Un recueil de nouvelles qui présente de manière imaginaire, des circonstances dans lesquelles des personnes ont contractées le vih-sida. Les personnages mis en situation dans ce texte, dès qu’ils ressentent les effets de l’infection se retrouvent à revisiter les moments de faiblesse ou de manque de vigilance devant les tentations de l’amour (affection) ou de l’amour en tant qu’acte sexuel où ils ont contracté le virus.
J’ai acheté ce livre au SILA 2019 en mai dernier. Une sympathique commerciale de Vallesse m’a dit que c’était l’une des nouveautés de la maison d’édition. La couleur vive de la couverture m’a attirée, le résumé a attisé ma curiosité. J’ai donc sauté le pas.
Il a attendu trois mois dans ma Pile à Lire avant d’être lu. Il doit sa sortie au challenge Bookineurs en Couleurs sur Livraddict. Ce challenge consiste à lire des livres qui ont en commun la couleur de leurs couvertures pendant une session de deux mois. Le choix de la couleur est fait à l’issu d’un vote. En août dernier, la couleur choisie était l’orange.
Infection partagée, la fête dans le bidonville, infortunes économiques, nosogomiase (la maladie que donne l’hôpital), la route qui tue autrement, haut les cœurs ! hôtesse de cérémonies, l’inspecteur de l’enseignement sont les 8 nouvelles qui se partagent les 135 pages de ce recueil.
Zrantian, Yah Ngnan, Lesseuka, Mehdo, Glome, Dezon, Minkanin, Montonba sont les personnages principaux de ces nouvelles. Ils racontent tour à tour, en exécutant un ballet sinistre, les circonstances au cours desquelles ils ont contracté le VIH-SIDA.
Pour l’une c’est à la suite d’un viol, pour l’autre c’est à la suite de faveurs sexuelles en échange de médicaments pour soigner l’un des membres de sa famille….
Pour l’un, c’est lors d’un voyage routier, pour l’autre c’est lors d’une fête bien arrosée…
Au-delà de la présentation de circonstances au cours desquelles ces personnages ont contracté le VIH-Sida, ce recueil expose les manquements de la société en Côte d’Ivoire : droit de cuissage, corruption qui devient une seconde nature chez les forces de l’ordre, absence de politique sanitaire ; le corps des femmes considéré comme un objet, le viol des femmes passé sous silence.
Affection partagée a été une sympathique lecture même s’il m’a manqué un je-ne-sais quoi.
J’ai apprécié les références à la culture Dan en commençant par les prénoms des personnages.
Pour votre information, Medho signifie l’amour d’autrui, Dhewa Gui les femmes souffrent et Yah Gnan, je ne pensais pas que cela m’arriverait un jour.
Je vous souhaite en avance un bon week-end en lecture. Qu’avez-vous prévu de lire ?
tres interressant en 100% ivoire
J’aimeJ’aime
Attention à bien revoir les textes. La bonne orthographe est nosocomial et non nodocosial ! C’est important que le lecteur, peu familier de ce terme, ne le retienne pas avec une erreur. Mis à part cela bravo pour le thème. Le sujet du Sida est plus que jamais d’actualité
J’aimeAimé par 1 personne
M. Dieudonné, je n’ai fait qu’écrire à l’identique le mot du récit. Il faudrait voir avec l’auteur si c’est une erreur ou un choix délibéré.
J’aimeJ’aime