Ravie de vous retrouver pour le Throwback Thursday Livresque ! Pour ceux qui ont déjà oublié, ce rendez-vous permet de ressortir des placards des livres qu’on aime mais dont nous n’avons plus l’occasion de parler, de faire découvrir des livres, de se faire plaisir à parler de livres !
Je n’ai pas participé depuis très longtemps pour deux raisons principales :
Les thèmes proposés ne m’inspiraient pas.
Je ne me souviens plus des livres lus bien avant la création du blog et je tiens à vous présenter que des livres dont je n’ai pas encore parlé sur le blog.
Vu que ce rendez-vous hebdomadaire me plaît bien, j’ai décidé de trouver une solution alternative. J’ai donc pensé aux chroniques africaines que j’ai lues de 2012 à 2015 sur Facebook.
Les chroniques africaines ce sont des histoires écrites par des jeunes africains. L’histoire se déroule souvent en Afrique et les personnages sont majoritairement africains.
Ces histoires ont d’abord été publiées sur des pages Facebook et maintenant elles sont publiées sur plusieurs plateformes comme Muswada.
Revenons à notre Throwback Thursday Livresque. Le thème du jour est : Dans la poche (un livre lu en version poche)
Il ne m’inspire pas du tout du coup je vous ramène dans un ancien Throwback, celui du Jeudi 11 mai 2017 que je n’ai pas eu le temps de faire : ce livre que j’aurais voulu écrire.
Jenifer Elle Oyane moi est à la tête de l’une des plus grandes fondations du Gabon : la fondation Khan qui donne une seconde chance à celles qui veulent bien la saisir. Divorcée et mère de famille, elle se pose des questions sur le devenir de sa vie amoureuse. Elle est le pilier de sa famille, celle qui a toujours pris soin des autres mais dont personne ne prend jamais soin.
Sa vie n’a rien de très excitant jusqu’à l’instant qui précède sa rencontre avec Adrien, le docteur tatoué beau comme un dieu. Ils s’apprivoisent, luttent contre leurs sentiments, se laissent vaincre.
Mais dans la vie, il y a des luttes bien plus féroces que celle de l’amour et Jenifer y sera confrontée…
J’ai lu cette histoire en 2014. A l’époque, je profitais de chaque instant de répit au boulot pour lire un chapitre. Je passais mes soirées sur mon téléphone à parcourir avec avidité les chapitres et à chaque fois j’étais émerveillée. Je me disais : » waouh ! comment elle fait pour écrire comme ça ? Comment elle fait pour donner l’impression de ne pas lire une histoire mais de la vivre ?
Comment elle fait pour écrire avec tant d’élégance, d’intensité, de profondeur ?
Comment elle fait pour mêler avec tact le romantisme à des sujets si durs comme le cancer ?
Cette histoire, j’aurais voulu l’écrire parce que je veux créer chez mes lecteurs cette intensité d’émotions.
Ce n’est qu’une histoire mais j’ai eu l’impression de regarder un film puissant, plein d’émotions. Cette chronique mérite d’être un livre et même d’être adaptée.
Leila Marmelade est une auteure africaine à suivre. Si vous lui envoyez un message, rappelez-lui qu’elle me « doit » une interview. 😀
Avec les femmes de valeur de mon groupe de célibataires, nous avons décidé d’aller regarder Collateral Beauty (Beauté Cachée) . Il faut dire que le trailer donnait envie
SYNOPSIS
Suite à une terrible tragédie, un publicitaire new-yorkais à la réussite exemplaire sombre dans la dépression. Ses collègues échafaudent alors un stratagème radical pour l’obliger à affronter sa souffrance de manière inattendue…
Howard Inlet, (Will Smith) un publicitaire a perdu sa fille depuis 2 ans et ne s’en remet pas. Il décide d’envoyer des courriers à : l’amour, le temps et la mort. Inquiets pour son sort et le futur de l’entreprise, ses collaborateurs engagent un détective privé pour l’espionner. Ils vont ainsi intercepter ses courriers et avoir une idée: engager 3 acteurs, qui auront la lourde tache de personnifier ces abstractions, dans l’espoir de déclencher un processus de guérison radical chez le concerné, mais aussi… sauver l’entreprise !
Collateral Beauty est un film choral empreint de tristesse, de sensibilité et d’émotion. Nous rencontrons un homme et une femme qui ont perdu leur fille, un père divorcé qui essaie de maintenir sa relation avec sa fille, un homme atteint d’une maladie qui semble incurable, une femme rattrapée par son horloge biologique.
Ce film véhicule une philosophie de vie très importante : compter sur l’amour pour rebondir après le deuil, l’échec ; protéger les liens qui nous unissent à ceux qu’on aime, prendre soin d’eux, utiliser le temps à bon escient. J’ai beaucoup aimé les réflexions et surtout cette phrase de Raffi (Jacob Latimore)
Vos enfants n’ont pas besoin de sortir de vous, ils peuvent passer par vous
On aime tellement posséder, pouvoir dire au monde qu’on a nos enfants qu’on oublie qu’on peut être les parents d’enfants qui n’ont que des géniteurs. On peut êtreparent de coeur. On peut inspirer et aider les enfants qui croiseront notre chemin.
La bande-son est superbe, les directeurs artistiques et photographes ont fait du bon boulot. Le jeu d’acteurs était aussi convaincant, leur interprétation était de qualité même si j’ai trouvé que Will Smith par moment en faisait un peu trop.
L’intrigue a son lot de surprises, j’ai beaucoup aimé ce retournement de situation, je n’y avais pas pensé (ma voisine de gauche, si. Elle était toute fière, si vous la voyiez)
Collateral Beauty est plein d’émotions mais il lui a manqué quelques trucs pour qu’il soit exceptionnel. Le rythme était très lent, l’histoire linéaire, je me suis ennuyée à certains moments. Le film manque de profondeur, d’intensité. J’ai trouvé dommage qu’on survole certaines histoires comme celles de Claire Wilson (Kate Winslet) et Simon Scott (Michael Peña)
Un bon ami m’a dit que si je veux progresser dans mon apprentissage de l’écriture, je devrais lire les chefs d’œuvre et œuvres qui ont reçu des prix.
J’ai décidé de commencer par Si d’aimer… de Hemley Boum.
L’existence de Salomé, Valérie et Moussa gravite autour de Céline, une prostituée de luxe, héroïne captivante du roman de Hemley Boum.
Trois voix dénouant l’inextricable condamnation d’une maladie incurable, gravée en quatre lettres dans le destin des protagonistes et du continent africain.
Si d’aimer… ne tue pas, c’est au prix d’un cheminement incroyable des aimants, amants et amis, en une exploration passionnante de la culture et de la société camerounaise. A l’horizon, un tout petit paradis vert où faire pousser l’amitié.
Etre une femme respectable avec des valeurs et des principes
Mener une carrière enviable
Etre l’épouse de l’homme qu’on aime
Etre fidèle à l’église
Ne jamais manquer de rien
Attendre un enfant, entrevoir le futur souriant. Se réjouir à l’idée de porter la vie puis apprendre qu’on porte en soi les germes de la mort…
Quel terrible choc pour Salomé Lissouk dont la vie était jusqu’ici sans écueil !
Quel terrible choc d’apprendre que Pacôme, son époux qu’elle vénère, est celui qui a apporté le malheur et par le biais d’une prostituée !
Sur un coup de tête, l’honnête épouse court chez Céline, la pute la plus célèbre de Douala. Elle veut affronter cette femme sans scrupule qui distribue le SIDA comme un Distributeur Automatique de Billets distribue du cash. Elle y va et revient avec un gros cahier, une écriture qui raconte deux vies…
J’ai toujours pensé que le SIDA devait être une punition pour les débauchés, les dépravés, les infidèles. J’ai toujours trouvé injuste que les épouses honnêtes attrapent cette maladie.
Hemley Boum m’a fait réfléchir autrement
_ Tu as raison, lui répondis-je. Je ne mérite pas, personne ne mérite. C’est bien la preuve que cette maladie n’est pas une sanction. S’il y avait une justice dans tout cela, Céline ne serait pas malade. S’il y avait un seul couple d’innocents, de justes, s’il ne fallait sauver que celui-là pour que l’humanité ait une chance de recommencer autrement, ce ne serait ni toi, ni moi, ni même Pacôme, ce serait Céline et Moussa. Mais ce n’est pas une sorte de sanction divine qui s’abattrait sur l’humanité en déroute, c’est une maladie qui s’abattrait sur l’humanité en déroute, c’est une maladie. Et comme la plupart des maladies depuis la nuit des temps, à celle-là également, les hommes trouveront un remède. Aucun tribunal suprême ne décide qui mourra du sida ou pas.
Avec un style descriptif abouti, un vocabulaire varié, coloré et riche, Hemley Boum dresse le portrait de plusieurs femmes : des femmes qui préservent leur indépendance et se condamnent à être celles qu’on veut qu’elles soient. Elle nous livre leurs secrets, trahisons, espoirs, désillusions, désirs, souffrances, fragilités, combats, forces.
Elle nous emmène dans les quartiers chauds de Douala et fait parler les réalités sociales, nous expose les dessous de rapports entre les gens, la vie diamétralement opposée des riches et des pauvres.
Elle fait danser notre cœur au rythme de plusieurs mélodies : tristesse, impuissance, compassion, rage, renaissance
Hemley Boum dresse aussi le portrait de plusieurs hommes : des hommes qui abusent de la confiance qu’on leur donne, des hommes amoureux, des hommes qui aiment d’amitié, des hommes protecteurs. J’ai eu un énorme coup de cœur pour Moussa, le protecteur de Céline ; c’est lui le héros de cette histoire.
J’ai beaucoup aimé la pluralité des narrateurs, (Salomé, Valérie et Moussa prennent la parole à tour de rôle) les réflexions sur le mariage, la fidélité. J’ai également aimé les sentiments d’amour, d’amitié, de pardon, d’espérance que diffuse le livre. Oui, il y a une vie pendant la maladie et il faut la vivre intensément.
Ce livre aurait été un gros coup de cœur s’il n’y avait pas eu ces longueurs et ces lourdeurs. L’auteur est pédagogue et elle nous parle longuement du SIDA, j’ai un peu décroché à quelques moments.
Il y a beaucoup à dire sur ce roman. Je préfère m’arrêter là. Si d’aimer est un bon livre, vous prendrez plaisir à le lire.
Après une maîtrise en sciences sociales à l’Université Catholique d’Afrique Centrale à Yaoundé et un troisième cycle de Commerce Extérieur à Lille, puis un DESS de Marketing et Qualité à l’Ecole Supérieure de Lille, Hemley Boum travaille 7 ans au Cameroun. Elle vit à présent en France. Son premier roman, Le clan des femmes a remporté un succès d’estime relativement important : plus de 3000 exemplaires vendus.
Je suis maintenant curieuse de voir si « Si d’aimer… » a bien mérité le prix Ivoire 2013. Je vais donc me lancer dans la lecture des autres ouvrages finalistes :
1-Josette Abondio (Côte d’Ivoire) – Le jardin d’Adalou 2-Mamadou Aliou Bah (Guinée) – Sortir de l’impasse 3-Flore Hazoumé (Côte d’Ivoire) – Je te le devais bien 4-Badia Hadj Nasser (Maroc) – Le cap des trois fourches, 5-Marcel Nouago Njeukam (Cameroun) – La vierge de Mew-Bell, 6-Janis Otsiemi (Gabon), La bouche qui mange ne parle pas
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de mon tendre papounet d’amour. Je l’aime tellement cet homme ! Je suis infiniment reconnaissante à Dieu qui me permet de jouir de sa présence encore et encore.
Pour son entrée dans une nouvelle décennie, je lui avais écrit un poème.
Si vous l’aimez, vous pouvez le dédier à vos pères mais n’oubliez pas de mentionner l’auteur. Vous savez combien c’est important. 😀
Data
A celui qui a accueilli ma naissance Avec douceur et reconnaissance A mon père qui m’a soignée et nourrie
Et qui de son cœur ne m’a jamais bannie
Il ne m’a jamais caché la réalité De la vie et toutes ses difficultés Il me disait toujours : sois courageuse Poursuis la vérité et tu seras victorieuse
Il m’a inculqué de vraies valeurs Je puise en elles mon espoir et mon ardeur Il m’a appris à ne jamais gaspiller le temps Avec parcimonie, à l’utiliser à bon escient
C’est à lui que je dois mon parcours Il m’a tenu la main avec tant d’amour
Je ne le dis pas assez souvent
Mais je l’aime énormément
Je ne fais pas de cela une habitude
Bien plus, c’est une attitude
Mon seul désir c’est te rendre heureux Car tu m’as permis de l’être Mon bonheur c’est toi et je peux le reconnaître Il est bien visible dans le blanc de tes yeux
Je prendrai soin de toi Aussi longtemps que Dieu voudra Je recueillerai tes cheveux blancs Avec respect et pas autrement
A celui qui observe ma maturité Avec confiance et fierté A cet homme qui m’a éduquée Dans la foi et la sobriété
A toi papa, être unique Je dédie ces notes féeriques
Yacine Niang est une jeune femme sénégalaise née à Saint-Louis.
Mélomane et cinéphile, elle adore l’écriture et particulièrement le slam, art d’expression orale populaire.
Rencontre avec l’artiste.
Comment êtes-vous arrivée au Slam ?
En réalité, je n’ai jamais pensé faire du Slam. D’ailleurs, je n’ai jamais pensé écrire tout court. J’étais en classe de quatrième lorsqu’un concours de poésie a été lancé. Contre toute attente, mon poème a été retenu pour faire partie de la compilation. De là est venu mon amour pour l’écriture.
L’idée de faire du slam est arrivée lorsque j’étais en classe de 1ère. C’était à l’occasion d’un autre concours qui a été organisé par l’institut français de Saint-Louis. Les candidats devaient composer un poème de 20 vers avec les dix mots de la francophonie. J’ai tenté ma chance, je suis sortie troisième de ce concours. Je n’y croyais pas trop car le Slam était un terrain inconnu pour moi. Depuis ce fameux concours, je n’ai plus arrêté.
Qu’est-ce qui vous fascine dans le slam ?
Ce qui me fascine dans le slam c’est la Liberté qu’on a. Dans le Slam on peut écrire ce que l’on veut sans tenir compte d’aucune règle. Mais ce qui me plait le plus, c’est le moment de la déclamation. Le rapport qu’on a avec le public. La sensation qu’on offre à ce même public et leur réaction sont juste magnifiques. Ce qui me plait aussi dans le slam, c’est le fait de laisser exprimer ses émotions, le fait de les dire et de se mettre à nu devant tout un monde. Mais surtout, la puissance que l’on donne aux mots qu’on utilise.
Y a-t-il des auteurs qui influencent votre écriture ?
Je ne dirai pas qu’il y a un auteur particulier qui influence mon écriture mais si je devais choisir, je dirai Grand Corps Malade. Je n’écris pas comme lui, cela est sûr. Nous n’avons pas le même style mais je l’écoute très souvent et il m’arrive parfois de vouloir adopter son style.
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Je puise mon inspiration partout et n’importe où. En fait, c’est le quotidien des gens qui fait mes textes. L’inspiration peut venir d’une dispute d’un couple, de la disparition de quelqu’un… Je n’ai pas une source d’inspiration précise, ce sont les faits quotidiens que traduisent mes pensées.
Quels sont vos thèmes de prédilection ?
Je suis plutôt un poète lyrique. Donc je parle autant de l’amour que de la haine. Autant de la vie que de la mort. Mais il y a aussi beaucoup de moi dans mes écrits.
Vous avez publié récemment un recueil de slam. D’où vous est venue cette envie de publication ?
En réalité, je n’avais jamais pensé sortir ce recueil. A la base, j’écrivais juste pour moi. Il m’était même difficile de montrer cela à mes proches tellement j’avais peur du jugement des autres mais au fur et à mesure que j’avançais dans mes écrits je ne pouvais plus les cacher. J’ai commencé à en montrer quelques uns à mes sœurs puis à ma mère et comme elles appréciaient, je me suis senti pousser des ailes. J’ai commencé à écrire chaque jour un peu plus de textes.
L’idée de faire un recueil est venue grâce à un ami. Il m’a toujours conseillé par rapport à mes écrits. Il a fait le projet sien, m’a donné l’envie de faire part de mes pensées à toute une communauté.
« Demande-le-moi » : pourquoi ce titre ?
Ce titre pour faire savoir au lecteur qu’il peut me demander tout ce qu’il veut et qu’il trouvera la réponse en lisant le recueil. Ce titre contient aussi ma manière de penser la vie, de la concevoir.
De quoi parle l’oeuvre ?
L’œuvre est faite de haut et de bas, de joie et de peines. Il y a des moments qui reflètent le côté obscur de la terre et des moments où je traduis et fais l’éloge de l’amour. Le contenu du recueil c’est moi. A travers ce recueil, je décris comment je perçois le monde.
Avez-vous une cible particulière ?
Je n’ai pas de cible particulière. Cela commence du tout petit au plus âgé. J’utilise des mots assez simples qui ne nécessitent pas l’utilisation d’un dictionnaire pour comprendre le sens des textes. C’est assez limpide et clair afin de permettre à tout un chacun de pouvoir s’y retrouver.
Quels sont vos prochains projets de publication ?
Un autre recueil mais pas du même style. Je pense à faire un recueil audio afin de permettre aux personnes qui n’aiment pas lire d’écouter le recueil. D’autres projets sont aussi en attente mais sont plus liés à mon domaine de prédilection : Les arts et la Culture.
Quel est votre texte préféré ?
Il s’intitule « Mon nouvel ange »
Je l’ai senti las, il grelottait
Ses yeux étaient vers le levant, fixant l’ange qui l’appelait
Il s’agrippait à mon bras, tirant très fort sur mon poignet
Et son souffle était si lourd, que pleurer, je n’ai su que m’y résigner
Il était là, allongé sur le lit,
Son corps abattu le lâchait, et fragile, il était devenu
Je n’avais qu’un souhait : lui rendre ses années vécuces
Hélas, cela n’était qu’une autre de ces illusions qui hantent mon esprit
Il était désormais trop tard
A présent je le vois comme un bébé
Un balbutié, qu’il essaie, mais échoue
Aucun son audible ne parvient à sortir de sa bouche
Il rumine ses pensées
Se collant à moi comme si j’étais sa destinée,
A son chevet, je voudrais loger
Pour lui réciter ses innombrables versets.
Ses dernières prières, il les a faites avant de s’en aller
Maintenant, il est l’un de ces beaux anges des cieux
De là haut, il nous fixe et bénit nos âmes
De lui on se souvient comme s’il était encore là
Il nous a ravi le bonheur de nous réveiller à ses cotés
Une boule me hante, elle est angoisse et j’en perds la tête
Mes nuits deviennent jour et le jour tout s’assombrit
Tout est fini car de lui, Il s’est emparé
Je me suis rendue à son ultime demeure
Et j’ai vu ses nouveaux compagnons à ses côtés
J’ai senti la courge dont il faisait jadis montre
Et cela m’a rassuré de savoir que sur nous il veille
Je frissonnais, je le sais,
Je ne me contenais hélas déjà plus,
J’ai revu le regard perçant qu’il projetait
Dans mon rêve le jour où il nous a quittés
Il n’est plus là, je n’arrive toujours pas à l’imaginer
Que vais-je devenir ? Qui de ses prières va me rassurer ?
Il est parti sans un seul mot de dit
Avec un sourire enfantin, comme pour dire : Rassurez-vous
C’est fini, j’en suis consciente
Dans sa nouvelle demeure, il se repose
Pour moi, il ne fait juste qu’un sommeil
Car son travail l’a beaucoup fatigué.
Je préfère ce texte parce que je l’ai dédié à mon grand-père. Un honnête homme que j’ai beaucoup apprécié. Il a marqué mon existence.
Quelles sont vos passions en dehors de l’écriture ?
J’aime bien écouter de la musique ou regarder des films. Parfois je me mets à la lecture, j’ai une préférence pour la romance.
Petit bonus pour nos lecteurs, nous allons établir votre portrait chinois
Si j’étais une saison, ce serait été
Si j’étais une épice, ce serait poivre
Si j’étais philosophe, ce serait Nietzsche
Si j’étais une révolution, ce serait la révolution française
Si j’étais une invention, ce serait un IPhone
Si j’étais une chanson, ce serait The Climb de Miley
Si j’étais une des 7 merveilles du monde, ce serait les jardins suspendus de Babylone
Un petit mot de fin ?
Je tenais à vous remercier de m’avoir accordé cette interview. Je vous remercie également d’avoir eu confiance en ce que je fais sans pour autant me connaitre. Je remercie aussi Ibukaqui a permis cela et toutes les personnes qui m’ont soutenue et ont accordé de l’importance à ce que je fais.
Pour finir, je dis à ceux qui liront ceci de croire en leurs rêves. Peu importe ce que le monde dit ou dira, ce qui compte c’est ce que l’on pense de nous-même et de ce que nous faisons. Si tu as une passion, vis la et vis la profondément.
Une mère est recouverte de rouge à deux extrémités de la vie de son enfant : à sa naissance et à sa mort.
Dans la mère rougedeCédric Marshall Kissy, il est question du rouge sang causé par la mort, les innombrables pertes en vies humaines causées par la crise politique ivoirienne de 2010. La Côte d’Ivoire, tendre mère, terre d’Eburnie perd ses enfants. Ils s’entretuent, piétinent leur fraternité, méprisent le caractère sacré de la vie.
Le nouveau schisme sismique
de l’Eburnie
l’Eburnie en sang
qui sans
cesse
s’abreuve du sang
du sang spumescent
de ses fils incinérés
à coups de haines
de haines homériques
de fiels héroïques
la voilà
la saison-des-tristesses-aigües
des détresses suraigües
la voilà
la saison-des-prostrations
où corps et âmes
chantent corps et âme
l’hymne de la Loi du Talion
où entonnent les cantiques
de la mort
ces voix
ces racèmes-de-voix
éclatées
ces voix qui hier parlaient le même
le même dialecte
mais qui pour des vétilles
des infantilismes
n’accordent plus leurs balafons
et voilà la résurgence de la tour de Babel !
Amère est la mer des balles tribales
qui sifflaient à brûle-pourpoint
qui submergeaient nos souffles essoufflés
qui tordaient le corps à nos vies divisées
décivilisées
désaccordées
qui morcelaient à force d’amours humorales
la patrie de la vraie fraternité
L’auteur en utilisant le canal poétique pour s’exprimer dit le mal de sa terre. Il rappelle au souvenir les morts de Duekoué, les innocents sacrifiés à l’autel de la haine. Il raconte la souffrance du peuple MAIS il ne veut pas que la mort soit le point final.
Il chante à tue-tête L’HYMNE A LA VIE.
mon âme silencieuse a vu trop de deuils
célébrés en trombe en fanfare d’innocents éviscérés
d’enfants pris aux trappes du désespoir
et dans les serres de guerres anonymes
je ne veux plus ouïr armes et larmes
de vivre seulement j’ai envie
vivre pour que vive l’amour
je veux conter ce long chant de vie
Nous bâtirons un château fort de paix
où réfugier nos espoirs saignants
il y a tant de mers de larmes bleues à assécher
tant de rires ternes à illuminer de joies à ranimer
que les antagonistes de la vie décampent !
de nos chants d’amour authentique
nous nous bâtirons une terre neuve
Ce poète veut inculquer l’espoir, ne se fait-il pas d’ailleurs appeler Le Poète de l’Espoir ?
Il garde intact l’espérance de voir sa nation renaître de ses cendres. Il ne veut pas que les enfants de la terre d’Eburnie vivent constamment dans le passé et la douleur mais qu’ils vivent au présent et bâtissent un avenir de paix.
Le poète rappelle aux fils leur devoir : ne jamais vêtir la mère du rouge de la violence, du sang mais la revêtir de l’orange de l’espérance, du blanc de la paix, du vert de l’espérance, du bleu de la quiétude.
Il le dit lui-même dans l’avant-propos : souvenons-nous : « notre devoir sera d’être un modèle », un modèle de paix, de fraternité, d’espérance ; un modèle d’amour… car « la haine, c’est la colère des faibles » (Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin).
J’ai apprécié ma lecture pour cette hymne à la vie qu’elle véhicule, j’ai apprécié toutes ces références à la culture des différents peuples de mon pays : personnage mythique des Bété, divinité féminine chez les Abouré…
J’ai été un peu déconcertée par la mise en forme hétérogène des poèmes : certains étaient alignés à droite, d’autres en majuscule, d’autres centrés. J’ignore s’il y a une signification particulière.
J’ai trouvé un peu lourd le vocabulaire employé. Le vocabulaire est parfois très soutenu, ce qui est un avantage mais aussi un inconvénient pour ceux qui veulent lire l’esprit léger.
Biographie de l’auteur
Né en 1988 à Grand-Bassam (Côte d’Ivoire), Cedric Marshall KISSY est doctorant ès lettres à l’université d’Abidjan (Côte d’Ivoire). Il est passionné de littérature, de culture et surtout de poésie, genre qui retient particulièrement son attention, même si la nouvelle et le roman sont aussi dans son champ d’écriture.
Il a été lauréat de plusieurs concours littéraires : 1er prix de poésie au concours littéraire national « Les Manuscrits d’or », déc. 2009 ; 1er rang lors du concours francophone en ligne sur « La plus belle lettre », 2010 ; 1er prix au concours de poésie, par le Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, janv. 2013 ; grand prix littéraire Zadi Zaourou de poésie, par l’Association des Ecrivains de Côte d’Ivoire (AECI), 2014.
C’est le 200e article du blog et vous savez quoi ? Je suis fière d’être arrivée jusque là, fière d’être régulière dans mes publications, fière de vous avoir avec moi dans cette aventure de vie.
Pour ce 200e article, j’ai voulu vous écrire autre chose que ma vie de célibataire, des poèmes, des notes de lecture. J’ai décidé de reprendre le TAG Voyage que j’ai vu sur le blog de Didi. J’ai modifié / ajouté quelques questions.
Vous avez fait vos valises ? Vous êtes sûrs de n’avoir rien oublié ? Super ! Go !
Une chanson qui t’invite ou qui te rappelle un voyage ?
La première chanson qui me vient en tête est KOLE SERE de Philippe LAVIL et Jocelyne BEROARD. C’est la chanson que je mets quand je prépare mes valises.
Quel était ton premier voyage en avion ?
Mon départ pour le Maroc, j’avais 17 ans et j’étais toute excitée !
Quelle sera ta prochaine destination voyage ?
Accra, la capitale voisine de mon pays. Je pense qu’il est important de connaître les pays limitrophes de son pays et encourager le bon voisinage.
Y a-t-il un endroit que tu revisiterais avec plaisir ?
Genève. Je l’ai visité assez rapidement. J’ai beaucoup apprécié mes promenades dans la Vieille-Ville, le quartier international avec le siège des différentes organisations internationales ; le jardin anglais et son horloge fleurie qui comprend 6500 fleurs. Les motifs et arrangements sont recomposés selon la saison. Au-delà de son ambition décorative, l’horloge fleurie délivre l’heure avec une précision helvétique.
Bref, Genève a un côté chic et classe que j’adore.
Tu pars demain et l’argent n’est pas un problème. Tu pars où ?
TAHITI !!! Je m’imagine sur une plage, le cerveau vidé des problèmes du monde, deux cocktails en main en train de sourire à la vie. Je m’imagine en train de plonger dans les aquariums naturels, passer au moins une nuit dans un bungalow sur pilotis, faire une escapade sur Moorea, l’île sœur de Tahiti ; ne pas oublier de découvrir Bora Bora et sa petite sœur, sauvage et préservée, Maupiti ; visiter un atoll des Tuamotu, explorer l’intérieur des îles et la terre des hommes.
Tes photos préférées ?
Elle sont le souvenir de mon séjour à Ischia, une île italienne, située à une vingtaine de kilomètres de Naples.
Le château Aragonese d’Ischia
Quel est ton moyen de transport préféré: train, voiture ou avion ?
L’avion. Il me donne une allure de business girl haute gamme que j’aime bien. (rires)
Ta compagnie aérienne préférée ?
Brussels Airlines ! Oh là là qu’est-ce qu’ils m’ont fait bien manger ! Les escales étaient longues mais ça n’a pas été un souci pour moi tant j’ai bien mangé. May GOD bless u , Brussels Airlines !
Où irais-tu juste par attrait pour la nourriture locale ?
L’Italie, le pays où j’ai réussi à prendre 2 kilos en dix jours ! C’est fou, tous les plats qu’ils arrivent à confectionner avec de simples pâtes !
Tu as résidé dans un pays étranger. Quel est l’endroit ou monument que tu as préféré ?
J’ai résidé à Paris et j’ai beaucoup aimé cette ville. Les endroits que j’ai préférés sont Champ de mars – tour Eiffel et le quartier Saint Michel. J’y ai passé de beaux moments avec mes amis, des souvenirs que je chéris.
Préfères-tu un siège couloir, milieu ou fenêtre ?
Fenêtre, fenêtre, fenêtre. J’aime bien regarder le ciel et m’émerveiller du génie du créateur de ce monde.
Comment passes-tu le temps dans un avion ?
Je profite de la playlist de films et de musique que la compagnie met à ma disposition.
Voilà les amis, notre voyage tire à sa fin. J’ose espérer que vous l’avez apprécié.
Juste pour leur faire un clin d’oeil et les remercier de faire partie des Top 5 des blogueurs actifs qui commentent mes articles, je tag Take-Cy, Juliet595 et Yasmine D.
Allez les amis, parlez-nous de nos voyages en répondant aux même questions que moi.
J’aimerais bien vous lire également mes abonnés, ça me permettrait de vous connaître davantage. A vos claviers, les voyageurs dans l’âme.
Je connaissais le Décalogue, les 10 Commandements, cette recommandation forte, insistante de Dieu permettant aux hommes de construire une relation en les laissant libres de leurs actes.
J’ignorais qu’il existait un décalogue spécial Célibataire jusqu’à ce que se tienne cette réunion étatique dans… ma tête. Oui, je sais, je ne suis pas une fille simple. (rires)
Parce que j’ai envie que vous ayez un célibat épanoui fondé sur un état d’esprit fort, comme Moïse, (GOD bless him) je viens à vous avec les 10 commandements. J’espère ne pas vous trouver en train d’adorer le veau d’or ! (rires)
AVERTISSEMENT :
Cet article n’est ni scientifique, ni philosophique encore moins théologique.
Cet article risque de vous surprendre, vous faire rire ou vous énerver.
LES DIX COMMANDEMENTS DU CÉLIBATAIRE
1. Tu aimeras ton corps, ton âme et ton esprit de tout ton cœur : tu ne négligeras ni ton apparence, ni ton être intérieur.
2. Tu prononceras en tout temps des paroles positives.
3. Tu honoreras tes parents, tes amis et tous ceux qui te font oublier ta solitude subjective
4. Tu ne tromperas pas ton présent avec ton passé. Tu ne gaspilleras pas la chance et le cadeau qu’est aujourd’hui en ressassant ton passé.
5. Tu ne tueras ni ton ex, ni celui qui ignore tes jeux de phare ou encore ceux qui persécutent ton célibat.
6. Tu ne convoiteras ni le bonheur de ton amie en couple, ni son homme ou les cadeaux qu’elle a reçus lors de la dernière Saint-valentin. Ta vie est trop belle et précieuse pour qu’elle soit un copier-coller d’une autre vie.
7. Tu n’idolâtreras pas le mariage. Rappelle-toi ceci : le mariage est un moyen et non le but d’une vie et ce n’est pas Lily qui me contredira.
8. Tu ne divulgueras pas de faux témoignages contre la vie de couple et le mariage : non, ce n’est pas parce que tu te sens bien dans ton célibat que tout le monde doit te rejoindre et vice versa. Le célibat est bon, le mariage aussi, ce qui importe c’est d’être dans l’état qui nous permettra d’atteindre le véritable épanouissement.
9. Tu ouvriras ton cœur aux autres : rappelle-toi le célibataire n’est pas un être de pierre, c’est un être humain qui vit sur la planète terre avec d’autres humains qui ont besoin d’écoute, d’encouragement, de soutien. Tu accompliras toutes ces choses avec bon plaisir. Tu feras de la charité ton credo.
10. Tu ne voleras la joie de personne et tu ne laisseras personne voler ta joie. La source de ta joie ne sera pas une relation. Élève tes référentiels. Tu feras ce qui est en ton pouvoir pour garder ton esprit loin de l’abattement.
Voulez-vous faire un appendice de ces dix commandements ? A vos claviers !
Kessé Marc-Antoine BROUest un jeune ivoirien étudiant en 7ème année de médecine qui s’intéresse à énormément de choses dont la littérature et ce jusqu’à devenir écrivain. Auteur deMes précieuses laudatives, il pose ses valises juste quelques minutes sur le blog pour parler de …. poésie.
Quelle est votre définition du « poète » ?
Pour moi, le poète est la voix des émotions. Il est celui dont les mots se doivent de donner relief à tout ce que peut ressentir l’humanité ; des sensations les plus légères au sentiments les plus profonds et de toute sorte. Le seul impératif de sa plume : la recherche du beau.
Comment êtes-vous arrivé à la poésie ?
Collège St Jean Bosco, classe de 5eme 3 . Un professeur enseigne aux élèves la versification. Pour l’un d’eux c’est une révélation. Il estime qu’il est beau d’avoir des « phrases »_les vers_ qui ont le même nombre de « syllabes » _les pieds_ et qui se terminent par des sons similaires : les rimes. Il trouvait que ceux qui étaient capables de construire de telles phrases étaient des virtuoses du verbe. Il voulut en faire partie alors il se mit à griffonner des vers dans un cahier volé à son oncle. Cet élève, c’était moi.
«La poésie doit être faite par tous. Non par un. Toutes les tours d’ivoire seront démolies, toutes les paroles seront sacrées et l’homme s’étant enfin accordé à la réalité qui est sienne, n’aura plus qu’à fermer les yeux pour que s’ouvrent les portes du merveilleux. » Que pensez-vous de cette citation de Paul Éluard ? La poésie doit être vraiment faite par tous ?
Oui mon analyse est que rêver c’est déjà créer et que créer c’est déjà faire de la poésie. Puisque poésie vient du grec « poïen » qui signifie créer. Par nature donc tout être humain est poète. Il lui faut alors prendre conscience de cette nature. Ainsi il n’écrira pas forcément afin de publier mais pour avant tout s’exprimer.
La poésie n’est pas un genre très plébiscité aujourd’hui. Quelle est la raison selon vous et que faut-il faire pour y remédier ?
La raison en est que la poésie traîne comme un boulet la réputation d’être incompréhensible. Pour certains même la poésie c’est l’art de parler pour ne rien dire.
Pour y remédier il faut d’abord faire comprendre au lecteur que la poésie est d’abord faite pour séduire par sa beauté. Il se laissera alors toucher par son charme au point de désirer profondément en connaître le sens. L’exemple de la musique illustre mon idée : lorsqu’un francophone entend une chanson dont les paroles sont en anglais, bien qu’il n’en perçoive pas le sens il est touché par les émotions qui y sont transmises et c’est justement cela qui l’amène secondairement à s’interroger sur la signification. Plus concrètement, je pense qu’il faut d’abord mettre plus de poésie à étudier dans le système scolaire pour familiariser l’apprenant à la poésie. Il faut aussi que les poètes aillent vers leurs lecteurs car la poésie est d’autant plus belle quand elle est déclamée. Le succès que rencontre le slam _ qui est une forme de poésie_ en est une preuve. Enfin je pense que les poètes devraient faire en sorte que tout lecteur puisse saisir l’essence de chaque poème sans trop d’effort.
Quels sont vos auteurs et livres préférés, les poètes qui influencent votre écriture ?
J’aime beaucoup Paulo Coelho, Bernard Dadié, Senghor. La liste pourrait se rallonger mais ce sont là je pense les préférés. Les livres, il y’en a une flopée que j’aime.
Pour les romans je dirais :
« L’alchimiste » de Paulo Coelho,
« Le cheval de Troie » de Colleen Mc Cullough,
« l’odyssée » d’Homer,
«Le grand masque a menti » d’Attita Hino ;
« Climbié » de Bernard Dadié,
« Même au paradis on pleure quelque fois » de Maurice Bandama…
Pour les œuvres théâtrales disons « la tragédie du roi Christophe » d’Aimé Césaire et « Les voix dans le vent » de Bernard Dadié.
Les œuvres poétiques que je préfère sont :
« Chants d’ombre » de Senghor,
« Les fleurs du mal » de Baudelaire,
« L’or n’a jamais été un métal » de Josué Guébo,
« tréfonds de cœur de pierre » de Marshall Kissy.
Pour tout vous dire je suis plus influencé par des textes précis que des auteurs. « femme noire» tiré de « chants d’ombre » en est le premier. Les autres sont :
« le dormeur du val »,
« L’albatros »,
« l’or n’a jamais été un métal ».
Un roman peut aussi m’influencer. C’est le cas de « l’alchimiste », « Yassoi refusa l’orange mûre de Nianga » de Charles Nokan…
Ma poésie je la veux classique et moderne à la fois ; engagée et romantique ; d’évasion toujours. Référez-vous à la définition que je fais de la poésie. S’il faut exprimer tout ce que peut ressentir l’humanité il faut être libre de choisir la métrique des vers classiques ou le rythme des vers libre ; de choisir de s’engager ou de rêver ; et si l’on recherche le beau il est normal que l’esprit s’évade à la lecture des poèmes. C’est là tout ce que j’ai voulu mettre dans « Mes précieuses laudatives ».
Pouvez-vous nous parler de votre œuvre « mes Précieuses laudatives » ?
« Mes précieuses laudatives » c’est une tranche de vie servie sous forme de louanges. C’est un recueil des meilleurs poèmes que j’ai pu écrire de mon adolescence jusqu’à l’âge d’adulte jeune. Il aborde les thèmes de l’Afrique, de la femme, du divin, de la nature, de l’amour.
Cette œuvre regroupe des louanges dont l’objectif est de raviver la fierté et la positivité du lecteur en lui faisant voir la beauté qui l’entoure et qui peut résider dans les potentialités de son continent, la force de l’amour, la magnanimité de Dieu etc… Je vous propose par cette œuvre un véritable voyage à la redécouverte du quotidien, d’un quotidien bien meilleur. Ce n’est pas un livre, c’est un antidépresseur littéraire sans effet indésirable.
Quel est le poème que vous avez écrit et préféré ?
Question difficile. Il serait plus aisé pour un lecteur d’y répondre.
Puisqu’il faut jouer le jeu je dirais « Danse de nuit »* parce qu’il est écrit dans un rythme particulier et avec une énergie créatrice. Il fait beaucoup jouer les sonorités. Son sens laisse libre cours à mille interprétations mais il exprime assurément le contraste entre l’émerveillement et le détachement.
Si vous ne deviez retenir qu’un mot de la langue française ?
Amour
Un petit mot de fin ?
Je voudrais vous remercier de l’opportunité que vous me donner de m’exprimer par cette interview. Ce que je voudrais qu’on retienne c’est que la poésie a de beaux jours devant elle. Particulièrement en Côte d’Ivoire. Car des plumes s’affirmeront indéniablement. J’espère en être.
Aux lecteurs, je conseille de lire toujours de la poésie car elle est la mère de tous les arts, l’essence même de la création.
Je vous retrouve aujourd’hui pour une chronique non pas d’un roman ou d’un recueil de poèmes mais du théâtre moderne à travers « Le congrès universel des arbres« .
Ce livre m’a été donné par mon père (GOD bless him) et je l’ai reçu avec l’enthousiasme des premières fois.
C’est le premier congrès universel des arbres, Dame Nature en est la marraine. Toutes les espèces sont représentées : les résineux et les feuillus, des plus jeunes aux plus vieux, des plus grands aux plus petits, des plus gros aux plus minces, ceux des villes et ceux des campagnes, ceux des zones froides et ceux des zones chaudes.
Ce congrès a un but : révéler à tout l’Univers les agressions incontrôlées et inadmissibles des hommes contre les arbres et écouter l’auto-défense des deux bûcherons, pris en flagrant délit d’abattage d’arbres.
L’ouverture du congrès, les travaux en commission, les résolutions du congrès constituent le premier tableau de l’oeuvre.
Le deuxième tableau, partie la plus dense de l’oeuvre, présente le procès : les chefs d’accusation, l’audition des témoins à charge, l’audition des accusés, le verdict.
Les arbres ont des droits et cette oeuvre soutient cette affirmation. Ce congrès des arbres nous fait réaliser la négligence dont l’humain use vis-à-vis de ces êtres vivants avec qui l’on partage la planète terre. On se rend compte à quel point l’homme n’est plus en phase avec ses responsabilités premières.
J’ai appris en lisant l’audition des témoins à charge : le palmier-dattier, l’Acajou, le Sapin, le marronnier d’Inde, le Teck et l’Eau, le témoin exceptionnel.
J’ai souri en lisant l’audition des accusés et le verdict. Qu’est-ce qu’il est difficile pour l’homme de reconnaître ouvertement ses fautes !
L’auteur partage sa maîtrise en matière de protection de l’environnement, nous incite à nous repentir de nos multiples gaspillages et à prendre une part active dans la protection de l’environnement.
Ce livre évoque le respect de la vie, il offre détente et éveil de conscience. Il est à lire et à faire lire à nos enfants, la prochaine génération d’hommes.
Homme !
Je suis la chaleur de ton foyer par les froides nuits d’hiver,
L’ombre qui te protège lorsque brûle le soleil d’été,
Je suis la charpente de ta maison, la planche de ta table,
Je suis le lit dans lequel tu dors et le bois dont tu fais les navires,
Je suis le manche de ta houe et la porte de ton enclos.
Ecoute ma prière :
Homme ;
Laisse-moi vivre pour temporiser les climats et favoriser l’éclosion des fleurs,
Laisse-moi vivre pour arrêter les typhons et empêcher les vents de sable,
Homme d’expérience en matière d’Education-Formation, Yaro Kou est co-auteur de plusieurs manuels scolaires et parascolaires. Il a également contribué à l’écriture des nouveaux programmes d’enseignement du secondaire basés sur l’Approche par compétence (APC).
Très sensible aux problèmes environnementaux, il a acquis lors de multiples stages de formation, une expertise en matière de protection de l’environnement. A ce titre, il anime avec beaucoup de dynamisme depuis 1997 une ONG baptisée : « Action des professeurs pour la sauvegarde de l’environnement « .