Un héros noir au cinéma comme en littérature, j’achète ! Oui, je prône le communautarisme ! 😀
Je désire que les noirs soient plus visibles au cinéma, qu’on ne les cantonne pas qu’au rôle de malfaiteur. J’aimerais qu’on montre leur visage d’héros. Je salue donc la dernière production de Marvel Studios : BLACK PANTHER.
SYNOPSIS
Après les événements qui se sont déroulés dans Captain America : Civil War, T’Challa revient chez lui prendre sa place sur le trône du Wakanda, une nation africaine technologiquement très avancée. Mais lorsqu’un vieil ennemi resurgit, le courage de T’Challa est mis à rude épreuve, aussi bien en tant que souverain qu’en tant que Black Panther. Il se retrouve entraîné dans un conflit qui menace non seulement le destin du Wakanda, mais celui du monde entier…
J’ai énormément apprécié la mise en avant des femmes dans ce film. Elles sont essentielles et valorisées. Elles participent de manière active à la défense et l’évolution de leur communauté. Elles sont admises au conseil du roi, ont un apport majeur dans l’innovation technologique, elles sont des combattantes !
J’ai admiré Shuri et Nakia.
J’ai eu un gros coup de cœur pour Okoye. Ses guerrières et elle m’ont rappelé les amazones du Dahomey.
J’ai apprécié les effets spéciaux même si certains effets me paraissaient un peu excessifs.
Les scènes de combats sont intéressantes. Avide d’action, j’aurais aimé en avoir plus et avec de l’intensité.
L’humour présent dans le film est rafraîchissant. J’ai beaucoup aimé les interventions comiques de M’Baku.
M’Baku, Source Allo ciné
Black Panther a aussi un fond socio-politique. Wakanda est un royaume invisible au reste du monde, sa véritable nature est gardée secrète. Certains wakandais s’offusquent, voudraient que le royaume accueille des étrangers, partage son savoir aux autres noirs du monde. Il pose ainsi des questions d’actualité : le nationalisme, l’accueil des réfugiés, l’aide des grandes nations aux plus faibles.
Black Pantherrend un bel hommage à Mère Afrique à travers le dialecte parlé, l’art vestimentaire, la musique, les paysages, les traditions. Le royaume de Wakanda allie coutumes ancestrales et futurisme. Dans ce royaume, je m’y suis senti chez moi.
Black Panther raconte une histoire positive, optimiste, inspirante. C’est un film que je vous invite à voir pour la splendeur de son esthétique, la qualité de son casting, sa fraîcheur.
Il mérite son succès planétaire et je lui attribue :
Wakanda is the new Black, les amis !
Comptez-vous le regarder ? Si vous l’avez déjà fait, avez-vous apprécié ? Parlons-en !
Dans la sélection des 10 finalistes de la catégorie Romance du Prix des Auteurs Inconnus, j’ai été triste de ne pas voir y figurer IMATIVE A. Je ne suis pas fan de Science-Fiction mais j’ai été séduite par les 10 premières pages de cette oeuvre.
J’ai sauté de joie lorsque les initiatrices du Prix nous ont demandé de choisir notre coup de cœur. UN roman qui figurait dans notre classement, mais qui n’a pas été sélectionné.
Les « Coups de cœur » resteront néanmoins hors concours, et ne pourront être désignés lauréats du Prix des Auteurs Inconnus.
J’ai choisi IMATIVE A et je remercie June Cilgrino qui me permet de découvrir son oeuvre.
Survivre, c’est l’unique combat de Lisor. Mais comment le remporter alors qu’elle vit dans un monde où le seul fait d’être humaine est passible de mort ? Et si elle échappait à la sentence des azras et des hybrides, ces êtres stupéfiants qui dirigent la terre, en se faisant passer pour l’une de ces créatures ? C’est ce que l’Imative A semble rendre possible : une gorgée suffit pour devenir une autre et goûter à une existence merveilleuse. Pour Lisor qui n’a connu que la traque et la peur, les distractions sont nombreuses et sa différence attire et attise bien des curiosités. Toutefois, parce que son secret protège sa vie, elle ne doit surtout pas se laisser séduire par le monde de ses ennemis, ou pire, par l’un d’entre eux…
Fuir – se cacher – survivre voici les mots que conjuguent sans cesse les derniers humains sur terre dont Lisor en fait partie. L’humanité est vouée à disparaître. L’imperfection et la perfection ne peuvent cohabiter. Les seuls êtres à posséder la terre demeurent les azra (humains génétiquement modifiés) et les hybrides (nés d’azra et d’hybride ou de deux hybrides).
La grand-mère de Lisor lui donne une opportunité de vivre en lui donnant une fiole d’Imative A. Avec cette potion, Lisor devient une hybride. Elle est débarrassée de ses maux physiques. Elle rejoint Olyméa, la cité de ses ennemis.
Cette cité est fascinante par sa haute technologie, sa beauté renversante, son éternité enviable. Les fines descriptions de l’auteure nous permettent de visualiser ce monde sans difficulté. J’ai été subjuguée par ce monde parfait, où tout semble si facile.
Lisor est aussi captivée par cette cité, ce nouveau mode de vie. Elle est sans cesse dans un effet de contemplation de la ville et de ses habitants. On ne compte pas le nombre de fois où les mots « beauté », « beau », « parfait » apparaissent dans le récit.
Son bonheur est teinté de mélancolie, d’un sentiment de trahison. Peut-on être heureux sans nos êtres chers, parmi ceux qui leur ont ôté la vie ?
Lisor est en sécurité dans cette ville mais cette sécurité est à surveiller comme le lait sur le feu. L’Imative A n’est pas en quantité illimitée et des hybrides s’approchent dangereusement d’elle. J’avoue, j’ai eu peur pour elle, peur qu’on découvre qu’elle est une humaine. Quand cela s’est produit, j’ai eu peur pour sa vie.
Cette science-fiction a une touche d’amour. Une rencontre entre l’imparfait et la perfection, le limité et l’éternel. Elle ne prend réellement forme que dans les dernières pages du livre. Je suis un peu restée sur ma faim.
Des rebondissements interviennent également dans la dernière partie du roman. Un humain qu’on croyait mort a été gardé en vie. Les perrestres (humains génétiquement modifiés) sont une menace potentielle pour Olyméa. Des ébauches de stratégie sont faites. J’imagine que le tome 2 IMATIVE B sera un feu d’artifice.
IMATIVE A a été une belle découverte, un culte à la beauté, l’amour et l’amitié qui se fout des différences. J’ai apprécié ce parfum de peur, de mélancolie, d’amour, de séduction qui flottait dans ce roman.
J’ai noté quelques bémols. L’auteure s’appesantit beaucoup trop sur la description d’Olyméa, ce qui m’a parfois lassée. Des fautes rebelles ont réussi à se faire remarquer tout au long de ma lecture.
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J’aime les initiatives africaines surtout celles qui se développent dans le monde de la littérature. Anianou Gbo Adolphe, béninois de 26 ans, ingénieur en réseaux informatiques et télécoms et passionné d’écriture est le fondateur de Muswada, une application de rédaction et de partage de manuscrits dédiée exclusivement aux auteurs africains créée en décembre 2015. Rencontre avec l’auteur qui regorge d’idées innovantes pour le rayonnement de la littérature africaine.
Qu’est-ce que Muswada ?
Muswada qui signifie manuscrit en swahili est un réseau social dédié à la littérature africaine. Il permet de mettre en contact (pour le moment) des auteurs, des lecteurs et des maisons d’édition dans le seul but d’offrir une autre vision à la littérature africaine. Notre cible c’est d’abord l’Afrique, ensuite sa diaspora et enfin le reste du monde.
Muswada permet de mettre en contact auteurs, lecteurs et éditeurs. Des éditeurs vous-ont ils déjà contacté ?
Oui. Des éditeurs nous ont contacté pour une sorte de partenariat leur permettant de suivre les meilleurs auteurs de la plateforme via des statistiques. Ces fonctionnalités étaient déjà prévues sur Muswada, nous travaillons en collaboration avec quelques unes de ces maisons d’éditions pour leur mettre très vite ces fonctionnalités à disposition. Nous avons aussi mis en contact une maison de réalisation de film et un auteur de Muswada dont les écrits l’avaient fascinée.
Dans quel pays la plateforme est le plus utilisée ?
Au Premier semestre de l’année 2016 c’était la France qui comptait le plus d’utilisateurs sur Muswada, mais aujourd’hui nos utilisateurs viennent beaucoup de l’Afrique francophone.
Peut-on avoir quelques chiffres sur l’utilisation de Muswada ?
Au premier trimestre de l’année, nous avons eu 15 000 visites sur la plateforme et 60 000 vues. Depuis, nous sommes passés à plus de 50 000 visites et plus de 300 000 pages vues par mois.
De qui est constituée l’équipe Muswada ?
Il y a l’équipe technique composée d’un développeur web, de deux développeurs mobiles, d’un designer, d’un community manager et l’équipe d’exploitation constituée d’un réseau d’auteurs qui testent constamment la plateforme et font un retour à l’équipe technique sur les améliorations à apporter où les bugs à corriger dans le but d’améliorer et de rendre unique l’expérience utilisateur.
Avez-vous rencontré des difficultés lors de la conception et de la mise en service de cette plateforme ?
Pas de difficultés particulières lors de la conception et de la mise en production de la plateforme. Les difficultés sont apparues bien plus tard quand beaucoup de nos utilisateurs pensaient à tort que les histoires publiées sur la plateforme étaient payantes. Lire sur Muswada est totalement gratuit et ça le restera.
Muswada a maintenant son application mobile. Est-elle payante, une application pour smartphone, tablette ou les deux ?
Comme je l’ai dit précédemment, Muswada est totalement gratuit, les applications mobiles sont téléchargeables gratuitement et sont compatibles sur tous les types d’appareils.
La version Android est déjà disponible, la version Iphone sera disponible en téléchargement avant la fin de ce mois.
Avez-vous d’autres projets en cours ?
Oui, toujours dans le domaine de la littérature africaine. Ce sera beaucoup plus comme une extension de Muswada mais pour le moment je ne peux en dire plus.
On dit que l’africain ne lit pas beaucoup. Le pensez-vous également ? Si oui, que faut-il faire pour qu’il lise davantage ?
L’Africain ne lit pas beaucoup ? Je ne pense pas. Les africains ne lisent juste pas beaucoup les histoires qui n’ont rien à voir avec leur réalité de tous les jours. Ils adorent les histoires dont les personnages sont des gens auxquels ils peuvent facilement s’identifier. Vous savez, lire c’est d’abord se laisser guider par l’imagination de l’auteur. Si le lecteur a du mal à se projeter quand il vous lit c’est clair qu’il dira que votre œuvre n’est pas intéressante (pour lui bien sûr). Si nous voulons que le nombre de lecteurs africains augmente, nous devons leur proposer plus de contenus auxquels ils peuvent facilement s’identifier. Et c’est là l’une des principales raisons d’être de Muswada. Si vous me demandez quel auteur m’a le plus marqué entre Chinua Achebe et Paulo Coelho … Y a même pas à réfléchir Paulo Coelho ne fait absolument pas le poids.
Quel est votre regard sur la littérature africaine actuelle ? Que faut-il faire selon vous pour améliorer sa visibilité à l’international ?
S’il y a une chose que la littérature africaine a toujours eut de plus que celles des autres peuples c’est l’art de la narration. Les africains avant de mettre leurs récits sur papier avaient déjà l’art de conter des histoires avec un langage particulièrement imagé. Ils avaient déjà l’art de faire voyager les esprits avec des mots et ça je pense que c’est l’identité de la littérature africaine, c’est son ADN et ce qui la rend unique. La littérature africaine actuelle souffre énormément de son cantonnement au livre papier comme seul support de distribution. Pour l’internationaliser, il faut déjà commencer par diversifier les supports de distribution. Le livre papier c’est bien, mais le livre numérique n’est pas mal non plus. Aujourd’hui avec un smartphone, un auteur doit pouvoir écrire quand il veut et le lecteur lire où il veut.
Aujourd’hui avec un smartphone, un auteur doit pouvoir écrire quand il veut et le lecteur lire où il veut.
Les maisons d’éditions traditionnelles doivent comprendre que l’avenir de la littérature africaine est dans le digital. Il faut également beaucoup plus de blogs littéraires africains. En Afrique, les gens bloguent sur tout sauf sur les livres qu’ils ont lu et c’est bien dommage.
Un petit mot de fin ?
La littérature africaine doit être accessible à tous, c’est le seul moyen par lequel nous bâtirons un écosystème prompt aux best-sellers de demain.
Propos recueillis par
Petit Bonus : un guide de navigation sur la plateforme.
Et si vous avez envie de soutenir financièrement cette start-up qui roule sur ses propres fonds, contactez l’équipe en écrivant à sponsoring@muswada.com