Une forte envie de lire des nouvelles, 4 recueils achetés mercredi dernier. Parmi eux figure « Ce que murmurent les collines » de Scholastique Mukasonga.
C’est en recherchant des informations sur les prénoms rwandais pour mes projets d’écriture que je suis tombée sur cette écrivaine née au Rwanda.
Le recueil compte six nouvelles_ La rivière Rukarara- Le bois de la croix- Titicarabi- La vache du roi Musinga- Le Malheur- Un pygmée à l’école_.
A travers ces différents récits, Scholastique Mukasonga évoque la vie antérieure du Rwanda, les conséquences de l’arrivée des Blancs dans ce pays, les us et coutumes de ce dernier; elle confronte pratiques et croyances africaines et Christianisme.
La première nouvelle terminée, j’ai eu une grosse vague de déception. Avais-je fait un bon choix en achetant ce livre?
Le sentiment a persisté jusqu’à ce que je lise «Le Malheur ». J’ai eu un gros coup de cœur pour cette nouvelle de 30 pages.
Anonciata, habite la colline et est la proie du Malheur, ses 4 enfants étaient morts. La mort des enfants ne surprenait personne, beaucoup d’enfants mouraient à la naissance sur la colline ou après le sevrage. Ce qui étonnait dans la mort des enfants d’Anonciata, c’est qu’ils ne mourraient ni à la naissance ni au sevrage, non, ils mouraient quelques années plus tard, à l’âge de six ou sept ans, alors qu’on les croyait en pleine santé.
Avec la mort du cinquième enfant d’Anonciata, tout contact fut interdi avec elle afin d’éviter que le malheur ne se propage.
La quarantaine d’Anonciata durait plus de six mois quand six femmes puissantes se réunirent pour trouver la source du malheur dont Anonciata était la proie.
Cette nouvelle a l’allure d’un roman policier, j’ai beaucoup aimé les diverses réflexions de ces femmes sur l’origine du Malheur.
Le Malheur, chez nous, il ne s’appelle pas le diable, il s’appelle la jalousie , la convoitise, le dépit, la rancœur.
Mais on ne peut abolir le nom que t’a donné ton père : ton nom, c’est ton destin
La fin de cette histoire m’a émue, elle m’a rappelé que le «Malheur» n’est jamais définitif, qu’elle est peut-être le début d’une histoire mais pas sa fin.
Les thèmes abordés dans la dernière nouvelle du recueil: «Un pygmée à l’école» m’ont également touchée. Dans les mots cristallins de l’auteur, j’ai trouvé une leçon de vie: on peut ralentir ta progression vers le succès mais l’on ne pourra jamais le détruire…
Je vous souhaite une belle rencontre littéraire avec cet auteur.
Ne
partez
pas
sans
me
donner
votre lecture du moment. 🙂
Grâce Minlibé
Auteur de Chimères de verre
Merci pour cette belle découverte. Mon livre du moment est une redécouverte: Le passeur, de Lois Lowry. C’est un livre que j’ai lu dans ma jeunesse, je l’ai adoré! Il traite de la normalisation de la société, des avantages et des dangers ainsi que de la beauté de la différence, de l’importance de l’histoire dans la construction d’une société. Des thèmes plus que jamais d’actualité.
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ça a l’air très intéressant! Je le mets dans ma wish-list 🙂
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Je t’encourage vivement à le lire 🙂
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