- Passer mon après-midi dominical à regarder des séries brésiliennes ou nollywoodiennes
- Poursuivre ma lecture de La saison de l’ombre de Léonora Miano
- Passer mon après-midi dominical à la dédicace officielle de Poings d’interrogation où slam, théâtre, prestation chorégraphique sont au programme
Telles étaient les alternatives qui se présentaient à moi dimanche dernier. Sans hésitation, j’ai choisi le 3. Je ne pouvais commettre l’erreur de ne point participer.
Avez-vous envie de voir ce que vous avez raté ? Retour sur cet événement sensationnel en mots et images.
L’agréable présence des aînés
De fervents acteurs de la littérature ivoirienne étaient présents. Il s’agit de Josette Abondio et Séry Bailly. J’ai été ravie de voir ces aînés soutenir leurs cadets.
Le mot culturel de la marraine

Werewere Liking, fondatrice du groupe Ki Yi M’Bock, compagnie de théâtre basée à Abidjan et marraine de l’événement a introduit la soirée dédicace. Elle a salué la motivation des jeunes co-auteurs Essie Kelly, Yehni Djidji, Malicka Ouattara, Cédric Kissy et Yahn Aka, les a encouragés dans leur élan.
« Plus tôt on commence, plus loin on peut aller » A t-elle souligné rappelant à tous l’importance de porter tôt le sacerdoce de l’auteur.
Elle a salué l’existence d’alternatives, permettant à chaque artiste de s’exprimer selon le canal qu’il préfère.
Elle a ensuite remercié Henri N’koumo, le directeur du livre et de la lecture au Ministère de la Culture et de la Francophonie, pour sa présence effective aux événements qui célèbrent le livre.
Pour finir, elle a remercié l’assistance pour son implication dans l’élargissement de la conscience culturelle.
Le mot pratique de Henri N’koumo

Le directeur du livre et de la lecture a félicité l’ensemble des co-auteurs et leur a rappelé l’une de leurs missions en tant qu’auteur ivoirien : montrer la vitalité de notre écriture au plan international.
Le mot reconnaissant de l’éditeur

Yahn Aka, co-auteur et éditeur de l’ouvrage a remercié l’assistance pour sa présence, rappelé le soutien de la marraine et le but de ce livre collectif : rassembler les jeunes écrivains, faire croître l’esprit de collaboration.
Les prestations artistiques
Le Kiyi Junior nous a présenté des extraits d’une création en cours pour une participation au Festival de Carthage. La création s’intitule « Ton pied, mon pied ». L’expression, dérivée de l’argot ivoirien est employée pour dire qu’on suit une personne partout où elle va.
La création artistique tourne autour de l’univers du pied et lance quelques piques aux hommes qui banalisent l’importance qu’ont les pieds.
J’ai énormément apprécié l’originalité de cette création captivante et divertissante.
Rien que pour vous, voici quelques extraits.
Le magnifique commentaire de Josué Guébo
J’ai déjà lu quelques retours de lecture sur l’oeuvre mais aucun n’a la force, la précision, le souffle du commentaire de Josué Guébo sur la 1ère partie de l’oeuvre : Mots édentés.
Usant d’une allégorie, il a présenté les auteurs comme les 5 doigts qui forment le poing.
« Le poing est formé par l’union des cinq doigts. Pour former un poing, les doigts doivent se replier sur eux-mêmes dans une forme d’introspection. Le poing est pluriel. Un seul poing ne suffit pas toujours à faire tomber l’adversaire. »
Cédric Kissy, l’auriculaire




Parce que vous le valez bien, je vous présente un extrait vidéo de ce sublime commentaire
Il me tarde de lire les ouvrages de Josué Guébo et de me gaver de son savoureux nectar littéraire.
Le doux moment slam
A la suite de Josué Guébo, Roi Fort Malick, slameur a interprété Poings d’interrogation
Encore une occasion pour être bercé par la douceur de la mélodie et des mots.
Un échange avec les auteurs a ensuite eu lieu permettant à l’assistance de leur poser quelques questions. L’un des invités a noté qu’il y avait 3 femmes parmi les auteurs. Ont-ils eu, à travers leur ouvrage collectif, envie de défendre la cause féminine ? A cette question, Yehni Djidji a répondu qu’elle avait juste envie de dénoncer les nombreuses injustices faites à la femme dans notre société.
La signature des livres a fait suite à cet échange, un cocktail a été le point final de cette cérémonie.
Dire que cette dédicace fut un bon moment est un euphémisme. Grâce à lui, j’ai apporté mon soutien à des auteurs, j’ai pu m’égayer et rencontrer pour la première fois tous ces amoureux de la littérature avec qui j’échange régulièrement sur Facebook.
La prochaine étape de mon périple littéraire : dévorer Poings d’interrogation. J’espère de tout cœur qu’il sera à la hauteur de sa dédicace. 😉
Voilà, j’espère que cet article vous a rempli de regret et d’amertume, que vous avez envie d’avoir le don de téléportation, remonter le temps et assister à cette dédicace.
Une blogueuse a également adoré cette messe culturelle. Pour lire son avis, cliquez ici
