Publié dans Interviews

A la rencontre de Carole Boucly

Hello my world !

Après avoir lu la formule du Nez, j’ai voulu en savoir plus sur l’auteure. Elle a gentiment accepté de se prêter au jeu de mes questions. 

 

Carole Boucly est-il votre vrai nom ou un pseudonyme ?

Carole Boucly est mon véritable nom. Je n’ai jamais souhaité prendre un pseudonyme, et c’est également une façon de rendre hommage à mon père qui est décédé quand j’étais enfant.

Si vous deviez vous définir en trois mots, lesquels choisiriez-vous ?

Imagination, douceur et maladresse.

 

Y a-t-il des auteurs qui vous ont influencée ?

Je lis énormément depuis mon enfance, et chaque auteur s’inspire bien sûr de ses lectures, de ce qu’il voit, ressent, expérimente. Cela dit, je ne saurais citer des auteurs en particulier. Même si j’aime beaucoup Christelle Dabos, Mathias Malzieu, Yoko Ogawa ou encore Carole Martinez dont j’ai découvert les œuvres récemment, mon univers reste différent des leurs.

Sur quels thèmes auriez-vous du mal à écrire ?

Sans aucun doute, la violence, la brutalité, le viol… Je peux écrire des scènes sombres, mais traitées à ma façon et en évitant d’être crue, d’entrer dans le sordide.

 

Dévoilez-nous les coulisses du roman : quand avez-vous commencé à l’écrire ? Pourquoi ce focus sur l’odorat, les parfums ? Le choix des personnages ? Des difficultés rencontrées pendant l’écriture ?

J’ai écrit ce roman en 2015 pendant une période de chômage. Je voulais me lancer depuis longtemps mais sans trouver le temps et le recul nécessaire. J’avais notamment le personnage du Nez en tête et c’est autour de lui que j’ai pu construire toute l’histoire de mon roman.

J’ai toujours été fascinée par les créateurs de parfums, un métier qui s’apparente un peu à de la magie pour moi. Les odeurs ont un pouvoir très puissant, celui de vous plonger instantanément dans des souvenirs, précieux ou terribles.

En ce qui concerne Zoé, j’admire les longues chevelures rousses, c’est une couleur si lumineuse, bien que longtemps décriée. J’ai moi même été rousse un moment, et il faut bien avouer que les auteurs mettent une part d’eux-mêmes dans leurs personnages.

Je m’attendais à des difficultés durant l’écriture, mais finalement j’en ai affronté moins que ce que je pensais. J’ai simplement du faire face à une période un peu compliquée une fois arrivée à la moitié du roman, à peu près. Je me sentais comme essoufflée, bloquée, sans comprendre pourquoi. Et ça a duré le temps que je réalise que je devais changer une partie de la fin que j’imaginais. A partir de là, j’ai pu reprendre l’écriture sans aucun souci !

Avez-vous déjà été victime de la fameuse page blanche ? 

Je n’ai jamais vraiment été confrontée à ce problème. Le plus dur est effectivement de trouver la première phrase, mais ensuite les mots s’enchaînent assez naturellement.

 

Avez-vous d’autres projets de roman ?

Oui, je suis en train de travailler sur mon second roman. Il est d’un genre différent, une enquête à la frontière du réel et l’imaginaire, mais plus sombre que « La formule du Nez ».

 

On vous propose d’écrire un roman à quatre mains. A quel auteur diriez-vous oui sans hésiter ?

Si je ne devais en citer qu’une, ce serait Christelle Dabos. Son travail est tout simplement extraordinaire !

Si vous le voulez bien, parlons maintenant de vos sept péchés capitaux en lecture

  1. L’avarice

Quel est le livre le moins cher dans votre bibliothèque ?

Je ne saurais pas en citer un en particulier, mais j’ai de nombreux livres de poche dans ma bibliothèque, ils sont tellement plus abordables que les grands formats !

 

  1. La gourmandise

Quel livre avez-vous dévoré ?

« La maîtresse des épices » de Chitra Banerjee Divakaruni. J’ai été fascinée par cette histoire à l’imaginaire envoûtant.

 Résultat de recherche d'images pour "La maîtresse des épices"

  1. La paresse

Quel livre avez-vous mis du temps à lire ?

 « Dans les forêts de Sibérie » de Sylvain Tesson. Un livre magnifique mais qui nécessite de la concentration et du recul.

Dans les forêts de Sibérie par Tesson

4.La luxure

Quel livre érotique vous a marqué ?

C’est un genre que j’avoue ne pas lire. Cela dit, j’ai été séduite par le résumé du « Le Manuscrit proscrit de Nur Jahan » et je l’ai lu sans savoir qu’il n’était pas seulement un roman fantastique, mais aussi érotique ! Et comme l’histoire était vraiment bonne, j’ai passé outre ma surprise et au final, c’était un bon roman.

Le manuscrit proscrit de Nur Jahan par Correia

5. L’orgueil

Quel personnage avez-vous trouvé orgueilleux ?

C’est une question difficile ! Le personnage qui me vient en tête est Lord Asriel, de la saga « A la croisée des mondes ».

6. L’envie

Quel livre vous fait envie en ce moment ?

« Les filles de l’astrologue » de Laurence Schaack et Françoise de Guibert. Je trouve l’histoire originale.

Les filles de l'astrologue, tome 1 par Schaack

7.  La colère

Quel livre vous a mis en colère ?

« Un bûcher sous la neige » de Susan Fletcher. Ce n’est pas le livre en lui même qui a suscité cette colère, mais bien de penser à toutes ces femmes assassinées pour sorcellerie, alors qu’elles étaient juste des femmes libres, fortes, avec pour toute magie des connaissances médicinales ! Des femmes qui faisaient peur à l’époque.

 Un bûcher sous la neige par Fletcher

Merci pour toutes ces belles découvertes, Carole. Dressons maintenant votre portrait chinois

 

Si vous étiez

Un épice, ce serait… ?

Résultat de recherche d'images pour "La vanille"Pour sa douceur.

 

Un arbre fruitier, ce serait… ? 

Image associée

 

Un dessert, ce serait… ?

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Un délice !

 

Une heure de la journée, ce serait… ?

Image associée

L’heure magique où tout est possible.

 

Un personnage Disney, ce serait… ?

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Pour son amour de la lecture.

 

Une des sept merveilles du monde, ce serait… ? 

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J’ai toujours été attirée par la mythologie égyptienne.

 

Merci Carole ! 😉 Avez-vous déjà lu les livres qu’elle a cités ?

 

Propos recueillis par Grâce Minlibé – Copie interdite sans autorisation de l’auteure et l’interviewée.

 

fleur v1

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Paludes d’André Gide ou le métier d’écrivain

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Paludes, ou la semaine au jour le jour d’un littérateur en mal de voyage. Dans le microcosme étrangement fidèle que nous restitue le récit d’André Gide, domine la figure de Tityre, berger de tous les temps, habitant des marécages où fourmille une vie insolite. Mais quel est au juste ce Tityre, qui se nourrit de vers de vase, faute de pêches plus consistantes ? Richard, peut-être, l’orphelin besogneux par nécessité et pauvre par vertu, dévoué jusqu’à épouser une femme par dignité, sans amour N. Ou bien Hubert, le rationnel, dont la spécialité est de chasser la panthère à l’escarpolette. Ou, plus simplement, le narrateur cet amoureux – fou du changement qui, le cœur en fête, part en voyage avec Angèle mais ne va pas plus loin que Montmorency. Puisque, quelle que soit la direction choisie, l’individu revient toujours sur soi-même. H Recommencer ma vie ? s’interrogeait Gide dans son journal. Je tâcherais tout de même d’y mettre un peu plus d’aventure. 

Sous le couvert d’un dilettantisme savant, d’une fantaisie contrôlée avec art, voici le journal d’un homme qui dirigeait ses journées avec un enchantement mesuré et le sens aigu de la cadence. Faussement négligent, le ton ne manque en effet ni d’harmonie ni d’humour. Au besoin, l’auteur se livre à une satire décapante des gens de lettres, du philosophe au bel esprit.

l'Afrique écrit

De quoi parle votre histoire ? Une question à laquelle chaque auteur a droit. Parler de son oeuvre est un exercice parfois difficile. L’auteur de Paludes l’expérimente.  

Paludes est spécialement l’histoire de qui ne peut pas voyager, c’est l’histoire d’un homme qui, possédant le champ de Tityre, ne s’efforce pas d’en sortir, mais s’en contente. C’est l’histoire d’un marais, l’histoire de l’homme couché, l’histoire des animaux vivant dans les cavernes ténébreuses, et qui perdent la vue à force de ne pas s’en servir, l’histoire d’un célibataire dans une tour entourée de marais… L’auteur change la forme de l’histoire en fonction de son interlocuteur.

Paludes c’est l’histoire d’un homme qui pour s’occuper, sortir de la monotonie de son quotidien, faire quelque chose de plus que son ami Hubert écrit. C’est l’histoire d’un homme qui aimerait achever ce qu’il commence. C’est l’histoire d’un homme en quête d’imprévu, de surprise.

Paludes est difficile à cerner, on le juge inutile et fâcheux.

L’auteur juge lui-même son livre d’ennuyeux mais continue à l’écrire parce que personne d’autre ne l’écrirait.

Cet écrivain qui ne réussit ni vers ni drame selon ses compères tente d’écrire un roman qu’il finira par abandonner pour un autre projet littéraire.

L’auteur tient un agenda et c’est marrant de constater qu’il ne s’y tient pas.

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Pourquoi écrit-on ? Doit-on écrire pour distraire ou uniquement pour renseigner ? Doit-on nécessairement faire quelque chose pour se sentir vivre ?  Telles sont les questions qu’aborde cette oeuvre.

J’ai apprécié ma lecture parce que les personnages sont amusants, les réflexions sur la réussite, la routine, le métier d’écrivain sont intéressantes. Dans le salon d’Angèle (amie de l’auteur de Paludes), lors d’une soirée de littérateurs, l’un d’eux a affirmé que la maladie est un plus.  J’ai admiré son argumentation. Les philosophes sont des savants 😀

Si vous avez envie de quitter le sentier de vos lectures habituelles ne serait-ce qu’un instant, Paludes est fait pour vous.

Grand merci à Sarah du collectif Abidjan Lit qui me l’a fait découvrir lors du dernier Babi Bookdate

Que lisez-vous en ce moment ?

PS: Pour découvrir le jour 18 du calendrier de l’avent c’est par ICI

GM signature

Publié dans Interviews

Quand on est poète, on est peintre, scénariste, musicien

Mes amis bien le bonjour ! Ma douce mémoire m’a rappelé une situation énigmatique. Il y a deux ans, ça ne m’avait fait pas rire du tout. J’ai été tellement peinée que j’ai écrit un article sur le sujet.

J’avais contacté le magazine AMINA pour que Chimères de verre apparaisse dans leur magazine. Ils avaient accepté à ma grande surprise de lire l’oeuvre. M R, l’une des journalistes a apprécié l’oeuvre et m’a proposé une interview pour le magazine. J’avais sauté de joie ! Deux mois après l’envoi de l’interview, je n’avais toujours pas de retour du magazine. Où l’interview a-t-elle été publiée ?

J’avais envoyé des mails de relance, j’avais aussi appelé. M R m’avait dit que cela avait été publié en septembre 2015 et qu’elle m’enverrait le PDF. Nous sommes en 2017 et je n’ai toujours rien reçu. 

Ayant beaucoup aimé l’interview, je vous la partage. N’hésitez pas à me laisser vos impressions. 


Parlez-nous un peu de vous. 

Je suis une jeune femme rêveuse et romantique. A 17 ans, j’ai quitté mon pays, la Côte d’Ivoire, pour poursuivre dans un premier temps des études de sciences économiques et de gestion au Maroc puis des études en gestion des risques financiers et contrôle de gestion-audit en France.

Je suis une fervente lectrice depuis mon enfance. A l’adolescence, la lecture a dû partager sa place dans mon cœur avec une autre dame: l’écriture.


C’est avec talent que vous jouez avec la musicalité des mots. Pourriez-vous nous conter votre histoire avec la poésie ?

J’écrivais des chansons quand j’étais au collège mais elles ne comportaient pas de rimes. J’aimais bien les poèmes mais je n’avais jamais pensé en écrire.

A 15 ans, assise à mon poste de garde en tant que Scout lors d’un séminaire religieux à Divo (Côte d’Ivoire), des vers ont jailli de mon esprit. A la fois surprise et émerveillée, j’ai décidé d’écrire ces vers pour ne pas les oublier. En les écrivant, d’autres vers ont suivi; mon premier poème venait de voir le jour.

Au lycée, j’avais fait la connaissance de la poésie romantique et j’avais apprécié ce courant alors quand j’ai eu envie d’écrire pour me décharger des maux de la vie, la poésie s’est imposée comme le canal d’expression par excellence.  


Quelle est votre idée de ce genre littéraire ?

Il mérite d’être davantage promu dans la génération actuelle. C’est un genre riche et complet pour moi car il regroupe tous les arts. Quand on est poète, on est peintre, scénariste, chanteur, musicien et sculpteur à la fois.


Quels sont vos poètes préférés ?

Alphonse de Lamartine, Alfred de Musset et Esther Granek.


Votre père semble avoir été au cœur de votre démarche artistique en vous insufflant la fibre littéraire. Avez-vous un souvenir ou une anecdote à nous raconter à ce sujet ?

Mon père est professeur de français et il a trois grandes bibliothèques où livres, dictionnaires et encyclopédies débordent. Il les consultait régulièrement et je me demandais ce que ces grands livres contenaient. Pour satisfaire ma curiosité, je les ai feuilletés et mon intérêt pour la littérature a débuté ainsi.

Mes frères et moi avions l’habitude de dire «truc» pour nommer des objets et à chaque fois, mon père nous réprimandait. Il disait que chaque objet avait un nom bien précis dans le dictionnaire et qu’on devait le nommer correctement. Cela m’a permis de désigner avec précision chaque chose et de faire attention aux mots que j’emploie…

Pourrait-on dire que l’enfance est l’élément fondateur de votre écriture ?
Si on fait référence à l’enfance en tant qu’innocence, je dirais oui.  

«Chimères de verre» s’ouvre par une citation de voltaire « Il est beau d’écrire ce que l’on pense, c’est là le privilège de l’homme». Aviez-vous eu des réserves quant au fait de vous dévoiler de la sorte ?

Oui, j’ai longtemps hésité avant de publier ce recueil parce qu’il est très intime. Je suis une introvertie, mes peines, mes peurs, mes luttes, je les garde pour moi. En me dévoilant de la sorte, j’ai eu peur de changer le regard que me portent mes amis, ma famille et de livrer une part de moi à des inconnus.

Alfred de Musset a dit: «On naît poète, on devient prosateur». Qu’en pensez-vous ?

 Je pense qu’on naît ce qu’on doit devenir. Après on peut refuser de devenir ce pour quoi on est né. (Sourire)

 

Y a-t-il des lieux ou des moments particulièrement propices à l’écriture ?

 Quand j’écris un roman, il y a des lieux ou des moments qui sont particulièrement propices à mon inspiration. Pour écrire un poème, ce sont plutôt des événements qui sont particulièrement propices.  

Bâtissez-vous vos poèmes avec une architecture prédéfinie ?

Oui. Le nombre de vers d’un poème et les rimes utilisées ne sont pas fortuits. La structure de mes poèmes dépend du sentiment que je veux mettre en exergue.

En utilisant une rime en «an» par exemple, je fais allusion à mes gémissements de douleur.

Vous évoquez la fragilité du temps qui passe et les échecs que vous avez vécus. L’écriture vous a-t-elle conféré une force pour aller de l’avant ?

Oui, écrire a été pour moi une thérapie. Aujourd’hui, j’entrevois un avenir radieux parce qu’en écrivant, je me suis débarrassée de tous les ressentiments qui étaient en moi. Ecrire m’a permis de faire cette introspection qui était nécessaire, de laisser mon passé derrière moi et de me porter vers l’avant.

Toute femme a connu un jour dans sa vie une déception amoureuse. Quel message souhaitez-vous leur faire passer ?

Je souhaiterais leur dire d’éviter de sacraliser l’objet de leur amour, de tirer les leçons de leurs déceptions amoureuses et d’éviter de reprendre le chemin qui a conduit à la déception.  Comme a dit Einstein, il ne faut pas faire la même chose encore et encore et en attendre de différents résultats.

 

Dans le joli poème intitulé « Afrique noire », on ressent votre culpabilité d’avoir tourné le dos à l’Afrique mais également la peur d’en être rejeté. Pouvez-vous nous en dire plus ?

 J’ai quitté l’Afrique noire parce que son instabilité politique, ses lacunes en matière d’éducation ne m’offraient pas les bases solides pour la construction de mon avenir. Je voulais le meilleur et l’Afrique ne me le donnait pas. En partant, je me disais que je reviendrais pour les vacances mais pas pour m’y établir. Mon retour définitif en Afrique noire, je le prévoyais dans les années 2020.

J’ai éprouvé de la culpabilité parce que ces pensées me donnaient l’impression d’avoir honte de celle qui m’a engendrée, de laisser l’Afrique noire à son triste sort et de mépriser tout ce qu’elle m’avait donné.  

J’ai acquis de nouvelles habitudes de vie, j’ai changé et j’ai peur que mon Afrique noire ne se reconnaisse pas à travers moi. J’ai peur qu’elle me considère comme une  étrangère, différente d’elle.

A travers ce poème, je m’interroge aussi sur ce qui caractérise un Africain. Est-on Africain parce que la couleur de notre peau est noire, qu’on décide de valoriser ses cheveux crépus ou qu’on s’habille en pagne?

Le thème central de votre recueil repose sur l’inconstance des hommes et leur capacité à vous laisser des stigmates au cœur. « Ne te confie pas à un homme. Garde toi de cette idole » « des autres n’attends rien tu seras déçue » Que répondriez-vous aux lecteurs qui vous taxerait de cynique ?

(Rires) J’ai foi en l’humanité mais cette foi n’est pas aveugle ou du moins elle ne l’est plus. J’ai été très naïve et cette naïveté a fait de moi une victime de la fourberie. A travers le récit poétique de mes mésaventures, je veux interpeller, dire qu’il faut user de vigilance, faire preuve de discernement dans nos rapports avec les autres. J’insiste sur le fait qu’il ne faut pas accorder sa confiance au premier venu.

On dit souvent que le vague à l’âme et la nostalgie sont roi et reine de l’inspiration…

Effectivement, ils sont mes principales sources d’inspiration.  

 

A plusieurs reprises vous qualifiez la femme de « sexe faible ». Pourquoi de tels propos?
Je qualifie la femme de «sexe faible» quand elle cède à la tentation de la facilité, quand elle manque d’audace et laisse une tierce personne décider à sa place.

Quelle est votre idée du féminisme ?

Le féminisme c’est voir la femme comme un être indépendant, libre de pensée, libre d’agir, libre de se mouvoir ; c’est reconnaître la valeur de la femme, son potentiel et lui attribuer ce qu’elle est en droit d’avoir et de recevoir.  

Le féminisme est cette dynamique qui défait ce que j’appelle «l’homméisation», cette croyance ancrée dans les esprits qui fait croire à la femme que son épanouissement dépend strictement d’un homme et qu’elle est l’être qui doit sacrifier le maximum de son bien-être pour celui des autres.

Le féminisme ce n’est pas transformer une femme en un homme, c’est tout simplement valoriser sa féminité et tout ce qui s’y rattache.


Seriez-vous tentée de vous lancer dans l’écriture d’un roman ou d’une nouvelle ?
Oui, mon prochain projet de publication est un roman.

Si vous ne deviez retenir qu’un mot de la langue française?

Grâce (cela n’a rien à voir avec le fait que je m’appelle ainsi. Rires)

Un seul objet sur une île déserte ?

Un livre.



Un petit mot de fin ?

Une vie sans poésie est une cellule de prison sans fenêtre…

Merci infiniment au Magazine Amina pour cette interview.

Merci aux actuelles et futures lectrices de Chimères de verre.


Envie de prendre la place de M R ? Posez-moi toutes vos questions les amis 😉

 

GM signature

Publié dans Panaché

C’est le 1er, je balance tout – épisode 1

Happy New Month les amis ! Que ce nouveau mois soit la terre de concrétisation de vos rêves et projets !

J’ai le plaisir de vous annoncer un nouveau rendez-vous sur le blog : C’est le 1er, je balance tout !

C’est le 1er, je balance tout est un rendez-vous littéraire initié par le blog Allez vous faire lire, dans l’optique d’une entraide féconde entre blogueurs.

Le principe ? Quatre trucs à balancer !

  1. Le Top & Flop de ce que vous avez lu le mois-dernier.
  2. Au moins 1 chronique d’ailleurs lue le mois dernier.
  3. Au moins 1 lien que vous avez adoré le mois dernier (hors chronique littéraire).
  4. Et enfin : ce que vous avez fait de mieux le mois dernier.

Je voulais le débuter en août mais je n’avais pas eu le temps de préparer l’article.

Ce rendez-vous combine deux rendez-vous littéraires : le bilan de lecture du mois que je n’ai jamais fait sur le blog et ma promenade de blog en blog. Vous avez deux en 1 grâce à ce nouveau rendez-vous, n’est-ce pas génial ? 😀

 

Ce mois, je comptais lire 4 œuvres mais j’ai fini par en lire 7. Mes lectures ont été très  romantiques. 

Un amour en cage par [ME, Tana, ., Adoras]

Operation séduction par [Anskey, Joëlle, Adoras .]

 

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maman a un amant

 

 

Couverture Cueilleuse de thé

 

cover les lettres de rose

 

 

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1- A Le  FLOP de mes lectures

 

Un amour en cage par [ME, Tana, ., Adoras]

Amour en cage

 

1– B Le TOP de mes lectures

 

 

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Une bouteille à la mer

 

 

 

maman a un amant

Maman a un amant

 

Couverture Cueilleuse de thé

Cueilleuse de thé

 

2- Chroniques d’ailleurs lues le mois dernier

 

La bibliomaniaque a partagé 5 livres de littérature jeunesse qui plairont bien aux adultes. Si vous souhaitez ouvrir un album pour tout-petits et être ébloui, autant par les mots que par les illustrations, elle nous conseille  Éloi et le cheval de joie de Roxane Turcotte et Maxime Lacourse ainsi que La belle histoire d’une vieille chose de Louis Émond et Steve Adams.

 

Je ne connaissais pas Laura Kasischke mais ça c’était avant que Julie à mi mots vante d’une fort belle manière la qualité de sa plume et son dernier recueil de nouvelles. 

Quinze textes, publiés dans différentes revues, qui proposent une autre manière de s’immerger dans l’écriture de Laura Kasischke. Souvent, parce que les fins n’en sont pas réellement. Elles sont laissées là, à la libre interprétation du lecteur. C’est déroutant, intrigant, stimulant. 

 

3- Liens adorés hors chronique littéraire

 J’ai découvert une jeune poétesse et l’un de ses poèmes sur mon sujet favori : le célibat.

Je vous laisse découvrir quelques strophes :

Gars mignon que j’apprécie,
A finalement une petite amie.
Scénario se répétant à l’infini.
La malédiction du célibat.

Dans un bus, dans un train,
Mon regard il soutient,
Mais descend et passe son chemin.
La malédiction du célibat.

Nouveau dans un groupe il me plaît.
Je ne lui ai quasiment jamais parlé.
Il embrassa sa coéquipière sous mon nez.
La malédiction du célibat.

C’est un nouveau départ nous discutons,
Il est triste son copain a mis fin à sa relation,
Du coup il convoite l’autre mignon.
La malédiction du célibat.

Le poème en entier est à lire ici

 

Je fais régulièrement des tours chez Le Libre Penseur. J’aime beaucoup ses réflexions sur le célibat, les relations amoureuses. Sa dernière réflexion se trouve ici 

J’avais déjà écrit dans un article que l’amour est tout sauf rationnel. Je le crois encore. C’est pour cette raison que la tête a un rôle à jouer quand le cœur veut à tout prix se jeter dans les bras du premier venu.

 

 

els

La paupiette Culturelle m’a fait découvrir ce qui tourne en boucle dans ses écouteurs. Une sélection plutôt intéressante.

 

En 35 photos, THE BROKEN HEELS DIARY montre que le magenta et le fushia subliment toutes les femmes noires. Je vais refaire ma garde-robe, les amis ! 😀

 

4- Ce que je raconte de beau

La maison d’édition qui va éditer Tristesse au Paradis a commencé à travailler sur la couverture du roman. J’ai hâte de voir ce que ça va donner. 

J’ai eu une nouvelle idée de romance. Je suis hyper excitée. J’ai commencé à écrire quelques idées. J’ai hâte de voir comment l’histoire va évoluer. 

J’ai préparé avec soin les goodies de la 4e box littéraire Aïkan. Elle aura pour thème Venu d’ailleurs. Au programme des livres d’auteurs africains à découvrir comme le convoi, les pêcheurs, le tambour des larmes, Lagos Lady, No home, les maquisards.

Je suis aussi associée à un projet humanitaire. Dans quelques semaines, je vous en dirai plus.

Qu’est-ce que vous avez à balancer de votre côté ? Top, Flop, dites-moi tout. 🙂

 

fleur v1

Publié dans Psyché

« Challenge un peu con mais pas trop » saison 1 épisode 4

C’est l’heure du « Challenge un peu con mais pas trop » imaginé par une connasse parisienne

Pour ce dernier épisode de la saison 1, j’ai choisi le thème «Merci ».

Je ferai une liste de « merci » parce que la gratitude c’est so 2017.

 

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Merci à ceux qui font des promesses d’achat de mon recueil de poèmes sans jamais les tenir. Merci parce que vous me faites espérer pendant une semaine, un mois voire un an. L’espérance fait vivre, n’est-ce pas ? Alors, merci de me faire vivre.

 

 

Allez, je me reprends c’est la journée de la gratitude donc on sourit et on reste dans la joie 😀

 

Merci aux musulmans de mon pays pour le Ramadan, grâce à leur fête, il y aura un jour férié. Je pourrai donc faire la grasse mat demain. Le bonheur !

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Merci à notre Drogba national et au groupe Magic System. Grâce à eux, la plupart des personnes savent qu’il y a un pays en Afrique qui s’appelle la Côte d’Ivoire. Good Job les frères !

 

 

Merci aux initiateurs des innovations technologiques qui nous facilitent la vie. Merci pour votre créativité qui m’a débarrassée du téléphone qui faisait plus de 2 kilos, de l’écriture des sms pas discrète. Grâce à vous, ô hommes et femmes dont l’intelligence dépasse la normale prescrite par l’univers, j’ai accès à internet et mon téléphone est aussi mon porte-monnaie. Vive Mobile Money !

 

Merci à ceux qui ont eu l’idée géniale de créer les GIFS ! Vous agrémentez mes articles !

 

 

Merci à tous ceux qui ont salué la création de ma box littéraire. Merci à tous ceux qui m’ont fait confiance, ont commandé et sont satisfaits. 

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Merci à mon Dieu. Merci de m’avoir créé femme et de n’avoir pas fait de moi une descendante des singes comme la science le dit.

Cette semaine,  l’une de mes connaissances a emprunté le chemin du non-retour et je constate que je vis par pure grâce, ta grâce. 

Merci pour ton amour, ta bienveillance, la santé de fer que tu me donnes, l’intelligence que j’ai en quantité non négligeable, la richesse, la liberté de culte. Oui, je n’ai pas à craindre pour ma vie parce que je suis chrétienne.

 

Merci à mon beau-frère qui m’a hébergée pendant deux ans et qui a cuisiné 5 fois sur 7 pour moi. Tu es le meilleur ! Continue comme ça, tu es sur le bon chemin 😀

 

Je n’oublie pas la plus folle de mes alliées qui m’aide beaucoup dans les tâches ménagères quand j’ai la paresse de le faire (ce qui veut dire tout le temps 😀 😀 😀 )

 

A mes folles copines. Merci pour les discussions sans queue ni tête, les affairages, les fous rires, les délires. La vie est plus douce à vos côtés. 

 

Merci à mes collègues pour l’ambiance de dingue au boulot. Si je suis contente d’aller au boulot tous les jours, c’est bien grâce à vous.

 

Merci aux blogueurs et blogueuses qui ont récemment aimé mes articles : Alec, Didi, Au fil des livres, Anne-Ju, Kirsteen Duval, Audrey, Chris Poete, France fougere, Hervé, Ma lecturothèque, Et toi tu lis quoi, Léger badinage, Café littéraire gourmand, lemagdalexia, jeuneobservatrice, Yasmine

 

Merci à la blogueuse une connasse parisienne pour la création de ce challenge. J’ai pris un énorme plaisir à rire et faire rire. 

 

Ici s’achève le challenge un peu con mais pas trop. J’espère que vous avez apprécié mon brin d’humour. A très bientôt pour le challenge créatif du mois de Juin. 

signature coeur graceminlibe

 

 

 

Publié dans Psyché

« Challenge un peu con mais pas trop » saison 1 épisode 2

Voici le 2e épisode du « Challenge un peu con mais pas trop » imaginé par la blogueuse une connasse parisienneWouhou !

J’ai choisi pour ce 2e épisode d’écrire sur le thème : une lettre à mon futur moi dans dix ans

C’est parti pour dix minutes de : je dis tout et n’importe quoi. 😀

Une lettre à mon futur moi grace minlibe

Ma chère Grâce qui se rapproche tout doucement de la quarantaine, 

Je voulais t’écrire une lettre manuscrite en gras mais je n’ai pas de stylo-feutre, du coup je le fais sur Word. 

J’espère que tu n’as pris aucune ride, que tu as quelques kilos en plus et que tu es comme sur un nuage quand tu mets des talons de plus de 10 cm.

Côté cuisine, j’ose espérer que tu as enfin eu la volonté d’apprendre à faire des gâteaux et des crêpes. 

Rassure-moi, tu écris des livres sensationnels, n’est-ce pas ? Tu sais, ces livres  poignants qui s’oublient difficilement.

Et Chimères de verre est reconnu mondialement, j’espère ! Dis-moi qu’il est étudié au secondaire et/ou à l’université, qu’on en fait des thèses d’étude.

Dis-moi qu’il se vend hyper bien, que tu as enfin des livres best-seller.  J’ai semé en pleurant, si tu peux moissonner en riant, ce serait hyper bien, non ?

Si tes poèmes passent toujours incognito, si aucun de tes livres n’est un best-seller,  ne me le dis surtout pas. Fais-moi croire le contraire s’il te plaît. Ta réalité me tuerait.

Oui, je veux que tu me mentes. Fais-moi rêver. Dis-moi que les artistes contemporains se battent  pour chanter tes poèmes.  Dis-moi que tu as au moins reçu un prix littéraire d’au moins 2000 euros et qu’il a financé ton safari au Kenya.

Mens-moi. Dis-moi que tu fais des conférences, que tu es invitée à des centaines d’ateliers d’écriture « all over the world » et que tu es toujours entre deux avions. L’expression m’a toujours fait rêver, j’ai toujours voulu l’expérimenter. 

Pas besoin de le demander, je sais que tu es toujours célibataire et que tu le vis très bien. Tu continues de partager ton expérience de femme épanouie et tu encourages les femmes à ne pas se laisser définir à travers un homme. Tu leur rappelles que leur bonheur est leur responsabilité. Oh là là, j’imagine toutes ces femmes qui pleurent en entendant tes mots. OMG !

Tu es invitée à plusieurs conférences sur le #womenempowerment, tu es l’invitée des talk-shows à l’américaine. La classe, que t’as ma chérie ! Tu es magnifiqueeeeeee (si tu lis la lettre à haute à voix, lis cette phrase avec l’accent de Cristina Cordula, ta grande amie)

As-tu enfin mis les pieds au Cap-Vert, au Gabon, en Afrique du Sud, en Égypte ? Etait-ce comme tu l’imaginais ? 

Le design du blog, tu l’as changé ? As-tu enfin ton propre nom de domaine ? Allez, ne sois pas si radine. 

Tu es enfin bilingue français-anglais, j’espère ! Depuis le temps que tu fais des cours 😀 

 

Dis-moi surtout que tu es hyper généreuse, que tu penses plus aux autres qu’à toi et que des milliers d’enfants dans le monde s’endorment chaque soir en  disant merci à Dieu de t’avoir créée. 

T’es une fille bien, je l’ai toujours su 🙂

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