Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Tu me plais – Jacques Expert

Au départ, un garçon marginal.

Vincent a 25 ans, vit de petits boulots. Ses parents, à la retraite, l’aident de temps en temps.

Un soir, il emprunte la ligne 1, direction Château de Vincennes. Il doit descendre à Reuilly Diderot où il rejoindra ses amis.

Dans la rame, son regard tombe sur une blonde de 23 ans. Il a frôlé son genou mais elle n’a pas réagi, elle est dans son monde. Une partie du corps de cette jeune fille capte l’attention de Vincent : son cou fin et gracieux. Ce cou l’attire avec beaucoup de force.

Cette jeune femme s’appelle Stéphanie, elle aura 23 ans, dans deux semaines. Elle rentre chez ses parents à Saint-Mandé.

J’ignore où c’est. De la ligne 1 direction château de Vincennes, je ne suis jamais allée au-delà de Porte de Vincennes.

De la station porte-maillot à Argentine, le narrateur dresse le portrait familial et sentimental de Stéphanie. Détail presqu’inutile pour moi qui veut entrer dans le vif du sujet.

Entre Georges V et Franklin D. Roosevelt, Stéphanie commence à s’intéresser à Vincent. Plutôt à Pierre, devrais-je dire.

C’est le prénom qu’il va se donner.

Stéphanie, pourtant fiancée à Martin, tombe sous le charme de Pierre, le beau brun. Mais Pierre n’est pas un garçon comme les autres. On découvre son passé, ses blessures profondes et ses pulsions meurtrières.

Pierre ou Vincent si vous préférez a déjà fait des victimes mais ça, Stéphanie l’ignore. Elle ne voit qu’un visage séducteur.

On parcourt les stations avec impatience et l’envie de savoir ce qui adviendra de Steph. Le sort qui lui est finalement réservé cadre bien avec le thriller.

J’ai apprécié l’originalité de l’intrigue, la structuration des chapitres en stations de métro. L’écriture de cet auteur que je découvre est accessible. Les personnages tant principaux que secondaires sont intéressants. Néanmoins, j’ai trouvé que la fin n’était pas à la hauteur de l’originalité de l’intrigue. J’aurais préféré un autre scénario digne d’un roman qui se veut être un thriller.

En somme, tu me plais est une lecture rapide et intéressante mais pas mémorable.

L’avez-vous lu ?

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Lame sur les lèvres- Loïc Henry

Je remercie NetGalley et les éditions Hugo Publishing pour la découverte de ce roman. La 4e de couverture étant très aguichante, je me suis laissé tenter…

Les événements se déroulent de janvier 2018 à juin.

Le récit s’ouvre sur une personne. Instinctivement, je pense à un homme. Cet homme observe une personne qu’il s’apprête à tuer. On découvre ensuite de façon chronologique Charlotte, Zoé, un mystérieux personnage puis Alexis.

Charlotte, quarantenaire, veut devenir mère célibataire et propose à un ancien ami de lycée d’être le donneur. Zoé a 26 ans et est mannequin professionnel. Alexis est un ancien légionnaire revenu à Paris pour venger la mort de Marin, son ancien compagnon d’armes.

Tous prennent la parole l’un après l’autre pour nous dévoiler leur quotidien y compris le mystérieux personnage qui élimine Stanislas Pellaut, Marin Kaliszewski, Hughes Janelidze, Bilal Touati, Anthony Dos Santos, Benjamin Cochet, Lucile Carpentier…

Le mystérieux personnage intrigue par sa façon d’écourter la vie de ses victimes. Quel est d’ailleurs le lien qui unit ces victimes ? Quel est le mobile du meurtrier ? Les indices sont donnés au compte-gouttes, les connexions s’établissent…

J’ai apprécié la narration interne, le point de vue alterné des personnages principaux. Le registre de langue employé est courant avec de brèves apparitions de mots soutenus. Je n’ai pas été émerveillée par la plume de l’auteur mais elle se laisse lire. J’ai également apprécié le clin d’œil à mon pays. L’un des personnages secondaires est en effet un ivoirien.

L’intrigue policière est intéressante à suivre même si des longueurs, péripéties invraisemblables et détails superflus l’amenuisent parfois. L’auteur surfe sur des thématiques actuelles: Viol, inceste, GPA, trafic sexuel, immigration.

Je ne me suis malheureusement pas réellement attachée aux personnages. Je les ai trouvés un peu ternes. J’ai trouvé certaines réactions de Charlotte assez illogiques (je les ai mieux comprises au dénouement de l’histoire) et Zoé plutôt immature pour son âge. Il n’y a que deux personnages que j’ai trouvés intéressants: Alexis et Grégoire Rannou. J’ai par ailleurs beaucoup apprécié le lien de ce dernier avec Zoé. J’aurais aimé en savoir davantage sur lui. Si l’auteur pense à faire une saga policière avec lui, je serais ravie de l’y retrouver.

En conclusion : Lame sur les lèvres est une lecture moyenne pour moi, la faute au rythme pas très haletant de l’histoire et à des personnages qui n’ont pas su m’embarquer dans leurs histoires personnelles.

Envie de vous faire votre propre idée de ce roman? Il sort demain!

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Le women murder club, tome 1: 1er à mourir

San Francisco, un criminel supprime avec cruauté et sadisme des couples de jeunes mariés durant les premières heures de leur lune de miel. Une jeune inspectrice, Lindsay Boxer, est en charge de l’enquête. Elle est aidée de sa meilleure amie, médecin légiste, d’une journaliste, ainsi que de l’adjointe du procureur, afin d’arrêter l’assassin qui semble insaisissable. Toutes quatre décident de créer le  » Women Murder Club  » ! Faisant fi de leurs supérieurs hiérarchiques qui les freinent, enquêtant hors de leurs heures de travail, elles vont réussir, grâce à leur ténacité et leur intuition, à assembler peu à peu les pièces de cet horrible puzzle.

Comme annoncé dans mon dernier article, c’est la 2e œuvre de James Patterson que je lis mais pas dans l’ordre chronologique de ses parutions. Lune de miel a été écrit après les premiers tomes de la série Le women murder club.

Comme dans Lune de miel, le récit débute par un prologue. Le narrateur s’exprime à la 1ère personne.

Comme dans Lune de miel, le meurtrier décline assez vite son identité, enfin c’est ce que je pensais…

Ce 1er tome retrace la mise en place du women murder club. 4 femmes qui évoluent dans des sphères à dominante masculine ou qui ont besoin de se faire une place dans leur milieu professionnel. Claire est la meilleure amie de Lindsay, l’héroïne principale. J’ai trouvé que l’ajout des deux autres femmes à ce duo s’est fait un peu trop vite. J’ai l’habitude des amitiés qui se tissent lentement; excusez-moi 😀

J’ai apprécié leur diversité : Claire est noire, rondement belle, mariée et mère, Lindsay est divorcée, Jill, mariée et Cindy, célibataire.

Ce 1er tome a deux trajectoires : l’une qui mène à l’enquête policière et l’autre plus personnelle, la vie intime de Lindsay Boxer. Divorcée, sans enfant, elle apprend qu’un mal ronge son être intérieur et le lecteur l’accompagne dans cette phase de désespoir/espérance. Il l’accompagne dans ses amours aussi même si l’auteur rajoute quelques couches de tristesse. En parlant de cet amour contrarié, j’éprouve un sentiment paradoxal. J’ai apprécié cette touche grise qui vient obscurcir le ciel bleu mais en même temps, j’aurais voulu un autre scénario final.

Parlons de l’enquête policière et de cet homme qui prend un malin plaisir à ôter la vie à des jeunes mariés durant leurs premières heures d’union maritale. J’ai apprécié les rebondissements, les fausses pistes, le vrai qui s’habille de faux et vice versa.

Et la tu t’dis que c’est fini car pire que ça ce serait la mort.
Quand tu crois enfin que tu t’en sors quand y en a plus et ben y en a encore !

Ce n’est pas une citation du livre mais un extrait de la chanson de Stromae. 😀

On va de surprise en surprise avec l’auteur. C’est presqu’un tour de montagne russe. Parfois, les ficelles sont trop grosses, trop tirées par les cheveux.

1er à mourir est une bonne entrée en matière pour cette série de près de 20 tomes. J’aurais volontiers enchaîné sur le 2nd tome si je n’avais pas un service presse qui attend patiemment et la reprise des activités du comité de lecture pour le Prix les Afriques 2021.