Publié dans Arrêt sur une oeuvre

Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier

Jean Daragane, un écrivain vieillissant, reçoit le coup de fil d’un certain Gilles Ottolini, qui souhaite lui remettre son carnet d’adresses, perdu le mois précédent. Daragane accepte de rencontrer Ottolini dans un café. Celui-ci lui fait l’impression d’être un maître chanteur. Il le cuisine en outre au sujet d’un vieux fait-divers et d’un certain Guy Torstel, dont le nom n’évoque rien dans la mémoire immédiate de Daragane.

Ottolini est accompagné d’une intrigante jeune femme, Chantal Grippay, dont on se demande si elle est la victime ou la complice d’Ottolini.

Tandis que la relation se noue entre les trois personnages, le passé refait surface, on découvre l’enfance de Daragane dans une grande maison de banlieue et sa jeunesse à Paris, à l’époque où il menait une enquête sur cette maison et ses habitants pour écrire son premier roman.

Patrick Modiano

J’avoue, j’ai eu hâte de terminer le livre, passé les 50 premières pages. Heureusement qu’il ne fait que 146 pages !

J’ai eu l’impression qu’on m’invitait à embarquer dans un avion à destination d’un lieu original mais qu’on préférait me laisser sur le tarmac tout en prenant soin de mettre mes valises en soute.

Il m’a fallu faire des recherches sur Internet pour en savoir un peu plus sur Patrick Modiano et même sur l’œuvre parce que je n’ai absolument rien tiré de plaisant de ce livre.

L’auteur semble décrire un enfant abandonné par ses parents, une mère de substitution, l’oubli du passé mais je n’ai reçu aucune émotion.  On est informé d’une situation à laquelle on reste indifférent parce que l’auteur ne parle pas au lecteur. Il parle sans se demander s’il y a un écho à ses paroles. Ce livre est un monologue, il est creux pour moi.

Les énigmes non résolues m’ont beaucoup gênée dans cette œuvre.

La citation en début du livre nous montre que l’auteur préfère l’ombre à la clarté :

Je ne puis pas donner la réalité des faits, je n’en puis présenter que l’ombre. STENDHAL.

Que voulait cet étrange couple à Jean Daragane ?

A qui appartient la robe abandonnée par Chantal chez le romancier ?

Pour quelle raison Annie Astrand a fait de la prison ?

Qu’est-ce qui l’a poussée à abandonner l’enfant dans une maison de la côte d’Azur ?

On n’en saura rien. Trop de mystères tue le mystère mais bon, beaucoup ne partagent pas mon avis…

Avez-vous lu des Prix Nobel de Littérature ? Lequel vous a marqué ? N’hésitez pas à me le dire, j’ai  besoin d’effacer cette amère expérience de ma mémoire.

Grâce Minlibé

Auteur de Chimères de verre

Auteur :

En décembre 2014, j’ai publié mon recueil de poèmes «Chimères de verre» aux Editions Edilivre. En 2015, finaliste au prix Littérature et musique 2015 organisé par les éditions Souffle Court, je deviens co-auteure du recueil de nouvelles «Une nuit avec Baker » En 2017, mon 1er roman "Tristesse au paradis" voit le jour aux éditions Vallesse et me permet d'avoir plusieurs prix dont le Prix Horizon 2018. Je lis, j'écris et je n'oublie pas de vivre !!!

2 commentaires sur « Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier »

  1. c’est bien ce que je me disais en lisant un extrait de ce livre sur le net : les auteurs à prix sont hors de ma portée, lol, et comme ça me vexe de ne tirer aucun plaisir à les lire, j’ignore superbement cet événement. suis pas assez cultivée. (sans rire, on donne vraiment des prix à n’importe quoi, c’est du copinage, ni plus ni moins)
    bonne critique, et bonne journée

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