Publié dans Arrêt sur une oeuvre

La fille du roi araignée – Chibundu Onuzo

Lagos est un univers avec deux planètes, celle des riches et leur luxe affolant et celle des pauvres et leur misère désolante.

Deux planètes qui ne se rencontrent que par l’entremetteur qu’est l’amour.

À dix-sept ans, Abike Johnson, la fille d’un richissime magnat de Lagos, a l’habitude de se laisser porter par l’immense Mercedes noire de son père dans les rues de la ville. Un jour, alors que la voiture est assaillie par des vendeurs à la sauvette, le regard d’Abike croise celui d’un colporteur : jeune, beau, élégant sous ses haillons, il détonne dans la foule. Lui vit dans un quartier mal famé. Tous les jours, il parcourt des kilomètres en vendant des glaces pour subvenir aux besoins de sa sœur et de sa mère. Abike découvre un univers inconnu qui la fascine et invite à son tour le jeune homme dans son monde.

Le colporteur a un surnom mais est désigné par sa profession tout au long du livre. Une façon de le rabaisser, le cantonner à son environnement ?

Le jeune homme est attachant. J’ai apprécié son courage, son dévouement au service de sa famille. Joke, sa petite sœur est une blague à elle seule. Insolente, elle nous apporte quelques moments de rire.

Ce roman relate avec précision le climat social de Lagos : les familles moyennes vivant au-dessus de leurs moyens, les sollicitations financières de la famille élargie qui s’étendent à l’infini, la solitude face aux problèmes financiers et ces riches dont la fortune repose sur corruption, proxénétisme et autres pratiques douteuses.

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Au début, j’ai cru lire une histoire d’amour young adult sans relief puis est venu le moment où les secrets du passé ont refait surface. La romance s’efface pour laisser la place à un thriller. Nos amoureux doivent choisir leur camp : celui de l’amour ou le rétablissement de la justice.

On a envie d’action. Les masques tombent, les apparences trompent…

Grands manipulateurs et novices en la matière élaborent leurs stratégies.

J’aurais voulu qu’Abby (vous découvrirez qui c’est en lisant le livre) perde à son jeu de séduction, que Runner G sorte glorieux et non honteux de sa vengeance mais l’auteure en a décidé autrement.

Merci à Chibundu Onuzo pour ce voyage divertissant à Lagos. L’alternance des points de vue marqués par un changement de la police d’écriture est un peu déroutante au début mais on finit par s’y habituer.

 

Pour en savoir plus sur le roman, cliquez ICI

 

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Auteur :

En décembre 2014, j’ai publié mon recueil de poèmes «Chimères de verre» aux Editions Edilivre. En 2015, finaliste au prix Littérature et musique 2015 organisé par les éditions Souffle Court, je deviens co-auteure du recueil de nouvelles «Une nuit avec Baker » En 2017, mon 1er roman "Tristesse au paradis" voit le jour aux éditions Vallesse et me permet d'avoir plusieurs prix dont le Prix Horizon 2018. Je lis, j'écris et je n'oublie pas de vivre !!!

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