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Nouvelles du monde #6 : Cuba

L’histoire de l’île de Cuba est tumultueuse, conçue par tous les étrangers qui l’ont successivement envahie pour en faire leur « chose » et la ployer avec la force de leurs désirs. Elle n’a pas rompue, réinventant son identité aux rythmes entraînant de la musique métisse qu’elle a su installer pour elle-même dans les cœurs de ses habitants. Ce grand mélange des influences venues d’Europe, d’Afrique, d’Asie et du puissant voisin américain s’est solidement constitué sur les ruines autochtones, balayées par les violences de l’Histoire. Ce melting pot débarqué de l’extérieur s’est mué en une culture à part entière, aisément repérable, avec ses codes et ses douleurs, son charme et ses plaisirs. Elle aurait pu ne jamais advenir. Qu’on en juge !

Depuis le débarquement de Christophe Colomb qui s’imagine en Chine, autour de ces mers agitées, les pirates, les corsaires et tous les flibustiers s’en donnent à cœur joie. Le trafic maritime est tel qu’il laisse l’imagination et la cupidité des plus téméraires se débrider. Les cales des bateaux sont pleines, dans les deux sens. Un coup de chance peut rapporter gros. Le Jolly Roger, le pavillon noir orné d’une tête de mort, et L’Île au trésor (1883) de Robert Louis Stevenson sont nés dans ces parages, donnant encore d’autres couleurs au mythe cubain qui se constitue.

Après la colonisation espagnole, après la domination américaine, après poigne de Fidel Castro, une identité cubaine s’est affirmée qui donne aux textes proposés ici une résonance particulière, ancrée clairement dans la modernité du monde.

Mon tour du monde littéraire grâce à la collection Miniatures des Editions Magellan et Cie continue. Aujourd’hui, cap sur Cuba ! C’est une île qui fait partie de mes endroits à découvrir. En attendant, je l’explore via la littérature.

Neuf nuits avec Violeta Del Rio – Leonardo Padura

Un homme se souvient d’une chanteuse qu’il a aimée et avec qui il a passé neuf nuits d’amour. A l’époque c’est un jeune provincial catholique et révolutionnaire fraîchement arrivé à la Havane pour s’inscrire à l’université. Une nouvelle qui m’a donné l’envie d’écouter des boléros cubains

Danser avec l’ennemi de William Navarrete

Des Pancraciens exilés à Paris, ayant fui la république bananière de San Pancracio se retrouvent chez Bibiblue. La petite fête a pour but de chasser l’ennui du sombre hiver parisien. Mario figure parmi les invités. Il voue une haine farouche à la Momie, surnom donné au dictateur qui règne sur San Pancracio. A ce dîner, Mario fait la connaissance d’une jeune femme, Graciela. Une femme qui lui réserve bien des surprises.

Le chasse-neige par Wendy Guerra

La narratrice évoque l’enterrement de son oncle mort en ayant pris part à la guerre d’Angola. Une nouvelle qui ne m’a pas convaincue.

De la rue Cardenas on voit le capitole de Véronica Vega

Retrouvailles d’un homme et d’une femme après 7 ans. L’homme est désormais expatrié aux USA. Une nouvelle qui ne m’a pas convaincue.

Un air de guaguanco transatlantique à deux voix de Teresa Dovalpage

Le North Star, un paquebot transatlantique, s’est perdu entre Miami et Barcelone. Il semble que Peter Estrella qui s’appelle Pedro Perez en réalité ait sombré avec le bateau? Qui était Peter Estrella ? C’est Maryoli, une jeune fille devenue femme qui le raconte. Une nouvelle pleine d’humour.

Tel est l’avenir d’Ivan de la Nuez

Un essai sur l’avenir de Cuba, l’avenir de la jeunesse cubaine. J’ai été tellement déçue de lire un essai au lieu d’une nouvelle que je n’ai pas la force d’en dire plus sur les lignes d’Ivan de la Nuez.

Ce recueil est pour le moment l’une de mes grandes déceptions de la collection Miniatures. Je m’attendais à des récits plus enivrants, colorés, surprenants. J’attendais une véritable immersion dans le Cuba d’hier mais aussi d’aujourd’hui : ses traditions, sa culture. Je ne retiens que le boléro et le conga de ce recueil.

Je remercie chaleureusement la plateforme Youscribe qui m’a permis de lire ce recueil gratuitement. J’aurais été verte de rage si je l’avais acheté.

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Souvenirs d’enfance avec Petit pays de Gaël Faye

Avant, Gabriel faisait les quatre cents coups avec ses copains dans leur coin de paradis. Et puis l’harmonie familiale s’est disloquée en même temps que son «  petit pays  », le Burundi, ce bout d’Afrique centrale brutalement malmené par l’Histoire.
Plus tard, Gabriel fait revivre un monde à jamais perdu. Les battements de cœur et les souffles coupés, les pensées profondes et les rires déployés, le parfum de citronnelle, les termites les jours d’orage, les jacarandas en fleur… L’enfance, son infinie douceur, ses douleurs qui ne nous quittent jamais.

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J’ai tenu à lire ce livre pour trois raisons :

  1. Il a reçu des prix (mon challenge de lecture en 2017)
  2. Je le classe dans la littérature africaine
  3. J’en ai entendu beaucoup de bien

Gaby est un homme mûr mais avant il a été un enfant. Franco-rwandais, il est né à Bujumbura. Il raconte avec douceur ses souvenirs d’enfant avant la guerre et pendant celle-ci. Il m’a fait découvrir le Burundi : ses allées, ses odeurs, les habitudes des Bujumburais. 

J’ai souri en lisant ses bêtises d’enfant, les moments passés avec ses amis : les jumeaux, Gino, Armand.

J’ai fini par perdre mon sourire quand les conflits politiques ont débuté. Au Burundi comme au Rwanda, ils trouvent leurs sources dans la haine que se vouent les Hutu et les Tutsi. 

J’ai quitté le climat doux, innocent, insouciant de l’enfance, j’ai été projetée dans le monde violent des adultes où le pardon est un art difficile, la rancune tenace. 

Dans ce roman, tous nos sens sont sollicités :

  • On voit des familles unies et des familles ravagées 
  • On sent le parfum de la joie et l’effluve de la mélancolie,
  • On entend les éclats de rire et les gémissements de souffrance,
  • On touche l’espoir et le désespoir,
  • On goûte au temps du bonheur et du malheur. 

Le narrateur évoque avec retenue l’horreur du génocide rwandais et de la guerre civile burundaise. Guerre civile dont j’en sais un peu plus grâce à ce livre. 

L’attrait de ce livre réside dans l’alliage parfaitement dosé de la douceur et de la violence, du comique et du drame.

Ce fut une belle lecture sur l’Histoire de la région des Grands Lacs, le devoir de mémoire, l’amitié, l’éloignement de sa terre natale. Il est temps pour moi de découvrir l’auteur en tant que chanteur. Avez-vous des titres à me proposer ?

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  • Broché: 224 pages
  • Éditeur : Grasset (24 août 2016)
  • Collection : Littérature Française
  • Poche: 224 pages
  • Éditeur : Le Livre de Poche (23 août 2017)
  • Collection : Littérature & Documents

Extrait

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Je vous ai préparé un joli calendrier de l’Avent littéraire. ❤ Pour découvrir le jour 1, cliquez ici

 

 

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S’IL VOUS PLAÎT, SAUVEZ-MOI ! HELEN CALLAGHAN

 

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« Chère Amy, J’ai été enlevée, je ne sais pas où je suis retenue prisonnière. Mais s’il vous plaît, sauvez-moi… » Quand Margot, qui tient la rubrique du courrier des lecteurs dans un journal local, reçoit cette étrange lettre, elle n’en croit pas ses yeux. Le courrier est signé Bethany Avery, une jeune fille kidnappée vingt ans auparavant et dont le corps n’a jamais été retrouvé.

Est-ce une mauvaise plaisanterie ? Intrigué par l’affaire, le criminologue Martin Forester confirme que l’écriture de la lettre est bien celle de l’adolescente disparue il y a vingt ans. Plus effrayant encore : alors que les secrets du passé refont surface, une nouvelle adolescente disparaît dans des circonstances similaires.

Margot tente de comprendre ce qui est arrivé aux deux jeunes filles kidnappées. Mais en essayant de sauver ces deux vies, elle va aussi risquer la sienne…

l'Afrique écrit

Au départ, Katie Browne voulait fuguer, donner une leçon à sa mère et au copain de sa mère mais elle est enlevée et subit des outrages d’un homme torturé.
Margot Lewis, enseignante, tient une rubrique dans un journal. Elle reçoit une lettre de Bethan Avery qui réclame de l’aide. La jeune fille dit avoir été enlevée par un homme bizarre qui la retient prisonnière dans sa cave.
Chose étrange, la jeune fille a disparu depuis plus de 20 ans. On la croit morte. Est-ce Katie qui se fait passer pour elle ?
Le processus de réflexion commence. Les 200 premières pages, l’intrigue est assez linéaire, il y a peu de rebondissements. L’histoire se concentre sur Margot Lewis, son mariage qui s’achève sur une trahison, sa solitude et son rapprochement avec le beau Dr. Forrester. L’enquête pour retrouver Bethan ou Katie n’avance pas, je commence à m’ennuyer et je sermonne ma fée liseuse qui n’a pas su me guider vers un livre palpitant.
Soudain, un revirement, l’auteure semble avoir entendu mon soupir d’ennui. Des choses surprenantes se passent enfin !! Les morceaux du puzzle commencent à s’assembler. La vérité se dévoile à petites doses. J’ai pris une grosse claque en apprenant ce qu’était devenue Bethan. L’auteure s’est bien jouée de moi et j’ai adoré !
L’histoire devient très captivante. Elle distille un parfum de tension et de peur qui n’est pas déplaisant.

Ce récit est une belle lecture qui s’achève en douceur. Les vies volées sont remises à leurs places respectives.

J’ai apprécié le ton prude de l’auteure. Les fans de narration descriptive seront également ravis.

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Publié en Grande-Bretagne sous le titre Dear Amy par Michael Joseph, une division de Penguin Random House UK.

Traduit de l’anglais par Maryline Beury

© City Editions 2017 pour la traduction française
Dépôt légal : Mars 2017

L’extrait philosophique

Il m’écoutait sans rien dire.
– Notre esprit est futé, dis-je en regardant le paquet. Mais nos sens…, nos sens ont une mémoire, eux aussi, et ils sont plus durs à duper.

GM signature

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Rencontre avec Agnès Martin-Lugand

Agnès Martin-Lugand… J’ai vu ce nom défiler plusieurs fois dans mes groupes de lecture sur Facebook et sur les blogs que je suis. J’ai voulu voir pourquoi certaines étaient fan de sa plume et pourquoi d’autres refusaient de la compter parmi les grands noms de la littérature française.

Mon voyage découverte a commencé par « la vie est facile, ne t’inquiète pas ». Dès les premières lignes, ayant senti que ce livre était la suite d’une autre, je suis allée à la rencontre du prédécesseur : les gens heureux lisent et boivent du café.

 

 

Diane a brusquement perdu son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l’exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l’existence. Afin d’échapper à son entourage qui l’enjoint à reprendre pied, elle décide de s’exiler en Irlande, seule.
Mais, à fuir avec acharnement la vie, elle finit par vous rattraper…

l'Afrique écrit

L’histoire commence par un voile de tristesse, un deuil qui n’arrive pas à être fait. Diane souffre de l’absence de son homme et de sa fille. Cette double perte la consume. C’est triste mais ce deuil ne m’émeut pas. En tout cas pas comme il le devrait. L’empathie me manque.

Les 200 pages vont-elles tourner autour de Diane, son deuil étouffant et son meilleur ami Félix qui a un pass illimité débauche ? Je n’ai pas envie de lire une histoire sombre. J’aimerais lire autre chose. J’aimerais la voir aller de l’avant. 

Quand elle décide de quitter Paris et d’aller en Irlande, je suis soulagée. Là-bas, elle rencontre Edward. Ce mec est un rustre ! J’ai partagé le ressenti de Diane. Je n’aurais pas eu envie de respirer le même air que lui.

Leur rapprochement assez prévisible est d’abord brutal avant de se muer en douceur. 

Comme dans toute romance qui se respecte, il y a des éléments perturbateurs. Mégan  l’ex d’Edouard joue parfaitement son rôle. Elle est détestable au plus haut point.

J’aurais aimé un protagoniste plus doux, une femme aimable qui rendrait difficile le choix entre elle et Diane.

J’ai été frustrée par la suite des événements. Elle était loin d’être celle que je m’imaginais. La romance ne se termine pas comme je l’aurais souhaité, elle m’a laissée sur ma faim. J’ai eu un pincement au cœur pour Edward.

Heureusement, il y a une suite à cette histoire alors j’espère… pour lui.

Rentrée d’Irlande, Diane est bien décidée à reconstruire sa vie à Paris. Avec l’aide de son ami Félix, elle s’est lancée à corps perdu dans la reprise en main de son café littéraire. C’est là, aux  » Gens heureux lisent et boivent du café « , son havre de paix, qu’elle rencontre Olivier. Il est gentil, attentionné, et, surtout, il comprend son refus d’être mère à nouveau. Car elle ne peut se remettre de la perte de sa fille.
Bientôt, un événement inattendu va venir bouleverser les certitudes de Diane quant à ses choix, pour lesquels elle a tant bataillé.
Aura-t-elle le courage d’accepter un autre chemin ?

l'Afrique écrit

Diane a repris sa vie en main, elle s’occupe comme il faut de son café littéraire. Elle honore les rendez-vous amoureux que lui arrange Félix, son meilleur ami, sans grande conviction. Mulranny lui manque surtout la famille d’Edward. Elle a décidé de faire une croix sur ce dernier.

Dans son café littéraire, elle rencontre Olivier. Il est charmant, très prévenant. Il semble ne pas avoir de défaut et ce caractère lisse rend leur relation insipide. Quand Edward débarque à Paris, j’ai le sourire aux lèvres, j’entends les oiseaux chanter.

Les sentiments que Diane avait enfouis se réveillent. Au début, elle lutte, s’accroche à sa vie à Paris.

Puis, des événements douloureux surviennent, ils lui permettent de réfléchir, d’arrêter de fuir et de saisir le cadeau, la famille que la nature veut lui donner.

J’avais une fois de plus l’impression de devenir adulte, de grandir. Chaque décision imposait des pertes, d’abandonner des morceaux de sa vie derrière soi.

Bon nombre de couples se séparent non pas parce qu’ils ne s’aiment plus mais parce qu’ils se sont rencontrés trop tôt. J’ai apprécié que l’auteure le souligne implicitement.

J’ai beaucoup aimé cette suite parce qu’elle a répondu à mes espérances.

J’ai beaucoup aimé la fin, l’annonce de cet événement heureux qui célèbre la vie.

Si vous êtes fan de romance moderne, ce roman est fait pour vous.

Le style non hermétique de l’auteure facilite la lecture de ces œuvres. La narration va à l’essentiel. Parfois, on reste sur notre faim. On aimerait avoir plus de description.

La plume d’Agnès Martin-Lugand est une belle découverte. J’ai hâte de pouvoir commencer Désolée, je suis attendue.

Avez-vous lu ses œuvres ? Laquelle avez-vous plus aimé ? Quels personnages avez-vous aimé, détesté ?

L’image contient peut-être : tasse de café et texte

Cet article est écrit dans le cadre du challenge d’écriture du café des blogueuses avec le thème : Chronique (lecture, série, film…)

Envie de découvrir trois blogueuses dont j’apprécie le travail ? Cliquez sur les liens suivants : Les chroniques de Tchonté –  Jeunesse Colibri – Les livres de Zélie.

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Publié dans Périple

TAG: Instants de voyage inoubliables

C’est le 200e article du blog et vous savez quoi ? Je suis fière d’être arrivée jusque là, fière d’être régulière dans mes publications, fière de vous avoir avec moi dans cette aventure de vie. 

Pour ce 200e article, j’ai voulu vous écrire autre chose que ma vie de célibataire, des poèmes, des notes de lecture. J’ai décidé de reprendre le TAG Voyage que j’ai vu sur le blog de Didi. J’ai modifié / ajouté quelques questions. 

 

Vous avez fait vos valises ? Vous êtes sûrs de n’avoir rien oublié ? Super ! Go ! 

 

Une chanson qui t’invite ou qui te rappelle un voyage ?

La première chanson qui me vient en tête est KOLE SERE de Philippe LAVIL et Jocelyne BEROARD. C’est la chanson que je mets quand je prépare mes valises. 

Quel était ton premier voyage en avion ?

Mon départ pour le Maroc, j’avais 17 ans et j’étais toute excitée !

Quelle sera ta prochaine destination voyage  ? 

Accra, la capitale voisine de mon pays. Je pense qu’il est important de connaître les pays limitrophes de son pays et encourager le bon voisinage. 

Y a-t-il un endroit que tu revisiterais avec plaisir ?

Genève. Je l’ai visité assez rapidement. J’ai beaucoup apprécié mes promenades dans la Vieille-Ville, le quartier international avec le siège des différentes organisations internationales ;  le jardin anglais  et son horloge fleurie qui comprend 6500 fleurs. Les motifs et arrangements sont recomposés selon la saison. Au-delà de son ambition décorative, l’horloge fleurie délivre l’heure avec une précision helvétique.

Bref, Genève a un côté chic et classe que j’adore. 

Montage créé avec bloggif

Tu pars demain et l’argent n’est pas un problème. Tu pars où ?

TAHITI !!! Je m’imagine sur une plage, le cerveau vidé des problèmes du monde, deux cocktails en main en train de sourire à la vie. Je m’imagine en train de plonger dans les aquariums naturels, passer au moins une nuit dans un bungalow sur pilotis, faire une escapade sur Moorea, l’île sœur de Tahiti ; ne pas oublier de découvrir Bora Bora et sa petite sœur, sauvage et préservée, Maupiti ; visiter un atoll des Tuamotu, explorer l’intérieur des îles et la terre des hommes. 

tahiti

Tes photos préférées ?

Elle sont le souvenir de mon séjour à Ischia, une île italienne, située à une vingtaine de kilomètres de Naples. 

Montage créé avec bloggif

 

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Le château Aragonese d’Ischia

Quel est ton moyen de transport préféré: train, voiture ou avion ?

L’avion. Il me donne une allure de business girl haute gamme que j’aime bien. (rires)

 

Ta compagnie aérienne préférée ? 

brussels airlines

Brussels Airlines ! Oh là là qu’est-ce qu’ils m’ont fait bien manger ! Les escales étaient longues mais ça n’a pas été un souci pour moi tant j’ai bien mangé. May GOD bless u , Brussels Airlines ! 

 

Où irais-tu juste par attrait pour la nourriture locale ?

L’Italie, le pays où j’ai réussi à prendre 2 kilos en dix jours ! C’est fou, tous les plats qu’ils arrivent à confectionner avec de simples pâtes ! 

 

Tu as résidé dans un pays étranger. Quel est l’endroit ou monument que tu as préféré ?

J’ai résidé à Paris et j’ai beaucoup aimé cette ville. Les endroits que j’ai préférés sont Champ de mars – tour Eiffel et le quartier Saint Michel. J’y ai passé de beaux moments avec mes amis, des souvenirs que je chéris.

Montage créé avec bloggif

 

Préfères-tu un siège couloir, milieu ou fenêtre ?

Fenêtre, fenêtre, fenêtre. J’aime bien regarder le ciel et m’émerveiller du génie du créateur de ce monde. 

 

Comment passes-tu le temps dans un avion ?

Je profite de la playlist de films et de musique que la compagnie met à ma disposition. 

 

 

Voilà les amis, notre voyage tire à sa fin. J’ose espérer que vous l’avez apprécié. 

Juste pour leur faire un clin d’oeil et les remercier de faire partie des Top 5 des blogueurs actifs qui commentent mes articles, je tag Take-Cy, Juliet595 et Yasmine D.

Allez les amis, parlez-nous de nos voyages en répondant aux même questions que moi.

J’aimerais bien vous lire également mes abonnés, ça me permettrait de vous connaître davantage. A vos claviers, les voyageurs dans l’âme. 

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

De l’autre côté du regard

Ken Bugul aime la vie ; ce sentiment simple, enveloppant, gouverne « De l’autre côté du regard » et lui confère une aura singulière.

Dialogue subtil entre une fille et sa mère morte, le roman se déroule comme une prière amoureuse où les membres d’une famille sont tour à tour requis, interrogés, décrits, aimés pour ce qu’ils sont. Au-delà de ce que chacun a pu donner ou prendre aux autres, seule compte leur vérité propre, leur trajectoire dans une vie qui se prolonge après la mort, de l’autre côté du regard.

De l'autre côté du regard

Après avoir lu Riwan ou le chemin de sable qui m’a beaucoup intriguée, j’ai voulu connaître  un peu plus  Ken Bugul.

J’ai eu plusieurs retours positifs concernant  Le Baobab fou mais il était indisponible à la FNAC. Sur l’étagère réservée aux livres de l’auteur se trouvait De l’autre côté du regard. La quatrième de couverture étant assez intéressante, j’ai quitté la FNAC avec cette oeuvre en main.

J’ai pris mon temps pour lire cette œuvre parce qu’elle a l’allure d’un long poème qui demande à être analysé, déchiffré.

Je me suis attardée sur chaque phrase pour ressentir chaque mot de la narratrice, pour faire mienne son expérience de petite fille ayant vécu loin de sa mère.

La narratrice décrit la femme qu’elle est : une femme qui a toujours été en manque de l’affection de sa mère ; une femme jalouse de sa nièce qui devrait être la petite-fille de sa mère mais  fut autre chose pour elle !

Ma mère ne m’avait pas beaucoup parlé.

Ma mère ne parlait qu’avec Samanar.

Moi,  ce que je voulais c’était ma mère.

Je voulais que ma mère s’occupât de moi.

Ce que je voulais, c’était détourner ma mère de ma nièce Samanar.

Ce que je voulais, c’était avoir ma mère à moi, enfin.

La narratrice s’interroge sur les raisons qui ont poussé sa mère à l’abandonner sur le quai d’une gare et sur l’amour que cette dernière éprouvait pour elle.

Quand survient la mort de sa mère, les interrogations de la narratrice s’intensifient. Le souvenir de sa mère la hante davantage. Une nuit, au cours d’une  pluie, elle a l’impression d’entendre la voix de sa mère.

Le monologue de la narratrice fait place à un doux murmure, un doux dialogue entre mère et fille…

J’ai aimé lire cette confidence familiale, ce regard porté sur le lien entre une mère et  sa fille, un frère et une sœur, une tante et une nièce…

Moi qui avais vécu la plus grande partie de ma vie sans les miens !

Sans communication, sans complicité.

Sans vécu, sans histoire commune.

Une famille à laquelle j’appartiens, mais qui n’est pas vraiment ma famille.

Comme je le veux !

Je n’ai pas senti les odeurs de la nuit avec ma famille.

Je n’ai pas vécu les moments essentiels avec ma famille.

J’ai jeté un regard vers les miens et j’ai compris que j’étais riche de nos communications, de notre complicité, de notre vécu, notre histoire commune. Ce livre m’a rappelé combien être entouré des siens est si important !

L’histoire est linéaire, les rebondissements sont inexistants mais cela n’empêche pas de  passer un bon moment de lecture. Le ton de la narration rend l’histoire très prenante.

J’ai aussi apprécié les notes d’humour de Ken Bugul.

 

Je n’aime pas la plaisanterie. Elle est souvent de mauvais goût.

Tout le monde ne sait pas plaisanter, à mon avis.

Il faut allier intelligence, finesse d’esprit, raffinement et générosité pour plaisanter.

Une plaisanterie doit faire rire et non faire ricaner.

Avez-vous déjà lu Ken Bugul  ? Lequel de ses livres avez-vous préféré ? 

Quelle autobiographie vous a marqué dans votre parcours de lecteur passionné ?

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Les poux du célibataire

poux du celibataire

Ça démange, ça indispose.

Ça s’accroche, se reproduit à une vitesse record.

Ça résiste, il est souvent difficile de s’en débarrasser.

Leur présence affole.

De quoi est-il question : de poux mais pas ceux auxquels vous pensez.

Ce sont des poux immatériels, invisibles qui indisposent le célibataire : la nostalgie du passé, les émotions, le regard sur la vie de l’autre, l’obsession.

La nostalgie du passé

“La nostalgie ? Ça vient quand le présent n’est pas à la hauteur des promesses du passé.” Neil Bissondath

“La nostalgie est un poison.” Gao Xingjian

“Il y a dans la mélancolie assez de poison pour tuer un homme.” Maurice Toesca

Quand on est célibataire, le repos mental est important. Qu’est-ce que j’entends par repos mental ?  Ne pas passer beaucoup de temps dans le souvenir, oublier le passé et ce qui n’est plus.

Les souvenirs sont dangereux. Un seul regard en arrière peut modifier notre état d’esprit : nous rendre triste ou heureux.

Oublier ce n’est pas renier, oublier c’est ne pas faire une rumination mentale, ne pas penser sans cesse à telle ou telle chose, y consacrer beaucoup de temps et d’énergie. Il n’est pas question de renier l’existence de beaux moments vécus avec vos ex mais de ne pas méditer sur ce que vous aviez et de le comparer à votre situation actuelle.

Oubliant ce qui est en arrière et me portant vers l’avant est ma devise.

Je ne pense plus à mes anciennes relations amoureuses. Je ne laisse aucune place à la nostalgie car je sais qu’elle peut entraîner tristesse et amertume.

Le regard sur la vie de l’autre

Plusieurs copines de notre promotion se marient et immédiatement, la guillotine menace de tomber sur notre espérance. Ce que l’autre a nous renvoie à ce que nous n’avons pas, ce que nous cherchons ardemment.

Porter un regard sur la vie de l’autre n’a rien de nocif s’il est bref mais le regard intensif, lui peut être très toxique.

Le premier regard que l’on porte par exemple sur les photos de mariage d’une amie est généralement adressé à la situation et à la personne. On est d’abord content de voir que la robe de mariée est belle, la cérémonie s’est bien passée puis de voir l’amour que reflète les mariés. Le 1er regard est extérieur, on survole en quelque sorte.

Le deuxième regard que l’on porte va plus en profondeur. Notre esprit va maintenant chercher une correspondance entre l’extérieur et l’intérieur et va conduire au schéma émotionnel suivant :

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Vous voulez le repos émotionnel ? Ne passez pas plus de 5 minutes dans la vie de l’autre, contentez-vous d’un seul regard sur la situation.

Pour n’avoir qu’un seul regard, il faut être conscient que chaque vie est unique et les chemins de vie différents. Nous n’avons pas les mêmes parcours, objectifs, buts, les m souffrances, les mêmes succès alors la vie de l’autre (CTRL+C ) ne peut pas être notre vie (CTRL+V).

Restons concentrés sur nos vies, nous avons tant de choses à faire avec elles…

Les émotions silencieuses : la peur et la tristesse

On retrouve deux émotions permanentes chez le célibataire désespéré : la peur et la tristesse.

Le célibataire désespéré a peur de l’abandon, peur de la solitude, peur de passer à côté de l’amour, de la passion, de la vie de couple et familiale. Le célibataire désespéré a peur que l’avenir sentimental se présente mal.

Comment vaincre cette peur ? Arrêter de spéculer sur l’avenir et réduire le degré d’importance que nous accordons à la vie de couple. Pour aller plus loin dans cette idée, cliquez ici.

La Tristesse, se prolonge de un à plusieurs jours. Imaginez toute l’énergie que l’on perd en étant triste, toutes ces choses sur lesquelles nous passons parce que nous sommes dans cet état !

Comment éviter la tristesse ? En la remplaçant par ce qu’elle n’est pas. Qu’est-ce qu’elle n’est pas ? Je vous invite à le trouver vous-même. 😀

L’obsession

Manger est un besoin mais la boulimie transforme ce besoin en pathologie.

Votre besoin d’avoir un homme ou une femme dans votre vie est normal mais ne transformez pas votre besoin en pathologie, en boulimie.

Que votre besoin d’avoir un partenaire ne soit pas un besoin incontrôlable, une obsession qui puise toute votre énergie. Si vous êtes concentré sur votre désir de trouver le partenaire qu’il vous faut, fonder enfin une famille, vous ne ferez rien de constructif dans votre vie et pourtant comme dit plus haut, nous avons beaucoup de choses à faire de notre vie et elle est très courte.

Quittez la branche de l’obsession et saisissez celle du « lâcher prise« . J’ai trouvé un article très intéressant sur le sujet, ça vous fera du bien de le lire.

Voilà, vous avez tous les ingrédients pour vous débarrasser de ces poux alors …

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Le chuchoteur et l’écorchée

Cinq petites filles ont disparu. Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière. Au fond de chacune, un petit bras, le gauche.

Depuis qu’ils enquêtent sur les rapts des fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe d’agents spéciaux ont l’impression d’être manipulés. Chaque découverte macabre, chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d’un sixième bras, dans la clairière, appartenant à une victime inconnue, les convainc d’appeler en renfort Mila Vasquez, experte dans les affaires d’enlèvement. Dans le huis clos d’un appartement spartiate converti en QG, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire : tous les meurtres sont liés, le vrai coupable est ailleurs.

Quand on tue des enfants, Dieu se tait, et le diable murmure…

Donato Carrisi

Il y a des livres qui nous laissent bouche bée, les yeux écarquillés, la bouche formant un grand O. Ils nous font plonger dans les eaux de l’horreur, de la manipulation. Ils ne nous procurent pas de grands frissons mais ils font monter l’adrénaline. Ils nous donnent envie de nettoyer notre mémoire pour ne pas y stocker  la violence des actes qu’ils décrivent mais en même temps de nous souvenir du talent de l’auteur.

Le chuchoteur fait partie de cette catégorie de livres.

J’ai aimé chaque partie de ce roman. Il frôle le chef d’oeuvre pour moi. L’intrigue est bien ficelée, il n’ y a aucun temps mort, les rebondissements sont nombreux, le lecteur n’est pas au bout de ses surprises.

Souvent en tant que lectrice, j’essaie de me mettre à la place de l’auteur et deviner sa trame mais avec le chuchoteur je ne l’ai pas fait tant le talent de l’auteur m’a éblouie.

Bon, je vous dis la vérité : j’ai essayé de deviner quelques péripéties qui ont effectivement eu lieu mais qui ont eu des effets auxquels je ne m’attendais pas. L’auteur m’a donné une véritable leçon qui me rappelle le début d’un vers de l’un de mes poèmes : Fais attention à ce que tu désires…

Je ne pourrai plus entendre les prénoms Goran, Mila, Boris sans les ramener aux personnages de ce livre. Oui, la probabilité que j’entende le prénom Goran est faible mais j’associerai toujours ce prénom à celui de Mila. Ce criminoloque, cette policière et cet agent spécial m’ont marquée par leur habileté d’esprit. J’ai aussi été touchée par l’histoire personnelle de Mila.

Ce best-seller est à lire et à faire lire. Il est complet tant sur le fond que sur la forme. Il révèle l’habileté de l’homme, ses secrets et sa noirceur.

Parfois, le mal nous trompe en revêtant la forme la plus simple des choses.

La mort est une dame très séduisante.

Nous fréquentons des gens dont nous pensons tout connaître, mais en fait nous ne savons rien d’eux…

Donato Carrisi

Sept ans après s’être mesurée au Chuchoteur, Mila Vasquez travaille aux Limbes, le département des personnes disparues. L’enquêtrice excelle dans son domaine. Peut-être parce qu’elle est incapable d’éprouver la moindre émotion. Ou peut-être parce qu’elle-même porte dans sa chair la marque des ténèbres. 

On a tous ressenti l’envie de s’évanouir dans la nature. De fuir le plus loin possible. De tout laisser derrière soi. Or chez certains, cette sensation ne passe pas. Elle leur colle à la peau, les obsède, les dévore et finit par les engloutir. Un jour, ils se volatilisent corps et biens. Nul ne sait pourquoi. Bientôt, tout le monde les oublie. Sauf Mila. Et puis soudain, ces disparus réapparaissent pour tuer. Face à eux, Mila devra échafauder une hypothèse convaincante, solide, rationnelle. Une hypothèse du mal : faire du bien à son prochain en éliminant un pourri.

Mais pour les arrêter, il lui faudra à son tour basculer dans l’ombre. 

L’écorchée est la suite du Chuchoteur. J’avais hâte de commencer cette histoire parce que Le chuchoteur avait laissé des points en suspens.

La suite ne produit pas le même niveau d’adrénaline que Le chuchoteur du moins pas avant les 150 premières pages mais l’intrigue est toujours bien ficelée. Le tempo de l’histoire est maintenu, l’inattendu  nous attend après chaque page tournée.

Comme son prédécesseur, ce livre m’a procuré énormément d’émotions. Je n’oublierai pas de sitôt Mila Vasquez et Simon Berish.

Il n’ y a pas un point final à cette histoire plutôt des points de suspension. La dernière action du roman ouvre la porte d’un mystère. On s’attend à ce qu’il y ait une suite. En attendant notre imagination de lecteur se met au travail…

Grâce Minlibé

Auteur de Chimères de verre

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier

Jean Daragane, un écrivain vieillissant, reçoit le coup de fil d’un certain Gilles Ottolini, qui souhaite lui remettre son carnet d’adresses, perdu le mois précédent. Daragane accepte de rencontrer Ottolini dans un café. Celui-ci lui fait l’impression d’être un maître chanteur. Il le cuisine en outre au sujet d’un vieux fait-divers et d’un certain Guy Torstel, dont le nom n’évoque rien dans la mémoire immédiate de Daragane.

Ottolini est accompagné d’une intrigante jeune femme, Chantal Grippay, dont on se demande si elle est la victime ou la complice d’Ottolini.

Tandis que la relation se noue entre les trois personnages, le passé refait surface, on découvre l’enfance de Daragane dans une grande maison de banlieue et sa jeunesse à Paris, à l’époque où il menait une enquête sur cette maison et ses habitants pour écrire son premier roman.

Patrick Modiano

J’avoue, j’ai eu hâte de terminer le livre, passé les 50 premières pages. Heureusement qu’il ne fait que 146 pages !

J’ai eu l’impression qu’on m’invitait à embarquer dans un avion à destination d’un lieu original mais qu’on préférait me laisser sur le tarmac tout en prenant soin de mettre mes valises en soute.

Il m’a fallu faire des recherches sur Internet pour en savoir un peu plus sur Patrick Modiano et même sur l’œuvre parce que je n’ai absolument rien tiré de plaisant de ce livre.

L’auteur semble décrire un enfant abandonné par ses parents, une mère de substitution, l’oubli du passé mais je n’ai reçu aucune émotion.  On est informé d’une situation à laquelle on reste indifférent parce que l’auteur ne parle pas au lecteur. Il parle sans se demander s’il y a un écho à ses paroles. Ce livre est un monologue, il est creux pour moi.

Les énigmes non résolues m’ont beaucoup gênée dans cette œuvre.

La citation en début du livre nous montre que l’auteur préfère l’ombre à la clarté :

Je ne puis pas donner la réalité des faits, je n’en puis présenter que l’ombre. STENDHAL.

Que voulait cet étrange couple à Jean Daragane ?

A qui appartient la robe abandonnée par Chantal chez le romancier ?

Pour quelle raison Annie Astrand a fait de la prison ?

Qu’est-ce qui l’a poussée à abandonner l’enfant dans une maison de la côte d’Azur ?

On n’en saura rien. Trop de mystères tue le mystère mais bon, beaucoup ne partagent pas mon avis…

Avez-vous lu des Prix Nobel de Littérature ? Lequel vous a marqué ? N’hésitez pas à me le dire, j’ai  besoin d’effacer cette amère expérience de ma mémoire.

Grâce Minlibé

Auteur de Chimères de verre

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Tous mes amis

Marie Ndiaye

Dans Tous mes amis, un professeur tâche de comprendre pourquoi son ancienne élève a usé d’une telle volonté pour oublier l’enseignement qu’il lui a dispensé avec ardeur, et pour oublier, même, qu’il a été son professeur.

La mort de Claude François raconte les retrouvailles de deux amies d’enfance, l’une restée d’une fidélité absolue à la mémoire du chanteur adoré, l’autre au souvenir de la beauté de son amie.

Dans les garçons, un jeune homme sans qualités particulières essaye malgré tout de se vendre à n’importe quelle femme de la ville qui voudra de lui, comme cela s’est déjà fait dans le voisinage.

Une journée de Brulard est certainement la plus terrible journée dans la vie d’Eve Brulard, abandonnée sur les rives d’un lac enchanteur et poursuivie par des visions d’elle-même en jeune fille intransigeante.

Révélation, ou comment une femme qui entreprend de se débarrasser de son fils au cerveau fêlé comprend à quel point il lui manquera.

En lisant le résumé de l’oeuvre, j’ai été surprise de constater l’absence du paragraphe qui fait les éloges de l’auteur sur son oeuvre, évoque les thèmes, les sentiments, les buts que dévoilent son oeuvre. Cette absence aurait dû m’interpeller…

J’apprécie la force d’écriture de Marie Ndiaye, j’ai envie de lire de lire des nouvelles, la quatrième de couverture est  énigmatique,  je prends donc le recueil.

La première nouvelle, Tous mes amis, suscite l’intérêt. On a envie de savoir pourquoi Séverine ne veut pas reconnaître son professeur et le méprise. Notre imagination tourne, on pense à mille et une raisons, on essaie de se calmer pour ne pas aller plus vite que l’auteur. Notre ardeur tombe quand elle évoque la raison, une raison ambiguë et inattendue.

Cette histoire évoque la solitude d’un homme, un homme à qui l’on ne veut pas pardonner, qui veut se faire aimer, qu’on lui témoigne de la reconnaissance. Pour cela, il est prêt à tout. J’ai éprouvé de la peine à la fin de la nouvelle mais j’ai aussi ri. Ce professeur est un homme à part tout comme les principaux personnages. Leurs caractères ont donné un vrai goût à l’histoire.

Dans la deuxième nouvelle, on découvre deux passions : la passion qu’éprouve Zaka pour son amie Marlène Vador et la passion de Marlène Vador pour Claude François.

Zaka est subjuguée par la beauté de son amie au point de faire refléter son image sur sa fille Paula. Une beauté qui lui fait haïr le père de sa fille qu’elle surnomme l’éléphant.

Cette histoire est celle d’une femme obsédée par la beauté, la perfection. Je n’oserais pas dire que cette nouvelle a une chute brutale, sa fin est légèrement ambigüe.

L’histoire ne m’a pas du tout emportée. Je suis rapidement passée à la suivante.

La troisième nouvelle est l’histoire d’un beau jeune homme, Anthony, vendu par sa mère à une femme. Un autre, René, qui fréquente assidûment la famille d’Anthony veut aussi être vendu. Ce désir l’anime, l’obsède de plus en plus quand il voit ce qu’Anthony est devenu. Il court après des femmes, il veut qu’on lui reconnaisse des qualités physiques, il veut être beau, vu, désiré.

La fin de cette nouvelle est énigmatique : qui est donc venu chercher René ?

L’histoire est agréable à lire, on a de la peine pour Anthony et René, du dégoût pour ces femmes égoïstes qui n’ont aucun scrupule à vendre et acheter des hommes et à en tirer du bénéfice et une certaine fierté.

La quatrième nouvelle est l’histoire d’Eve Brulard, une actrice nostalgique de sa jeunesse, une femme qui aime un homme plus glorieux que son mari, une femme qui veut refaire sa vie.

Marie Ndiaye joue quelques notes de fantaisie dans cette histoire, des notes qui m’ont déroutée, ne m’ont pas emportée. Je suis passée à côté de cette histoire tant elle était incompréhensible pour moi, le seul point fort que je trouve à cette histoire est sa chute brutale.

Je n’ai pas compris la présence de la cinquième nouvelle dans ce recueil. Elle fait 7 pages,  parle d’une femme qui va se débarrasser de son fils et se rend compte au cours du voyage qu’il va lui manquer.

Qu’est-ce qu’on est censé tirer de cette histoire ? Je l’ignore. J’ai eu l’impression que l’auteur nous donnait cette nouvelle à titre d’information, nous accordait un petit bonus d’histoire. J’ai fermé le livre en lâchant un énorme soupir de déception.

J’apprécie la force d’écriture de Marie Ndiaye mais cette oeuvre m’a déçue. Il m’est impossible de vous la recommander.

Grâce Minlibé

Auteur de Chimères de verre