que le dernier indice soit donné. Le dénouement de l’affaire se fait dans la tristesse. Pas pour le tueur qui était une vraie crapule mais pour le meurtrier.

Côté sentimental, le couple Grégoire-Mandy est officiellement formé. On en apprend davantage sur l’homme d’affaires qu’est Grégoire. L’un de ses business n’est pas très éthique. Personnellement, à la place de Mandy, je lui aurais demandé de cesser ce business.

Et vous, qu’auriez-vous fait si votre conjoint a un business qui n’est pas très éthique ?

Pour ceux qui désiraient profiter de ce polar pour découvrir Libreville, passez votre tour. La description des quartiers, des mets, des habitudes (hormis celle de la polygamie généralisée) n’est pas très poussée.

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TTL 145: Loveday and Ryder, tome 1: Le corbeau d’Oxford

Qui dit jeudi, dit Throwback Thursday Livresque ! Cette semaine, le thème est : Amour ou haine

J’ai d’abord pensé à une romance mais pour sortir des sentiers battus, j’ai pensé à un livre ou le personnage a développé un amour extrême pour l’un des personnages, et de la haine pour un autre.

Ce personnage n’est autre que le corbeau, le corbeau d’Oxford.

Oxford, 1960. Lorsque Sir Marcus Deering, un riche industriel de la région, reçoit plusieurs lettres de menace anonymes, il prend le parti de ne pas s’en inquiéter.
Mais bientôt, un meurtre est commis, et les meilleurs éléments de la police d’Oxford sont mobilisés.
La toute jeune policière Trudy Loveday rêverait de participer à une affaire aussi importante, mais ses supérieurs coupent rapidement court à ses ambitions. Écartée de l’enquête et chargée d’assister le brillant mais peu amène Dr Clement Ryder, médecin légiste, sur une affaire classée, elle se retrouve pourtant très vite au cœur d’une énigme qui pourrait bien la mener sur la piste du mystérieux corbeau d’Oxford…

A bientôt 20 ans, la jeune policière Trudy Loveday ne travaille pour le moment que sur des arrestations de larcins ou de personnages excentriques. Elle aimerait pouvoir participer à des enquêtes, la jeune dame est ambitieuse et ses désirs professionnels ne sont pas forcément compris par sa famille en particulier sa mère qui aurait rêvé qu’elle soit secrétaire.

Tu aurais été la première de ma famille, et de celle de ton père! poursuivit sa mère. Les Butler et les Loveday ont toujours été commis, ouvriers ou chauffeurs de bus, comme ton père. Tu aurais été la première à travailler dans un beau bureau.

Trudy attend impatiemment qu’une occasion lui soit donnée. Son désir est exaucé lorsque le capitaine Jennings la propose pour assister le coroner Clément Ryder qui veut rouvrir l’affaire Fleet-Wright: une jeune femme décédée 5 ans auparavant.

J’ai trouvé intéressant de suivre cette policière débutante qui veut faire ses preuves. Son duo avec le docteur qui a 3 fois son âge est inédit pour moi. Je n’ai pas lu une avalanche de romans policiers mais je pense que ce type de duo est assez rare.

J’ai apprécié leur collaboration. J’aimerais bien voir comment elle va évoluer. La vie personnelle du Dr m’intéresse également. Il a la maladie de Parkinson et je suis intriguée par sa gestion de ce mal.

Quant à la résolution de l’enquête, les indices nous sont donnés avec parcimonie. J’ai deviné l’identité du corbeau mais j’ai trouvé que la résolution était entachée de quelques incohérences.

Alerte spoiler

A titre d’exemple, il est dit que Gisela n’aurait pas pu pénétrer dans la maison car la mère de Jonathan y était tout le temps. Alors comment a-t-elle fouillé la chambre de la mère de Jonathan?

Quel livre auriez-vous choisi pour ce thème ?

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HOMICIDES 241, Tome 4: le dernier voyage

Un vol commercial en provenance de Paris se transforme en scène de crime peu avant son atterrissage sur le tarmac de l’aéroport international Léon M’ba de Libreville. Pour les responsables de la compagnie aérienne présents sur les lieux ainsi que les autorités aéroportuaires, il s’agit vraisemblablement d’un décès naturel. Cette hypothèse est renforcée par le constat de police effectué en présence du médecin légiste à bord de l’appareil après le débarquement des passagers. Cependant, quelques jours plus tard, les résultats de l’autopsie les surprennent. Ils révèlent que l’infortunée passagère est décédée d’un arrêt cardiaque mais indiquent contre toute attente que ce dernier a été provoqué par une substance chimique qui lui a été administrée pendant le vol. Les 16 membres d’équipage et les 365 passagers sont désormais suspects. Qui a assassiné Emmanuelle Inès Edzang ?

Une mort en plein vol ? La victime empoisonnée ? Comment ne pas penser à la mort dans les nuages d’Agatha Christie ?

La victime, âgée de 36 ans était inspecteur central de douanes. Elle dirigeait une enquête interne sur des malversations douanières. L’un des opérateurs économiques concernés par l’enquête est-il le meurtrier ? Était-il présent à bord ?

Côté vie sentimentale, la victime avait une rivale. Est-ce là qu’il faut creuser ? Faut-il investiguer dans le présent de la victime ou aller fouiller son passé?

La capitaine Mandy Rose Nguema n’a pas le talent inégalable de Poirot mais elle mène l’enquête avec dextérité. Elle fait le tri dans la liste des 16 membres d’équipage et des 365 passagers, potentiels suspects. La police scientifique intervient en dernier ressort. La capitaine de police ne peut capitaliser que sur les recoupements d’informations.

L’auteur décrit de façon très précise les vêtements glamour de son héroïne. C’est la marque de fabrique du personnage mais je trouve très rébarbatif qu’on indique à chaque fois ce qu’elle porte. Je pense qu’on pourrait laisser l’imagination du lecteur jouer de temps en temps.

Côté vie privée, Mandy Rose n’est pas encore la petite amie officielle de GOT mais le presque couple a au moins connu une légère contrariété. J’apprécie le caractère de GOT: un alpha qui prend soin de sa princesse mais ne gère pas du tout ses caprices. Dans ce tome, il apporte un indice de résolution de l’enquête.

En fin de chronique du tome 3, j’avais indiqué que je plaçais de grosses attentes dans le tome 4. Je reste encore sur ma faim en termes de complexité de l’intrigue. L’identité du tueur n’est pas facile à deviner, l’auteur a réussi son coup mais j’aurais été plus charmée par le récit s’il y avait un duo de meurtrier par exemple, une course contre la montre ou un mobile qui sort des schémas classiques de littérature policière.

Dans ce tome, la reconstitution du crime manque au puzzle.

En ce qui concerne les thématiques sous-jacentes, la polygamie (ce que l’Occident appelle polyamour), l’absence d’un père ainsi que l’injustice que peut ressentir une famille à la suite d’un homicide classé sans suite sont évoqués.

Pour le tome 5, je ne placerai pas d’attente sur le volet policier. Je vais plutôt me focaliser sur la vie privée de Mandy Rose en espérant qu’il y ait de ce côté plus de rebondissements.

Que lisez-vous en ce moment ?

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HOMICIDES 241, Tome 3: les flammes du châtiment

La paisible cité du quartier « Charbonnages » est secouée lorsqu’une femme meurt carbonisée dans un incendie qui a embrasé sa villa. Les sapeurs-pompiers confient à la police que l’incendie est d’origine criminelle. Le portrait moral de cette femme aux amants multiples et aux relations sociales contrariées, fait émerger une multitude de suspects ; chacun avec un mobile solide. Qui a tué Brigitte Eyang ? Le capitaine de police Mandy Rose Nguema mène l’enquête.

Dans ce 3e volet des homicides made in Gabon, le capitaine Nguema a affaire à un triple homicide. Brigitte Eyang a reçu plusieurs balles. L’incendie semble avoir été déclenché pour déguiser son assassinat. Le coupable n’a voulu laisser aucune trace de son méfait encore moins des témoins. Le fils de Brigitte et sa nounou sont des victimes collatérales.

La liste des suspects est très longue. Brigitte Eyang est passée dans un nombre incalculable de lits provoquant le courroux des épouses trompées et la rage des amants trahis.

Difficile de plaindre la victime principale et de réclamer justice pour elle. Son côté froid et perfide ne plaide pas en sa faveur. J’ai surtout eu de la peine pour son fils et la nounou qui n’avaient rien demandé.

Les suspects sont écartés peu à peu. On croit un moment avoir deviné l’identité du coupable mais l’auteur nous entraîne sur une fausse piste. La révélation de l’identité du tueur est surprenante. J’ai apprécié qu’on aille au-delà du crime passionnel.

Mandy Rose est une héroïne attachante. L’auteur décrit de façon très précise ses vêtements glamour. C’est la marque de fabrique du personnage mais j’ai trouvé un peu rébarbatif qu’on indique à chaque fois ce qu’elle porte. Je pense qu’on pourrait laisser l’imagination du lecteur jouer de temps en temps.

La vie sociale de notre presque quarantenaire et mère célibataire est évoquée en toile de fond. On découvre son arrière-plan familial et social. J’ai beaucoup apprécié l’humour de sa meilleure amie. Son idylle avec Grégoire Omer Tsiengori progresse lentement. De quoi attiser la curiosité du lecteur pour les tomes suivants.

Au niveau de la forme, la plume de l’auteur n’a pas perdu son accessibilité mêlant français courant à l’argot gabonais.

Je place de grosses attentes dans le tome 4, espérant qu’il soit encore plus original que ses prédécesseurs en termes de déroulement de l’intrigue, le mobile du crime, les thématiques sous-jacentes.

Sinon, vous lisez quoi en ce moment ?

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Les trois femmes du consul – Jean-Christophe Rufin

12 livres en attente de chronique. Mon excuse préférée : à quoi ça servirait d’écrire un avis de 3 lignes ? Il faut trouver un élan de motivation. Alors, j’ai pensé à un Abécédaire. F comme Femmes. F comme Françoise ou Fatoumata, les femmes du vieux Béliot.

À Maputo, capitale du Mozambique, aucun client n’ose s’aventurer à l’hôtel dos Camaroes, malgré son jardin luxuriant. C’est que le patron est un vieux Blanc au caractère impossible. Aussi quand on le retrouve mort un matin, flottant dans sa piscine, nul ne s’en émeut. Sauf Aurel Timescu, roumain d’origine, Consul adjoint à l’ambassade de France. Calamiteux diplomate, c’est un redoutable enquêteur quand il pressent une injustice. Trois femmes gravitent autour du défunt. C’est vers l’une d’entre elles que se dirigent arbitrairement les soupçons de la police. Pour démontrer son innocence, le Consul va devoir entrer dans la complexité de relations où se mêlent l’amour, la chair et l’intérêt. Avec sa méthode intuitive et ses tenues loufoques, Aurel va s’enfoncer plus loin que quiconque dans ces passions africaines. Jusqu’à débusquer le « gros coup ». Celui qui a coûté la vie au vieil hôtelier. Et qui nous plonge dans un des plus grands drames écologiques de la planète.


Aurel Timescu, cinquantenaire, arrivé en poste dans la capitale mozambicaine, 6 mois plus tôt, a vécu 15 jours dans l’établissement du défunt Roger Béliot. La femme française de Béliot a été arrêtée et en tant que ressortissante française, elle a droit à une protection consulaire. Le consul Aurel a pour mission de lui rendre visite. Dès la première visite, Mme Béliot Françoise lui demande de la faire sortir de prison. Elle n’est pas responsable de la mort de Béliot. Elle accuse la 2e femme, la Mozambicaine.

Aurel Timescu décide de mener l’enquête.

J’ai eu un peu de mal au début à entrer dans le récit mais une fois l’enquête ouverte, le roman se lit seul. La thématique sous-jacente au meurtre est pertinente et d’actualité. L’enquête est globalement intéressante mais il m’a manqué des rebondissements, des fausses pistes, du suspense.

Aurel Timescu est le personnage central d’une saga de 5 tomes. Les trois femmes du consul en est le tome 2. Avec son caractère bien trempé, sa passion pour le piano, le vin et ses quelques notes d’humour, Aurel sait se rendre intéressant mais pas attachant. Il ne m’a pas communiqué la furieuse envie de découvrir un autre tome.

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L’insigne du boiteux – Thierry Berlanda

Un assassin, qui se fait appeler le Prince, exécute des mères de famille sous les yeux horrifiés de leurs jeunes fils âgés de 7 ans. Opérant à l’arme blanche avec une rare sauvagerie, le meurtrier taille ses victimes en lanières. Telle est la punition qu’il inflige. Mais qui punit-il ? Et de quoi ?
Pour répondre à ces deux questions fondamentales, le commandant Falier s’adjoint les services du professeur Bareuil, spécialiste des crimes rituels, « retraité » de la Sorbonne, et de Jeanne Lumet, qui fut sa plus brillante élève. Or la jeune femme est mère d’un petit garçon de 7 ans. Détail qui n’échappera sans doute pas au Prince…

Tout a commencé par …

une envie de lire romans policiers et thrillers qui ne sont pas des pavés. J’ai fouillé sur Livraddict et les retours majoritairement positifs sur cette œuvre ont entraîné ma lecture.

Je rame à contre-courant parce que je n’ai pas passé un bon moment de lecture avec ce roman.

Dès les premières pages, j’ai eu du mal avec le style d’écriture: des tournures de phrase trop grandiloquentes, d’autres plus maladroites.

L’intrigue n’a pas eu longtemps mon intérêt. J’ai décroché à certains moments. J’aime bien les histoires princières mais celle de notre assassin ne m’a pas captivée.

Parlons des personnages. J’ai eu une empathie éphémère pour Jeanne Lumet; aucun flic n’a réussi à me donner l’envie de m’attacher à lui. Je suis restée indifférente au profil de l’assassin. La relation de Jeanne avec le professeur Bareuil m’a mise mal à l’aise. Franchement, un mec qui essaie de forcer un baiser, tente de me peloter, je ne le revois plus jamais de ma vie.

Quant au dénouement final, je l’ai trouvé très théâtral. Je crois que je n’étais définitivement pas la cible de cet auteur.

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Ne la réveillez pas – Angélina Delcroix

Le lieutenant Philippe Donelli et l’adjudante Joy Morel sont appelés le même jour sur des affaires d’homicides codés. Pourtant, mille kilomètres les séparent… Commence alors une course contre la montre pour stopper l’hémorragie de cadavres. La particularité du tueur : s’insinuer dans l’esprit de ses adversaires au point de réveiller en eux une confusion psychique frôlant dangereusement la folie. Intelligence sadique, modes opératoires troublants et variés : la lucidité des enquêteurs va être sérieusement entravée. Et si leur pire ennemi n’était pas le tueur…

Tout a commencé par …

une envie de lire romans policiers et thrillers qui ne sont pas des pavés. J’ai fouillé sur Livraddict et les retours majoritairement positifs sur cette œuvre ont occasionné ma lecture.

L’histoire s’ouvre sur un prologue. Mars 2015, Seine-et-Marne. Un homme vient de tuer sa mère. Un homme étrange l’appelle Numéro 10, lui annonce que ce n’est qu’un jeu.

Un jeu dans lequel l’adjudante Joy Morel, 36 ans, travaillant depuis cinq ans à la brigade de recherche de Meaux se verra obligée d’intervenir…

J’ai mis beaucoup de temps à terminer ce roman. Est-ce dû à l’excès de violence ou aux personnages auxquels je ne me suis pas attachée ?

Les hommes savent être barbares. J’ai eu une pensée pour toutes les victimes de la barbarie nazi. Face à tant de noirceur, j’ai apprécié le début de romance de Joy.

L’identité du tueur n’est pas si facile à deviner. L’auteure a su jouer avec le mystère.

Je salue le travail de recherche de l’auteure mais j’ai eu du mal à croire à son histoire.

La fin donnerait envie à tout esprit curieux de lire le tome 2 mais je ne m’y aventurerai pas. Je n’ai pas spécialement envie de retrouver Joy et toute sa clique.

Nous naissons tous fous, certains le demeurent.

Samuel Beckett

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Code 93 d’Olivier Norek

Envie de ne lire que des BD et des romans policiers. Sur Livraddict, on a accès à une liste de top livres par genre littéraire. J’ai fouillé dans le genre policier et j’ai sélectionné une dizaine de romans de moins de 400 pages dont Code 93 d’Olivier Norek.

Coste est capitaine de police au groupe crime du SDPJ 93. Depuis quinze ans, il a choisi de travailler en banlieue et de naviguer au cœur de la violence banalisée et des crimes gratuits.

Une série de découvertes étranges – un mort qui ouvre les yeux à la morgue, un toxico qui périt par auto combustion – l’incite à penser que son enquête, cette fois-ci, va dépasser le cadre des affaires habituelles du 9-3.

Et les lettres anonymes qui lui sont adressées personnellement vont le guider vers des sphères autrement plus dangereuses…

Écrit par un lieutenant de police, 93 Code zéro se singularise par une authenticité qui doit tout à l’expérience de son auteur ; cette plongée dans un monde où se côtoient aménagement urbain et manipulations criminelles au sein des milieux politiques et financiers nous laisse médusés.

L’un des points forts de ce roman ? Les courts chapitres qui donnent du rythme à l’histoire. J’ai apprécié la fluidité de la plume qui m’a permis de lire ce roman en près de 8 heures.

A part cela, ma lecture de ce polar est mitigée. L’intrigue ne m’a pas globalement épatée. Mon intérêt pour elle a été inégale. Certaines péripéties avaient un côté passionnant, d’autres m’ont laissé indifférente. J’ai trouvé qu’il y avait pas mal de longueurs et je n’ai pas compris l’utilité à l’intrigue du chapitre 35.

Coste et son équipe n’ont pas réellement participé à la découverte du meurtrier, le lecteur n’y est pas vraiment associé non plus. Le meurtrier se dévoile de lui-même, ce que je trouve dommage.

Parlons du capitaine Victor Coste, chef du Groupe Crime 1 à la SDPJ du 93 et de son équipe. L’auteur décrit chacun des membres et indique comment ils ont intégré l’équipe. J’ai apprécié leur touche d’humour mais je n’ai pas réussi à m’attacher à ce capitaine de 40 ans et son équipe.

Côté vie privée du capitaine, on découvre qu’il a perdu une amoureuse et qu’il ne s’est pas totalement remis de cette perte. Je n’ai pas été touchée par son histoire. Sa vie amoureuse prend un autre tournant dans les dernières pages du récit et là encore, elle ne m’a pas emballée. Elle m’aurait peut-être intéressée si sa voisine avait plutôt été l’objet de son attention. Je trouvais ce scénario plus croustillant. 🙂

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HOMICIDES 241, Tome 2: A l’ombre des crimes rituels

À quelques kilomètres au nord de Libreville, des initiés du rite ancestral Abandji s’enfoncent dans la forêt du Cap Esterias afin d’y effectuer une cérémonie traditionnelle lorsqu’ils découvrent les corps mutilés d’un enfant et d’une jeune femme. Ces découvertes macabres interviennent alors que de nombreuses associations dénoncent à travers des marches et des campagnes sur les réseaux sociaux ces crimes dits « rituels » qui restent impunis. Qui a commandité les assassinats du petit Joël Mandoyi et d’Arlette Ndinga ? Le capitaine de police Mandy Rose Nguema mène l’enquête.

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Un plaisir de retrouver le capitaine Mandy Rose Nguema. Talon aiguille, vêtement chic et silhouette glamour, on l’imagine exercer un métier dans l’industrie de la mode. Mais c’est au sein de la brigade criminelle du commissariat central qu’elle dirige, que Mandy Rose Nguema a décidé de faire carrière.

Dans ce 2e volet des homicides made in Gabon, le capitaine Nguema a affaire à 2 corps avec des organes retirés, retrouvés dans la forêt du Cap.

Les victimes: Arlette Christelle Ndinga, âgée de 23 ans et Joël Mandoyi, 11 ans. 2 vies écourtées, 2 familles endeuillées.

L’absence d’organes des 2 victimes fait penser aux « crimes rituels », assassinats commis dans le seul but de prélever des organes des victimes selon les besoins des hommes de pouvoir.

Les victimes sont-elles liées ? Quels sont les meurtriers et commanditaires de ces meurtres ?

Si ma lecture du tome 1 date, j’ai trouvé que ce 2e tome avait plus d’épaisseur que son prédécesseur en terme de rebondissements. J’ai particulièrement été émue par le mobile d’un des crimes.

J’ai apprécié retrouver Mandy Rose. C’est une héroïne attachante. L’auteur décrit de façon très précise ses vêtements glamour. C’est la marque de fabrique du personnage mais j’ai trouvé un peu rébarbatif qu’on indique à chaque fois ce qu’elle porte. Je pense qu’on pourrait laisser l’imagination du lecteur jouer de temps en temps.

La vie sentimentale de notre presque quarantenaire et mère célibataire est évoquée en toile de fond. Fan de romance, j’ai hâte de voir ce que va donner cette idylle naissante avec Grégoire Omer Tsiengori, 45 ans et père de 2 enfants.

J’espère également que les instants de vie de Mandy avec son fils, ses amis, sa famille… seront décrits. 

Au niveau de la forme, la plume de l’auteur n’a pas perdu son accessibilité mêlant français courant à l’argot gabonais.

A l’ombre des crimes rituels offre un bon moment de lecture. Ce récit de 200 pages n’est pas qu’une enquête policière. Il met le doigt sur des faits de société tels que les crimes rituels et l’esclavage moderne.

Il m’a fallu presque 4 ans avant de lire la suite des enquêtes policières de Mandy Nguema. Je lui fais la promesse et je vous prends à témoin de ne pas laisser s’écouler autant de temps pour aller à la rencontre du 3e tome.

Sinon, vous lisez quoi en ce moment ?

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