Publié dans Interviews

Quand on est poète, on est peintre, scénariste, musicien

Mes amis bien le bonjour ! Ma douce mémoire m’a rappelé une situation énigmatique. Il y a deux ans, ça ne m’avait fait pas rire du tout. J’ai été tellement peinée que j’ai écrit un article sur le sujet.

J’avais contacté le magazine AMINA pour que Chimères de verre apparaisse dans leur magazine. Ils avaient accepté à ma grande surprise de lire l’oeuvre. M R, l’une des journalistes a apprécié l’oeuvre et m’a proposé une interview pour le magazine. J’avais sauté de joie ! Deux mois après l’envoi de l’interview, je n’avais toujours pas de retour du magazine. Où l’interview a-t-elle été publiée ?

J’avais envoyé des mails de relance, j’avais aussi appelé. M R m’avait dit que cela avait été publié en septembre 2015 et qu’elle m’enverrait le PDF. Nous sommes en 2017 et je n’ai toujours rien reçu. 

Ayant beaucoup aimé l’interview, je vous la partage. N’hésitez pas à me laisser vos impressions. 


Parlez-nous un peu de vous. 

Je suis une jeune femme rêveuse et romantique. A 17 ans, j’ai quitté mon pays, la Côte d’Ivoire, pour poursuivre dans un premier temps des études de sciences économiques et de gestion au Maroc puis des études en gestion des risques financiers et contrôle de gestion-audit en France.

Je suis une fervente lectrice depuis mon enfance. A l’adolescence, la lecture a dû partager sa place dans mon cœur avec une autre dame: l’écriture.


C’est avec talent que vous jouez avec la musicalité des mots. Pourriez-vous nous conter votre histoire avec la poésie ?

J’écrivais des chansons quand j’étais au collège mais elles ne comportaient pas de rimes. J’aimais bien les poèmes mais je n’avais jamais pensé en écrire.

A 15 ans, assise à mon poste de garde en tant que Scout lors d’un séminaire religieux à Divo (Côte d’Ivoire), des vers ont jailli de mon esprit. A la fois surprise et émerveillée, j’ai décidé d’écrire ces vers pour ne pas les oublier. En les écrivant, d’autres vers ont suivi; mon premier poème venait de voir le jour.

Au lycée, j’avais fait la connaissance de la poésie romantique et j’avais apprécié ce courant alors quand j’ai eu envie d’écrire pour me décharger des maux de la vie, la poésie s’est imposée comme le canal d’expression par excellence.  


Quelle est votre idée de ce genre littéraire ?

Il mérite d’être davantage promu dans la génération actuelle. C’est un genre riche et complet pour moi car il regroupe tous les arts. Quand on est poète, on est peintre, scénariste, chanteur, musicien et sculpteur à la fois.


Quels sont vos poètes préférés ?

Alphonse de Lamartine, Alfred de Musset et Esther Granek.


Votre père semble avoir été au cœur de votre démarche artistique en vous insufflant la fibre littéraire. Avez-vous un souvenir ou une anecdote à nous raconter à ce sujet ?

Mon père est professeur de français et il a trois grandes bibliothèques où livres, dictionnaires et encyclopédies débordent. Il les consultait régulièrement et je me demandais ce que ces grands livres contenaient. Pour satisfaire ma curiosité, je les ai feuilletés et mon intérêt pour la littérature a débuté ainsi.

Mes frères et moi avions l’habitude de dire «truc» pour nommer des objets et à chaque fois, mon père nous réprimandait. Il disait que chaque objet avait un nom bien précis dans le dictionnaire et qu’on devait le nommer correctement. Cela m’a permis de désigner avec précision chaque chose et de faire attention aux mots que j’emploie…

Pourrait-on dire que l’enfance est l’élément fondateur de votre écriture ?
Si on fait référence à l’enfance en tant qu’innocence, je dirais oui.  

«Chimères de verre» s’ouvre par une citation de voltaire « Il est beau d’écrire ce que l’on pense, c’est là le privilège de l’homme». Aviez-vous eu des réserves quant au fait de vous dévoiler de la sorte ?

Oui, j’ai longtemps hésité avant de publier ce recueil parce qu’il est très intime. Je suis une introvertie, mes peines, mes peurs, mes luttes, je les garde pour moi. En me dévoilant de la sorte, j’ai eu peur de changer le regard que me portent mes amis, ma famille et de livrer une part de moi à des inconnus.

Alfred de Musset a dit: «On naît poète, on devient prosateur». Qu’en pensez-vous ?

 Je pense qu’on naît ce qu’on doit devenir. Après on peut refuser de devenir ce pour quoi on est né. (Sourire)

 

Y a-t-il des lieux ou des moments particulièrement propices à l’écriture ?

 Quand j’écris un roman, il y a des lieux ou des moments qui sont particulièrement propices à mon inspiration. Pour écrire un poème, ce sont plutôt des événements qui sont particulièrement propices.  

Bâtissez-vous vos poèmes avec une architecture prédéfinie ?

Oui. Le nombre de vers d’un poème et les rimes utilisées ne sont pas fortuits. La structure de mes poèmes dépend du sentiment que je veux mettre en exergue.

En utilisant une rime en «an» par exemple, je fais allusion à mes gémissements de douleur.

Vous évoquez la fragilité du temps qui passe et les échecs que vous avez vécus. L’écriture vous a-t-elle conféré une force pour aller de l’avant ?

Oui, écrire a été pour moi une thérapie. Aujourd’hui, j’entrevois un avenir radieux parce qu’en écrivant, je me suis débarrassée de tous les ressentiments qui étaient en moi. Ecrire m’a permis de faire cette introspection qui était nécessaire, de laisser mon passé derrière moi et de me porter vers l’avant.

Toute femme a connu un jour dans sa vie une déception amoureuse. Quel message souhaitez-vous leur faire passer ?

Je souhaiterais leur dire d’éviter de sacraliser l’objet de leur amour, de tirer les leçons de leurs déceptions amoureuses et d’éviter de reprendre le chemin qui a conduit à la déception.  Comme a dit Einstein, il ne faut pas faire la même chose encore et encore et en attendre de différents résultats.

 

Dans le joli poème intitulé « Afrique noire », on ressent votre culpabilité d’avoir tourné le dos à l’Afrique mais également la peur d’en être rejeté. Pouvez-vous nous en dire plus ?

 J’ai quitté l’Afrique noire parce que son instabilité politique, ses lacunes en matière d’éducation ne m’offraient pas les bases solides pour la construction de mon avenir. Je voulais le meilleur et l’Afrique ne me le donnait pas. En partant, je me disais que je reviendrais pour les vacances mais pas pour m’y établir. Mon retour définitif en Afrique noire, je le prévoyais dans les années 2020.

J’ai éprouvé de la culpabilité parce que ces pensées me donnaient l’impression d’avoir honte de celle qui m’a engendrée, de laisser l’Afrique noire à son triste sort et de mépriser tout ce qu’elle m’avait donné.  

J’ai acquis de nouvelles habitudes de vie, j’ai changé et j’ai peur que mon Afrique noire ne se reconnaisse pas à travers moi. J’ai peur qu’elle me considère comme une  étrangère, différente d’elle.

A travers ce poème, je m’interroge aussi sur ce qui caractérise un Africain. Est-on Africain parce que la couleur de notre peau est noire, qu’on décide de valoriser ses cheveux crépus ou qu’on s’habille en pagne?

Le thème central de votre recueil repose sur l’inconstance des hommes et leur capacité à vous laisser des stigmates au cœur. « Ne te confie pas à un homme. Garde toi de cette idole » « des autres n’attends rien tu seras déçue » Que répondriez-vous aux lecteurs qui vous taxerait de cynique ?

(Rires) J’ai foi en l’humanité mais cette foi n’est pas aveugle ou du moins elle ne l’est plus. J’ai été très naïve et cette naïveté a fait de moi une victime de la fourberie. A travers le récit poétique de mes mésaventures, je veux interpeller, dire qu’il faut user de vigilance, faire preuve de discernement dans nos rapports avec les autres. J’insiste sur le fait qu’il ne faut pas accorder sa confiance au premier venu.

On dit souvent que le vague à l’âme et la nostalgie sont roi et reine de l’inspiration…

Effectivement, ils sont mes principales sources d’inspiration.  

 

A plusieurs reprises vous qualifiez la femme de « sexe faible ». Pourquoi de tels propos?
Je qualifie la femme de «sexe faible» quand elle cède à la tentation de la facilité, quand elle manque d’audace et laisse une tierce personne décider à sa place.

Quelle est votre idée du féminisme ?

Le féminisme c’est voir la femme comme un être indépendant, libre de pensée, libre d’agir, libre de se mouvoir ; c’est reconnaître la valeur de la femme, son potentiel et lui attribuer ce qu’elle est en droit d’avoir et de recevoir.  

Le féminisme est cette dynamique qui défait ce que j’appelle «l’homméisation», cette croyance ancrée dans les esprits qui fait croire à la femme que son épanouissement dépend strictement d’un homme et qu’elle est l’être qui doit sacrifier le maximum de son bien-être pour celui des autres.

Le féminisme ce n’est pas transformer une femme en un homme, c’est tout simplement valoriser sa féminité et tout ce qui s’y rattache.


Seriez-vous tentée de vous lancer dans l’écriture d’un roman ou d’une nouvelle ?
Oui, mon prochain projet de publication est un roman.

Si vous ne deviez retenir qu’un mot de la langue française?

Grâce (cela n’a rien à voir avec le fait que je m’appelle ainsi. Rires)

Un seul objet sur une île déserte ?

Un livre.



Un petit mot de fin ?

Une vie sans poésie est une cellule de prison sans fenêtre…

Merci infiniment au Magazine Amina pour cette interview.

Merci aux actuelles et futures lectrices de Chimères de verre.


Envie de prendre la place de M R ? Posez-moi toutes vos questions les amis 😉

 

GM signature

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Muswada, plateforme de lecture et d’écriture africaine

J’aime les initiatives africaines surtout celles qui se développent dans le monde de la littérature. Anianou Gbo Adolphe, béninois de 26 ans, ingénieur en réseaux informatiques et télécoms et passionné d’écriture est le fondateur de Muswada, une application de rédaction et de partage de manuscrits dédiée exclusivement aux auteurs africains créée en décembre 2015. Rencontre avec l’auteur qui regorge d’idées innovantes pour le rayonnement de la littérature africaine. 

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Qu’est-ce que Muswada ? 

Muswada qui signifie manuscrit en swahili est un réseau social dédié à la littérature africaine. Il permet de mettre en contact (pour le moment) des auteurs, des lecteurs et des maisons d’édition dans le seul but d’offrir une autre vision à la littérature africaine. Notre cible c’est d’abord l’Afrique, ensuite sa diaspora et enfin le reste du monde.

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Muswada permet de mettre en contact auteurs, lecteurs et éditeurs. Des éditeurs vous-ont ils déjà contacté ? 

Oui.  Des éditeurs nous ont contacté pour une sorte de partenariat leur permettant de suivre les meilleurs auteurs de la plateforme via des statistiques. Ces fonctionnalités étaient déjà prévues sur Muswada, nous travaillons en collaboration avec quelques unes de ces maisons d’éditions pour leur mettre très vite ces fonctionnalités à disposition. Nous avons aussi mis en contact une maison de réalisation de film et un auteur de Muswada dont les écrits l’avaient fascinée.

 

 

Dans quel pays la plateforme est le plus utilisée ?

Au Premier semestre de l’année 2016 c’était la France qui comptait le plus d’utilisateurs sur Muswada, mais aujourd’hui nos utilisateurs viennent beaucoup de l’Afrique francophone.

Peut-on avoir quelques chiffres sur l’utilisation de Muswada ? 

Au premier trimestre de l’année, nous avons eu 15 000 visites sur la plateforme et 60 000 vues. Depuis, nous sommes passés à plus de 50 000 visites et plus de 300 000 pages vues par mois.

De qui est constituée l’équipe Muswada ?

Il y a l’équipe technique composée d’un développeur web, de deux développeurs mobiles, d’un designer, d’un community manager et l’équipe d’exploitation constituée d’un réseau d’auteurs qui testent constamment la plateforme et font un retour à l’équipe technique sur les améliorations à apporter où les bugs à corriger dans le but d’améliorer et de rendre unique l’expérience utilisateur.

Avez-vous rencontré des difficultés lors de la conception et de la mise en service de cette plateforme ?

Pas de difficultés particulières lors de la conception et de la mise en production de la plateforme. Les difficultés sont apparues bien plus tard quand beaucoup de nos utilisateurs pensaient à tort que les histoires publiées sur la plateforme étaient payantes. Lire sur Muswada est totalement gratuit et ça le restera.

Muswada a maintenant son application mobile. Est-elle payante, une application pour smartphone, tablette ou les deux ?

Comme je l’ai dit précédemment, Muswada est totalement gratuit, les applications mobiles sont téléchargeables gratuitement et sont compatibles sur tous les types d’appareils.

La version Android est déjà disponible, la version Iphone sera disponible en téléchargement avant la fin de ce mois. 

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Avez-vous d’autres projets en cours ?

Oui, toujours dans le domaine de la littérature africaine. Ce sera beaucoup plus comme une extension de Muswada mais pour le moment je ne peux  en dire plus.

On dit que l’africain ne lit pas beaucoup. Le pensez-vous également ? Si oui, que faut-il faire pour qu’il lise davantage ?

L’Africain ne lit pas beaucoup ? Je ne pense pas. Les africains ne lisent juste pas beaucoup les histoires qui n’ont rien à voir avec leur réalité de tous les jours. Ils adorent les histoires dont les personnages sont des gens auxquels ils peuvent facilement s’identifier. Vous savez, lire c’est d’abord se laisser guider par l’imagination de l’auteur. Si le lecteur a du mal à se projeter quand il vous lit c’est clair qu’il dira que votre œuvre n’est pas intéressante (pour lui bien sûr). Si nous voulons que le nombre de lecteurs africains augmente, nous devons leur proposer plus de contenus auxquels ils peuvent facilement s’identifier. Et c’est là l’une des principales raisons d’être de Muswada. Si vous me demandez quel auteur m’a le plus marqué entre Chinua Achebe et Paulo Coelho … Y a même pas à réfléchir Paulo Coelho ne fait absolument pas le poids.

Quel est votre regard sur la littérature africaine actuelle ? Que faut-il faire selon vous pour améliorer sa visibilité à l’international ?

S’il  y a une chose que la littérature africaine a toujours eut de plus que celles des autres peuples c’est l’art de la narration. Les africains avant de mettre leurs récits sur papier avaient déjà l’art de conter des histoires avec un langage particulièrement imagé. Ils avaient déjà l’art de faire voyager les esprits avec des mots et ça je pense que c’est l’identité de la littérature africaine, c’est son ADN et ce qui la rend unique.
La littérature africaine actuelle souffre énormément de son cantonnement au livre papier comme seul support de distribution.
Pour l’internationaliser, il faut déjà commencer par diversifier les supports de distribution. Le livre papier c’est bien, mais le livre numérique n’est pas mal non plus. Aujourd’hui avec un smartphone, un auteur doit pouvoir écrire quand il veut et le lecteur lire où il veut.

Aujourd’hui avec un smartphone, un auteur doit pouvoir écrire quand il veut et le lecteur lire où il veut.

Les maisons d’éditions traditionnelles doivent comprendre que l’avenir de la littérature africaine est dans le digital.
Il faut également beaucoup plus de blogs littéraires africains. En Afrique, les gens bloguent sur tout sauf sur les livres qu’ils ont lu et c’est bien dommage.

Un petit mot de fin ?

La littérature africaine doit être accessible à tous, c’est le seul moyen par lequel nous bâtirons un écosystème prompt aux best-sellers de demain.

Propos recueillis par 

GM signature

Petit Bonus : un guide de navigation sur la plateforme.

 

Rejoignez la communauté et rencontrez vos prochaines lectures sur :  https://www.muswada.com/

Retrouvez Muswada sur Facebook : https://www.facebook.com/muswada/

Et si vous avez envie de soutenir financièrement cette start-up qui roule sur ses propres fonds, contactez l’équipe en écrivant à sponsoring@muswada.com

 

Publié dans Interviews, Quand on est célib'

Tout est question de saison

Aurélie vit à Montréal au Canada. Passionnée et visionnaire, elle a une mission : aider d’autres femmes à découvrir leur identité, développer une intimité avec le Seigneur, vivre un célibat épanoui, bâtir des relations saines qui glorifient Dieu et faire la différence dans leur génération. Elle le fait en partie travers de son blog créé en mars 2012, Le Carnet de Lily. Elle a particulièrement à cœur les femmes célibataires. Etant elle-même célibataire depuis des années, elle connaît et comprend les défis qui vont avec !

Rencontre avec cette femme humble, ouverte et précieuse que j’ai découverte en mars dernier via l’une de ses publications postées sur Facebook qui parlait de compagnie. 

 

aurelie nseme
Source : Le carnet de Lily

1. Un verbe qui caractérise l’amour selon toi ?

J’en ai plutôt trois: Donner, Servir, Pardonner.

2. Pour toi, c’est quoi la solitude ?

Un état d’esprit.

 

3. Te sens-tu différente des autres femmes parce que tu es célibataire ?

Aucunement, car célibataires ou mariées nous sommes toutes des perles aux Yeux de Dieu !

 

4. Comment ta famille ou tes amis perçoivent ton célibat ?

C’est quelque chose de normal pour eux, une étape de la vie, ils n’y pensent pas constamment, on ne se parle pas en se disant « Oh aujourd’hui tu es encore célibataire ! » Mes amis me disent parfois « J’ai hâte de voir ton mari, il sera vraiment exceptionnel ! »

 

5. Qu’est-ce que tu apprends pendant cette période de célibat ?

J’ai appris la patience, mais aussi à me garder, que ce soit physiquement ou émotionnellement. J’ai appris que je ne devais pas donner un accès à tout homme qui venait vers moi. J’ai énormément grandi, appris des choses sur moi-même et surtout, cela m’a rapprochée de Dieu. J’ai développé une plus grande intimité avec Lui. Je suis devenue plus douce, patiente, ferme dans mes choix et mes décisions. Et j’ai découvert mon appel. J’avais une vague idée en venant au Seigneur il y a quelques années mais au fil du temps, au travers des expériences vécues et de ma relation avec Dieu, elle s’est précisée.

 

6. Quelle est ta fierté en tant que femme ?

D’être capable de m’accomplir et de faire une différence dans ma génération !

 

7. Quelle est ta fidèle habitude depuis que tu es célibataire ?

Travailler sur mes projets. Je suis une grande rêveuse et j’ai toujours mille idées à concrétiser alors je profite de cette saison de ma vie pour le faire !

 

8. Quel est ton secret pour  ne pas envier les personnes en couple en étant célibataire ?

La Présence de Dieu 😉  Parce qu’au travers de notre intimité de Père et fille, Il me sécurise constamment dans mon identité et Il me complète. Aussi, je dirais d’éviter de se comparer. Nous sommes toutes à des étapes différentes de nos vies. C’est comme si une chenille enviait sa sœur papillon ! Tout est question de saison.

 

 

9. Que dirais-tu aux femmes qui vivent mal leur célibat ?

Je leur dirais de fixer leurs yeux à la bonne place, d’amener constamment leur cœur devant le trône de grâce. Mal le vivre, être dans l’inquiétude, le stress, la frustration, l’envie ou la jalousie ne va pas accélérer le processus, au contraire ça retarde les choses. Ton attitude détermine ton altitude ! Tu dois savoir qui tu es et ne pas attendre d’être dans une relation pour te sentir bien. Jésus est l’objet de notre affection.

 

10. Nouvelle réforme de l’orthographe : le mot célibat est banni. Par quoi le remplacerais-tu ?

Saison.

 

11. Si tu croisais la femme que tu étais hier dans la rue que  lui dirais-tu ?

Jésus a payé un grand prix pour toi, Il veut guérir toutes tes blessures du passé et te restaurer, afin que tu n’aies plus besoin de chercher l’amour dans les bras/le lit d’un homme mais de le trouver dans les bras de Ton Sauveur. Tu es Belle et tu as du prix aux Yeux de Dieu. Tu as une destinée qui t’attend. Dieu a un plan pour ta vie, comme Il te le dit dans Jérémie 29:11.

 

 

Pour aller plus loin avec Aurélie,

La solitude 

Croissance et préparation

Découvrir et entrer dans son appel

Rendez-vous et flirt

Comment bien vivre l’abstinence

 Avoir des standards

En cette saison, garde ton coeur

 

Publié dans Interviews

Komara Constance Mariam, une passion, une ambition, une vision

Inspecteur d’Education en poste au Ministère de l’Education Nationale et écrivain, KOMARA Constance Mariam, est passionnée de  lecture. Depuis une dizaine d’années, elle s’adonne à l’écriture. Elle a en librairie trois recueils de nouvelles qui méritent d’être lus dont Obsession que j’ai pris plaisir à chroniquer.

Cette passionnée a décidé de briguer la présidence de l’Association des Écrivains de Côte d’Ivoire (AECI) dont le VIe congrès se déroulera le 02 Avril 2016.

En quelques lignes, elle nous expose la raison de sa candidature, sa vision, son ambition.

constance

1. Pourquoi une femme à la tête de l’association ?

Une femme à la présidence de l’association pour créer une alternance et aussi pour redynamiser et faire rayonner la littérature ivoirienne.

Il y a seize ans qu’une femme a cédé les rennes de l’association à un homme et depuis lors, trois présidents se sont succédé.

2. Pensez-vous être capable de tenir les rênes de cette association ?

Oui. Je m’en sens capable. J’ai enseigné durant vingt ans dans des lycées et collèges. J’ai vu au fil des ans le désintérêt des élèves pour la lecture. Je suis écrivaine depuis une dizaine d’années et je constante que les adultes aussi lisent peu. Je connais donc parfaitement le mal de la littérature ivoirienne. Pour palier à cela, j’ai décidé de réunir tous les acteurs du livre pour ensemble sortir notre littérature de sa léthargie.

3. Quelle est votre vision pour l’association ?

Ma vision se résume dans mon slogan : «  RASSEMBLERREDYNAMISERRAYONNER »

4. Quels sont vos objectifs ?

Le premier objectif que je vise c’est de rassembler tous les écrivains au sein d’un siège digne de ce nom pour des échanges fructueux pour l’avenir de la littérature ivoirienne.

5. Concrètement qu’envisagez-vous pour améliorer la situation des écrivains en Côte d’Ivoire ?

Dans notre programme, il y a un volet socioprofessionnel pour défendre nos droits et créer un environnement où nos doléances sociales seront prises en compte. Pour se faire, nous allons prendre attache avec les autorités compétentes pour nous instruire et nous permettre de vivre mieux de notre art.

6. Qu’envisagez-vous pour inscrire la lecture aux habitudes des ivoiriens ?

Nous nous déplacerons vers les ivoiriens pour des échanges pour leur montrer les bienfaits de la lecture à eux et à leurs enfants.

Le programme de Komara Constance Mariam est disponible en intégralité via ce blog dédié : http://constancekomaraprsidente.wordpress.com/

Pour en savoir encore plus sur la candidature de Komara Constance Mariam, cliquez ici

Publié dans Quand on est célib', Revue cinéma

Célibataire : mode d’emploi

Il y a une bonne façon d’être célibataire, une mauvaise façon d’être célibataire, et puis… il y a Alice ! Et Robin. Lucy. Meg. Tom. David. New York est plein de gens seuls qui recherchent l’âme soeur – que ce soit pour une histoire d’amour, une aventure d’un soir ou une relation à mi-chemin entre les deux… Et entre les flirts par SMS et les histoires sans lendemain, ces irréductibles au mariage ont tous besoin d’apprendre Comment se comporter en célibataire dans un monde où les définitions de l’amour ne cessent d’évoluer. Un vent de libertinage souffle de nouveau sur la ville qui ne dort jamais !

célibataire mode d'emploi

« J’ai pensé à toi en découvrant ce film, je t’accompagne le voir si tu veux » 

C’est la phrase que m’a adressée une amie. Eh oui, dans mon entourage, dès qu’on entend ou lit le célibat, on pense à moi. 🙂

Célibataire : mode d’emploi est une comédie (genre que j’apprécie énormément) et il évoque le célibat (sujet pour lequel j’ai un vif intérêt). Je n’ai donc pas hésité une seconde à aller le voir.

Le film raconte l’histoire d’un groupe de célibataires, ayant chacune leur vision des choses. Il y a  :

  •  Alice (Dakota Johnson), la célibataire par choix qui met une pause à sa relation afin de se connaître véritablement  ;
  • Robin (Rebel Wilson), la fêtarde qui n’a absolument aucune envie de s’attacher ;
  • Meg (Leslie Mann), la grande sœur médecin d’Alice qui se convainc de vouloir être seule et indépendante ;
  • Lucy (Alison Brie), celle qui est persuadée de pouvoir rencontrer l’homme parfait grâce aux sites de rencontre.

Ce film  interroge les célibataires : comment vivre son célibat, quel sens lui donner ? Pourquoi se définir à travers nos relations amoureuses ? Pourquoi a-t-on si peur de se retrouver seul ? Ces questions constituent le nœud de l’histoire.

Ce film est plein de leçons :

  • En amour, on vit comme on meurt, on perd comme on gagne.
  • Le but du célibat n’est pas le libertinage.
  • Nos perceptions, nos convictions sont parfois nos prisons.

Il est plein de tendresse : la scène où le bébé détruit la forteresse de Meg m’a touchée.

Il rappelle qu’il est important d’apprécier soi-même sa compagnie avant de vouloir l’offrir à l’autre, d’être son premier amour.

J’ai apprécié ce regard posé sur le célibat, l’exhortation implicite qu’il véhicule : être célibataire c’est profiter de cette saison unique et la vivre de la plus bonne des manières. 

On aime dans Célibataire mode d’emploi, on rit aussi.

Robin (Rebel Wilson) a joué son rôle à la perfection ! Elle est complètement déjantée et hyper drôle. J’ai beaucoup ri grâce à elle, je n’ose pas imaginer ce que le film serait si elle n’y était pas.

Robin s’adressant à Alice au spa : « Qu’est ce que c’est que ça ? C’est comme si tu avais brossé tes cheveux et qu’ils s’étaient envolés et posés sur ton pubis. »

Je m’attendais à être pliée de rire du début à la fin puisque le film est une comédie mais ça n’a pas été le cas, il y a eu quelques séquences vides.

J’aurais aimé également que le thème du célibat soit plus exploité.

Pour résumer, ce film est un bon divertissement pour les célibataires. A toutes ces femmes qui liront cet article ou qui iront voir le film au cinéma, sachez une chose : notre célibat doit être une source  de joie et non une source de pleurs.

Si vous avez déjà vu le film, j’aimerais bien savoir ce que vous en avez pensé. Si vous ne l’avez pas encore vu, courez le voir. Vous passerez à coup sûr un bon moment.

célibataire mode

Publié dans Interviews, Quand on est célib'

Il me fallait à tout prix me sentir aimée

Natacha est une jeune femme ivoirienne, plutôt timide (mais folle pour les intimes), ambitieuse et audacieuse. Elle vient juste d’avoir 27 ans et elle est célibataire. Avec humour, elle nous livre son expérience.

Depuis combien de temps es-tu célibataire ? 

Depuis le 13 Avril 2015 à  20 heures.

(rires) Tu spécifies l’heure du début du célibat 

Ouiiii, ce n’était pas du jeu ce jour-là loool

Comment définis-tu la solitude ?

Le fait de rester seule pour un bref moment histoire de rentrer en soi même pour tirer le bon et le mauvais côté d’une situation donnée.

Dirais-tu que tu es bien dans ta peau ?

Oui très bien dans ma peau, sans complexe.

Quelle activité te procure un sentiment d’accomplissement ?

Mon travail même si je cherche mieux.

Quelle est ta fierté en tant que femme ?

Ma dévotion pour le christ, appartenir à une communauté religieuse et travailler pour le Seigneur. Savoir que j’inspire certaines personnes sans le savoir me fait vraiment plaisir.

Te sens-tu différente des autres femmes parce que tu es célibataire ?

Différente car célibataire ??? Pour quelle raison ??? J’ai la joie de vivre !  Je ne suis pas différente,  j’ai des activités.

Je peux très bien me mettre en couple mais je suis plus exigeante qu’avant. La femme n’a vraiment pas besoin d’être en couple pour être épanouie. C’est ce que j’ai compris depuis ma rupture. Avant je n’arrivais pas à faire plus de 3 mois en étant célibataire, il me fallait à tout prix me sentir aimée.

Je me disais que si je devais aller de l’avant il me fallait un homme. Je me trompais car j’avance bien en étant célibataire.

Dirais-tu du célibat : c’est un mal pour un bien ?

Ce n’est vraiment pas un mal le célibat. Il m’a permis de grandir en maturité, d’avoir une nouvelle vision de la vie. Ce qui m’a été bénéfique.

Comment ta famille ou tes amis perçoivent ton célibat ?

Aaahhhh ma famille  !!!!! Pour elle, ce n’est vraiment pas normal que je n’ai aucun petit ami depuis l’année dernière. Ça pense mariage.

« Il faut te marier Natacha. Ne les chasse pas tous »

Tu chasses donc tes prétendants ? (rires)

looll je ne les chasse pas mais c’est juste que le bon n’est pas encore venu, celui qui remplit mes critères. La barre est haute.

On me propose des rencontres mais jusque là ça n’à aboutit à rien. Ce n’est pas ma faute. Le valentin idéal n’est pas encore là.

En ce qui concerne mes amis, certains mettent en doute mon célibat. Je ne fais que sourire. Ma vie n’est pas la leur…

Certaines amies  ont des problèmes dans leur couple, elles me disent qu’elles veulent faire comme moi. Elles ne sont pas heureuses en couple mais ne veulent pas rompre. Je ne comprends pas mais bon,  chacun a sa vision dans la vie.

Si on juge le lieu dans lequel on est non adéquat mais qu’on y reste, c’est notre choix.

femme célibataire

Quelle est ta fidèle habitude depuis que tu es célibataire ?

L’habitude que j’ai adoptée est d’être toujours occupée. Je suis à fond dans ce que je fais. Je me fixe des objectifs, ou je sors avec mes amis ou en famille.

Que dirais-tu aux femmes qui vivent mal leur célibat ?

Elles ne devraient pas se sentir mal. Qu’elles essaient de tirer le bon côté de leur échec en amour.Il faudrait qu’elles se remettent en cause.

noire et celibataire

Un autre conseil : qu’elles prennent leur travail au sérieux en se basant sur Christ.

Leurs valentins, ces hommes qui sont faits pour elles, viendra un jour mais il ne faut surtout pas qu’elles en fassent un objectif  sinon elles risquent d’avoir encore mal.

Quelle est ta conception du bonheur ?

Le bonheur pour moi est d’appartenir à Christ ! Aider ceux qui ont besoin de moi et leur apporter le sourire.

Si tu croisais la femme que tu étais hier dans la rue qu’est-ce que tu lui dirais ?

Si je me croisais dans la rue ? looolll je dirais : « ma chérie yako*. Il ne connait pas ta valeur. Ne lui fais pas plaisir en t’accrochant à cette relation qui n’aboutira à rien. Son entourage te dit de tenir bon mais tu sais bien que votre relation est éteinte. Avaaaannnce il y a mieux devant avec JESUS CHRIST. »

*je compatis à ta situation en langage ivoirien

Propos recueillis par Grâce Minlibé – copie interdite sans son autorisation ou celle de l’interviewée.