Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Respirer le noir

Barbara Abel, Franck Bouysse, Hervé Commère, Adeline Dieudonné, François-Xavier Dillard, Chrystel Duchamp, R. J. Ellory, Karine Giebel, Vincent Hauuy, Sophie Loubière, Jérôme Loubry, Dominique Maisons et Mo Malø. Ces auteurs prestigieux, maîtres incontestés du frisson, nous entraînent dans une exploration sensorielle inédite autour de l’odorat.
Douze nouvelles originales, singulières et surprenantes, pour autant de voyages olfactifs à la découverte de mondes connus ou futuristes, de personnages terrifiants ou terriblement humains ; douze expériences sensorielles qui vous marqueront durablement de leur effluve.
Retenez votre souffle et laissez vos sens vous guider dans le noir.

Le parfum du laurier-rose – R.J. Ellory

Un policier qui rend justice. Il assassine ceux qui tuent des enfants. Une lecture intéressante mais sans plus.

Respirer la mort – Sophie Loubière

Des capacités olfactives qui servent au départ à gagner de l’argent puis dégénèrent. A part quelques notes d’humour, cette nouvelle n’a pas réussi à me charmer.

Je suis un poisson – Franck Bouysse

Une peau qui exsude une odeur de poisson pourri. Un homme coupé de tout contact social. Difficile de faire passer une relation amoureuse du virtuel au physique. Mais quand il rencontre Mylène, il est prêt à tout faire pour la garder. Je n’ai malheureusement pas senti le noir dans cette nouvelle.

Cristal qui sent – Mo Malø

2 scientifiques de l’institut Wegener lors d’un périple à la recherche du journal de Wegener découvrent qu’une odeur émane d’un rocher luminescent. Ils développent dès lors un odorat hors norme. Ce cristal qui sent va bouleverser leur vie entière.

Je commence à m’inquiéter. J’en suis à la 4e nouvelle du recueil et je n’ai pas encore eu une claque monumentale. Ca ne sent pas du tout bon.

Deux heures et trente minutes – Dominique Maisons

5h30 : Un collaborateur du palais décède alors que le couple présidentiel dort à l’étage. Le commandant Rossi est chargé de l’enquête. Une nouvelle intéressante mais sans plus.

Happy World – François-Xavier Dillard

Sur une idée originale de l’auteure Barbara Abel, François-Xavier Dillard décline son histoire. Happy World est le plus grand parc d’Europe, Nicolas et sa petite famille y sont. Ce qu’ils ignorent c’est qu’une organisation secrète a décidé d’y faire régner la terreur. On respire la mort dans cette nouvelle. Par contre, j’aurais aimé connaître les motivations de l’organisation secrète.

Glandy – Adeline Dieudonné

Mercredi des Cendres, 25 février 1914, un homme au bec pointu, aux yeux exorbités, à la bouche béante rouge sombre se tient sur le pont de Marcinelle. Il devait aller au bal mais ses amis de beuverie ont tout gâché. Fou de rage, il commet l’irréparable. Une nouvelle qui se laisse lire.

Le monde d’après – Hervé Commère

Pleine campagne. Un enfant vole les doubles des clés de pavillons fraîchement construits dans son village. Après le déclin du village, le père au chômage en veut aux gens de la ville. Quand une famille emménage dans l’un des pavillons, vient en vacances là où depuis des années chacun se morfondait, le père voit rouge. Il s’introduit dans la maison à l’aide des clés dérobées 8 ans plus tôt.

Je n’ai pas respiré le noir dans cette nouvelle, je l’ai plutôt vu. Erreur de casting ?

Miracle – Vincent Hauuy

Nous sommes à l’ère des upgrade génétique, le cancer a été vaincu, on est à l’ère des IA. Chase a convoqué Greg et Shirley pour une expérience particulière: plonger dans le cerveau du tueur de Maria, son amour obsessionnel. L’objectif ? Découvrir comment il l’a surprise. Lecture intéressante mais pas mémorable.

….

J’ai mis une pause à ma lecture à ce moment. J’avais besoin d’une lecture plus enthousiasmante.

….

De retour après avoir lu quelques BD

….

Les doux parfums du cimetière – Jérôme Loubry

Pierre a perdu sa mère et lui rend souvent visite au cimetière. Il lui raconte des anecdotes d’autres visiteurs, évoque les odeurs qu’ils transportent avec eux.

Il y a un air de tristesse dans ce récit. Mis à part ce sentiment, je n’ai pas trouvé mon compte dans cette nouvelle.

L’amour à mort – Chrystel Duchamp

Un homme n’arrive pas à supporter la séparation d’avec sa compagne et tente de se suicider. Du paradis, il atterrit à l’enfer en passant par le purgatoire. Pas ceux auxquels vous pensez. Pour avoir déjà lu Chrystel Duchamp, je suis un peu déçue. Je m’attendais à une nouvelle épatante.

Petit nouveau – Barbara Abel & Karine Giebel

Vassili Voronine, russe soixantenaire vit dans le nord de la France. Il semble s’être réfugié après avoir été accusé de trahison dans son pays. A la sortie d’un restaurant avec sa sœur cadette, ils se sentent mal. Les analyses de sang montrent qu’ils ont été empoisonnés au novitchok. Le drame va prendre de l’ampleur puisque Voronine et sa sœur ont sûrement dû toucher beaucoup de choses avant de s’écrouler et qu’ils ont dû contaminer de nombreux lieux.

Une nouvelle qui provoque des frissons mais je suis restée sur ma faim avec la fin de la nouvelle. La nouvelle est librement inspirée d’un fait divers survenu au Royaume-Uni en 2018.

Photo de Ana Arantes sur Pexels.com

Mon impression globale du recueil ?

Je n’ai pas été convaincue par ce 4e opus. Il ne me reste plus qu’à déguster le noir. J’espère finir en beauté cette série sur les cinq sens.

Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Le sang des Belasko – Chrystel Duchamp

Cinq frères et sœurs se réunissent dans la maison de leur enfance, la Casa Belasko, une imposante bâtisse isolée au cœur d’un domaine viticole au sud de de la France.

Leur père, vigneron taiseux, vient de mourir. Il n’a laissé qu’une lettre à ses enfants, dans laquelle sont dévoilés nombre de secrets.

Le plus terrible de tous, sans doute : leur mère ne se serait pas suicidée – comme l’avaient affirmé les médecins six mois plus tôt. Elle aurait été assassinée…

Au cours de cette nuit fatale, les esprits s’échauffent. Colères, rancunes et jalousies s’invitent à table. Mais le pire reste à venir. D’autant que la maison – coupée du monde – semble douée de sa propre volonté.

Quand, au petit matin, les portes de la Casa se rouvriront, un membre de la fratrie sera-t-il encore en vie pour expliquer la tragédie ?

Comment ce livre est arrivé dans ma PAL ?

En recherche de romans policiers qui font moins de 300 pages, une Livraddict m’a proposé de découvrir les romans de Chrystel Duchamp.

La famille, lieu où l’on se construit mais où on peut également se détruire. La fratrie, source de joie mais aussi de grande peine.

Le résumé de ce roman est très tentant mais l’histoire est-elle originale ?

Les querelles fratricides, il en existe depuis la genèse de ce monde. Clin d’œil à Caïn et Abel.
Des secrets de famille ? La thématique existe en littérature depuis belle lurette.
Où se trouve donc l’originalité de ce récit ? La casa belasko qui nous ouvre les portes du récit, cette impression d’exorcisme imminent.
J’ai beaucoup apprécié la personnification de la maison, l’angoisse entre 7 heures du soir et 7 heures du matin.
David, le benjamin, était mon personnage chouchou. Celui que je voulais à tout prix protéger. Mais dans cette tragédie familiale, personne n’est innocent.

Passé le 1er acte, le rythme devient haletant. L’histoire se lit d’une traite. Une bonne découverte pour moi malgré quelques éléments invraisemblables. L’auteure a voulu créer plusieurs effets de surprise, ce que ne refuserait aucun lecteur, mais certaines scènes sont parfois peu crédibles notamment la révélation finale du père.

La rancune est la plus dévastatrice des tempêtes, disait papa. Elle désunit les frères et les sœurs. Elle détruit les familles.

Les émotions non exprimées ne meurent jamais. Elle sont enterrées vivantes et libérées plus tard de façon plus laide.

Avez-vous lu ce roman ? Vous tente-t-il ?

Avez-vous des romans policiers contemporains de moins de 300 pages à me conseiller ?