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En souvenir du passé ou le privilège d’être parent

Sept ans plus tôt, alors qu’elle traversait une crise douloureuse, Deanna s’était liée avec Stacy, une jeune femme aussi perturbée qu’elle l’était à cette époque. Puis elle l’avait perdue de vue.
Ambitieuse et déterminée, Deanna a fait son chemin, en dépit des obstacles que peut rencontrer une jeune Noire. Documentaliste en chef d’une station de télévision new-yorkaise, elle entretient une liaison agréable avec Richard, sans se soucier des reproches de sa mère qui voit d’un mauvais œil les couples mixtes. Peu importe ! Cette situation convient parfaitement à Deanna, qui n’a jamais voulu avoir d’enfants.
C’est alors que Stacy réapparaît inopinément dans sa vie, lorsqu’un policier lui téléphone pour lui demander d’aller identifier le corps de son amie à la morgue. Effarée, Deanna apprend que Stacy l’a nommée tutrice de Jade, sa fille, une petite métisse de six ans…

 

l'Afrique écrit

Deanna m’a fait penser à Kenya dans Something New. C’est une Buppie : femme noire trentenaire, diplômée, urbaine et carriériste, toujours élégante et soucieuse de son apparence.

Deanna ne veut pas d’enfant, elle a d’ailleurs refusé d’être mère il y a sept ans mais Stacy en a décidé autrement. Elle lui offre l’occasion de découvrir à quoi cela ressemble d’être mère. Deanna accepte de relever le défi, découvre les joies et les peines d’être parent.

Grâce à elle, Deanna avait compris qu’être parent n’était pas seulement une responsabilité mais un privilège.

 

Jade est métisse et à travers elle, l’auteure pose les challenges des métis, ceux qui possèdent une double culture, à qui l’on demande toujours de choisir un camp

 

Le roman est axé sur les relations parent-enfant, la responsabilité parentale, les interrogations mêlées de doute et de peur des personnages. Le lecteur se sent concerné par ces interrogations.

Avoir des enfants ne fait plus partie de mes projets mais j’aime leur compagnie. Je suis une tata gaga et être entouré d’enfants c’est le meilleur cadeau qu’un humain puisse avoir. Ils sont éreintants mais le bonheur qu’ils donnent est inquantifiable ! 

 

 

Deanna est en couple avec un homme blanc et on se rend bien compte à travers les avis de sa mère que la mixité des couples n’est pas si évidente que ça. 

La relation qu’entretient Deanna avec Richard est confortable mais elle n’est pas amoureuse. Ce sentiment qui fait chavirer, elle va le connaître avec un autre homme. S’ils ont la même couleur de peau, leurs statuts sociaux sont différents. Il se sent inférieur à elle et cela se ressent dans les prémices de leur relation.

 

– Tu as raison. Je suis un peu snob. Je suis sélective quant au choix de mes partenaires. Mais j’en vaux la peine. Et je t’ai choisi parce que tu en vaux la peine. Nous nous sommes choisis, Patterson. Nos histoires respectives n’ont rien à voir là-dedans. Tu n’as pas pris plus de risques que je n’en ai pris. Je continue à penser, que ça en vaut la peine. 

 

Leur histoire d’amour est  ordinaire (mis à part le lieu de rencontre qui était très original pour le coup), finit comme on s’y attend mais ce qui est intéressant dans cette rencontre c’est le passé des deux protagonistes, la manière dont petit à petit ils commencent à compter l’un sur l’autre. 

 

L’auteure a réussi à nous faire voir au-delà de la romance. Deanna n’a pas qu’un enfant à gérer ou un amant, elle a des challenges au bureau auxquels elle doit faire face. 

J’ai apprécié ma lecture tant sur le fond que sur la forme. Les descriptions sont abouties, la traduction est réussie.  

 

Tapons un peu la causette. Avez-vous déjà été en couple avec une personne d’une autre race ? Quels ont été vos défis ?

 

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Vaudace Tome 2 : un conte de fée révolutionnaire

Alors que tout semblait enfin bien parti entre Mugusi et elle, Éloïse tombe sur une photo qui remet tout en question, une photo surgie du passé de Mugusi qui semble lié au sien. Quelle est la vraie raison de la présence de ce dernier à Libreville, pourquoi possède-t-il une photo de sa mère dans ses affaires ? Qui est l’homme à côté duquel pose cette dernière et surtout : comment cela va-t-il affecter leur relation naissante ? Le mutisme buté dans lequel Mugusi se retranche achève de briser la fragile confiance qui s’était établie entre eux après Tokyo, et sonne le glas de leur histoire.

De Libreville à Lagos, laissez-vous embarquer dans le dernier volet d’une saga mythique, où la quête d’ambition se confond à celle de l’amour, où la passion de la mode, du succès et l’audace nous entraînent au-delà de nous-mêmes, à la rencontre d’un nous qui nous pousse à puiser dans des réserves dont nous ne soupçonnions pas même l’existence.

 

l'Afrique écrit

 

Je remercie l’équipe de communication de l’auteure pour ce service presse. J’ai d’ailleurs été agréablement surprise que ma remarque sur la couverture du TOME 1 ait été prise en compte.  Pour en savoir plus cliquez ici

Nous sommes toujours dans l’univers impitoyable de la mode. Je salue d’ailleurs le travail de recherche de l’auteure pour décrire fidèlement cet univers.

Le ⅘ de l’histoire se déroule à Libreville. Pas question d’essayer de découvrir l’animation de la capitale gabonaise ou de contempler la nature, c’est un roman psychologique alors l’auteure est centrée sur la description de l’état intérieur de ses personnages. Cependant, on a un petit aperçu de la vie à Lagos, ville où l’histoire est transposée dans le ⅕ du récit.

Eloïse, la rebelle n’a pas changé. Sa franchise, son ambition, son courage, son envie de concrétiser ses rêves sont restés intacts. Idem pour l’amour qu’elle porte à Mugusi. A ses côtés, elle perfectionne son talent, fait grandir sa passion pour les beaux vêtements.

 

Mugusi également n’a pas changé. Il aime Eloïse à sa façon. Il est toujours aussi froid, asocial, mystérieux et obsédé par son succès.

Leur relation, elle, évolue et nos amoureux deviennent des concurrents. J’avoue que j’ai apprécié les voir s’accrocher, se détester. 

Leur rivalité est de courte durée, ce qu’ils ressentent l’un pour l’autre est trop fort mais …. les zones d’ombre de Mugusi mettent à mal leur relation.

Cet homme fort a une grande faiblesse, une faiblesse qui émeut.

Cette faiblesse parce qu’elle est difficile à contrôler effraie. Eloïse, elle, n’a pas peur de l’affronter. J’ai admiré son courage. L’amour donne les ailes pour survoler le gouffre de la peur.

Vaudace est un conte de fée révolutionnaire. Ici, c’est la femme forte qui accourt sur son cheval blanc pour sauver son prince ! Son amour donne un nouveau souffle à sa relation avec Mugusi. Ils deviennent partenaires en affaires, partenaires en amour…

J’ai fermé ce livre avec cette pensée en tête : l’amour n’est qu’une question d’abandon….

Ce tome 2 est un roman de qualité même si des coquilles viennent gâcher sa clarté. Les personnages sont aboutis, les thèmes abordés sont travaillés, l’auteure ne survole ni les questions psychiatriques, ni celles liées au féminisme.

On sent bien que l’auteure veut encourager les femmes à être des working girl, des femmes indépendantes qui réussissent par elles-mêmes et les inciter à plus d’entraide entre elles.

Elle inspire l’audace aux entrepreneurs. A travers Eloïse, c’est le parcours semé d’embûches de l’entrepreneur lambda qu’elle dresse : les challenges, les peurs, les doutes, les réorientations, la volonté d’y arriver.

Et vous ne vouliez rien demander à personne c’est ça ?

Non. Je voulais épuiser mes propres ressources avant d’appeler à l’aide. Il faut d’abord essayer très fort soi-même, puis si on n’y arrive pas, appeler au secours.

Respire et dis-toi juste : j’avance car ce qui pourrait m’arriver de pire ce serait de baisser les bras.

Le succès dépend des autres. L’accomplissement personnel ne dépend que de nous-mêmes. Et je préfère ne dépendre que de moi-même. Je sais que vous aussi. Alors réfléchissez-y. Si c’est après le succès que vous courrez, vous le ferez toute votre vie.

Je recommande ce livre à ceux qui sont fans de romans psychologiques, de développement personnel, de romance moderne.

Il aurait été mon 1er coup de cœur de l’année si certains points de vue d’Eloïse ne m’avaient pas irritée. Ceux qui me connaissent sauront de quoi je parle. 😉

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BON A SAVOIR  : Des petits clins d’oeil sont faits à des  personnages d’autres histoires de l’auteure : Elle et Adrien, Alexander et Leila, Gabriel, Denis, Lola. Pour en savoir plus sur ces personnages, vous n’aurez qu’à lire leurs histoires sur la page Facebook de l’auteure.

Lien d’achat : ICI

Nombre de pages  : 352

Site internet : www.leilamarmelade.com

Page Facebook : Leila Marmelade

Instagram : @leilamarmelade

Muswada : Leila Marmelade

Twitter : @LeilaMarmelade

 

 

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Désolée, je suis attendue – la working girl extrême

Yaël ne vit que pour son travail. Interprète dans une agence internationale, elle enchaîne les réunions et les dîners d’affaire sans jamais se laisser le temps de respirer. Juchée sur ses escarpins, elle est crainte de ses collègues et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis de longue date qui s’inquiètent de son attitude. Peu tourmentée par les reproches qu’on lui adresse, elle a une volonté farouche de réussir. Jusqu’au jour où le passé ressurgit pour fragiliser ses certitudes.

l'Afrique écrit

 

En lisant la 4e de couverture, j’ai eu un air de déjà-vu. J’ai pensé que l’histoire ressemblerait à celle de Sarah. Ce n’était qu’une fausse impression…

Le chapitre 1 m’a fait sourire, repenser à mes années fac. J’ai apprécié le côté détaché, je-m’en-foustiste de Yaël. Elle aime la fiesta, les vadrouilles.

Au chapitre 2, revirement total. Cette Yaël a disparu. Dix ans ont passé et elle est devenue une véritable working girl qui ne vit que pour son travail. Quelle est la cause de ce brusque changement ? J’ai tenté de la découvrir en allant jusqu’au bout de ma lecture.

Etre une puissante femme d’affaires, toujours entre deux autres avions, enchaîner les dîners d’affaires, j’ai rêvé de l’être mais pas d’une façon aussi radicale que Yaël. Je peux me passer de l’amour d’un homme mais je ne pourrais jamais me passer de la présence constante de ma famille et de la folie de mes amis ! C’est vital !

Yaël a peur de ne pas pouvoir réussir à combiner vie professionnelle et vie de famille et/ou sociale. C’est une problématique à laquelle bon nombre de wonderwomen font face.

Désolée, je suis attendue y répond : tout est question d’organisation et de volonté. Ce n’est ni facile ni impossible. 

L’ambition ne doit pas être un frein à l’amour et au bonheur et en même temps celui qui partage notre vie doit comprendre notre ambition.

Quand je te disais que personne ne devait t’entraver, ça voulait simplement dire que tu ne devais pas renier tes ambitions à cause de la personne avec qui tu vis. Quand on fait ça, un jour ou l’autre on trinque, et on finit par rendre l’autre responsable de son échec. La question du choix ne doit pas se poser. 

Désolée, je suis attendue est une sympathique histoire d’amitié et d’amour. Ce roman est l’évolution d’une vie ou plutôt l’histoire d’une femme qui se retrouve. 

Le style d’écriture est très simple, les personnages sont vivants. 

J’ai refermé ce livre avec une note d’espoir. Je suis toujours à la recherche de mon coup de cœur de l’année et j’espère que le prochain livre que je m’apprête à ouvrir sera le bon…

Et vous, nobles gens, vivez-vous pour travailler ou travaillez-vous pour vivre ?

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