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TTL 122: La trahison de Désiré Atsain

C’est l’heure du Throwback Thursday Livresque ! Cette semaine, le thème est : une couverture verte.

En Afrique, dit-on ‘’ce sont les deux mains qui se lavent’’, faisant ainsi allusion au soutien sans faille dans un couple entre l’épouse et l’époux. Ce qui ne sera pas le cas lorsque Bako, un fonctionnaire compétent, va perdre brusquement son emploi. En effet, sa femme, manipulée par sa mère, va employer tous les moyens pour briser le couple malgré leurs deux enfants. Ceci, dans le seul but que sa fille se trouve un autre homme aisé…

Caricaturiste, auteur de bandes dessinées, illustrateur de livres pour enfants, scénariste et metteur en scène de photos romans, Désiré Atsain a travaillé dans plusieurs journaux et magazines tels que Fraternité Matin le quotidien gouvernemental, Gbich ! le journal d’humour, Go Magazine, Allo Police, Go mag Love ; et a participé à plusieurs ouvrages collectifs dont Côte d’Ivoire, on va où là ? Volume 1 et 2. Il a par ailleurs représenté la Côte D’Ivoire au salon de la Bande Dessinée au Congo Kinshasa « 2002 », et obtenu à deux reprises la 2e place du prix de la caricature organisé par l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire « UNJCI ». Il est auteur de plusieurs bandes dessinées que vous pourrez lire sur Youscribe.

J’ai découvert ses dessins dans les journaux et magazines précités. Ayant obtenu un abonnement gratuit à Youscribe, il y a quelques mois, j’ai décidé de lire quelques unes de ses BD disponibles sur la plateforme.

Prenez une belle-mère matérialiste à souhait, une femme sous l’influence de sa mère, un homme qui perd son emploi et vous aurez un scénario digne d’un film d’action.

Le titre de la BD est bien choisi car il y a de multiples trahisons.

Dire que j’ai détesté la belle-mère de Bako est un euphémisme. Son machiavélisme, son ingratitude donnent envie de la smither*.

La BD se lit vite, elle ne s’étale que sur 68 pages. L’histoire est captivante, l’auteur parvient à nous faire ressentir les émotions des différents personnages. J’ai été très heureuse du sort final réservé à Bako et à sa belle-mère.

Le seul bémol se situe au niveau de la colorisation. Je ne suis, en effet, pas fan des BD en noir & blanc.

*Nouvelle expression ivoirienne, synonyme du verbe gifler, en référence au fâcheux incident des oscars.

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TTL 118: Envers et contre tout de Fatou Bintou B Fall

C’est l’heure du Throwback Thursday Livresque ! Cette semaine, le thème est : Amour

Couverture Envers et contre tout

Stupéfaction ! Malick Guèye, du groupe Sunu Meew a été retrouvé inanimé, au siège de la compagnie dont il est le PDG. Il semblerait qu’il soit tombé du balcon jouxtant son bureau. Aussitôt transféré à l’Hôpital Général, il a été admis en soins intensifs. Pour l’heure, une seule question obsède les esprits.
Aurait-il tenté de se suicider ou a-t-on voulu l’assassiner ?

Quand on lit le résumé, on se demande bien quel est le lien avec l’amour. Le roman a l’étiquette de roman policier sur Youscribe mais l’enquête est très légère ; le lecteur sait dès le 1/4 du livre qui sont les coupables. L’intérêt du récit ne se trouve pas dans la résolution de l’enquête mais dans la relation entre Malick et son épouse.

Malick n’aime plus sa femme, en fait, il ne sait plus comment l’aimer. Quand il a son accident au siège de son entreprise, des doigts accusateurs se tournent vers son épouse.

Sa famille, ses amis pensent qu’ils devraient se séparer. Pour eux, l’épouse de Malick lui fait plus de mal que de bien. Elle est son ennemie n°1. Et Malick commence à y croire. Il ne laisse passer aucune occasion pour la blesser, la rejeter mais son épouse reste à ses côtés, s’occupant de lui, veillant sur ses intérêts en particulier sur son entreprise. Elle ne ménage pas ses efforts pour démasquer les véritables ennemis de son mari.

J’ai trouvé admirable et émouvant l‘amour que cette femme porte à son mari. Et on ne souhaite qu’une chose : que Malick se rende compte de la perle qu’il a et qu’il la rende heureuse.

J’ai passé un sympathique moment de détente avec ce roman de moins de 150 pages. La plume est fluide, sans descriptions superflues.

Et vous, à quel livre pensez-vous quand on vous dit amour ?

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Le chant des ronces : Contes de minuit et autres magies sanglantes

Embarquez dans un voyage vers des terres sombres et dangereuses, peuplées de villes hantées et de bois affamés, de monstres bavards et de golems en pain d’épices, où la voix d’une sirène peut invoquer une tempête mortelle, où les rivières font de terribles promesses d’amour…

Ayama et le bois aux épines: Une jeune fille est envoyée négocier l’avenir de son royaume avec un terrible monstre.

Le renard trop rusé: un renard compense son apparence disgracieuse par une intelligence hors du commun, qui pourrait bien lui jouer des tours.

La sorcière de Duva: Dans un village frappé par un hiver perpétuel, les jeunes filles se mettent à disparaître mystérieusement.

Petite lame: Une jeune fille découvre que les souhaits de son père à son encontre et ses propres envies prennent deux directions opposées.

Le prince soldat: Une réécriture inquiétante de Casse-Noisette.

Quand l’eau chantait le feu: deux Sild aux voix merveilleuses quittent leur royaume marin pour la terre où elles rencontrent les mystérieux Grisha.

Si mes souvenirs sont bons, j’ai découvert ce recueil de contes fantasy sur le blog de Light and Smell. Il a passé un bout de temps dans ma wishlist avant qu’une belle âme du Canada ne me fasse la belle surprise de le choisir pour le swap Père Noël Secret 2020. Encore une fois merci Marie ❤

Parlons d’abord de la couverture qui est magnifique. Un sublime objet-livre qu’on a envie d’acheter rien que pour sa couverture.

Je n’ai pas l’habitude de la fantasy mais j’aime bien les contes. Je n’ai donc pas eu de mal à entrer dans les différentes histoires avec des univers où se mêlent magie et sorcellerie. Le grand plus de ces récits ce sont les illustrations qui les accompagnent. Elles se dévoilent par petite touche au fur et à mesure que le conte évolue, donnent un effet de surprise et attisent la curiosité. On a hâte de voir à quoi ressemble le dessin intégral.

Chaque conte renferme des leçons pleines de sagesse notamment celle de voir au-delà des apparences. On se rend compte combien l’on tombe bien souvent dans le jugement hâtif. C’est ce qui m’est arrivé avec le conte la sorcière de Duva qui est l’un des 3 meilleurs contes de ce recueil soit dit en passant. J’ai apprécié l’ambiance glauque, l’atmosphère oppressante de ce conte, une réécriture très originale de Hansel et Gretel. J’ai apprécié que l’auteure offre un regard nouveau sur cette histoire qui a bercée mon enfance. Je me confesse: j’ai envié son imagination débordante.

Ce recueil a été une belle découverte. Mention spéciale au renard trop rusé et la sorcière de Duva qui offrent de superbes retournements de situation, à Ayama et le bois d’épines qui rappelle les contes des mille et une nuits et Petite lame qui rappelle qu’utiliser une chose ne signifie pas la posséder.

Malheureusement, je ne peux pas en dire autant des deux derniers contes qui ne m’ont pas du tout emportée.

Bonus : les photos du super colis que m’a préparé Marie pour le swap. Le swap devait contenir :

  • 1 livre de la WL
  • 1 marque-page
  • 1 petite surprise
  • 1 gourmandise
  • 1 lettre dans laquelle vous révélez votre identité.

Avez-vous déjà découvert ce recueil de contes ou êtes-vous en train de courir vers la librairie la plus proche pour l’acheter ?

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Les dessous de Pointe-Noire de KHP

Couverture Les dessous de pointe-noire

Au cœur de Pointe-Noire, cité économique du Congo et porte océane de l’Afrique centrale, la prostitution est devenue une activité économique comme les autres. Naomie et son amie Yveline s’y adonnent pour subvenir à leurs besoins.

Elles désirent par dessus-tout séduire les Européens célibataires présents au Congo, travaillant dans les multinationales et possédant un pouvoir d’achat conséquent. Des Européens qui pourraient les emmener en France, leur permettre de vivre une vie où la santé n’est pas un droit aléatoire selon elles.

Naomie réussit à en trouver un et vit son pretty woman à la congolaise. Combien de temps durera son conte de fée ?

J’ai apprécié l’évolution de sa situation professionnelle  mais pas celle de son amie Yveline. J’ai détesté les moyens utilisés par cette dernière pour sortir de la prostitution. 

Les dessous de Pointe-Noire, bande-dessinée de 59 pages, nous montre ce que représente le corps de la femme noire dans l’imaginaire de l’homme blanc. Le corps est très représenté. Les dessins sont parfois très explicites et ne conviendraient pas à un jeune public. 

L’histoire oscille entre amour et amitié, trahison et manipulation. Je trouve que les derniers événements du récit se sont enchaînés trop vite. Ils auraient pu être développés davantage. Je suis restée sur ma faim.

 

La couleur, vous ne la trouverez que sur la couverture. Les planches sont en Noir et Blanc et j’ai été bluffée par le coup de crayon que dis-je du stylo de KHP. Les dessins très réalistes sont réalisés au stylo-bille.

extrait dessous pointe noire

 

Un grand merci à Youscribe et à Canal+ qui m’ont permis de découvrir cette BD sur la plateforme gratuitement. 

fleur v1

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Escapade mortelle de Muetse-Destinée Mboga

Lorsqu’Eliwa convainc son frère Bika de les inclure, son amie Ilama et elle, dans l’expédition qu’il a préparée pour découvrir les parcs nationaux de l’Est du pays, elle est loin d’imaginer le bouleversement que va provoquer ce voyage dans sa vie.
Alors que l’arrivée dans la ville de Makokou se déroule sous les meilleurs auspices, très vite, des faits étranges vont recouvrir l’aventure de mystère. Aurait-elle dû tenir compte des mises en garde d’un fou lucide et d’une petite fille monstre ? Peut-être. Mais elle ne l’a pas fait. Et quand Alain, un des membres du groupe, disparaît étrangement dans les eaux de l’Ivindo, elle regrette. Hélas, il est déjà trop tard.

 

l'Afrique écrit

J’ai découvert le Gabon via les chroniques africaines sur Facebook il y a 8 ans. J’ai découvert la Regab, le nyemboué et autres mets, les ethnies (punu, fang), les coutumes via ces histoires sur Facebook.

Lorsque j’ai reçu ce livre, j’étais toute excitée à l’idée de replonger dans l’univers gabonais. 

 

Mueste-Destinée Mboga utilise un langage courant et teinte les dialogues de couleur locale. J’ai retrouvé avec plaisir les expressions gabonaises. En lisant, je me suis imaginé l’intonation des personnages. Cela m’a fait sourire.

Parlons de cette escapade. Le décor est planté dès les premiers chapitres. Dès le début, trois groupes distincts se précisent :

  • Le 1er groupe est formé de personnages, le conseil des sages de la forêt qui sent une menace poindre à l’horizon.
  • Le 2e groupe est formé de personnes qui ont une mission périlleuse à exécuter. 
  • Le 3e groupe est formé d’Eliwa et de ces 9 autres personnes qui ont décidé de faire cette escapade dans le parc d’Ivindo.

Trois groupes dont les desseins vont s’entremêler…. Les chapitres courts donnent du rythme à l’histoire. Le suspense est au rendez-vous. On se demande qui arrivera à sortir vivant de ce périple dans le groupe d’Eliwa. On cherche à découvrir l’identité des membres du 2e groupe et le but de leur mission. 

 

« Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m’en charge ! » Cette phrase de Voltaire aurait pu être dite par Eliwa, personnage principal et narratrice du récit.

Trahisons et apparences trompeuses sont au menu du menu littéraire concocté par l’auteure. On tombe des nues au fur et à mesure que l’ombre sur cette forêt s’éclaircit.

 

L’ouvrage évoque nos liens avec la nature. Outre les éléments mystiques, l’auteure rappelle le caractère sacré de la nature. C’est un être vivant qui a besoin d’être respecté comme tel. L’auteure met l’humain et la nature sur le même pied d’égalité.

Je situe le récit entre le roman d’aventures, le thriller conspirationniste et le thriller ésotérique. Ce dernier aspect manque de profondeur. On n’a pas assez d’éléments sur la cellule secrète, son histoire. Il manque les motivations des personnages ou si elles ont été annoncées, elles m’ont paru très légères. 

Si j’ai été très emballée au début du roman, j’ai été déçue par la fin précipitée et tirée par les cheveux. 

 

Christmas

 

Éditeur : Iwari

Collection : Iwari Dark

Date de publication : Janvier 2019

Nombre de pages : 220 

Roman présélectionné pour le Prix les Afriques 2020

fleur v1

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La danse de Pilar – Charline Effah

La danse de pilar c’est le récit d’une tragédie familiale dans les années 80 narré par le fils aîné Paterne. Les parents, Pilar et Salomon, courent après l’ambition, le pouvoir. Ils ont installé dans leur quotidien familial le climat politique fait de mensonges, trahisons et coups bas.

Toutes les histoires familiales du monde ont les fesses entre deux chaises : l’amour et la haine.

Pilar est la cheftaine d’un groupe de danseuses, les lewai dancers qui se trémoussent lors des événements initiés par le président du Nlam, un pays imaginaire qui ressemble au Gabon. On ressent bien l’atmosphère, la culture du pays même s’il n’est pas mentionné.

Pilar est une manipulatrice, elle nourrit les haines, sème la zizanie entre frères. J’ai été choquée par sa conception de la vie.

 

Ce roman relate l’histoire d’une nation où un dictateur fait sa loi, chosifie le peuple, le manipule. Ce peuple naïf, soumis se nourrit des fausses promesses, court après le vent, semble résigné, fatigué de lutter pour le respect de ces droits.

La danse de Pilar met à nu la décadence de la société.

[…] où vous rencontriez hommes et femmes, vieillards et enfants, et constituez des groupes de danseurs qui se déhanchaient sous des mélodies faisant toutes allégeance au Grand Camarade et à sa politique. Et hommes, femmes et enfants se déhanchaient. Pour tout et pour rien. Surtout pour rien. Pour les écoles qui ne seront jamais construites partout, pour les premières pierres posées gisantes entre les hautes herbes, pour les voies ferroviaires qui ne relieront pas le sud et le nord du pays, pour les routes à moitié goudronnées, pour les nids-de-poule, pour les oppositions allégoriques et cette démocratie qui leur passait sous le nez en plein jour. Se déhanchaient sous le soleil. Se déhanchaient sous la pluie. Se déhanchaient dans la poussière. Se déhanchaient affamés. Solokoto ! Se déhanchaient inquiets des lendemains. Solokoto ! Se déhanchaient sans pouvoir joindre les deux bouts. Solokoto ! Se déhanchaient en ayant peur. Solokoto ! Se déhanchaient parce qu’ils n’avaient que ça à faire. Onduler les reins. Tourner les fesses au cours de soirées qui se terminaient en érections collectives, en palpations mammaires généralisées, en rires écumeux, en tapes suggestives.

 

 

Ils vous disent de voter pour eux. En contrepartie ils vous offrent quoi ? Des sacs de riz et des kilos de dindon. Ils vous demandent de participer à leurs meetings politiques. De vous y entasser comme des sardines dans une boîte. En contrepartie ils vous donnent quoi ? Des tee-shirts et casquettes à leur effigie. Demandez-leur des hôpitaux et des écoles et ils vous dérouleront une liste infinie de promesses. Que ceux qui ne croient plus au père Noël entendent !

 

Ce roman est un plaidoyer pour un changement de paradigme de la démocratie en Afrique.

 

Charline Effah m’a fait découvrir le mouvement des danseuses utilisées à des fins politiques en Afrique Centrale. N’étant pas originaire de l’Afrique Centrale, je suis légèrement restée sur ma faim. J’aurais voulu que l’organisation de ce mouvement, son origine, ses actions soient plus développées.

L’écriture de Charline est belle, poétique à souhait. Le registre soutenu qu’elle utilise n’est pas pédant. Sa maîtrise de la langue française me fait penser à Marie Ndiaye.

La danse de Pilar est un petit roman qui se lit très vite. A glisser dans les PAL de la jeune génération et amoureux des belles lettres.

Pour en savoir plus sur le roman, cliquez ICI

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Entre chiens et loups, tome 2 : La couleur de la haine

SAGA ENTRE CHIENS ET LOUPS, me revoilà ! 

Pour lire ma chronique du tome 1, cliquez ICI

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Je n’ai toujours pas fait le deuil de Callum. En commençant le tome 2, j’ai encore sa mort en mémoire. Le jeune homme me manque et j’imagine qu’il doit encore plus manquer à Sephy, à sa mère, son frère Jude.

Sephy m’a fait de la peine. Élever une enfant métisse dans un tel environnement de haine, de rancœur n’est pas aisé. J’ai salué son désir de garder son enfant.

Elle porte le lourd fardeau du jugement des autres sur son état de mère d’un enfant métis, de femme amoureuse d’un Néant. Elle y fait face avec courage mais chaque humain a un niveau de tolérance. Celui de Sephy ne va pas tarder à osciller vers le rouge. 

Je n’ai pas compris certains de ses choix comme vivre avec Meggie ou protéger Jude. J’ai trouvé ses réactions parfois exagérées, immatures. Oups ! Suis-je en train de me ranger du côté de ses juges ? 😉

Passons à Jude, autre personnage central de ce deuxième tome.  Sa famille a été brisée en mille morceaux. Tout son être réclame vengeance pour la mort injuste de son frère et l’injustice des Primas. 

Des injustices superficielles pour certains mais qui ont une grande importance pour ceux qui les subissent. 

Je trouve injuste que quand un Nihil sort un disque et qu’un Prima en fait une adaptation, la seule version qui passe sur les ondes est la version prima.

 

Jude déteste les Primas. Lorsqu’il rencontre Cara, une jeune Prima, j’ai l’espoir qu’il change sa perception du monde.

Cara a hoché la tête. Elle était si compréhensive, et c’était pire que tout, parce que je savais qu’elle me comprenait vraiment. Elle était comme la partie calme et saine de moi-même.

 

Hélas, la haine de Jude est sa seconde peau et il ne peut s’en défaire…

Après avoir pleuré Callum, je pleure maintenant Cara. Je n’ai jamais ressenti autant de douleur à la mort d’un personnage de livre. Malorie Blackman m’a fait du mal, les amis.

 

sad Keke Palmer GIF by BET

 

La couleur de la haine est une lecture fluide, pleine d’émotions qui montre encore combien le vivre ensemble est difficile, combien la fraternité n’a de valeur qu’en théorie. 

Il s’achève sur un gros suspense qui donne des raisons de s’alarmer mais le résumé du tome 3 défait toute inquiétude. Merci à l’éditeur 🙂

Qui vais-je pleurer dans le troisième tome ? Affaire à suivre…

Pour tenter l’aventure, cliquez ICI

 

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Huit raisons d’acheter Tristesse au paradis

J’ai un nouveau membre dans ma famille nucléaire littéraire, mes amis : Tristesse au paradis.

C’est mon premier roman et vous devez absolument l’acheter. Besoin d’être convaincus ? Je vous donne huit raisons de l’avoir :

1. Sa belle couverture ajoutera une touche de beauté à votre bibliothèque 

Ma maison d’édition a fait du bon boulot. La couverture est parfaite, attrayante. Un véritable délice pour les yeux. 

fox broadcasting love GIF by So You Think You Can Dance

 

2. Vous ferez un agréable voyage entre Abidjan et Paris

Cyrielle vous fera découvrir la perle des lagunes et la ville lumière. 

 

3. C’est une histoire d’amour pas comme les autres

Le critique littéraire Adiaffi Jean Brunel dans sa préface de l’oeuvre dit :

L’intrigue empruntée à la littérature sentimentale fait apparaître l’étendue de ce que peut être le jeu de l’amour. Le récit de Grâce Minlibé ne verse pas pour autant dans le folklore populaire des histoires d’amour, tel qu’on les lit souvent. Son oeuvre vise à cerner les délices  de l’amour, mais aussi en souligner les ravages.

Ce n’est pas seulement de la littérature. C’est la vie.

 

4. C’est aussi une belle histoire d’amitié

Vous découvrirez le quatuor et toutes leurs manigances de jeunes adolescentes. Vous vous rappellerez sûrement des vôtres.  🙂

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5. L’histoire émeut à tout point de vue

Comme l’a attesté une lectrice, Tristesse au paradis est une lecture touchante, une histoire poignante. Vous vivrez chacune des émotions des personnages.

 

elisha cuthbert crying GIF

 

6. L’élégance de la forme de l’oeuvre

Ils sont plusieurs à avoir été subjugués par l’écriture : éditeur, comité de lecture, critique littéraire, lecteurs. 

Voici quelques retours que j’ai eu depuis la publication de l’oeuvre, il y a une semaine :

J’ai déjà lu quelques pages, un vrai régal. beaucoup de force dans les mots et un mélange de poésie savamment dosé. Chapeau !

 

La grâce et la science des écrivains c’est de savoir traduire en mot les pensées les plus insaisissables quand il s’agit de les rendre visibles par l’écrit, en dévorant les premières lignes de ton roman, je peux te dire avec joie et émerveillement que tu es promise à un bel avenir.

 

« Rarement oeuvre romanesque emporte aussi impétueusement. L’écriture de Grâce Minlibé est d’une exquise délicatesse. Fluide et ferme. Nerveuse par moments, mais ne se laisse ni affaiblir ni corrompre. C’est une écriture pleine de tendresse et de réalisme. »

 

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7. Vous y trouverez des citations percutantes 

Une citation introduit chaque chapitre. Des citations sélectionnées avec grand soin. Comme vous le valez bien, je vous dévoile cinq citations d’auteurs qui apparaissent dans mon roman :

« Peut-être y a-t-il deux sortes d’amour : celui qui attend et celui qui donne ? » Gilbert Choquette

 

« Qu’es-tu donc, toi qui m’aimes ? Le miroir où je me regarde ou l’abîme où je me perds ? » Gustave Thibon

 

« Deux moins un, en amour, c’est égal à zéro. » Hervé Bazin

 

« La fin du monde : ta mort. Et dans le même temps, j’éprouvais à quel point le monde allait continuer sans toi. » Charles de Gaulle

 

« Une rencontre, c’est quelque chose de décisif, une porte, une fracture, un instant qui marque le temps et crée un avant et un après. » Eric-Emmanuel Schmitt

 

« A chaque instant de nos existences, nous avons un pied dans le conte de fées et l’autre dans l’abîme » Paulo Coelho 

 

8. Soutenir une jeune auteure

Grâce à votre achat du roman, vos recommandations, j’aurai de nouveaux lecteurs, des retours de lecture pour améliorer mon style d’écriture et je pourrai devenir best-seller, passer à la Grande Librairie, avoir des prix littéraires.  😀

 

Si vous résidez à Paris, vous pourrez recevoir votre exemplaire en dix jours. Le livre et les frais d’envoi vous coûteront 15 euros. Si vous êtes intéressés, faites-moi signe pour qu’on organise tout ça.

good morning help GIF by Satisfied Customer

Je compte sur vous. Merci à tous !

 

signature coeur graceminlibe

 

 

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Ma mère se cachait pour pleurer

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Ma mère se cachait pour pleurer (pour mourir pourrait-on dire) est un texte d’une théâtralité incroyable et aux rebondissements inattendus, qui invite à s’interroger, à s’offusquer, en même temps qu’à s’examiner sur les tabous de notre société tels que les grossesses précoces, l’inceste, l’adultère à l’intérieur des familles, le mauvais œil, le poids des échecs, l’exil forcé (du cœur et de l’âme)…

mon-avis-de-lecture

J’ai entendu parler de ce livre via les réseaux sociaux, il y a 3 ans. Le titre et les retours positifs lus ici et là m’ont convaincue de le mettre dans ma wishlist. Le mois dernier a été le bon moment pour l’acheter.

A la lecture du titre, je m’attendais à voir étaler essentiellement les souffrances d’une mère causées par son homme. Ces souffrances sont exposées mais ne sont pas le point central du roman.

Le principal protagoniste est Fam, jeune élève de 16 ans. On découvre les conséquences de son 1er émoi amoureux. Sa copine Rita, de deux ans son aînée, est enceinte. Le père de Fam accuse la nouvelle avec sagesse mais pas celui de Rita. Il va jusqu’à proposer une solution drastique. 

Le père de Rita est un être taciturne, craint aussi bien dans le lycée où il dispense des cours que dans son quartier de Port-Gentil.

C’est un être démoniaque. Telle est la phrase que j’ai formulée après avoir découvert ses crimes sexuels contre des adolescentes et contre la chair de sa chair !

Qu’est-ce qui se passe dans la tête de ces pères qui abusent de leurs filles ? Je cherche une réponse à cette question.

Fam épaule sa copine comme il peut mais il fait aussi face à des problèmes familiaux. Son père que j’ai jugé sage dès les premières lignes me montre qu’il n’est qu’un Homme. Un Homme avec des qualités et des défauts. Je suis passée de l’admiration à la déception. J’ai plaint la mère de Fam, cette femme pieuse, dévouée à sa famille. Son mari n’avait pas à lui faire subir pareille trahison.

Me croyiez-vous si je vous disais que cette femme est aussi faillible ? Grande a été ma stupéfaction lorsque j’ai découvert sa trahison. Et oui, les gens bien sont aussi capables du pire. En l’Homme, le bien et le mal cohabitent. 

Ce roman avec son écriture soignée et ses rebondissements nous montre l’Homme dans ses imperfections. Il évoque également l’amour pur. 

Ma mère se cachait pour pleurer fut une intéressante découverte et je le propose dans la box littéraire du mois de Novembre : Portraits de femmes.

 

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Nombre de pages : 194

Sortie : 24 Septembre 2014 

Editeur : La Doxa Editions

 

Quel auteur avez-vous découvert récemment ?

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Babyface de Koffi Kwahulé, un roman double face

Je continue ma découverte des prix littéraires africains. Aujourd’hui, je vous fais découvrir le prix Ahmadou Kourouma. 

Le prix Ahmadou-Kourouma est un prix littéraire décerné par le Salon international du livre et de la presse de Genève portant le nom de l’écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma. Il récompense un ouvrage de fiction ou un essai consacré à l’Afrique noire, sous la présidence du professeur Jacques Chevrier.

Le lauréat à l’honneur aujourd’hui est celui de 2006, Koffi Kwahulé pour Babyface.

 

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« Comme il ne dit rien, comme il ne fait rien, comme il ne fait que danser, je lui demande comment il s’appelle. Comme ça. Pour dire quelque chose. Il me dit Djê, Djê Koadjo, mais les copains m’appellent Babyface. Je demande Quoi ? Il répète Babyface, avec la voix de l’enfant qui s’attend à une punition, et, pour la seconde fois, je craque, je fonds, je coule… Babyface ! On dirait la caresse d’une houppette dans le creux des cuisses. Babyface ! Comment peut-on ne pas aimer un mec qui s’appelle Babyface ? « 

 

l'Afrique écrit

A la lecture de la 4e de couverture, je pensais lire une comédie romantique mais les premières lignes semblaient dire le contraire. Des fragments d’un journal présentent le déclin de Président, naufragé de l’histoire, celui qui concentrait entre ses deux seules mains toute la virilité palpitante de la république démocratique d’Eburnea. Un certain Babyface apparaît comme un général d’armée. Une femme en début de chapitre évoque son nom, il est vraisemblablement son chéri.

Au chapitre suivant, on découvre qui est cette femme, elle s’appelle Mozati. Cette belle femme, avec une certaine classe naturelle, a découvert l’union charnelle très tôt. J’ai été choquée par la perversité de l’homme qui a ôté sa virginité.

Mozati se fait entretenir par un vieux blanc naturalisé Eburnéan. Jérôme-Alexandre Dutaillis de la Péronnière !

Jérôme-Alexandre Dutaillis de la Péronnière ! C’est pas plus compliqué que Pamela Agbodjamoyafê quand même. 

 

C’est une jeune femme au caractère pétillant. Elle nous raconte les mésaventures de ses copines Pamela surnommée Joe Frazier, Mo’Akissi, surnommée Madame-conseils et Karidja surnommée Lame rasoir. On en rit gaiement.

Et Lame-rasoir ! C’est une autre copine, elle s’appelle Karidja. Pamela l’a sobriquée Lame-rasoir parce que sa langue fait mal comme si c’était une lame… Elle, de son côté, a surnommé Pamela, Joe Frazier, à cause de ses lèvres. Karidja dit que ses lèvres ressemblent à celles de Joe Frazier après son combat contre Cassius Clay. Pourtant, au début, Pamela avait une jolie bouche, une bouche tellement jolie que tu te dis que c’est pas fait pour manger, ni même pour parler, que c’est fait pour être accrochée au musée, ou quelque chose comme ça. 

 

Mozati rencontre Djê Koadjo surnommé Babyface. Ce jeune homme timide de 23 ans est étudiant en économie dans une université parisienne. Ce jeune homme m’a agréablement surprise par ses réflexions sur les écrivains et la littérature :

Vous êtes un écrivain, vous êtes celui qui joue à Dieu, c’est-à-dire celui dont la mission maligne, sacerdoce qu’il s’est imposé à lui-même, est d’encombrer la réalité de fictions et de transformer à la fin des fins l’humanité en irréalité. 

 

Notre pétillante Mozati, tombée éperdument amoureuse de ce beau jeune homme, quitte son vieux blanc. L’auteur met une pause à la narration de leur histoire d’amour pour nous raconter la situation politique de la république d’Eburnea qui ressemble fortement à celle de mon pays, la Côte d’Ivoire.

Un concept a été imaginé par des intellectuels pour préserver l’identité nationale : le concept d’éburnité. Qui n’était pas né et de père et de mère éburnéans eux-mêmes eburneans de naissance n’était pas eburnéan. Ce concept crée méfiance, tension, violence et drame. 

On revient ensuite à l’histoire d’amour entre Babyface et Mozati, en parallèle on assiste aux problèmes de couple de Mo’Akissi et Streaker. Jérôme, l’homme doux et discret, quant à lui nous fait revivre sa rencontre avec Mozati à travers son journal et il nous offre des phrases à méditer sur l’amour.

 

Aimer c’est avant tout se révolter.  Il n’ y a pas de grand amour sans révolte.

 

Tous  ceux qui ont aimé, vraiment aimé, absolument aimé sont devenus fous. La folie ! C’est à ce prix-là que l’on sait qu’on aime.

 

L’amour est une île déserte à deux. L’enfer c’est de s’y retrouver seul.

 

« Quand on aime, on ne compte pas » dit-on eh bien Mozati ne compte pas les billets de banque qu’elle fait parvenir à son bien-aimé Babyface. Mais celui qui est devenu son sel et son sucre, n’a pas qu’une face d’ange, il a aussi une double face…

Les manigances politiques surgissent. La politique est une pièce de théâtre mais ça, le peuple l’ignore… 

Personne ne sert une nation, c’est la nation qui se sert en énergies, en vies, en cadavres. 

 

La mise en forme du roman est atypique. C’est un patchwork, un roman n’zassa. Extraits de correspondances, poèmes, fragments du Journal imaginé de Jérôme et proses se juxtaposent. Français familier et soutenu se côtoient. De plus, les narrateurs s’alternent sans transition, les dialogues sont présentés sans tiret. C’est assez déconcertant. Je me perdais dans le fil du récit. 

Mon attrait pour ce roman s’est estompé dès la narration des problèmes de couple de Mo’ Akissi. J’ai trouvé la suite des péripéties un peu ennuyeuse, heureusement la fin de l’histoire révèle quelques surprises.

Mon avis sur ce roman est très partagé. J’ai apprécié certains faits, j’ai été déçue par d’autres. J’ai ri, je me suis également ennuyée.

L’auteur a misé sur l’originalité, un peu trop à mon goût. 

 

Christmas

Maison d’édition :  Gallimard (Continents noirs)
Date de publication : décembre 2005

Nombre de pages : 213 

 

C’est lundi, que lisez-vous en ce moment ? 

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