Les événements se déroulent entre le jeudi 8 août 1963 et le samedi 4 janvier 1964 à Birmingham, en Alabama, au cœur de la ségrégation raciale.
Le jeudi 8 août 1963, la nature est impuissante face au lourd sommeil d’une fille noire d’une dizaine d’années.
Oiseaux, mouche, brin d’herbe, scarabée, branches de chêne se meuvent mais pas elle. Elle dort d’un sommeil éternel.
Le mercredi 14 août 1963, le lecteur découvre Adela Cobb, une trentenaire noire, femme de ménage avec un programme hebdomadaire bien défini:
- Lundi et jeudi chez Gloria Landaker
- Mardi et vendredi chez Dorothy Hayes
- Mercredi et samedi chez Carol Finnegan
Lorsque Carol Finnegan la vire parce que son fils a osé jouer avec la fille d’une voisine, Adela est obligée de trouver un autre employeur pour les mercredis et samedis.
Une mauvaise blague va la conduire chez Bud Larkin, un ancien policier reconverti en détective privé depuis un an ou deux et marié à l’alcool. Ellis et Lottie Rodgers, les parents de Dee Dee, une jeune fille de 11 ans, lui ont demandé d’enquêter sur la disparition de cette dernière.
Lorsque d’autres filles noires vont disparaître les unes à la suite des autres, Bud n’aura pas d’autre choix que d’associer Adela à son enquête.
Ce duo improbable fera son possible pour débusquer le coupable mais nos enquêteurs ne sont ni Hercule Poirot ni Sherlock Holmes. Le lecteur a même une longueur d’avance sur eux puisque le tueur se présente d’abord à lui avant Adela et Bud.
Ça m’avait manqué les très bonnes lectures cette année ! Sous fond de polar et d’histoire, Alabama 1963 est une belle histoire de rencontre, d’ouverture à l’autre et d’amitié.
Une lecture efficace: agréable tout en étant fluide. Elle est captivante, l’humour est présent, les personnages tant principaux que secondaires (à l’exception des vilains) sont attachants.
La fin, émouvante, montre une société en mutation et qui a encore beaucoup à faire pour que le vivre ensemble soit une réalité.