Et moi ? Et moi ?
Ce sont les mots que prononce silencieusement son âme.
Face triste, cœur serré, Elle aurait voulu… elle aurait voulu…
Elle aurait voulu que ces félicitations s’adressent à elle, que ces compliments lui reviennent, que ses actions soient louées.
Elle aurait voulu qu’on l’auréole, avoir la première place, être sous le feu des projecteurs. En elle, brûle ce désir d’être connue, reconnue, d’avoir son compte d’admiration sans cesse crédité.
Elle a besoin qu’on lui dise : merci d’exister !
Elle fait triste mine à chaque fois que les rayons de lumière sont projetés sur quelqu’un d’autre tandis que l’étau de l’obscurité se referme sur elle.
Elle ne voudrait pas que je vous le dise mais n’ayant signé avec elle aucun contrat de confidentialité, mes lèvres ne resteront pas scellées.
Je ne le chuchoterai pas à vos oreilles, ce que j’ai à vous dire n’a pas l’allure d’un secret.
Je ne le dirai pas avec une voix mielleuse, mère porteuse de l’hypocrisie.
Je ne le dirai pas d’un ton solennel, je ne suis pas amie avec le protocole.
Je le dirai avec le ton le plus normal qui existe dans ma panoplie vocale : elle a le syndrome du besoin de reconnaissance.
Selon Lysiane Panighini, une psycho-praticienne, le besoin de reconnaissance ne se fait pas vis-à-vis de n’importe qui, mais plutôt par rapport à des personnes ou groupes « référents ». Des entités reconnues comme ayant une certaine valeur morale, éthique, hiérarchique, culturelle, ou affective, voire tout cela en même temps »
« Plus la personne ou le groupe a une importance pour nous, et plus le besoin de reconnaissance peut être grand. Être reconnu par ces derniers, c’est dans une certaine mesure être aimé et apprécié d’eux. » Sous entendu, « si ces personnes reconnaissent ce que je suis cela veut dire que j’ai une certaine « valeur » et que j’existe à leurs yeux. »
Pour Lysiane Panighini, cette problématique prend ses sources la plupart du temps dans l’enfance. Certains enfants sont survalorisés par leurs parents et deviennent ainsi dépendants de reconnaissance des personnes « référentes » qu’ils aiment le plus ».
Ce besoin devient handicapant lorsque la personne n’est plus apte à s’auto-évaluer à une juste mesure et lorsque la personne s’oublie elle-même au profit de cette quête d’approbation. Elle peut alors en arriver à perdre de vue ses propres valeurs, pour essayer de coller au plus près des personnes référentes. Il peut y avoir aussi une impression de rabaissement, de non respect de soi, et surtout un grand sentiment de tristesse lorsque la reconnaissance ne vient pas.
Comment se débarrasser de ce besoin de reconnaissance qui emprunte le même chemin que la jalousie ?
Il faut :
- Avoir le sens du partage. Se dire sans cesse : je ne suis pas le soleil, la terre ne tourne pas autour de moi. Je ne suis pas le centre du monde, l’autre a autant besoin que moi de compliments.
- Ne pas accorder trop d’importance aux compliments, l’excès nuit.
- Travailler son estime de soi, se valoriser.
- Développer une indépendance par rapport au regard ou aux dires des autres.
- Développer l’humilité.
Ne quittez pas la page si vite ! Je vous soupçonne d’avoir ce syndrome. Faites vite ce test pour que je sois située ! 😀
Sacré besoin de reconnaissance. Le lien qui l’unit aux humains est à lui seul une histoire d’amour.
Peut on réellement se défaire de ce besoin ?
Je réfléchis trop …
J’aimeAimé par 1 personne
🙂 Merci pour votre passage sur mon blog
J’aimeJ’aime
je pense que tu a tout a fait raison et vraiment tes conseils seront tres utiles
J’aimeAimé par 1 personne
Merci Roger ! Bienvenue sur mon blog ! 🙂
J’aimeJ’aime
Je pars en reconnaissance, en quête du besoin de reconnaissance, reconnaissant avec aisance que mes connaissances en manque dans un sens…Ha, le besoin de reconnaissance…
J’aimeAimé par 1 personne
La poétesse que je suis n’est pas insensible à la répétition utilisée et aux rimes de ce commentaire 🙂
J’aimeAimé par 1 personne