Publié dans Arrêt sur une oeuvre

L’assassin qu’elle mérite – Wilfrid Lupano et Yannick Corboz

tome 1 : Art nouveau

Vienne, 1900.

Victor vend des fleurs avec sa sœur. Un jour, il empiète sur le territoire des tsiganes et cela dérape.

Son chemin va croiser celui de deux riches noceurs cyniques, Alec et Klement qui portent un regard impitoyable sur ce milieu artistique viennois de la Sécession qui prétend révolutionner l’art. Ils font le pari de transformer un individu pur et parfaitement intégré dont ils auront modifié la trajectoire de vie. Ils veulent créer un ennemi de la société à partir d’un être innocent, le façonner à leur guise, comme une œuvre d’art vivante. Ils choisissent le jeune Victor qui passait par là.

À leur côté, le jeune homme va découvrir des plaisirs insoupçonnés derrière les murs de la plus prestigieuse maison close de Vienne. Un monde de volupté et de raffinement s’ouvre à lui. Un monde dans lequel il y a la merveilleuse Mathilde. Un monde qui n’est pas le sien et qui va se charger de le lui rappeler.

tome 2 : La fin de l’innocence

Perdu, frustré, Victor tente de se venger l’arme à la main, mais l’affaire tourne au fiasco. Il s’enfuit, et c’est son père qui est arrêté à sa place… Le jeune homme, plus seul que jamais, est recueilli par Hermann, un ouvrier au chômage, militant des théories antisémites qui se développent dans la Vienne de 1900. Il propose à Victor une inquiétante lecture de ses malheurs : celle du complot juif…

J’ai passé un bon moment avec ce Viktor qui est en pleine décadence. Il braque, kidnappe, fait du chantage. Alec a remporté son pari haut la main.

Les pages défilent sans que je m’ennuie. Les planches sont belles à regarder et j’ai surtout envie de voir jusqu’où ira Viktor. Sa rencontre avec Klement en fin du tome 2 donne envie d’en savoir plus. 

tome 3 : Les attractions coupables

Dans le tome 3, Viktor et Klement vivent ensemble. Comment ? Les auteurs nous mettent sur le fait accompli.

Dans sa demeure, Klement organise des fêtes dans Vienne. Il mène un train de vie confortable grâce à la pension d’Alec qui vit désormais à Paris.

Victor veut retrouver ce dernier afin de réaliser son désir de vengeance. Avec Klement, ils se retrouvent à l’exposition universelle de Paris. Le lecteur y découvre un couple au service d’une organisation clandestine. Il a une mission, prépare un événement en lien avec l’exposition universelle de Paris. Et tout porte à croire que son contact est Alec.

Parlant de l’exposition universelle de Paris, les auteurs sont restés fidèles à l’histoire. On découvre le trottoir roulant appelé « Rue de l’avenir », le métropolitain, la grande roue, l’exposition des indigènes.

Viktor fait la connaissance de Léna, l’ancienne petite amie d’Alec et porte son désir de vengeance sur elle.

Y arrivera-t-il ? Le couple réussira-t-il sa mission ?

Les auteurs ont décidé de répondre à ces questions dans un autre tome.

En bref, j’ai passé un bon moment avec ce tome qui évoque l’exploitation de l’homme par l’homme, l’obsession de la vengeance, les pensées suicidaires.

J’ai beaucoup apprécié cette phrase pleine d’espérance de Viktor :

Si votre vie ne vous plaît pas, vous n’êtes pas obligée de vous supprimer, vous pouvez la changer.

Il reste un dernier tome pour clôturer la saga mais l’envie de le découvrir n’est pas intense.

Auteur :

En décembre 2014, j’ai publié mon recueil de poèmes «Chimères de verre» aux Editions Edilivre. En 2015, finaliste au prix Littérature et musique 2015 organisé par les éditions Souffle Court, je deviens co-auteure du recueil de nouvelles «Une nuit avec Baker » En 2017, mon 1er roman "Tristesse au paradis" voit le jour aux éditions Vallesse et me permet d'avoir plusieurs prix dont le Prix Horizon 2018. Je lis, j'écris et je n'oublie pas de vivre !!!

Un p'ti mot pour me faire plaisir ?

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