Publié dans Revue cinéma

Girls Trip ou l’hommage à nos folles années, nos folles copines

Bientôt mon retour au boulot après 3 belles semaines de détente. Pour me donner de la pêche et dormir avec le sourire, je décide de regarder Girls Trip. 

 

 

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Copyright Allociné

Ryan Pierce (Regina Hall), auteure à succès de livres de développement personnel, invite ses trois meilleures amies de l’université – Dina (Tiffany Haddish), Lisa (Jada Pinkett Smith) et Sasha (Queen Latifah), – qu’elle n’a pas revues depuis plusieurs années, au festival Essence, organisé tous les ans à la Nouvelle-Orléans pour célébrer la diversité et la créativité afro-américaines. Alliances et discordes sont réactivées, le côté sauvage de chacune se réveille et la solidarité féminine est ressuscitée, le tout sous un flot d’alcool, de musique, de soirées, de grabuge et de flirts à en faire pâlir la ville de tous les vices.

 

l'Afrique écrit

 

J’ai adoré ce film pour plusieurs raisons :

 

  1. La mise en avant de la culture afro-américaine

A travers le festival Essence, la culture musicale afro-américaine, la beauté noire ont été mises en valeur.

 

2. L’humour est au rendez-vous

J’ai ri et qu’est-ce que ça fait du bien ! Il y a des scènes tellement comiques.

Mise en garde : l’humour est parfois cru.

Dina est une sauvage ! C’est une fêtarde insouciante au caractère bien trempé. Elle est vulgaire, son comportement est grossier mais on ne peut ne pas l’apprécier. Elle est toujours présente pour ses amies et leur rappelle toujours de mettre un peu de folie dans leur vie. 

 

2. J’ai eu la nostalgie de mes années estudiantines

Ce film m’a replongée dans mes années passées au Maroc, en France avec mes amis. A travers le « Flossy Posse » j’ai revu nos soirées, « nos dégamages », nos instants de commérage, nos douces folies. On avait hâte de travailler pour pouvoir avoir de l’argent mais aujourd’hui je peux affirmer que c’est l’une des meilleures saisons de la vie. Toi qui me lis, si tu es encore étudiant, profite bien.

 

3.  J’accorde une grande importance aux thématiques abordées

Girls Trip c’est la célébration de l’amitié. Une amitié avec des désaccords, des embrouilles, des mots blessants mais une amitié joyeuse, sincère, solide, fidèle qui traverse le temps. A travers le « Flossy Posse », j’ai vu ma bande de copines, les BADS. J’espère que le ciel nous permettra d’être aussi soudées dans 20 ans.

J’ai adoré les mots de Ryan à la fin du film :

Chaque bande d’amis vit un jour une expérience tellement forte que chaque membre la portera en elle jusqu’à la fin de sa vie. J’ignore ce que l’avenir nous réserve, de l’amour ou du chagrin, de la joie ou de la tristesse, la seule chose dont je suis certaine c’est que mes copines seront là. Peu importe qui se glissera dans le tableau, mes copines seront toujours ma toile de fond. Elles me permettent d’être moi-même. Nous serons nous-mêmes, affectueuses, rieuses, précieuses, merveilleuses, nous quoi !

 

Il est également question de l’honnêteté dans cette comédie. Honnêteté envers les autres, honnêteté envers soi-même.

Les coachs de vie sont-ils honnêtes ? Ils nous vendent des formules de bonheur qu’ils n’appliquent pas souvent eux-mêmes. 

Quant on parle d’honnêteté, l’authenticité n’est jamais bien loin.

A quoi ça sert de paraître ? De montrer aux autres une vie qui n’est pas réellement la nôtre ? Girls Trip souligne l’importance d’être soi-même.

 

Ce film est à voir avec ses meilleures copines, ceux qu’on aime. 

 

 

 

Bon dimanche les amis !

 

signature coeur graceminlibe

 

Publié dans Ma poésie

Mon père, un être unique

Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de mon tendre papounet d’amour. Je l’aime tellement cet homme ! Je suis infiniment reconnaissante à Dieu qui me permet de jouir de sa présence encore et encore. 

Pour son entrée dans une nouvelle décennie, je lui avais écrit un poème.

Si vous l’aimez, vous pouvez le dédier à vos pères mais n’oubliez pas de mentionner l’auteur. Vous savez combien c’est important. 😀

 

anniversaire-de-mon-pere

Data

A celui qui a accueilli ma naissance
Avec douceur et reconnaissance
A mon père qui m’a soignée et nourrie
Et qui de son cœur ne m’a jamais bannie

Il ne m’a jamais caché la réalité
De la vie et toutes ses difficultés
Il me disait toujours : sois courageuse
Poursuis la vérité et tu seras victorieuse

Il m’a inculqué de vraies valeurs
Je puise en elles mon espoir et mon ardeur
Il m’a appris à ne jamais gaspiller le temps
Avec parcimonie, à l’utiliser à bon escient

C’est à lui que je dois mon parcours
Il m’a tenu la main avec tant d’amour

Je ne le dis pas assez souvent
Mais je l’aime énormément
Je ne fais pas de cela une habitude
Bien plus, c’est une attitude

Mon seul désir c’est te rendre heureux
Car tu m’as permis de l’être
Mon bonheur c’est toi et je peux le reconnaître
Il est bien visible dans le blanc de tes yeux

Je prendrai soin de toi
Aussi longtemps que Dieu voudra
Je recueillerai tes cheveux blancs
Avec respect et pas autrement

A celui qui observe ma maturité
Avec confiance et fierté
A cet homme qui m’a éduquée
Dans la foi et la sobriété

A toi papa, être unique
Je dédie ces notes féeriques

© Grâce Minlibé

 

Joyeux anniversaire papa ! Tu es le visible de mon essentiel. Bisous !

 

Pour ceux qui préfèrent écouter plutôt que lire, vous êtes servis ! 🙂

 

Publié dans Quand on est célib'

Savez-vous ce qui se passe quand on s’aime ?

 

« Aucun amour n’est suffisant pour combler le vide d’une personne qui ne s’aime pas elle-même. »

Irene Orce

Quelle forte citation !
Je pense que le plus grand bien qu’un célibataire peut se faire à lui-même c’est s’aimer.
S’aimer c’est l’une des clés du bonheur. Savez-vous pourquoi je l’affirme ? Savez-vous ce qui se passe quand on s’aime ? 
Shanel Cooper-Sykes  a répondu à cette question de la plus belle des manières. Savourez…

 

Quand on s’aime… Oh ! Quand on s’aime… 

Naturellement, l’on fait des choix, l’on prend des décisions qui nous servent. On s’assure que chaque situation dans laquelle l’on intervient ou s’implique nous sera bénéfique, nous permettra de progresser.

Quand on s’aime, on s’assure qu’on est reconnu à sa juste valeur.

Quand on s’aime, on s’entoure de personnes qui nous valorisent, nous célèbrent.

Quand on s’aime, notre « Non » est ferme, notre « Oui » est dit en toute quiétude.

Quand on s’aime, on se pardonne et on s’accepte même lorsqu’on a merdé.

Quand on s’aime, on rit facilement, on ne prend pas les choses trop au sérieux.

Quand on s’aime, on fait ce qu’il faut pour entretenir notre vie spirituelle et on la considère comme la première priorité. On sait que la réponse à chacun de nos besoins se trouve dans notre vie spirituelle.

Quand on s’aime, on choisit de répondre par l’amour à chaque situation.

Quand on s’aime, on évite aisément ceux qui ne nous honorent pas, et on honore ceux qui nous honorent.

Quand on s’aime, on s’attend à un avenir extraordinaire.

Quand on s’aime, on pardonne facilement (ajout de Grâce Minlibé : parce qu’on sait que la rancœur, l’amertume fait du mal à notre équilibre émotionnel et ne nous aide en rien à progresser).

Quand on s’aime, on garde le contrôle de ses émotions, on ne se laisse pas diriger par elles.

Quand on s’aime, on s’assure que notre corps est impeccable, notre santé aussi.

Quand on s’aime, on attire des gens extraordinaires, des opportunités incroyables.

L’amour de soi est puissant. Et une femme qui a vraiment appris à s’aimer est irrésistible.

noire et célib

Cet article introduit une série d’articles dénommée  « le célibat ou la vie qui …. » qui débutera la prochaine semaine. Hâte d’y être et vous ?

Excellent week-end !

Publié dans Interviews

Quand un homme admire une femme

08 Mars, une journée pour célébrer les droits des femmes, leur lutte, leur victoire, leur détermination, leur courage.

Pour marquer cette journée, j’ai invité des hommes à parler de femmes assez connues qui les inspirent et les influencent.

Plusieurs hommes ont voulu célébrer leur mère mais elles ne sont malheureusement pas connues. 😀

Cyriac et Cédric veulent célébrer des femmes qui impactent le monde. Allons à leur rencontre.

Angélique Kidjo

A l’occasion de la journée de la femme, quelle femme connue voudrais-tu  célébrer le 08 mars ?

Cyriac : J’aurais répondu ma mère, ma femme ou ces femmes qui ont contribué à faire de moi, d’une façon ou d’une autre, l’homme que je suis mais elles ne sont pas connues ! (rires) Revenons dans le cadre de ta demande. La liste est longue mais je dirais Angélique KIDJO.

Pourquoi ce choix ?

Cyriac : Elle est connue mondialement pour son impact artistique mais elle reste pour moi un exemple de promoteur de la culture musicale africaine dans le monde entier. Elle m’a marqué dès l’enfance avec son chant « agolo » !

Pourquoi l’admires tu?

Cyriac : Je ne passerai pas par quatre chemins. Promouvoir la culture africaine, être une star mondiale et garder ses valeurs, c’est devenu rare. La mondialisation a bouffé le lien à nos racines, notre culture, notre musique, nos styles vestimentaires, nos langues ! J’admire cette dame, qui malgré la renommée, son parcours à Paris, New York, Brésil, etc… n’a rien oublié de ses origines ! Bien au contraire. J’en tiens pour  preuve, la récente remise de son 3ème trophée du vainqueur du Grammy Awards, elle était en ensemble pagne !

Son discours, parlant d’une Afrique qui va de l’avant, est admiratif. Elle chante en fon, yoruba, reprend de façon magistrale des classiques de Jazz, pop, le tout combiné aux chants typiques du Bénin, et du Nigeria en passant par l’Afrique du Sud.

Elle dirige sa fondation Batonga, qui lutte pour la scolarisation de la jeune fille africaine avec des bourses, des écoles. Elle agit et le fait en toute discrétion.

Ses récompenses sont également impressionnantes : Grammy Awards, Kora music, Crystal Award.

Comment elle t’influence ?

Cyriac : Son style vestimentaire pour commencer. Grâce à elle, je commence à apprécier la couture du pagne. J’ai beaucoup aimé son ensemble lors de la remise de son trophée au récent Grammy Awards.

Elle m’influence parce qu’elle croit en l’Afrique : une Afrique qui va de l’avant et qui est dynamique.

J’aime également ses coiffures qui sont aux antipodes de celles que portent la plupart des stars africaines.  

Sa fondation Batonga m’inspire un projet d’ONG dans le domaine du développement durable avec des amis.

Pour finir, elle a suscité en moi, un attrait pour la langue Fon. J’ai la chance d’avoir un professeur de fon à domicile : ma femme. 🙂

Bonne fête, superwoman Angélique Kidjo !

Irie Lou Colette

A l’occasion de la journée de la femme, quelle femme connue voudrais-tu  célébrer le 08 mars ?

Cédric : Je voudrais célébrer la superwoman Irie Lou Colette, présidente de la FENACOVICI. (Fédération Nationale des Coopératives Vivrières de Côte d’Ivoire)

Pourquoi ce choix ?

Cédric : Elle a été désignée à l’unanimité comme étant la première femme active de Côte d’Ivoire.  Elle est à la tête d’une fédération de 5000  productrices de vivrier.

Petite vendeuse de fruits et légumes qu’elle était autrefois, elle a très tôt compris que sa non scolarisation ne devait pas être un frein à ses ambitions.

Pourquoi l’admires tu ?

Cédric : Je l’admire pour son dynamisme à fédérer dès le début des années 2000 les femmes du vivrier. Elle a pris l’engagement de lutter contre la pauvreté et la sous-alimentation en nourrissant la population ivoirienne avec les produits du terroir.

Comment elle t’influence ?

Cédric :  Elle m’influence par sa patience, son  courage, son goût pour le travail acharné, sa volonté de réussir. Elle sert et servira de modèle à tous les ivoiriens et ivoiriennes qui veulent s’engager dans la lutte pour l’autosuffisance alimentaire du pays et une agriculture dynamique, performante à forte valeur ajoutée.

Bonne fête, superwoman Irie Lou Colette !

Et vous, quelle femme voulez-vous célébrer en ce jour ? 

Publié dans Interviews, Quand on est célib'

Il me fallait à tout prix me sentir aimée

Natacha est une jeune femme ivoirienne, plutôt timide (mais folle pour les intimes), ambitieuse et audacieuse. Elle vient juste d’avoir 27 ans et elle est célibataire. Avec humour, elle nous livre son expérience.

Depuis combien de temps es-tu célibataire ? 

Depuis le 13 Avril 2015 à  20 heures.

(rires) Tu spécifies l’heure du début du célibat 

Ouiiii, ce n’était pas du jeu ce jour-là loool

Comment définis-tu la solitude ?

Le fait de rester seule pour un bref moment histoire de rentrer en soi même pour tirer le bon et le mauvais côté d’une situation donnée.

Dirais-tu que tu es bien dans ta peau ?

Oui très bien dans ma peau, sans complexe.

Quelle activité te procure un sentiment d’accomplissement ?

Mon travail même si je cherche mieux.

Quelle est ta fierté en tant que femme ?

Ma dévotion pour le christ, appartenir à une communauté religieuse et travailler pour le Seigneur. Savoir que j’inspire certaines personnes sans le savoir me fait vraiment plaisir.

Te sens-tu différente des autres femmes parce que tu es célibataire ?

Différente car célibataire ??? Pour quelle raison ??? J’ai la joie de vivre !  Je ne suis pas différente,  j’ai des activités.

Je peux très bien me mettre en couple mais je suis plus exigeante qu’avant. La femme n’a vraiment pas besoin d’être en couple pour être épanouie. C’est ce que j’ai compris depuis ma rupture. Avant je n’arrivais pas à faire plus de 3 mois en étant célibataire, il me fallait à tout prix me sentir aimée.

Je me disais que si je devais aller de l’avant il me fallait un homme. Je me trompais car j’avance bien en étant célibataire.

Dirais-tu du célibat : c’est un mal pour un bien ?

Ce n’est vraiment pas un mal le célibat. Il m’a permis de grandir en maturité, d’avoir une nouvelle vision de la vie. Ce qui m’a été bénéfique.

Comment ta famille ou tes amis perçoivent ton célibat ?

Aaahhhh ma famille  !!!!! Pour elle, ce n’est vraiment pas normal que je n’ai aucun petit ami depuis l’année dernière. Ça pense mariage.

« Il faut te marier Natacha. Ne les chasse pas tous »

Tu chasses donc tes prétendants ? (rires)

looll je ne les chasse pas mais c’est juste que le bon n’est pas encore venu, celui qui remplit mes critères. La barre est haute.

On me propose des rencontres mais jusque là ça n’à aboutit à rien. Ce n’est pas ma faute. Le valentin idéal n’est pas encore là.

En ce qui concerne mes amis, certains mettent en doute mon célibat. Je ne fais que sourire. Ma vie n’est pas la leur…

Certaines amies  ont des problèmes dans leur couple, elles me disent qu’elles veulent faire comme moi. Elles ne sont pas heureuses en couple mais ne veulent pas rompre. Je ne comprends pas mais bon,  chacun a sa vision dans la vie.

Si on juge le lieu dans lequel on est non adéquat mais qu’on y reste, c’est notre choix.

femme célibataire

Quelle est ta fidèle habitude depuis que tu es célibataire ?

L’habitude que j’ai adoptée est d’être toujours occupée. Je suis à fond dans ce que je fais. Je me fixe des objectifs, ou je sors avec mes amis ou en famille.

Que dirais-tu aux femmes qui vivent mal leur célibat ?

Elles ne devraient pas se sentir mal. Qu’elles essaient de tirer le bon côté de leur échec en amour.Il faudrait qu’elles se remettent en cause.

noire et celibataire

Un autre conseil : qu’elles prennent leur travail au sérieux en se basant sur Christ.

Leurs valentins, ces hommes qui sont faits pour elles, viendra un jour mais il ne faut surtout pas qu’elles en fassent un objectif  sinon elles risquent d’avoir encore mal.

Quelle est ta conception du bonheur ?

Le bonheur pour moi est d’appartenir à Christ ! Aider ceux qui ont besoin de moi et leur apporter le sourire.

Si tu croisais la femme que tu étais hier dans la rue qu’est-ce que tu lui dirais ?

Si je me croisais dans la rue ? looolll je dirais : « ma chérie yako*. Il ne connait pas ta valeur. Ne lui fais pas plaisir en t’accrochant à cette relation qui n’aboutira à rien. Son entourage te dit de tenir bon mais tu sais bien que votre relation est éteinte. Avaaaannnce il y a mieux devant avec JESUS CHRIST. »

*je compatis à ta situation en langage ivoirien

Propos recueillis par Grâce Minlibé – copie interdite sans son autorisation ou celle de l’interviewée.

Publié dans Psyché

Atteinte du syndrome de besoin de reconnaissance

Et moi ? Et moi ?

Ce sont les mots que prononce silencieusement son âme.

Face triste, cœur serré, Elle aurait voulu… elle aurait voulu…

Elle aurait voulu que ces félicitations s’adressent à elle, que ces compliments lui reviennent, que ses actions soient louées.

compliment

Elle aurait voulu qu’on l’auréole, avoir la première place, être sous le feu des projecteurs. En elle, brûle ce désir d’être connue, reconnue, d’avoir son compte d’admiration sans cesse crédité.

syndrome du besoin de reconnaissance

Elle a besoin qu’on lui dise : merci d’exister !

Elle fait triste mine à chaque fois que les rayons de lumière sont projetés sur quelqu’un d’autre tandis que l’étau de l’obscurité se referme sur elle.

Elle ne voudrait pas que je vous le dise mais n’ayant signé avec elle aucun contrat de confidentialité, mes lèvres ne resteront pas scellées.

Je ne le chuchoterai pas à vos oreilles, ce que j’ai à vous dire n’a pas l’allure d’un secret.

Je ne le dirai pas avec une voix mielleuse, mère porteuse de l’hypocrisie.

Je ne le dirai pas d’un ton solennel, je ne suis pas amie avec le protocole.

Je le dirai avec le ton le plus normal qui existe dans ma panoplie vocale : elle a le syndrome du besoin de reconnaissance. 

Selon Lysiane Panighini, une psycho-praticienne, le besoin de reconnaissance ne se fait pas vis-à-vis de n’importe qui, mais plutôt par rapport à des personnes ou groupes « référents ». Des entités reconnues comme ayant une certaine valeur morale, éthique, hiérarchique, culturelle, ou affective, voire tout cela en même temps »

« Plus la personne ou le groupe a une importance pour nous, et plus le besoin de reconnaissance peut être grand. Être reconnu par ces derniers, c’est dans une certaine mesure être aimé et apprécié d’eux. » Sous entendu, « si ces personnes reconnaissent ce que je suis cela veut dire que j’ai une certaine « valeur » et que j’existe à leurs yeux. »

Pour Lysiane Panighini, cette problématique prend ses sources la plupart du temps dans l’enfance. Certains enfants sont survalorisés par leurs parents et deviennent ainsi dépendants de reconnaissance des personnes « référentes » qu’ils aiment le plus ».

Ce besoin devient handicapant lorsque la personne n’est plus apte à s’auto-évaluer à une juste mesure et lorsque la personne s’oublie elle-même au profit de cette quête d’approbation. Elle peut alors en arriver à perdre de vue ses propres valeurs, pour essayer de coller au plus près des personnes référentes. Il peut y avoir aussi une impression de rabaissement, de non respect de soi, et surtout un grand sentiment de tristesse lorsque la reconnaissance ne vient pas.

Comment se débarrasser de ce besoin de reconnaissance qui emprunte le même chemin que la jalousie ? 

Il faut  :

  • Avoir le sens du partage. Se dire sans cesse : je ne suis pas le soleil, la terre ne tourne pas autour de moi. Je ne suis pas le centre du monde, l’autre a autant besoin que moi de compliments.

 

  • Ne pas accorder trop d’importance aux compliments, l’excès nuit.

 

  • Travailler son estime de soi, se valoriser.

 

  • Développer une indépendance par rapport au regard ou aux dires des autres.

 

  • Développer l’humilité.

 

 

 

Ne quittez pas la page si vite ! Je vous soupçonne d’avoir ce syndrome. Faites vite ce test pour que je sois située ! 😀

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Ça peut pas rater !

resume-de-loeuvre

« – J’en ai ras le bol des mecs. Vous me gonflez ! J’en ai plus qu’assez de vos sales coups ! C’est votre tour de souffrir !

Ma voix résonne dans tout le quartier. Et là, trempée, titubante, épuisée, je prends une décision sur laquelle je jure de ne jamais revenir : je ne vais plus rien leur passer. On remet les compteurs à zéro. On renverse la vapeur. Je vais faire payer ce fumier de Hugues. Chaque joueur doit vous donner mille baffes. Je vais me venger de tout. Puisque aucun bonheur ne descendra d’un ciel illusoire, je suis prête à aller chercher le peu qui me revient jusqu’au fond des enfers.
La gentille Marie est morte, noyée de chagrin. À présent, c’est la méchante Marie qui est aux commandes. À partir de maintenant, je renvoie les ascenseurs et je rends la monnaie de toutes les pièces. Les chiens de ma chienne sont nés et il y en aura pour tout le monde.

La vengeance est un plat qui se mange froid et je suis surgelée. La rage m’étouffe, la haine me consume. »

Gilles Legardinier

Quand on ouvre ce livre, on se dit : ok, on va encore avoir affaire d’un côté à une femme frustrée parce qu’elle a été larguée, une femme qui va pleurer sur son sort et de l’autre  un macho irresponsable. Qu’est-ce qu’on va pouvoir tirer de ce livre ?

Laissez-moi vous dire qu’on en tire des choses intéressantes.

Les « célibàterre » se retrouveront complètement dans Marie. Elles vivent la même chose qu’elles, se posent les même questions sur leur vie de femme seule, portent en elle cet espoir d’être aimée par un homme.

Ce livre est leur miroir mais aussi une main qui leur est tendue pour accéder au sommet de l’espoir. Comme Marie, elles trouveront leur Joseph. Personne n’est fait pour vivre seul.

Amoureuse de l’amour, j’ai bien aimé la fin rose de l’histoire.

Certains propos des personnages m’ont fait réfléchir, d’autres m’ont titillée :

Les femmes peuvent-elles bâtir leur existence en échappant à la quête de l’homme de leur vie ?

Nous sommes toutes convaincues que les mecs sont ce qui peut nous arriver de mieux dans notre vie. Mais ce n’est pas toujours vrai. Voilà notre malédiction.

Il n’ y a pas de mauvaise façon de rencontrer son homme. Ils sont bizarres, ils sont épuisants, ils ne nous comprennent pas plus que nous ne les comprenons, mais la vie est bien moins froide lorsque l’on peut se blottir contre l’un d’eux.

Les hommes sont ce qu’ils sont, mais qu’ils s’intéressent à nous est toujours une bonne chose.

On a beau vanter les mérites de l’aventure, des surprises et des sauts dans le vide, c’est aussi parfois très bien lorsque les choses ressemblent à ce que vous imaginiez.

Il n’est pas seulement question d’amour et de vie de couple dans ce roman. Fidèle à ses convictions humanistes, Gilles Legardinier évoque l’importance d’avoir un foyer, une famille, une communauté. Il incite le lecteur à cultiver les valeurs de solidarité, à éteindre les flammes de l’égoïsme en lui, à penser communauté et non individualisme.

Petit bémol : j’ai trouvé l’histoire très longue. Le récit de la vie professionnelle de Marie, la découverte de l’identité de son admirateur traînaient en longueur. On aurait pu se passer de certaines péripéties. Je n’ai également pas retrouvé la dose d’humour à laquelle je m’attendais après avoir lu Demain j’arrête !

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Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Americanah

Elle prenait les deux partis, pour plaire à tout le monde ; elle choisissait toujours l’apaisement plutôt que la vérité, soucieuse d’être en harmonie avec tous.

Chimamanda Ngozi Adichie est le contraire de «Elle». L’écrivain refuse d’être subtile, la vérité ne l’est pas.

Oh ! Je m’enflamme, romps avec mes habitudes. C’est l’effet Chimamanda !

Revenons donc à nos vieilles habitudes : je vous laisse découvrir la quatrième de couverture avant d’exposer en détail mon avis sur l’œuvre.

Ifemelu quitte le Nigéria pour aller faire ses études à Philadelphie. Jeune et inexpérimentée, elle laisse derrière elle son grand amour, Obinze, éternel admirateur de l’Amérique, qui compte bien la rejoindre.

Mais comment rester soi lorsqu’on change de continent, lorsque soudainement la couleur de votre peau  prend un sens et une importance que vous ne lui aviez jamais donnés ?

Pendant 15 ans, Ifemelu tentera de trouver sa place aux Etats-Unis, un pays profondément marqué par le racisme et la discrimination. De défaites en réussites, elle trace son chemin, pour finir par revenir sur ses pas, jusque chez elle, au Nigéria.

Chimamanda Ngozi Adichie

Ouvrir un livre et se voir, ouvrir un livre et retrouver le connu…

J’ai adoré Americanah pour la description des parcours d’étudiants africains qui partent étudier en Occident ou en Amérique parce que c’est leur rêve ou tout simplement parce que le système universitaire de leur pays est défaillant. Des étudiants qui débarquent dans une civilisation différente de la leur et qui doivent s’adapter, s’intégrer.

Tu es dans un pays qui n’est pas le tien. Agis comme il faut si tu veux réussir.

Americanah montre comment il peut être tentant de vouloir être une autre personne quand notre singularité dérange, combien rester soi est une lutte, comment notre terre d’intégration peut changer notre mode de vie, notre mentalité et même changer notre regard sur notre terre d’origine quand nous rentrons au bercail.

J’ai apprécié Americanah pour les récits d’immigrants qui se voient obligés de prendre l’identité d’un autre pour pouvoir  travailler légalement, contracter des mariages blancs pour avoir des papiers. Americanah montre comment les contraintes de l’immigration peuvent nous pousser à faire n’importe quoi.

Americanah montre la détermination d’immigrants expulsés qui projettent de revenir et de tout recommencer parce qu’ils n’ont rien à perdre.

J’ai apprécié ce livre pour ces rappels d’ineptie que les gens débitent souvent par bêtise ou par ignorance.

Vous avez chaud ? Pourtant, vous venez d’Afrique !

Vous n’avez pas de sourcils frisés ? Eh ben, je pensais que c’était le cas vu que vous avez des cheveux frisés.

 

J’ai aimé Americanah pour sa critique et sa réflexion profonde et puissante sur des clichés portant sur la race.

Mais pourquoi faut-il que je transcende la race ? Vous voyez, comme si la race était un breuvage qu’il vaut mieux servir tiède, adouci par d’autres liquides, sinon les Blancs sont incapables de l’avaler.

L’homme dit aussi au professeur Hunk : « Pourquoi faut-il que nous parlions toujours de race ? Ne pouvons-nous pas être simplement des êtres humains ? »

Et le professeur Hunk répond : «C’est exactement le privilège des Blancs, que vous puissiez faire ce genre de réflexion.» La race n’existe pas véritablement pour vous parce qu’elle n’a jamais été une barrière. Les Noirs n’ont pas ce choix.

Si la vieille rengaine «l’esclavage est un truc du passé » refait surface, demandez à votre ami de mentionner qu’une quantité de Blancs continuent à hériter de l’argent que leurs familles ont gagné il y a un siècle. Si cet héritage perdure, pourquoi pas l’héritage de l’esclavage ?

J’ai aimé Americanah pour sa critique de certaines églises évangéliques en Afrique appelées également églises de réveil qui tirent profit de la foi aveugle et du désespoir des hommes.

Chimamanda Ngozi Adichie a un humour fin, délicat, à l’aspect d’un frisson qui vous parcoure délicatement la peau et vous laisse une sensation agréable.

La mère d’Ifeoma : « Prions et répandons sur les routes le sang de Jésus.

Le père  réplique : « les routes seront plus sûres, moins glissantes, si elles ne sont pas recouvertes de sang. »

Sa mère demanda : «  Il est chrétien ?

-Non. C’est un adorateur du diable.

– Jésus tout-puissant ! s’écria sa mère.

Tu aurais pu simplement dire que Ngozi est ton nom tribal, Ifemelu ton nom de jungle et en proposer un de plus comme nom spirituel. Ils avalent n’importe quoi dès qu’il s’agit de l’Afrique.

Il se plaint toujours que ses livres n’ont pas de succès. Je lui ai dit qu’il faut qu’il écrive des choses terribles sur son peuple s’il veut réussir. Il doit expliquer que les Africains sont les seuls responsables des problèmes de l’Afrique, et que les Européens ont davantage aidé l’Afrique qu’ils ne lui ont nui. Il deviendra célèbre, les gens diront qu’il est tellement honnête !

J’ai aimé Americanah parce qu’il m’invite à m’aimer entièrement, sans artifice, et pas qu’un peu. M’aimer de la tête aux pieds, de face comme de profil, intérieurement et extérieurement.

Amoureuse de l’amour, j’ai aimé assister aux retrouvailles d’Ifemelu avec son grand amour.

Que dire de ces multiples personnages qui en mêlant leurs vécus forment une belle charpente ?

J’ai beaucoup admiré Obinze pour sa candeur, sa droiture de cœur ; il m’a attendrie, m’a fait rêver.

J’ai beaucoup aimé Curt pour son caractère idéaliste et lisse : j’entre dans ta vie et je la transforme, je la peins d’un blanc pur.

J’ai apprécié Ifemelu pour sa franchise, sa fraîcheur d’esprit, son côté pragmatique.

Cette 3ème œuvre de Chimamanda que j’ai lue est une belle fresque sur les sociétés nigérianes, américaines, occidentales et je peux dire que c’est ma préférée.

J’ai trouvé ce livre plus vivant, plus drôle, plus romantique que les deux autres que j’ai lus. Par contre, je l’ai trouvé trop long, il y avait trop de péripéties à mon goût mais ça se justifie. Les nombreux sujets évoqués sont vastes et l’auteur avait visiblement beaucoup de choses à dire.

En parlant de longueur, une question me vient à l’esprit : faut-il qu’un roman ait plus de 400 pages pour qu’il soit réussi, jugé bon ?

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

La vie en mieux

Mathilde a 24 ans. Elle a abandonné ses études d’histoire de l’art pour un petit boulot sans intérêt et vit en colocation avec deux sœurs jumelles. Elle dit qu’elle est heureuse, mais est toujours obligée de boire pour s’en souvenir.
Un jour, elle oublie son sac à main dans un café. Un homme le lui rend la semaine suivante.
Plusieurs mois plus tard et à cause de cet homme justement, elle envoie tout balader et décide de changer de vie.

Yann a 26 ans. Il est aussi diplômé qu’on puisse l’être, mais n’a pas trouvé de travail. En attendant des jours meilleurs, il est vendeur dans un magasin d’électroménager Hi-Tech. Il vit en couple avec Mélanie et ne dit pas qu’il est malheureux, mais souvent, quand il traverse la Seine, il s’imagine qu’il saute et se voit en noyé.
Un soir, alors qu’il est seul, il rend service à son voisin de palier. Pour le remercier ce dernier l’invite à dîner.
Le lendemain matin, il envoie tout balader et décide de changer de vie.

Deux histoires. Deux histoires de jeunes gens de notre temps, repus, mais affamés, polis, mais enragés, qui préfèrent encore prendre le risque de se tromper de vie plutôt que de n’en vivre aucune. 

Anna Gavalda

Au début,  j’ai pensé que les deux histoires étaient liées, que les destins allaient se croiser, qu’on aborderait l’histoire commune du point de vue de Mathilde puis de celle de Yann. Eh bah non ! Ce sont deux histoires bien différentes.

J’ai été surprise par le style de narration de Mathilde. Je ne m’attendais pas au langage sms, langage des jeunes, aux émoticônes, à la rature des mots. J’ai apprécié ce côté décalé, ça m’a rappelé mes articles de blog. 😀

Concernant le fond de l’histoire… Le mal-être de Mathilde ne m’a pas attendrie. J’ai juste partagé sa frayeur quand elle a perdu son sac à main contenant une grosse somme d’argent.

Le côté positif que j’ai trouvé à l’histoire est sa rencontre avec Jean-Baptiste, côté qui ressemble un peu au rose bonbon des contes de fée et comédies romantiques. Les derniers mots de l’histoire laissent perplexes mais bon on imagine qu’une histoire d’amour se profile à l’horizon.

J’ai apprécié l’histoire de Yann parce que son style de narration était plus « correct », différent de celui de Mathilde. Heureusement que l’auteur a eu l’idée de donner un style de narration unique à chacun de ses héros sinon le langage des jeunes pendant 286 pages, ça aurait fait trop.

Le fond de l’histoire m’a également plu parce qu’elle rappelle combien le voisinage peut nous apporter le meilleur, combien vivre pour soi inclut vivre pour l’autre. Les personnages secondaires ont de vrais caractères et ça donne une vraie force à l’histoire.

Cette histoire n’a pas révolutionné ma conception de la vie mais ça a été un bon moment de distraction. N’est-ce pas ce que l’on demande à un livre ?

Grâce Minlibé

Auteur de Chimères de verre

Publié dans Histoires

Mon mari ne veut pas de moi

mon mari ne veut pas de moi

 » Toute femme est née pour un homme. Tu n’es pas une exception. C’est un mari qui donne de la valeur et un équilibre de vie à une femme. Le tien arrivera et il t’honorera. Il nous honorera également.  Les avantages qu’il te procurera t’apporteront le bonheur. Il te permettra de faire de grandes choses.

Il est très exigeant, fais donc ton possible pour répondre à ses exigences et être à sa hauteur. Sois la meilleure.  » M’avait dit ma mère.

Pendant 17 années, ma mère et mon père ont parfait mon éducation. Des sacrifices, ils en ont fait pour que mon homme soit fier de moi. Ils étaient modestes mais m’ont  donné au-delà de ce qu’ils possédaient  pour que je sois la meilleure.

Pendant 17 longues années,  j’ai nourri mon ambition. J’ai donné le meilleur de moi pour être la meilleure.

Pendant 17 ans, je me suis privée, j’ai fait des sacrifices, fui la distraction et la facilité.

Mon homme aimait les femmes studieuses alors je me suis appliquée aux travaux intellectuels, je n’ai rien négligé. J’ai embelli mes qualités, raccourci la liste de mes défauts.

Mon homme voulait que je lui suis dévouée alors j’ai fait la place dans mon cœur et mon esprit pour lui. Je ne pensais qu’à lui, jour et nuit.

A 23 ans, j’étais prête pour l’accueillir, toute excitée, j’attendais qu’il se présente à moi,  me prenne dans ses bras, fasse de moi son élue. 

A 25 ans, je l’attends toujours. Je suis toujours seule, en proie à la confusion. Chaque jour, ma confiance en soi diminue. L’absence de mon homme ne me donne aucune valeur. 

Pourquoi tarde-t-il ? Qu’ai-je fait de mal ? Je le désire trop fort, le sait-il ?

Je ne sors plus parce que j’ai honte. Toutes mes amies ont leurs hommes et moi je suis célibataire. J’ai éteint mon portable parce que je ne veux pas qu’on me demande où j’en suis et que je sois obligée de dire que je ne suis nulle part.

Je pense à mon père et mon cœur saigne. Je pense à ma mère et mon cœur pleure. Je me sens tellement mal, ils attendaient tellement de moi …

Mon homme le sait-il ? Pourquoi ne vient-il donc pas ? 

On m’a dit que je manque d’expérience mais ne doit-il pas être le premier ? 

Je m’interroge, où puis-je trouver des réponses ? 

 » Le premier mari d’une femme c’est son travail.  » Dit-on mais mon premier mari ne veut pas de moi. Il n’est pas pressé de me rejoindre, de m’honorer, de me donner l’équilibre de vie auquel j’ai droit.

Déjà deux ans que mon chômage dure, déjà deux ans que mes diplômes fièrement acquis ne servent pas.

Déjà deux ans que mon passé est plus proche de moi que mon futur. 

Je lutte pour ne pas sombrer dans la dépression. Je veux garder la tête haute, nourrir mon espoir.

J’ai fait mon possible, il ne me reste donc qu’une solution : demander à DIEU l’impossible …

© Grâce Minlibé