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Lame sur les lèvres- Loïc Henry

Je remercie NetGalley et les éditions Hugo Publishing pour la découverte de ce roman. La 4e de couverture étant très aguichante, je me suis laissé tenter…

Les événements se déroulent de janvier 2018 à juin.

Le récit s’ouvre sur une personne. Instinctivement, je pense à un homme. Cet homme observe une personne qu’il s’apprête à tuer. On découvre ensuite de façon chronologique Charlotte, Zoé, un mystérieux personnage puis Alexis.

Charlotte, quarantenaire, veut devenir mère célibataire et propose à un ancien ami de lycée d’être le donneur. Zoé a 26 ans et est mannequin professionnel. Alexis est un ancien légionnaire revenu à Paris pour venger la mort de Marin, son ancien compagnon d’armes.

Tous prennent la parole l’un après l’autre pour nous dévoiler leur quotidien y compris le mystérieux personnage qui élimine Stanislas Pellaut, Marin Kaliszewski, Hughes Janelidze, Bilal Touati, Anthony Dos Santos, Benjamin Cochet, Lucile Carpentier…

Le mystérieux personnage intrigue par sa façon d’écourter la vie de ses victimes. Quel est d’ailleurs le lien qui unit ces victimes ? Quel est le mobile du meurtrier ? Les indices sont donnés au compte-gouttes, les connexions s’établissent…

J’ai apprécié la narration interne, le point de vue alterné des personnages principaux. Le registre de langue employé est courant avec de brèves apparitions de mots soutenus. Je n’ai pas été émerveillée par la plume de l’auteur mais elle se laisse lire. J’ai également apprécié le clin d’œil à mon pays. L’un des personnages secondaires est en effet un ivoirien.

L’intrigue policière est intéressante à suivre même si des longueurs, péripéties invraisemblables et détails superflus l’amenuisent parfois. L’auteur surfe sur des thématiques actuelles: Viol, inceste, GPA, trafic sexuel, immigration.

Je ne me suis malheureusement pas réellement attachée aux personnages. Je les ai trouvés un peu ternes. J’ai trouvé certaines réactions de Charlotte assez illogiques (je les ai mieux comprises au dénouement de l’histoire) et Zoé plutôt immature pour son âge. Il n’y a que deux personnages que j’ai trouvés intéressants: Alexis et Grégoire Rannou. J’ai par ailleurs beaucoup apprécié le lien de ce dernier avec Zoé. J’aurais aimé en savoir davantage sur lui. Si l’auteur pense à faire une saga policière avec lui, je serais ravie de l’y retrouver.

En conclusion : Lame sur les lèvres est une lecture moyenne pour moi, la faute au rythme pas très haletant de l’histoire et à des personnages qui n’ont pas su m’embarquer dans leurs histoires personnelles.

Envie de vous faire votre propre idée de ce roman? Il sort demain!

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Les richesses du cœur de Lise Marcy

Jeff, riche homme d’affaires anglais, est attiré par les femmes noires pulpeuses. Après sa déconvenue avec Alana, il décide de quitter Londres et part s’installer à Yaoundé. Il espère y rencontrer la femme de sa vie, qui ne saura pas qui il est avant qu’il soit sûr de sa sincérité.
Bénévole sur le chantier de construction d’une école et employé de libre service, tout laisse donc à penser que Jeff est un homme ordinaire. Il est attiré par Lydie, la fille de son patron. D’autant plus qu’elle est drôle, intelligente et belle.
Cependant, une histoire avec elle s’annonce compliquée. En effet, cette dernière s’avère vénale, méprisante et est attachée aux traditions familiales.
Sa rencontre avec Sally, la femme idéale selon ses critères va le bouleverser.

De Lise Marcy, j’ai déjà lu trois œuvres. L’une de mes règles en lecture est de ne pas lire plus de trois livres par auteur. Règle que je prends plaisir à transgresser lorsque le 4e livre que l’on me suggère semble être une tuerie ou entre dans mes envies de lecture.

Lorsque Lise Marcy m’a proposé sa prochaine parution en service presse, je n’ai pas su dire non parce que c’est de la romance et qu’il s’agit d’un couple mixte. Je suis formatée, je ne peux pas laisser passer un livre évoquant un couple mixte 😀

De qui est-il question dans cette romance ?

Jeff, le personnage principal, préfère les femmes noires, pulpeuses. Amoureux d’Alana, héroïne de la romance Black Pearl, il est obsédé par l’idée de se caser depuis qu’il l’a rencontrée. Son obsession envers la femme noire m’a un peu gênée car elle renvoie aux préjugés notamment sur la performance sexuelle des noires. Ces échanges avec son ami Phil à ce propos ont accentué ma gêne et m’ont agacée.

Il décide donc de se rendre au Cameroun pour trouver la femme de sa vie. Pour ne pas qu’on le confonde avec les blancs, ayant à leur actif plusieurs dizaines d’âge de vie, se rendant dans ces contrées pour chercher des femmes avec qui finir leurs vieux jours, Jeff désire également améliorer le cadre de vie des populations. Bel élan d’humanité, n’est-ce pas ?

J’avoue, j’ai trouvé ses motivations calculées et fausses. Que dire de la raison sous-jacente au choix du pays ?

– Pourquoi le Cameroun ?

– C’est un pays du Commonwealth, pas particulièrement ancré dans une relation esclavagiste avec l’Angleterre à l’époque.

Il est mignon, le Jeff mais la violence de l’histoire coloniale de l’Angleterre, ça ne compte pas ?

Mes réflexions mises en parenthèse, faisons un focus sur l’histoire d’amour.

L’histoire débute en 2021 et ça m’a mis un baume un cœur car j’ai hâte d’être à l’année prochaine.

Des romances lues de Lise Marcy, je pense que les richesses du cœur est celle que j’ai le plus apprécié. Il est vrai qu’il y a certains faits qui seraient invraisemblables dans la vraie vie comme le fait qu’un riche britannique devienne maçon ou épicier au Cameroun mais on ferme les yeux. Dans la romance, tout est permis…

J’ai apprécié les prémices de la relation de Jeff avec l’élue de son cœur. Le résumé de l’oeuvre nous lance sur une fausse piste, chose que j’ai appréciée car cela permet au lecteur d’hésiter jusqu’aux dernières pages. L’auteure nous fait l’économie des tergiversations qu’induit le triangle amoureux et je lui en suis reconnaissante. J’ai également apprécié que le sexe intervienne tardivement entre eux et que les scènes sexuelles soient brèves.

Au-delà de la romance, l’auteure nous offre un voyage au Cameroun à travers les mets, les paysages. Elle évoque également le poids des traditions, le choc des cultures, les préjugés raciaux et les a priori sur autrui.

L’oeuvre se lit vite. Parfait quand on veut sortir d’une panne de lecture ou tout simplement pour s’évader. Le style est très simple et accessible.

J’ai eu l’impression que les derniers événements narrés étaient précipités. J’aurais voulu que l’auteure prenne davantage son temps sur la fin pour que le lecteur profite lentement des derniers instants passés avec les personnages.

Date de publication : 06 Octobre 2020

Auto-édition

Disponible en format numérique et papier

Prix : 2,99€ au lieu de 4,99€ à partir du 6 octobre 2020

Lien d’achat : ICI

Petit bonus : un petit mot de l’auteure

Ma new romance montre les différents clichés que l’on peut avoir sur une culture qui n’est pas la notre et tente de les casser.
En effet, cette histoire change de celles auxquelles nous sommes habitués en général en France et elle mélange les cultures.
J’ai beaucoup de plaisir à faire voyager mes lecteurs dans mes romans.
J’espère que cela leur donnera donc envie de lire le roman, d’une part mais aussi de découvrir ce beau pays.

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Et si votre Noël se résumait en un unique instant ?

J’ai vu passer ce recueil de nouvelles collectif l’an dernier à sa sortie. Etant une lecture destinée à Noël et vu mon planning de lecture serré, j’ai remis ma lecture à cette année.

N’ayant pas de kindle, j’ai contacté l’éditrice qui m’a gentiment proposé le livre en service presse. Merci beaucoup Ace.

Ce recueil est un ensemble de récits et de nouvelles selon moi. Il y a en effet, certaines histoires qui ne correspondent pas au schéma de la nouvelle.

Je vous présenterai ces récits du plus aimé au moins aimé. 

Passion interdite par Latifa Sow

Sophie, jeune mère et veuve a du mal à joindre les deux bouts. Son mari est mort en lui laissant des dettes et deux petites filles à élever. Noël approchant, n’ayant pas les moyens d’offrir des cadeaux à ses enfants, elle n’a pas d’autres choix que de se tourner vers le frère de son défunt mari…

C’est un récit fluide, émouvant servi par une douce plume. Il a l’aspect des téléfilms de Noël mais à l’africaine.

J’ai découvert Latifa Sow via ses chroniques sur Facebook et j’espère qu’elle franchira le pas de l’édition. 

 

Comme un bourgeon d’espoir par Reema Tasie

Comment fêter à nouveau Noël lorsque Noël nous a arraché un être aimé ? Agnès et Rodrigue forment un couple fragilisé depuis l’instant où leurs vies ont basculé.

J’ai apprécié ce récit pour l’atmosphère de Noël qui s’y dégage et la signification chrétienne qui est exposée. Noël est signe d’espérance, de renouveau.

Une étoile de plus dans le ciel par  Owali Antsia

Le titre laisse présager un drame. Arnaud a un bon boulot, une femme enceinte qu’il va bientôt demander en mariage, quelques jours avant Noël, sa vie bascule. Cette histoire très triste inspirée d’une histoire vraie nous rappelle à quel point chaque seconde compte.

La lumière au bout du tunnel par Kaynie Aliah

Krissy nous raconte l’enfer vécu avec son ex-mari. Aujourd’hui, elle revit. Un récit sympathique sur fond mystique mais sans plus.

Une nouvelle chance par  Alex Akah

Noël, c’est le temps de la famille, c’est également le temps de donner une autre chance à l’amour. Will agace avec ses jérémiades au début mais on s’y habitue à la longue. Le récit s’inscrit dans un registre familier et humoristique. 

“My year in love” par Kiana Noham

Le récit auquel je n’ai pas du tout adhéré. Je n’y ai pas trouvé l’atmosphère de Noël.  Il est question d’un homme qui aime une femme mais la fait souffrir. Après, il se repent. Bref, je n’ai pas ressenti d’émotions. Je n’ai pas compris le projet de l’auteure. 

Ce recueil, fruit de la collaboration de six auteures, intervient dans le cadre d’une action caritative. Toutes les recettes réalisées par la vente de cet ouvrage seront reversées à l’association Les petites gouttes . N’hésitez donc pas à l’acheter, vous ferez des heureux !

Pour l’acheter, cliquez ICI

 

Avez-vous l’habitude de faire des lectures spéciales Noël ?

 

fleur v1

 

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Casting sauvage, mon 1er partenariat avec Afrolivresque

Comme je vous le disais lors de l’anniversaire du blog, je pense à bloguer autrement. Raison pour laquelle, j’ai accepté le partenariat avec Afrolivresque, un magazine des littératures africaines et afro-descendantes. 

Afrolivresque logo

Le partenariat est simple : un ebook en échange d’une note de lecture. Mon premier ebook reçu a été Casting sauvage de Hubert Haddad, un auteur tunisien dont je n’ai jamais entendu parler.

Couverture Casting sauvage

Missionnée pour un casting aux allures de défi, Damya arpente les rues de Paris à la recherche d’une centaine de figurants : efflanquées, défaites, ces ombres fragiles incarneront les déportés dans un film adapté de la Douleur de Duras.
Par sa présence si vive au monde, ses gestes de danseuse, son regard alerte et profond, Damya mue en vraie rencontre chaque échange fugace avec les silhouettes qu’elle repère – un marcheur qui ne retient du temps qui passe que l’usure de ses semelles, Amalia, oiseau frêle en robe pourpre de la gare Saint-Lazare, ou ce jongleur de rue aux airs de clown fellinien. 
Mais dans le dédale de la ville, Damya a surtout l’espoir fou de retrouver le garçon d’un rendez-vous manqué – par la force tragique d’un soir de novembre 2015 – et dont le souvenir l’obsède.
Casting sauvage est une magnifique traversée de Paris, un roman intense et grave dont la ville aux mille visages est la trame et le fil, habitée par la mémoire de ses drames et rendue à la vie par tous ceux qui la rêvent… Un walking movie qui offre aux âmes errantes comme un recours en grâce.

 

L’auteur nous fait découvrir Paris et ses multiples visages :

Paris, la belle

Paris, en sang

Paris, la victime d’attentats

Paris, ville des solitaires

Paris, point de rencontre des gens condamnés à l’exil

Paris, l’insensible à la souffrance humaine

Casting sauvage est un roman d’une grande finesse et humanité qui aborde des sujets profonds et d’actualité. Je vous invite à découvrir l’intégralité de ma chronique en cliquant ICI

 

Quand vous aurez fini, écoutez Paris Métèque 

 

Les paroles sont pleines de sens et montrent les multiples visages de Paris. Je trouve que la chanson accompagne parfaitement le roman. 

 

 

GM signature

 

 

 

 

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Et si l’aube nous appartenait, tome 2

Après le départ de l’homme qui a ravivé son cœur et avec qui elle a vécu une passion fulgurante, Alexandrine retrouve sa vie. Les interrogatoires se succèdent, la police recherche toujours les braqueurs en fuite et compte sur sa coopération, tandis que sa famille est aux petits soins. Obligée de mentir à tous, elle pourra néanmoins compter sur ses plus proches amis, Clarisse et Franck, pour la soutenir. Parviendra-t-elle à se détacher de cet homme dont elle ignore jusqu’au nom ? Et si l’occasion lui était donnée de le revoir, serait-elle prête à tout quitter une dernière fois ?

Alexandrine essaie de revivre sans son amoureux mais le manque est cruel. Son amoureux l’obsède, les instants passés avec lui sont gravés dans son âme, encore plus dans sa chair.

Le tome 1 ne m’avait pas convaincue, j’espérais que le tome 2 soit meilleur et je suis assez satisfaite. Il n’y a pas d’action, juste de la romance. Dans ce tome, j’ai ressenti l’amour qu’Alexandrine ressentait pour ce jeune homme dont on connaît maintenant le prénom.

Alexandrine n’a pas eu beaucoup de chance. Elle est veuve alors tout le mal qu’on peut lui souhaiter c’est d’être avec son amoureux, celui qui la fait vibrer dans tous les sens du terme. C’est une vraie nymphomane, on ne peut pas l’empêcher de s’épanouir, de vivre sa vie comme elle le sent, l’entend.

Si c’était à refaire, je parcourrais le même chemin, rejouerais la même histoire, prendrais le même bonheur, subirais la même douleur car il a fait de moi, une femme plus vivante que jamais.

Dans ce tome, les braqueurs deviennent des personnes. On découvre d’abord leurs noms puis leurs passés, leur humanité.

Ils deviennent des donateurs, des Robin des bois des temps modernes. Ils font ce que la fondation de la bijouterie braquée n’a pas fait s’il en existe une.

 

Nos braqueurs s’en tirent plutôt bien et ce n’est pas le lecteur qui va les condamner. Il y a déjà tant de personnes dans la vraie vie qui devraient croupir en prison et n’y sont pas alors…

Ce second tome est une lecture fluide, rapide qui donne de belles couleurs à l’amitié, à l’amour.

ll y a moins de dialogues que dans le premier tome. L’auteure nous sert une prose bien sympathique avec des phrases qui pourraient être des sujets de philosophie :

L’amour est fait de multiples concessions mais pas de sacrifices.

 

J’espère que sa plume va encore monter en puissance dans ses prochains écrits.

Et si l’aube nous appartenait est la romance pour les disciples du Carpe Diem. Pour l’acheter, cliquez ICI

 

Une question avant de se quitter : encouragerez-vous les braquages si les butins sont reversés aux pauvres ? 😀

 

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Prières de sang de Olivier Casaliva

Roman lu grâce au concours estival organisé l’an dernier en partenariat avec Publishroom.

Couverture Prières de Sang

Louis est un jeune prêtre dans le village de Saint-Martin. Un prêtre pur, passionné de Dieu et des affaires spirituelles, attentif aux besoins des paroissiens. Il a une pureté enviable.

Il mène paisiblement sa vie de prêtre jusqu’au jour où il rencontre Eléonore. A partir de cet instant, des choses pas nettes se déroulent au village. A l’orphelinat, il n’y a plus de discipline, les enfants deviennent turbulents. Les adultes deviennent exhibitionnistes, lubriques. La violence et la colère remplissent le cœur des habitants. Les âmes deviennent corrompues.

Qui est à l’origine de ce vent de corruption ? Louis et son ami François vont unir leurs forces pour comprendre ce qui est en train de se passer et tenter de trouver une solution pour sauver les âmes.

Louis va devoir lutter contre la tentation sexuelle et il n’est pas le seul. On se met à prier pour qu’ils résistent, on est traversé par le chagrin lorsqu’ils échouent. On cherche une porte de secours. On se demande par quel moyen arrêter la propagation du mal. Une fois qu’on pense l’avoir muselé, il trouve une faille et revient plus fort.

La chrétienne que je suis a beaucoup aimé cette lutte entre le bien et le mal, une lutte de chaque instant, question de tous les temps. J’ai apprécié cette mise en avant des vertus telles que la pureté, le pardon, la maîtrise de soi, une sexualité contrôlée et non débridée. Ce n’est pas le message à la mode et j’aime tout ce qui n’est pas à la mode.

J’ai été choquée par la salacité des personnages. L’homme livré à ses propres désirs est méconnaissable, terrible.

Je suis restée sur ma faim. J’avais faim d’angoisse, de frayeur. Je n’ai pas été servie à la grandeur de ma faim. Celui qui représentait le Mal n’était pas effroyable.

Le Mal se concentre essentiellement sur le sexe. J’ai trouvé le schéma un peu simpliste. L’auteur avait la matière pour corser l’intrigue, qu’elle soit encore plus étonnante.

Le récit s’achève sur une attaque de l’ennemi encore plus féroce. Moi qui pensais qu’on en avait fini avec lui… Aucune information sur une suite de l’histoire n’est donnée. Est-ce une fin ouverte ou un cliffhanger ? L’avenir nous le dira.

La plume de l’auteur est fluide, les descriptions abouties et donnent l’impression au lecteur de faire partie du village.

Prières de sang est un bon roman fantastique qui satisfera les férus du genre.

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fleur v1

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Et si l’aube nous appartenait: Tome 1

Cette romance m’a fait de l’oeil à plusieurs reprises. Déjà au concours estival organisé l’an dernier puis au Prix des auteurs inconnus 2017. Il était dans ma présélection mais les autres membres du jury en ont décidé autrement.

Lorsque Publishroom m’a contactée pour un service presse sur le second tome je n’ai pas hésité. Chez moi, une occasion manquée est un péché.

Merci donc à Publishroom qui me permet de découvrir ce roman.

Commençons par le Tome 1.

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À l’aube de ses 40 ans, Alexandrine suit le cours de sa vie bien rangée, propriétaire d’une boutique de vêtements. Après un échec sentimental, une rencontre a changé sa vie et l’a amené vers le bonheur mais elle perd son mari dans un tragique accident. Elle réapprend la vie et ses plaisirs, bercée par l’amour des siens et l’amitié profonde et fusionnelle de ses amis : Clarisse et Franck.

Quelques lignes lues et j’apprécie le fait que Franck ne soit pas un ami homo comme on le voit dans bon nombre de romans. Un homme et une femme peuvent être des amis hétéros et n’avoir aucun intérêt sexuel l’un pour l’autre.

Quelques lignes plus tard, Franck trahit ma conviction. Il est attiré par Alexandrine. Une liaison semble probable entre ces deux amis lorsqu’un braquage dans une bijouterie vient allègrement déjouer les statistiques. Alexandrine y était et est prise pour otage. Je m’attendais à vivre un film américain avec de l’action, du suspense saupoudré de romance. J’ai été déçue.

Une fois qu’ils ont leur butin, tout redevient très calme. Ils attendent patiemment de quitter le pays. Alexandrine en manque cruel de sexe vit une histoire érotique à souhait avec son kidnappeur dont elle ignore le prénom. Clarisse, sa meilleure amie lui a conseillé de vivre chaque instant à fond alors elle le fait ! Ils ne manquent pas une occasion de s’envoyer en l’air. Sodomie, plaisir en solo ou à deux. Alexandrine est éblouie. Elle s’envoie en l’air du mardi au vendredi avec ce jeune homme beau comme un dieu épilé jusqu’aux testicules. Je n’extrapole pas c’est écrit textuellement dans le récit.

Alexandrine ose l’avouer, elle aime ce jeune homme qui a réveillé son désir tapi depuis deux ans. Elle le trouve beau à l’extérieur comme à l’intérieur.

Sa beauté intérieure explose à l’extérieur dans une magnificence époustouflante.

Je ne l’ai pas trouvée crédible. Pour moi, il n’y avait qu’un rattrapage de longues années d’abstinence et de l’affection engendrée par les circonstances.

Alexandrine est le bon Dieu sur terre. Elle voit toujours le meilleur même dans l’être le plus infâme. Aux braqueurs, elle trouve leur raison de faire dans des passés dramatiques. Elle ne juge pas les actes de ces bandits de grand chemin. Ils ne tuent pas, ils ne font que voler. Elle n’approuve pas leurs actes mais ne les condamne pas. Ce n’est pas son combat, c’est celui de la loi.

En lisant cette phrase, j’ai pensé: oui ma bonne dame ton combat à toi c’est t’envoyer en l’air. Je n’approuve pas ton acte mais je ne te condamne pas. Va en paix ma fille !

Le seul moment qui m’a satisfait a été le moment des adieux. Là, la fleur bleue en moi s’est épanouie. Elle a ressenti un brin de tristesse.

J’accroche à une romance lorsque le héros me fait chavirer. Cela n’a pas été le cas. JDJ, le cambrioleur est gentil mais il ne m’a pas charmée. Je ne l’ai pas trouvé charismatique.

Je m’attendais à beaucoup venant de ce roman plus érotique que romantique, j’ai été assez déçue. Si le fond ne m’a pas convaincue, j’ai apprécié la plume de l’auteure. Simple sans être simpliste.

J’espère que le tome 2 sera nettement meilleur.

 

La phrase toute mignonne

Je hais l’amour car il est toujours plus fort que moi.

 

Pour acheter le 1er tome, cliquez ICI

 

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Service presse : Carambole et le secret de Kabriol

Couverture Carambole et le secret de Kabriol

Grand merci à Publishroom pour ce service presse. Je me suis laissé tenter par ce livre après lecture du résumé qui annonçait une folle aventure, des rencontres merveilleuses ou inquiétantes.

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Carambole est une jeune fille de 20 ans qui a reçu de son grand-père un don : celui de parler aux animaux. Elle vit avec sa mère, son frère jumeau Marcus, sa sœur aînée Loli et sa chienne Mazale à Luksandrou. La jeune fille est passionnée de chant. Un soir, elle fait la rencontre de Matis qui l’encourage à partir à Kabriol et vivre de sa passion.

Je connais un endroit merveilleux, à nul autre pareil, 

Où tous les arts du monde s’expriment librement.

Chacun participe, d’une façon ou d’une autre, à la force créatrice

Qui fait battre le cœur de ce royaume des artistes.

Ceux qui, comme toi, ont un don particulier, y sont attendus.

Ta place est parmi eux, à Kabriol.

Il te faudra emprunter un long voyage,

Et surmonter toutes tes craintes,

Mais sur le chemin de Kabriol,

Tu trouveras les réponses à tes questions.

Et lorsque tu seras certaine d’être arrivée à la Cité des Arts,

N’oublie pas de planter une olive de cet arbre, 

A la place qui lui est destinée

Avant que le sort ne soit à jamais scellé.

 

Carambole fait confiance à Matis et débute un voyage initiatique vers Kabriol. A chaque étape de son voyage, elle va rencontrer des personnes très aimables :  Ora, Yrone, Seb, Michel, Virgil, Crystal, César qui vont lui donner petit à petit les pièces pour reconstituer le puzzle de son destin et comprendre le but de sa vie.

Carambole rencontre des obstacles sur son chemin mais ils sont très vite résolus. Ses peines sont légères comme si les auteurs voulaient ménager l’héroïne. 

Les forces du mal ne restant pas au chômage bien longtemps, elle va rencontrer sur son chemin de vilains méchants comme Dialo, le magicien, et Tony le cupide. Ils ne commettent pas des actes monstrueux. Tout est cadré pour ne pas choquer le lecteur. 

Je suis restée insensible au surnaturel présent dans le récit : les sortilèges, les rencontres avec les créatures fabuleuses comme les fées ne m’ont pas subjuguée. 

 

Carambole va aussi rencontrer l’amour. Un coup de foudre trop mielleux pour moi. J’aime la romance mais je préfère des histoires d’amour où le couple est confronté à de réelles difficultés. La romance de Carambole est trop belle, trop rose. C’est un conte de fée pour princesse. 

Le récit est gentillet, rempli de bons sentiments : l’amour, l’entraide, la générosité, de bonnes leçons de vie mais son côté enfantin, trop lisse m’a ennuyée à plusieurs reprises.   

J’aurais voulu que l’intrigue soit plus corsée mais je respecte le choix du duo d’auteurs. Elles ont taillé un univers sur mesure pour enfants et adolescents. N’étant clairement pas la cible, je conseillerai cette oeuvre aux 11-15 ans et aux adultes fans de littérature jeunesse. 

 

Pour acheter le roman c’est par ICI

 

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Terres interdites, tome 1 : L’enfant de la prophétie

Terres interdites: L'enfant de la prophétie - Tome 1 par [Monnery, Rébecca]

De la fantasy dans ma PAL ?! Je le dois au concours organisé sur ma page l’été dernier.

Merci à Publishroom pour ce service presse. 

 

Résumé de l'oeuvre

Dans Terres Interdites, Rébecca Monnery nous plonge au cœur de la terre d’Élion. Un monde implacable où se mêlent cultures tribales et créatures fantastiques. Les Gandaris, un peuple guerrier, y survivent dans l’attente d’un jour meilleur. Leur délivrance approche, assure Galliam le maître absolu. Au sein de leur tribu est né Schimeï, l’enfant aux yeux violets promis par la prophétie, l’homme immortel qui doit guider les Gandaris sur la terre nouvelle. Un destin hors du commun pour ce jeune orphelin qui rêve de succéder au maître.
Adulé par son peuple, détesté par son frère, rongé par l’ambition, Schimeï suit aveuglément les instructions du guide suprême. À chaque étape, celui-ci durcit la mission, enfermant Schimeï dans les coutumes cruelles de son peuple. Prisonnier des traditions, il ne pourra accomplir son destin qu’en retrouvant les poignards sacrés des Gandaris et en affrontant son frère. La tâche se complique encore quand une fille ennemie se greffe à sa quête. Alors qu’une mystérieuse voix le poursuit, Schimeï sait qu’il devra choisir : perdre la face ou passer en terres interdites.

 

l'Afrique écrit

Deux peuples : les Runadels aux cheveux bruns d’un côté, les Gandaris aux cheveux blonds de l’autre. Les Gandaris semblent froids, les Runadels plus chaleureux. Isolés chacun sur leurs terres, ils se vouent une haine terrible. Ils ont renié leur passé commun, chaque peuple désire avoir l’ascendant sur l’autre. 

Leur monde est malade, il mourra bientôt. Leur terre n’est pas sans danger avec les monstres qui se sont multipliés les dernières années :  

  • les oukis : plus grand qu’un loup mais plus trapu 
  • les ryades : poissons longs comme une truite à la tête de femme ! 
  • les ankas : silhouette grise sans consistance, corps vaporeux surmontés de visages creux.

Les Gandaris comptent sur l’enfant de la prophétie, l’enfant immortel pour les mener vers la terre nouvelle. Schimeï est cet enfant. Il est fier de sa mission, se voue à trouver les 3 poignards (les poignards de la richesse, du pouvoir et de l’éternité) mais rien n’est facile dans la vie.

Le jeune homme sera confronté à la rivalité farouche de son frère aîné (Selb), à la perte d’un être cher, à la trahison des êtres estimés. Avec lui, on découvre les fausses apparences, les conspirations qui ont été faites dans l’ombre, les secrets enfouis. On apprend surtout que nos vrais ennemis ne sont pas ceux auxquels on pense.

J’ai apprécié le duo que forme Schimeï avec Maésaï, la Runadel. Ils s’aident mutuellement dans leurs quêtes communes. Ils sont étroitement liés mais n’y voyez aucune trace d’histoire d’amour.  

Marquons une brève pause sur Luke-Ann, fidèle guerrier de Selb. Ce personnage est celui qui m’a le plus intriguée. Il est très mystérieux. On ne sait quelles sont ses convictions, ses ambitions. Le mystère qui l’entoure sera-t-il percé dans le 2nd tome ?  

 

Ce roman à l’intrigue intéressante s’accompagne d’un registre de langue bien manié. Je ne suis pas fan de fantasy mais j’ai passé un bon moment de lecture. Il y a de l’action, du suspens et des vers disséminés dans le récit. L’amoureuse de poésie que je suis a été agréablement surprise. 

Chaque nuit océan et astre se répondent,

Sur les rides de l’eau, les couleurs se confondent;

Valse d’ombres et de feu, monde d’odeurs, de sons

Miroir d’ondes, la mer, sur le ciel vagabonde.

 

Par contre, il y a plusieurs points restés incompréhensibles. Je n’ai par exemple pas saisi le rôle de la femme aux cheveux bleus et l’époque dans laquelle se situe cette histoire. Il n’y a aucune mention du temps.

De nombreux lieux sont présentés dans le roman : Val-Lorel, Lo-Oraly, Jaé-Sion et j’ai eu du mal à les situer dans l’espace. Une carte géographique aurait été nécessaire.

En préparant l’article, je suis tombée sur le site de l’auteur où elle a donné de plus amples informations sur l’univers de son roman. J’ai ainsi pu avoir un aperçu des différentes terres. 

© Rebecca Monnery

 


 

Une phrase m’a embarrassée, permettez que je vous la partage  : « Il redressa la tête, juste assez pour que son regard heurte les orteils de Selb. »

Un regard qui heurte les orteils… le verbe employé est-il correct ? Merci pour vos éclaircissements. 

Pour découvrir le site de l’auteur, cliquez ICI. Si vous avez envie de tenter l’aventure, cliquez ICI. 

 

Excellent week-end à tous ! Qu’avez-vous prévu de lire ?

 

GM signature

 

 

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Mauvaise FOI : la vengeance d’une victime

Un roman arrivé dans ma PAL grâce aux éditions PUBLISHROOM. Merci pour ce service presse. 

Résumé de l'oeuvre

Il est des crimes odieux commis sur des enfants dont la justice divine paraît peu se soucier. Un homme, hanté par le souvenir de son agression et que ni l’amour, ni la psychanalyse n’ont totalement pu soulager, décide de s’en charger. Christelle, jeune officier de gendarmerie en Loire-Atlantique et catholique pratiquante, mène l’enquête sur une série de crimes aux signatures énigmatiques qui débute dans le marais vendéen pour s’achever dans Le Marais parisien. Entre chemin de la rédemption parsemé de croix et cavale meurtrière, il lui faudra trouver la réponse, quitte à y laisser un peu de ses convictions, et beaucoup de sa Foi.

l'Afrique écrit

« Le corps du menuisier était sur le dos, allongé tout du long sur son établi lequel avait été nettoyé et débarrassé de tout outil. Il était comme crucifié, les bras disposés en croix, bien alignés et soutenus par des tréteaux métalliques. Date du décès : entre le samedi 4 et le lundi 6 avril, soit pendant le week-end pascal. »

Est-ce un crime religieux ? L’assassin a-t-il puni la victime d’une faute ?

Me voici embarquée dans l’enquête avec Christelle mais dès le chapitre 3, le narrateur permet au lecteur de découvrir l’identité du tueur et d’avoir une longueur d’avance sur l’officier de gendarmerie. 

On suit en parallèle l’enquête de Christelle pour démasquer le tueur et le parcours de vie du tueur avant et après l’événement qui a marqué sa vie. 

Le tueur n’en est pas à son premier meurtre, il a le même mode opératoire. Il s’attaque aux salopards qui ont ruiné sa jeunesse. La victime est devenue bourreau, excédée par la négligence de la justice humaine,  la politique de l’autruche  de l’autorité ecclésiastique et le silence de la justice divine. On approuve son désir de vengeance mais pas ses exécutions tordues. 

J’ai été frappée par les affaires classées et non résolues du père Marchand et de Michel Lefebvre. Il y a tant de meurtriers qui continuent leurs vies comme si de rien n’était, toutes ces victimes et leurs parents qui vivent avec cette parenthèse de douleur non fermée.

Ce roman, qui interpelle la société sur la pédophilie exercée par des hommes d’Eglise, l’incite à prendre position. Réprimer la pédophilie doit être l’une des priorités de l’église catholique. Elle est inacceptable encore plus lorsqu’elle est effectuée par des hommes d’Eglise censés appliquer les lois divines. 

J’ai apprécié l’intrigue mais j’ai été gênée par la foule d’informations non concises contenues dans le récit. Il est bourré de citations, de références littéraires, bibliques, de résultats d’études. Les personnages font étalage de leurs connaissances en trop grande quantité, donnant l’impression de lire un pamphlet, une interview de spécialistes ou encore de visionner un documentaire. C’est une bonne intention mais elle n’est pas faite de manière subtile, du coup cela devient rébarbatif et casse le rythme du récit. 

 

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