Huit nouvelles: mise en scène de vies bouleversées, d’une poursuite des marques laissées par le temps et les occasions perdues….
Portraits d’épouse, portraits de mère, portraits de fille, portraits d’amies, portraits de femme…
Des femmes qui partent de plein gré ou qui y sont obligées.
Que fuient-elles? La colère d’un mari? Une mère trop malheureuse, une mère trop plaintive? Un drame familial auquel elles sont associées? Des sentiments trahis?
Qu’espèrent-elles en partant? Retrouver un enfant, réparer les erreurs du passé, assouvir une soif de spiritualité, obtenir une plus grande renommée?
Parmi ces femmes, l’une revient sur ses pas quelques heures après être partie parce que fuir ce serait ne plus se sentir vivante; l’autre revient pour voir si tout n’a pas disparu, si le passé a été préservé…
J’ai aimé le style d’Alice Munro; on sent une maîtrise de l’art d’écrire, on comprend mieux pourquoi elle a reçu le prix Nobel de littérature en 2013.
Que dire du fond des histoires? Un voile de mystère place sur chacune d’elles, ces histoires exposent l’amour et le remords sous plusieurs formes.
Je m’attendais à ressentir beaucoup plus d’émotion et à découvrir à chaque fin d’histoire une chute spectaculaire, cela n’a malheureusement pas été le cas pour l’ensemble des nouvelles.
La nouvelle « Subterfuges » est la meilleure du recueil, l’histoire que je pourrai lire à plusieurs reprises. J’ai aimé les descriptions de l’amour qui arrive à l’improviste dans nos vies, éveille des interrogations, des peurs; d’occasions que l’on manque parce que l’on réagit sous le coup de l’émotion.
Un mot pour résumer ma lecture de ce recueil de nouvelles: intéressant
Dites-moi, quel recueil de nouvelles vous a le plus touché au cours de votre vie de lecteur? 🙂
Grâce Minlibé
Auteur de Chimères de verre